mardi, novembre 22, 2005

Revue de presse du mardi 22 novembre 2005

"L'échec scolaire au primaire et au collège reste 4 à 5 fois plus fréquent chez les ouvriers que chez les cadres : une majorité des enfants de cadres finiront cadres et une toute petite minorité (moins de 10 %) finiront ouvriers ou employés ; inversement, une majorité des enfants d'ouvriers finiront ouvriers ou employés". Pour le dire autrement, on peut même constater que les inégalités se sont accrues à l’école. Ce constat, on le trouve dans Le Monde sous la plume d’Éric Maurin (auteur de l’excellent « Le ghetto Français ». Le journal du soir propose plusieurs articles de réflexion en association avec la « République des Idées »
Dans le même journal, on retrouve encore l méthylphénidate autrement connue sous le nom de « ritaline » ou encore de "pilule de l'obéissance". ce fameux médicament pour traiter l’hyperactivité. On y apprend que sa consommation a triplé en quatre ans malgré les conditions strictes sensées encadrer sa diffusion. Rappelons que ce médicament provoque une dépendance… Après le volet répressif évoqué hier (rapport Bénisti et projet Sarkozy de prévention/détection des comportements violents), voici donc le pendant avec volet médical avec la définition des troubles du comportement tels que le syndrome du TOP (trouble oppositionnel avec provocation) défini par l’INSERM et donc le traitement médicamenteux.
Comme référence littéraire, j’hésite entre « 1984 » et « Le meilleur des Mondes »….
Bonne Lecture...
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Libération du 22/11/05


Journal en grève reconductible
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Le Figaro du 22/11/05


L'école hors norme de Bois-Colombes
Bâtiment emblématique de l'industrie aéronautique, l'ancienne soufflerie Hispano-Suiza abrite désormais un établissement scolaire.
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Eglise de Romans : les incendiaires présumés étaient déscolarisés
POUR LE PROCUREUR de Valence Jean-Pierre Nahon, les quatre mineurs soupçonnés d'avoir mis le feu à une église de Romans (Drôme) auraient agi par «mimétisme et par bêtise». Dans ce quartier de la Monnaie classé en zone urbaine sensible et où le taux de chômage atteint 40% (17% en moyenne à Romans), autorités et éducateurs ont désormais le souci d'apaiser les esprits, en ébullition depuis le 16 novembre dernier.

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Prudence des experts face à la révision de la loi de 1905
La commission d'évaluation juridique de la loi de 1905 mise en place par Nicolas Sarkozy avancera avec précaution pour présenter des conclusions en juin prochain.
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L'Humanité du 21/11/05



« Les violences urbaines ont confirmé mon rapport »
Enfance . Hier se tenait la Journée mondiale des droits de l’enfant. Claire Brisset, leur défenseure, fait le lien avec les émeutes récentes.

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Sarkozy juge que « racaille » est « un peu faible »
Un grand hôtel parisien : c’est le lieu choisi par Nicolas Sarkozy samedi pour défendre, devant 2 700 nouveaux adhérents de l’UMP, sa politique de pompier pyromane dans les quartiers défavorisés et appeler une nouvelle fois à la « rupture ». « Pourquoi croyez-vous que les banlieues se sont embrasées ? a lancé le ministre de l’Intérieur et président de l’UMP à à une assistance conquise. Parce que j’ai employé le mot "racaille" ou "Karcher" ? Mais enfin, de qui se moque-t-on ? Les banlieues se sont embrasées parce que nous avons engagé une action, qui ne s’arrêtera pas, de démantèlement des bandes, des trafics et des trafiquants. » Avide de surenchère et de provocation, il a même jugé le mot « racaille » « sans doute un peu faible ». Dopé par les sondages, Nicolas Sarkozy s’est réclamé, avec des accents maurrassiens, du « pays réel », avant de se lancer dans une diatribe sur « la faillite du modèle d’intégration » français. « On ne peut pas intégrer plus que la société française ne peut intégrer », a-t-il persiflé. Sans prononcer le moindre mot sur le chômage et la crise sociale qui minent la France et les quartiers populaires, il a jugé que « la première cause du désespoir dans les banlieues, c’est le trafic de drogue, la loi des bandes, la dictature de la peur ». Conclusion du ministre de l’Intérieur : les récents événements légitiment son projet pour la France.
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Le Parisien du 22/11/05 ( payant)



Mort pour avoir voulu protéger son lycée
Un homme 52 ans est décédé d'une crise cardiaque, tôt hier matin, dans un lycée de Trappes (Yvelines), après avoir tenté d'éteindre un incendie, provoqué par des cocktails Molotov jetés sur plusieurs voitures.
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La Croix du 22/11/05



Rien vu...


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20 minutes du 22/11/05



Mort en éteignant un feu de voiture
Le gardien d’un lycée de Trappes (Yvelines) est mort tôt hier matin, alors qu’il tentait d’éteindre un feu de voiture devant l’établissement scolaire. Agé de 52 ans, l’homme aurait été réveillé peu avant 4 heures du matin, par le bruit de six voitures qui flambaient dans la cour du lycée de la Plaine-de-Neauphle. Un établissement situé dans un quartier difficile de la ville.
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L’esprit d’entreprise s’acquiert dès le collège
C’est une salle de classe un peu particulière qui s’est installée hier place Maréchal-Lyautey (6e). Jusqu’à mercredi, 300 élèves de la 3e au BTS vont défiler sous un chapiteau pour être initiés... à la création d’entreprise. Créé par le Medef et le rectorat dans le cadre de la semaine « école-entreprise », cette « classe ouverte », première du genre depuis le lancement de l’opération en 2000, a été inaugurée hier par Laurence Parisot.
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Ouest-France du 22/11/05



Rien vu...


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Le Monde daté du 23/11/05



Des enfants sages sur ordonnance
Aux Etats-Unis, elle a envahi les cours de récréation en quelques années ; en France, elle fait une percée discrète mais réelle dans les pharmacies des écoliers. Commercialisé sous le nom de Ritaline et de Concerta, le méthylphénidate, molécule indiquée dans le traitement de l'hyperactivité de l'enfant, a vu sa consommation tripler en quatre ans, en dépit de conditions de prescription censées restreindre son administration aux cas les plus sévères.
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29 millions de prescriptions aux Etats-Unis
ux Etats-Unis, les troubles de l'attention affectent de 3 % à 5 % des enfants, principalement les garçons, selon l'American Psychiatric Association. Cet état est caractérisé par une instabilité chronique et des difficultés de concentration.
La Ritaline est utilisée depuis 1955. En 2004, 29 millions de prescriptions de ce type de médicament ont été ordonnées par les médecins. 23 millions concernaient des enfants, dont certains âgés de 2 à 4 ans.
Depuis les débuts, une controverse existe sur le fait de savoir si les parents ou les enseignants ne recourent pas trop facilement à la médecine : n'assomme-t-on pas les enfants agités pour assurer la tranquillité au reste de la classe?
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La crise sociale française : des nouvelles précarités, des salariés plus isolés
par Eric Maurin

Au premier regard, la société française reste la société de classes qu'elle était dans les années 1950, avec un haut et un bas bien identifiés, se reproduisant implacablement de génération en génération.
Non seulement les classes populaires (ouvriers et employés) n'ont pas disparu, mais elles représentent toujours la majorité de la population active (environ 60 %). En apparence, leur situation salariale reste également très stable : un ouvrier (ou un employé) gagne 2,5 à 3 fois moins qu'un cadre, aujourd'hui comme il y a vingt ans. De même, le chômage touche toujours 3 ou 4 fois plus souvent les ouvriers ou les employés que les cadres. Enfin, la démocratisation de l'accès à l'enseignement secondaire n'a pas vraiment atténué les inégalités considérables de perspectives scolaires et sociales pour les enfants des différentes catégories.
L'échec scolaire au primaire et au collège reste 4 à 5 fois plus fréquent chez les ouvriers que chez les cadres : une majorité des enfants de cadres finiront cadres et une toute petite minorité (moins de 10 %) finiront ouvriers ou employés ; inversement, une majorité des enfants d'ouvriers finiront ouvriers ou employés. En somme, si l'on regarde le paysage à partir des catégories forgées dans l'après-guerre — ouvriers, employés, cadres, etc. —, il nous renvoie l'image d'une France très stable. Et pourtant, tout a changé.
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Pierre Rosanvallon, historien et président du cercle de réflexion "La République des idées".
"La société est ensevelie sous un épais vernis d'idéologies"

Parce que la société française ne se connaît plus. Elle est ensevelie sous un épais vernis d'idéologies, de préjugés, de clichés. Face aux transformations du capitalisme dans tous les grands pays industriels, il faut redéfinir complètement les stratégies d'action politique. Mais, pour que cela soit possible, il faut mener au préalable un exercice de compréhension critique de nos sociétés.
Prenons l'exemple des inégalités. On connaît bien les différences de patrimoine, de revenu, de capital culturel entre les individus. Mais ce qui explique mieux aujourd'hui les impatiences sociales et les peurs de déclassement, ce sont les différences de chances pour chacun de voir sa situation propre, ou celle de ses enfants, s'améliorer. C'est cela qu'il faut analyser. Se demander non seulement pourquoi le pourcentage des fils d'ouvriers à l'université est faible, mais prendre en compte le fait qu'il baisse dans les premières années de fac plus vite que pour les autres groupes sociaux.
Ce qui définit l'individu est son projet d'avenir. Il ne faut donc pas seulement s'intéresser aux inégalités de situations actuelles, mais aux trajectoires, aux possibilités, c'est-à-dire aux inégalités face à l'avenir. On le voit bien dans les banlieues, où l'une des causes des révoltes, c'est le blocage des possibles, des "capabilités", comme dit Amartya Sen. La vision républicaine est une vision statique et statistique de l'intégration : cela ne suffit plus pour comprendre les choses. Les émeutes récentes montrent que la question ne peut plus être "Que font-ils pour s'intégrer ?" ou "A quels modèles doivent-ils se conformer ?", mais : "Que fait la société française pour ouvrir l'horizon d'insertion de ces jeunes et augmenter le champ de leurs possibles ?"
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A Vitry-sur-Seine, une "prépa" pour devenir apprenti
Au mur de la salle de classe, une affiche représentant une part de bavarois aux fraises apparaît comme le seul élément incongru. Avec sa peinture beigeâtre, ses bureaux vieillots et son tableau noir, rien ne différencie le lieu d'une salle de classe ordinaire. Rien, pas même l'âge des neuf élèves qui assistent à un cours d'anglais, avec leurs bouilles d'enfants et leur dégaine de préadolescents. Pourtant, à 15 ans, ces jeunes ont déjà un pied dans le monde du travail.
Pas encore apprentis — l'âge minimal pour signer un contrat d'apprentissage est de 16 ans —, ils alternent chaque mois deux semaines de cours et deux semaines en entreprise. Elèves en classe préparatoire à l'apprentissage (CPA) au sein du centre de formation d'apprentis (CFA) François-Rabelais à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), Yohann, Mokhtar, Jonathan, Guillaume et leurs camarades ont intégré en fin de quatrième cette filière peu connue, qui existe pourtant depuis plus de trente ans.
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Le Nouvel Obs Quotidien du 22/11/05


Rien vu...



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Une sélection dans les dépêches du 22/11/05



88% des Français pour plus d'écoles accueillant des élèves défavorisés
Une très large majorité de Français (88%) se déclare favorable à l'élargissement du nombre d'établissements accueillant des jeunes issus de quartiers défavorisés, selon un sondage CSA/France Europe Express et France Info qui sera diffusé mardi sur France 3.
"Certaines grandes écoles réservent des places à des jeunes issus des quartiers défavorisés. Souhaitez-vous que ce système soit étendu à d'autres établissements scolaires ?", a demandé ce sondage.
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Jimi Hendrix au programme du bac
Un des morceaux les plus fameux du guitariste et chanteur américain Jimi Hendrix, "Purple Haze" (1967), figure au programme de l'option musique du baccalauréat série L (littéraire) pour l'année scolaire en cours, a-t-on appris auprès du ministère de l'Education nationale.
"Purple Haze" (dans sa version originale ainsi que l'arrangement pour cordes de Steve Riffkin, réalisé pour le quator Kronos) figure dans l'une des quatre thématiques de la partie "Culture musicale" du programme "d'enseignement de spécialité musique, série L", intitulée "Musiques populaires et musiques savantes", peut-on lire sur le site internet du ministère (www.education.gouv.fr).
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Apprentissage à 14 ans: Larcher et de Robien consultent les partenaires sociaux
Gilles de Robien et Gérard Larcher vont entamer cette semaine avec les organisations syndicales et patronales des consultations sur l'apprentissage à 14 ans, une mesure qui devrait être mise en oeuvre à la rentrée 2006, a-t-on appris mardi auprès des ministères.
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Laïcité et engagement éducatif au menu du 7e salon de l'Education
Centenaire de la laïcité, diversité religieuse, mais aussi engagements d'associations partenaires de l'école seront les axes forts du 7e salon de l'Education qui se tiendra de jeudi à dimanche au parc des Expositions de la porte de Versailles à Paris (XVe).
Créé par la Ligue de l'enseignement en 1999, le salon de l'Education se veut cette année "engagé" et inscrit dans l'histoire, dans le contexte des célébrations du centenaire de la laïcité.
"Engagé" d'abord, car la Ligue a réservé plusieurs créneaux de son salon aux thèmes des "associations partenaires de l'école en danger".
"Les associations complémentaires de l'école, les mouvements pédagogiques ont joué un rôle décisif dans l'évolution du système éducatif. Qu'en est-il aujourd'hui alors que les aides publiques ne cessent de diminuer ?", interroge la Ligue de l'enseignement qui réserve un après-midi entier à ce sujet jeudi, dans un grand amphithéâtre.

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Proposition PS pour ouvrir classes prépa à tous le 1er décembre à Assemblée
La deuxième séance d'initiative parlementaire du groupe PS (niche) sera consacrée à une proposition de loi visant à ouvrir les classes préparatoires des grandes écoles aux "meilleurs élèves de tous les lycées de France et d'outre-mer", le 1er décembre à l'Assemblée nationale.
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Pour en savoir plus




Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)


Les dépêches AFP sur lesite Voila.fr



Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation



La maison des enseignants



L’indispensable café pédagogique

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