tag:blogger.com,1999:blog-8207403.post3548084764947696181..comments2023-12-18T17:31:56.341+01:00Comments on Chronique Éducation: Les cinq malédictions des SESWatrelothttp://www.blogger.com/profile/13716670098278318057noreply@blogger.comBlogger1125tag:blogger.com,1999:blog-8207403.post-7603365469235531512019-08-30T06:36:36.525+02:002019-08-30T06:36:36.525+02:00J'aime beaucoup cet article : il résumé bien l...J'aime beaucoup cet article : il résumé bien les malédictions. <br /><br />Concernant les enseignants : je serais plus incisif. A l'image "crypto-marxiste-gauchisto-keynésienne-antimedef" (j'en passe), surtout visible parce que dans les forums/Facebook de collègues (agrégateurs des frustrations), ce sont (souvent) les positions caricaturales qui s'expriment créant ainsi un effet de halo, on trouve, notamment du point de vue des élèves et des enseignants d'autres disciplines, une seconde image en filigrane (ou en superposition comme on veut) qui veut que cet habitus "gauchiste" est d'abord une façade. <br />Si on le compare aux autres domaines où l'économie s'enseigne au lycée, c'est-à-dire en filière technologique et surtout professionnelle, où les élèves sont réellement issus de milieux beaucoup plus défavorisés, les SES ont une image parfaitement bourgeoise et conservatrice tout en se croyant révolutionnaires (ou sociales) : le professeur du lycée de centre ville, parfois enseignant en prépa, faisant la révolution, bien caché derrière un IMac 27 pouces... Bref, un discours (in)offensif sur le plan social, qui conseille à ses bons élèves de faire science po (comme s'il n'avait jamais lu homo academicus ou s'il ne savait pas ce qu'était un haut-fonctionnaire). Autre exemple : un professeur de SES parfaitement non-neutre sur les "nuits debout" mais prônant l'analyse distanciée et la neutralité axiologique vis à vis des gilets jaunes. Pourquoi ? parce que dans le premier mouvement (les nuits debout donc), il n'y a aucun changement de l'ordre social à craindre : chacun rentrera chez soi avec la satisfaction d'avoir manifesté mais sans risque véritable du grand soir... Alors que le second mouvement , celui des GJ, beaucoup plus révolutionnaire, montrait à l'évidence que la plupart des enseignants sont économiquement proches des classes dominantes même s'ils en sont la fraction dominée, comme disait l'autre. D'un côté on critique cet"Etat libéral" et l'autre on rentre dans ses pantoufles de fonctionnaire défendant le service public sans jamais se dire que c'est toujours le même Etat qui agit... Une illustration récente : Quand un ancienne dirigeante d'association de type APSES prétend lutter contre les réformes de JM Blanquer tout en dirigeant une collection sur le nouveau programme pour une entreprise privée... <br /><br /> En un mot, c'est la duplicité du professeur de SES qui est à l'oeuvre, méchamment illustrée (et sans doute caricaturalement, mais…?) dans le le film « le grand partage » par Valérie Bonneton (pour être correct, elle est en fait enseignante à la fac). Vernis gauchisant mais pratiques bourgeoises non assumées. Combien de professeurs de SES sont enfants de 2 ouvriers ? Comment évolue le recrutement (au sens des tables de mobilité) des professeurs de SES ? <br /><br />Entendons nous bien, il ne s'agit pas forcément d'un état réel (ou "moyen") des professeurs de SES mais de la double image qu'ils véhiculent à l'extérieur et aussi au sein de la communauté enseignante. Cette double image fait aussi que les ennemis des SES (confondant la matière avec ceux qui l'enseignent) trouvent facilement un écho dans la société civile (et pas seulement au MEDEF:) ou au coeur du MEN : elle les pénalise donc dans le juste et nécessaire combat des sciences économiques ET sociales.<br /><br />Bien à vous<br /><br /><br />(Mon message ne vous est pas destiné personnellement car je pense que vous abordez la question du métier sans idéologie;)<br /> Anonymousnoreply@blogger.com