mercredi, décembre 07, 2005

Revue de presse du mercredi 7 décembre 2005

Il y a quelques jours, par curiosité, alors que nous travaillions sur la consommation, je demande à mes élèves de seconde de lever la main s’ils possèdent un téléphone portable. Une forêt de bras se lève. Tous, sans exception, en possédaient un… Dans les lycées et même les collèges, cela fait (presque) partie de l’équipement de base de l’élève. Peut-être, y a t-il là aussi à faire l’éducation à l’usage de cet outil ? Vos journaux reviennent aujourd’hui sur ce phénomène.
"il est clair qu'il faut abandonner la méthode globale ou assimilée", a affirmé Gilles de Robien aujourd’hui à l’assemblée (voir dans les dépêches) en réponse à une question. Il a même affirmé que “la dyslexie était provoquée par une approche globale de la lecture " et a fait état de travaux de scientifiques spécialistes des neurosciences déclarant que « le cerveau était constitué de telle façon que l'apprentissage syllabique était meilleur ». Tout cela est affligeant. Il faut rappeler encore une fois que la méthode globale n’est pas utilisée dans les école françaises c’est de l’ordre du fantasme…. ! Au lieu de rétablir la vérité, le ministre accorde du crédit à ce que racontent quelques excités et fait la preuve de sa méconnaissance des pratiques de terrain dans ce domaine.

Bonne Lecture (quelle que soit la méthode...)
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Libération du 07/12/05


Profs précaires en campagne et en camping
Non titulaires, ils exigent d'être embauchés. Et manifestent aujourd'hui.

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«Ce que vous avez vu, on le vit depuis des années»
Paroles de policiers confrontés pendant trois semaines aux émeutes.

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Le Figaro du 07/12/05


Mobile : un guide à l'usage des parents
Alors que les enfants adoptent le téléphone mobile de plus en plus jeunes et que les portables dernier cri permettent de surfer sur Internet, de consulter des blogs, ou de participer à des «chats», les risques augmentent. C'est pour les éviter que Votre enfant et le téléphone mobile, le premier guide sur le téléphone mobile à l'usage des parents, est sorti. Conçu par l'Association française des opérateurs mobiles (Afom), il a été réalisé en collaboration avec les éditions Autrement, l'Union nationale des associations familiales (Unaf) et le psychiatre-psychanalyste Claude Allard. Il peut être envoyé gratuitement par courrier à tous ceux qui le commanderont sur le site de l'Afom (www.afom.fr) ou il est disponible dans les 100 unions départementales de l'Unaf.

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Photo du permis de conduire : pas de dérogation pour les sikh
LAICITÉ. La victoire de Shingara Mann Singh n'aura été que de courte durée. Alors que le Conseil d'Etat a suspendu, lundi, une décision par laquelle le préfet du Val-d'Oise lui a refusé un duplicata de son permis de conduire en raison du turban que cet homme, de confession sikh, arborait sur les photos d'identité fournies, la réplique du ministère des Transports ne s'est pas fait attendre.

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L'Humanité du 07/12/05



Nous sommes tous des rappeurs de banlieue
Deux élus de droite n’ont rien trouvé de plus urgent que de s’attaquer au rap ! Ils viennent de demander au ministère de la justice de poursuivre des rappeurs et crient haro sur cette musique des banlieues, source à leurs yeux des maux des « quartiers ». Ce réflexe primaire consiste à casser le thermomètre plutôt que s’en prendre à la maladie.[…] Une partie de la jeunesse se méfie du reste de la société. Elle le dit dans l’excès, parfois. Va-t-on renouer le dialogue en mettant des chansons en prison ? C’est absurde. Et c’est dangereux car cela marquerait une nouvelle et grave atteinte à la liberté d’expression.Nous soussignés, auteur(e)s, créateurs(trices), médiateurs(trices) culturel(le)s, enseignant(e)s, citoyen(ne)s, nous déclarons solidaires de ces jeunes et affirmons : nous sommes tous des rappeurs de banlieue.

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Début d’une dangereuse guerre des mémoires
par Benjamin Stora

L’adoption par l’Assemblée nationale, le 30 novembre 2005, de la « colonisation comme une oeuvre positive » ouvre une nouvelle période, compliquée et dangereuse, entre la France et son histoire coloniale. Au moment de l’indépendance de l’Algérie en 1962, et dans les années 1970, un consensus fragile s’était en effet établi sur le nécessaire passage de la décolonisation. Après la terrible séquence de la guerre d’Algérie, où la République avait failli être emportée par un putsch militaire en avril 1961, le moment était venu de la réconciliation nationale autour des valeurs humanistes portées par la Révolution française.[…] Ce vote de 2005 brise le consensus des années 1960, tourne le dos à la politique du général de Gaulle, installe officiellement dans l’espace politique classique de la droite les anciens partisans de l’Algérie française. Il donne une légitimité à leur combat ancien, et perdu. En valorisant l’oeuvre coloniale, il ne reconnaît pas les aspirations des peuples colonisés qui s’étaient exprimées sur les principes du passage aux indépendances politiques. Cette régression est dangereuse, elle choisit de privilégier une mémoire contre une autre. Ce morcellement de la mémoire nationale ouvre sur de nouvelles guerres mémorielles pouvant conduire aux pires débordements.

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Le Parisien du 07/12/05 ( payant)



Panne de psys en banlieue
Des besoins immenses, des moyens peau de chagrin. Ce n'est pas d'hier que les pédopsychiatres de Seine-Saint-Denis, et ailleurs en banlieue, sentent monter l'asphyxie. Au coup par coup, ils ont dénoncé la pénurie.

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La Croix du 07/12/05



L'Europe se dote d'une adresse Internet
Le coût d'enregistrement pour pouvoir utiliser le nouveau suffixe ".eu" devrait osciller entre 25 € pour des particuliers et 80 € et 140 € pour des entreprises.

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20 minutes du 07/12/05



Le portable, un jouet qui n’amuse pas les parents
De nombreux enfants possèdent un mobile, mais ils ne maîtrisent pas toujours leur consommation

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Le divorce et l’école, alliés des opérateurs
Pas seulement un cadeau, c’est aussi un outil pour préserver le lien. Il n’y a pas d’étude chiffrée sur la question mais d’après les opérateurs de téléphonie mobile, deux facteurs importants interviennent pour décider des parents à acheter un téléphone portable à leur enfant : l’entrée au collège et le divorce.

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Conseils à usage des adultes dépassés
Tous les opérateurs proposent gratuitement un outil de contrôle parental. Celui-ci permet de bloquer l’accès aux contenus de charme ou aux sites de rencontres sur les portails des opérateurs et empêche tout accès à Internet et aux chats, hors portail. Le contrôle parental est activé sur un simple appel au service clients

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Ouest-France du 07/12/05



L'Allemagne : un modèle d'intégration ?
Outre-Rhin aussi, l'inégalité des chances à l'école et la discrimination à l'embauche sont des réalités. Mais l'Allemagne ne connaît ni les violences urbaines, ni les banlieues ghetto, et entretient une relation pacifiée avec sa communauté turque.

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Le Monde daté du 07/12/05



La mise en place de sanctions financières pour les parents est contestée
Le projet du gouvernement de mettre en place des sanctions financières pour les parents dont les enfants présenteraient des problèmes de comportement à l'école suscite l'inquiétude au sein du monde éducatif. Plusieurs experts évoquent une rupture grave dans la conception même du service public d'éducation et s'interrogent sur les problèmes éthiques pour les enseignants et les chefs d'établissemen

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Une requête de 74 juristes pour suspendre l'état d'urgence
Le premier ministre est pris au mot. Interrogé le 29 novembre sur CNN, Dominique de Villepin avait relativisé la gravité de la vague de violences urbaines, réfutant le terme d'"émeutes" pour lui préférer celui de "troubles". Ces mots viennent à l'appui d'une requête en référé-liberté déposée devant le Conseil d'Etat par 74 professeurs d'université, qui demandent la suspension de l'état d'urgence. Notant que "les troubles à l'ordre public qui avaient justifié (son instauration) ont complètement cessé", ils soutiennent que "l'illégalité du maintien de ce régime d'exception est constituée".

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Le verrou jacobin, d'Alain Rousset
président (PS) du conseil régional d'Aquitaine et président de l'Association des régions de France (ARF).

Les violences urbaines de cet automne sont un témoignage de plus d'une société bloquée, sans projet mobilisateur, tentée par une sorte de dérive nihiliste. Ici, c'est la violence qui a parlé, mais d'autres signes ont, depuis longtemps, éclaté au grand jour : la défiance civique qui conduit à la montée des extrémismes et du populisme, la dénonciation tous azimuts des élites, le repli communautaire et corporatiste...[…]
Les limites du centralisme français — ce modèle dont nous étions si fiers et qui est en train de voler en éclats —, nous les rencontrons chaque jour : dans la lutte contre le chômage, où pas moins de douze dispositifs nationaux coexistent sans pour autant faire baisser le nombre des chômeurs ; dans la sphère économique, où l'Etat découvre les pôles de compétitivité — vingt ans après le Canada, les Etats-Unis, l'Espagne et l'Italie —, mais monopolise l'immense réservoir d'épargne des Français pour financer son déficit plutôt que de l'orienter vers l'investissement productif et l'innovation.[…]
Cela suppose une véritable révolution culturelle, et, d'abord, de comprendre pourquoi il est si difficile, en France, de bâtir une République décentralisée. Il y a, bien sûr, l'empreinte laissée par le jacobinisme multiséculaire, qui ne cesse de prolonger le mythe de la relation directe et singulière du prince au sujet, de l'Etat au citoyen, source de faiblesse des corps intermédiaires dans notre pays. Il y a, surtout, un immense travail à accomplir pour convaincre des atouts de la décentralisation. Et, d'abord, tordre le cou à cette idée qu'elle reviendrait à abolir l'égalité républicaine.
Au contraire ! L'Etat aurait encore beaucoup à faire pour assumer correctement ses fonctions régaliennes (police, justice, affaires extérieures...), régulatrices (politique macroéconomique, protection sociale, péréquation territoriale...), stratégiques (recherche...), celles liées aux droits fondamentaux de la personne (éducation, droit du travail...), même s'il acceptait de transférer la gestion des autres domaines de l'action publique aux collectivités.
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Le Nouvel Obs Quotidien du 07/12/05


Violences urbaines :
 "une révolte populaire"
Alors qu'un rapport des Renseignements généraux parle du caractère spontané des émeutes, Nicolas Sarkozy continue de dénoncer le rôle des "mafias".

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Une sélection dans les dépêches du 07/12/05



Robien: "abandonner une fois pour toutes la méthode globale de lecture"
Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien a déclaré mercredi qu'il fallait "abandonner une fois pour toutes la méthode globale d'apprentissage de la lecture".
Répondant à l'Assemblée nationale à Bernard Depierre (UMP) qui abordait la question, le ministre a fait état d'études d'orthophonistes ">déclarant clairement que la dyslexie était provoquée par une approche globale de la lecture" et de scientifiques spécialistes des neurosciences déclarant que “le cerveau était constitué de telle façon que l'apprentissage syllabique était meilleur", a-t-il dit.
"il est clair qu'il faut abandonner la méthode globale ou assimilée", a affirmé Gilles de Robien. Il a annoncé qu'il allait "prendre contact avec les éditeurs de manuels et rencontrer aussi les maires qui les achètent pour les écoles, afin qu'une fois pour toutes, ces méthodes soient abandonnées".

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Lecture : la méthode globale "abandonnée depuis belle lurette" (SNUipp)
Le principal syndicat d'enseignants des écoles, le SNUipp-FSU, a considéré mercredi que le débat sur les méthodes d'apprentissage de lecture et les critiques de la méthode globale n'ont aucune raison d'être car celle-ci a été "abandonnée depuis belle lurette".
Evoquant les déclarations du ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, déclarant mercredi matin sur RMC que la méthode globale ou semi-globale d'apprentissage de la lecture devaient être abandonnées car elles sont "cause de difficultés de langage chez beaucoup d'élèves", le secrétaire général du SNUipp, Gilles Moindrot, a affirmé à l'AFP que "cela manifestait d'une méconnaissance totale des pratiques de terrain".
"La polémique, véritable serpent de mer, est incompréhensible ou alors elle n'est qu'idéologique pour masquer les difficultés de certains enfants, difficultés socio-culturelles qui n'ont rien à voir avec les méthodes", a-t-il ajouté.

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Robien: apprendre l'histoire en toute objectivité sans interprétations
Le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, a évoqué mercredi la loi de février 2005 mentionnant +le rôle positif de la colonisation+ pour affirmer que l'histoire devait être enseignée à l'Ecole "en toute neutralité et toute objectivité".
Invité de la radio RMC, il a déclaré ne pas savoir, s'il avait été parlementaire à cette date, s'il aurait voté la loi. "On ne peut nier que ponctuellement, il y eut des choses positives mais, globalement, je ne peux le dire", a-t-il souligné.

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Assemblée: les cantines scolaires mettent l'hémicycle en ébullition
Les cantines scolaires ont mis mardi l'hémicycle de l'Assemblée nationale en ébullition, le député PS du Nord Patrick Roy ayant lancé que les "élèves de France" allaient "avoir faim" en raison de la "disparition brutale du fonds social des cantines".
Après l'émotion suscitée la semaine passée à gauche par une intervention du député UMP François Grosdidier sur les mariages blancs, le groupe majoritaire n'a pas laissé passer cette accusation, lors de la séance des questions au gouvernement, et a aussitôt fait claquer les pupitres.

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Des professeurs frigorifiés d'un lycée de Saint-Denis arrêtent les cours
Une centaine de professeurs du lycée Paul Eluard à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) ont annoncé mardi exercer leur droit de retrait à la suite de dysfonctionnements du système de chauffage qui a fait tomber la température entre 12 et 14 degrés dans l'établissement.

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Pour en savoir plus




Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)


Les dépêches AFP sur lesite Voila.fr



Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation



La maison des enseignants



L’indispensable café pédagogique

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