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Pas de devoirs ? – “Je suis prof et je ne veux pas pourrir”- Une “patience de caillou” -
Pas de devoirs
La presse se fait assez largement l’écho de l’initiative prise par la FCPE et l’ICEM-Pédagogie Freinet d’une quinzaine “Ce soir, pas de devoirs !” . Le Parisien fait même sa Une sur ce sujet. Comme Le Monde le rappelle, c’est une nouvelle campagne pour un (très) vieux débat. Car dans un communiquépublié sur un site dédié , FCPE et ICEM rappellent que les devoirs écrits sont interdits dans le primaire depuis 1956. Et les deux organisations affirment rejeter “cette forme de « sous-traitance pédagogique » aux familles, qui, en outre, est cause de conflits quasi quotidiens entre parents et enfants. ” Et ils affirment : “il faut que les enfants montrent à la maison ce qu’ils ont fait en classe, pas qu’ils montrent en classe ce qu’ils ont fait à la maison. ”. Le Monde rapproche cette initiative de celle d’ ATD Quart monde, à l'origine d'une plate-forme "Construire ensemble l'école de la réussite de tous !" où l’on rappelait aussi que le travail scolaire à la maison est "source de grandes inégalités". Pour y remédier, "le temps scolaire doit englober les apprentissages scolaires et travaux personnels habituellement faits en dehors de l'école ou du collège, sous la responsabilité d'enseignants", selon le mouvement.
Dans Le Parisien, Claude Lelièvre, historien de l’éducation rappelle qu’autrefois dans le primaire, il y avait une étude mi-surveillée, mi-encadrée après la classe, assurée généralement par l’instituteur. Mais surtout il replace la question dans le cadre d’une réflexion plus globale sur les rythmes scolaires : “ Notre pays est une exception, dans la mesure où l’on en donne à l’issue d’une journée qui comporte déjà 6 heures de cours, l’une des plus longues dans le monde. ”. Mais pourquoi les maintient-on ? Comme la plupart de ses collègues Catherine, professeur des écoles en Alsace, interrogée par Le Parisien ne voit pas comment faire sans : “J’entends les remarques. Mais avec la baisse des heures de cours, le temps que l’on passe à faire de la discipline, les programmes de plus en plus lourds… On ne peut pas tout faire en classe. ” Mais pas question pour autant de surcharger ses élèves. “ Je donne des choses qui ont été vues et revues en classe, comme des opérations à faire et des verbes à conjuguer. Normalement, ce sont des choses qu’ils savent faire seul. C’est de l’entretien, des piqûres de rappel. Je ne donne jamais de nouvelles notions ”, explique Catherine.“ Les devoirs ont un intérêt pédagogique car ils permettent d’avoir un échange entre l’école et les familles. Ça permet aux parents de se rendre compte de ce que font leurs enfants en classe ”, estime quant à lui Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp-FSU, même s’il reconnaît le caractère inégalitaire.
Dans un communiqué diffusé ce lundi, Luc Chatel radicalise les positionnements en , jugeant “démagogique” l’action de la FCPE et de l’Icem. Pour le ministre de l’Education, “ce type d’initiative malheureuse abime la notion même de mérite républicain”. “Avec le pédagogisme, le renoncement à l'effort est l’un des grands maux qui ont trop longtemps affaibli notre École”, écrit-il. Avec de telles déclarations péremptoires et ineptes il est ensuite difficile d’avoir des positions nuancées…
Car la FCPE, l’ICEM, tout comme ATD-Quart Monde posent de vraies questions. Et les devoirs sont bien souvent en effet un objet de tensions familiales et un révélateur des inégalités sociales. Mais il y a une difficulté dans ce débat car on a tendance à entretenir la confusion entre les devoirs et les “leçons”. Qu’un élève de primaire ait des leçons à apprendre n’est pas interdit par la loi, ce qui l’est ce sont les devoirs écrits. Par ailleurs, il y a matière à une vraie question pédagogique sur la relation à construire avec les parents pour instituer un lien entre les savoirs de l’école, l’enseignant et la famille. La phrase relevée plus haut “il faut que les enfants montrent à la maison ce qu’ils ont fait en classe, pas qu’ils montrent en classe ce qu’ils ont fait à la maison. ” nous donne une piste à creuser pour tous ceux qui considèrent que la question “As-tu fait tes devoirs ? ” peut aussi être posée autrement. Comme l’écrivaient les coordonnateurs d’un n° des Cahiers Pédagogiques consacré à ce sujet : “ Entre l’enseignant qui a la paix parce qu’il ne donne plus de travail à faire et celui qui surcharge les élèves avec parfois les meilleurs sentiments du monde, il y a de la marge pour une réflexion mesurée, loin des anathèmes ou des déclarations péremptoires. ”
Je suis prof et je ne veux pas pourrir !
Loys Bonnod a connu son quart d’heure warholien et a fait l’objet d’un “buzz” démesuré. Etonnant paradoxe, car c’est en dénigrant le web qu’il en devient une des vedettes.
Pour ceux qui auraient été éloignés des écrans durant ces derniers jours, rappelons que ce collègue explique sur son blog dans un billet intitulé “Comment j’ai pourri le web” qu’il a monté une “expérience amusante” selon ses mots pour piéger ses élèves tentés de recopier des corrigés tout faits sur Internet. Il a donc donné un sujet sur un poème quasi inconnu en ayant au préalable trafiqué des notices dans wikipédia et parsemé des corrigés proposés à des sites de partage et de vente d’indices pour permettre la “traçabilité” des recopies. Et le professeur de conclure que “les élèves au lycée n'ont pas la maturité nécessaire pour tirer un quelconque profit du numérique en lettres. ” et qu'“on ne profite vraiment du numérique que quand on a formé son esprit sans lui.”
Mon intention initiale était dans cette revue de presse de renvoyer vers les billets de blogs et autres articles réagissant à cette “expérience”. Mais il y en a trop ! “Le prof qui a piégé ses élèves” a suscité une masse si importante de commentaires qu’il est illusoire de penser qu’on pourrait tous les recenser même si Marie-Anne Paveau nous livre une "curation" très dense . On citera seulement quelques réactions comme celle de Delphine Regnard qui donne pour titre à son billet “je suis prof et je ne veux pas pourrir ”. Cette enseignante de lettres conclut à l’inverse de Loys Bonnod qu’il “semble éminemment urgent pour le professeur de lettres de prendre le numérique comme objet d’étude, et non comme entrave à la diffusion du Livre et de sa parole pensée comme parole révélée. ”. Eric Delcroix, spécialiste des usages du web pose la question : “et si un enseignant n'avait pas la maturité pour tirer profit du numérique ? ” . Et il se lance dans une apostrophe très dure à l’égard de ce “prof qui se la pète plus qu’un élève”. Rémy Mathis, président de Wikimédia France nous interpelle : “ Formons l’esprit critique, formons à la recherche d’information… y compris les profs ! ”.
On trouve aussi des commentaires qui essaient d’analyser le retentissement et de comprendre pourquoi cette anecdote a eu autant d’impact dans les médias et l’opinion. Damien Babet, professeur de SES se livre à une analyse sociologique et pédagogique “Internet rend plus compliquée l’hypocrisie pédagogique des exercices traditionnels. On prétend que ce qui importe c’est la démarche, alors qu’on juge le résultat. Mais un même résultat peut maintenant s’obtenir par de nouveaux moyens. La fausse monnaie du web dévalorise nos trésors de papier. Disons-le plus brutalement : les corrigés en ligne rendent accessible aux enfants de pauvres le petit truc du perroquet bien dressé qui nous permettait, auparavant, de distinguer la progéniture bourgeoise, celle qui aime sincèrement Flaubert. Voilà le scandale. Tout se mélange. Tout se vaut. « Maintenant tout est devenu horizontal » me disait un collègue (nostalgique). […] C’est par cette angoisse que je m’explique le désarroi moral qui pousse des profs à célébrer Loys. Le geek vandale qui les venge de l’obsolescence soudaine de leurs compétences de bibliothèque et de la désacralisation provoquée par ces usages instrumentaux du savoir scolaire disponible en ligne. ”. Même tonalité chez André Gunthert, spécialiste de l’image . Pour lui, le succès de l’expérience de Loys Bonod auprès des enseignants “a le goût de la vengeance. Il révèle un monde scolaire qui n’a toujours pas assimilé la révolution numérique, et qui continue de percevoir comme une dangereuse concurrence la diffusion non institutionnelle de la culture, dont Wikipédia reste le symbole honni. Humiliés par leur disqualification technique, de nombreux professeurs savourent le retournement des armes du web (anonymat, libre contribution…) contre lui-même, et apprécient comme de justes représailles la compétence digitale du prof justicier.”. Redonnons la parole à Damien Babet : “L’école soumet les élèves à des injonctions contradictoires : pensez par vous-même, répétez ce qu’on dit. Prenez des risques, ne vous trompez pas. Apprenez par cœur, ne plagiez jamais. Ces contradictions sont structurelles, inscrites dans les fonctions ambivalentes de l’institution. D’un côté, on impose aux élèves une culture dominante de pure autorité. De l’autre, on leur demande d’entretenir la fiction selon laquelle cette culture est librement choisie, aimée, appréciée comme supérieure par tous. La bonne élève, c’est celle qui a le bon goût de sincèrement aimer Flaubert. ”. Cette analyse est complétée par celle d’un autre professeur de sciences économiques et sociales Denis Colombi qui considère que “ce que sanctionne l'enseignant, c'est l'anxiété d'élèves qui, face à la dureté des enjeux scolaires - combien sommes-nous à utiliser le spectre du chômage pour essayer de les motiver ? -, cherchent un secours extérieur, comme jadis on achetait des corrigés aux copains ou on se plongeait dans les annales et autres inventions du monde de l'édition, ou encore on fouillait les encyclopédies...”.
Je me suis aussi pour ma part risqué à une critique dans la revue de presse du vendredi 23 mars . Ce qui m’a valu de nombreuses critiques et attaques sur le site néo-profs qui soutient cet enseignant. Comme mon message était effectivement polémique (mais d’un niveau bien moindre que celui habituellement utilisé par un des gourous de ce site, Abraxas-Brighelli…) et surfant sur le calembour, il est logique que cela me vaille ensuite ces remarques con…fraternelles !
Notons pour finir que Loys Bonod est revenu sur ce “petit maelström médiatique” dans un nouveau billet. Il y proteste de ses intentions et se dit atteint par des critiques qu’il estime injustifiées : “pour un professeur soucieux de bien faire comme moi, c'est une accusation blessante car ma philosophie de l'enseignement repose avant tout sur la bienveillance à l'égard des élèves”. Il s’élève aussi contre “le contresens qui suppose que je reproche principalement aux élèves le plagiat ou le copier-coller de sources internet non fiables. A vrai dire, ce n'est pas la question puisque dans cet exercice, les élèves devaient recourir à leurs seules capacités de compréhension, d'analyse et d'interprétation d'un texte. Je le dis, je le redis : aucune recherche n'était nécessaire. Le mouvement baroque leur avait été présenté dès le début de l'année. Le débat sur la fiabilité ou non d'internet, s'il est légitime, n'en reste donc pas moins à mes yeux hors-sujet. Le seul vrai enseignement de cette expérience, ajoute t-il c'est que mes élèves, face à ce poème, ont simplement renoncé à penser par eux-mêmes.”.
Il revient sur son étonnement face à ce déferlement médiatique qui le dépasse et en conclut, à juste titre, qu“il va donc falloir réfléchir à ce qui ressemble bien à une grande question de société. Et c'est tant mieux.”. Mais si en effet, cette “expérience” dépasse son auteur, c’est plutôt parce que c’est une sorte de révélateur des tensions qui traversent l’École face à des mutations qu’elle a du mal à intégrer et à maîtriser. Et s’il faut trouver un intérêt à cette “affaire” c’est surtout parce que le débat autour de ce “piège” a permis l’émergence d’une réflexion sur la déontologie de l’enseignant. Et nous a permis de rappeler que derrière notre pédagogie, nos actes, nos paroles, les dispositifs que nous mettons en place, il y a des valeurs. Et qu’au delà des intentions, des postures et des beaux discours, c’est bien là que se situe la dimension la plus “politique” de l’acte d’enseignement : des valeurs mises en actes…
Une patience de caillou…
Alexandre Jenni est le prix Goncourt 2011 avec “L’art français de la guerre” (Gallimard). Mais il est aussi professeur de SVT (Sciences de la vie et de la terre dans un lycée privé lyonnais.
Le Figaro Magazine l’interviewe sur son métier d’enseignant. Et il en parle très joliment. D’abord en réfutant la dichotomie entre les sciences et la littérature : “Je suis prof d'arbres qui poussent, d'hormones qui font grandir, de continents qui lentement s'éloignent et de bestioles qui s'agitent au moindre bruit. Je montre ça à des jeunes gens de 17 ans, j'essaie de faire qu'ils le comprennent, et pour cela je m'efforce de le leur raconter. Car les sciences de la nature sont des récits. Des pratiques aussi, bien sûr, des techniques de laboratoire et des raisonnements rigoureux, mais surtout des récits. ”
Il évoque aussi les enjeux qui sont ceux de tous les enseignants : comment susciter l’envie de savoir, la curiosité intellectuelle ? “La biologie pose gravement des questions loufoques, qu'une recherche minutieuse permet d'éclairer. Ce jour-là je montrai aux élèves un squelette de bras, une nageoire de poisson, puis enfin les pattes arrière des baleines. Car elles ont des pattes arrière, les baleines: cachées sous leur peau, minuscules, mais bien visibles sur une photo de squelette ramenée du Muséum. Pourquoi les baleines ont-elles des pattes qui ne leur servent à rien? Il faut, pour l'expliquer, raconter l'origine des animaux. La science est fille de l'étonnement, disait plus ou moins Aristote; et j'approuve. Mais pour connaître il faut aller y voir. Un jour que nous nous préoccupions du cerveau, nous cherchâmes celui de la crevette. Après l'avoir ouverte, après avoir dégagé plusieurs organes dont le rôle n'est pas très clair mais qui tous puent, la voilà enfin, la cervelle de la crevette: deux têtes d'épingle posées sur le tube digestif. […] Ces moments me ravissent. Bien sûr, je travaille dans de bonnes conditions, dans un lycée où les problèmes sociaux ne viennent pas en classe. Il me reste les problèmes du métier: parler à 30 adolescents impitoyables, faire avec un désir de connaître qui ne dépasse pas l'éclair de curiosité, accepter la faible considération de toute une société pour le savoir, et pour le travail en général. Je n'ai que des problèmes de prof, mais cela suffit à remplir mes journées.” Et il conclut par cette très belle phrase : “Il faut être d'une patience de caillou pour amener l'adolescent à la découverte ”.
Bonne Lecture...
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Libération.fr du 26/03/12(certains articles payants)
Faut-il en finir avec les devoirs à la maison ?
La FCPE, principale fédération de parents d'élèves, dénonce cette pratique, une forme de «sous-traitance pédagogique» aux familles. Qu'en pensez-vous ?
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Un prof de lettres piège ses élèves qui recopient sur internet
Un professeur du lycée Chaptal a volontairement diffusé de fausses informations sur un poème afin de prouver à ses élèves qu'ils recopiaient ce qu'ils trouvaient sur la toile.
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Le supérieur s’invite dans la présidentielle
Les responsables appellent les candidats à se pencher sur leur situation, peu réjouissante.
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Le Figaro du 26/03/12 (certains articles payants)
Triche : un prof de français piège ses élèves sur le Net
Âgé de 36 ans, Loys Bonod, professeur certifié de lettres classiques dans un lycée parisien, a décidé de piéger ses élèves en «pourrissant le Web». Son témoignage, très détaillé, a été publié par Rue89. Il commence par exhumer de sa bibliothèque un poème baroque du XVIIe siècle, introuvable ou presque sur le Web. L'auteur en est Charles de Vion d'Alibray. Il commence par modifier la notice biographique de Wikipédia consacrée à l'auteur. Sur différents forums, il se fait passer pour un érudit en donnant des réponses «en apparence savantes et bien renseignées, mais en réalité totalement ineptes, du type interprétation christique tirée par les cheveux».
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Le bonheur d'être prof
Prix Goncourt en 2011 avec L'Art français de la guerre (Gallimard), Alexis Jenni est aussi et surtout professeur de sciences naturelles au prestigieux lycée jésuite Saint-Marc, à Lyon. En exclusivité pour Le Figaro Magazine, il raconte les grandes joies et les petites peines de sa vie quotidienne d'enseignant.
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L'écrivain Claude Duneton est mort
Chroniqueur de la langue française, il s'est éteint à l'âge de 77 ans.
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Le Monde.fr (certains articles payants) du 26/03/12
Les ZEP à leur tour touchées par les suppressions de moyens
Pour protester contre les coupes budgétaires, les enseignants en zone d'éducation prioritaire multiplient les grèves
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Politiques d’innovation: y’en a un qui a triché!
Saviez-vous qu'il y avait innovation et... innovation. D'un côté il y a celle que labélise le ministère. Une sorte d'innovation "officielle" qui reçoit la bénédiction de l'institution. De l'autre, il y a l'innovation qui remonte du terrain sans filtre institutionnel à franchir. Cette innovation-là est plutôt sélectionnée par des associations d'enseignants.
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"Ce soir, pas de devoir s!" : une nouvelle campagne, un vieux débat
Une "quinzaine sans devoirs" à la maison : parents d'élève et enseignants lancent à partir de lundi 26 mars une campagne contre cette pratique qui perdure, malgré des doutes sur son "utilité". Des doutes régulièrement évoqués.
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L’Humanité du 26/03/12
Débattez des programmes !
Syndicats et associations pédagogiques lancent un appel pour exiger une élaboration « plus démocratique » des programmes scolaires.
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Porter le budget de l’éducation à 7 % du PIB
Par Jean-Luc Pouget et Carole Joly, candidats du front de gauche
aux élections législatives.
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Le Parisien (certains articles payants) du 26/03/12
Toulouse : cérémonie au collège Ozar Hatorah une semaine après la tuerie
Une cérémonie religieuse a réuni lundi matin les 200 élèves du collège-lycée juif Ozar Hatorah de Toulouse (Haute-Garonne), une semaine après le meurtre de trois élèves et du père de deux d'entre eux commis par Mohamed Merah.
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Et si on supprimait les devoirs à la maison ?
Véritable « plaie » et « facteur d’inégalités » pour les uns, « indispensable » pour les autres… Le travail à la maison pour les écoliers continue de diviser. La FCPE, principale fédération de parents d’élèves et l’Institut coopératif de l’école moderne (ICEM), pédagogie Freinet, ont décidé de mettre le sujet en débat en appelant aujourd’hui parents et enseignants à respecter une « quinzaine sans devoirs », une première.
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« Notre pays est une exception »
Claude Lelièvre, historien de l’éducation, est l’auteur du livre « les Politiques scolaires mises en examen » (ESF Editeur).
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Tous les corrigés sur la Toile
C’est une tendance qui ne joue pas en faveur des devoirs à la maison. De plus en plus d’enseignants constatent que leurs élèves ont recours au copier-coller pur et simple sur Internet pour réaliser leurs exercices hors la classe. Même en primaire, des petits écoliers, guidés par leurs parents doués en nouvelles technologies, « repompent » sans culpabiliser des paragraphes entiers dénichés sur la Toile.
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De nombreux enseignants préfèrent les maintenir
Les devoirs à la maison ? Si la question n’est pas une priorité pour les profs, ils y sont globalement favorables : « Les devoirs ont un intérêt pédagogique car ils permettent d’avoir un échange entre l’école et les familles. Ça permet aux parents de se rendre compte de ce que font leurs enfants en classe », estime Sébastien Sihr, secrétaire général du Snuipp-FSU, majoritaire en primaire.
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Une vieille histoire
Leur suppression évoquée dès 1912. Il y a un siècle, l’inspecteur d’académie de la Haute-Marne écrivait à ses instituteurs pour leur demander « la suppression absolue des devoirs écrits dans la famille ». «J’ai vu des bambins de 6 ans astreints à copier, le soir, des listes de mots, ou à chiffrer des opérations interminables », s’indignait-il.
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France Soir du 26/03/12
Education : Les devoirs à la maison sont-ils efficaces ?
Alors que des parents d'élèves et des enseignants ont appelé à mettre en place, dès ce lundi, une "quinzaine sans devoirs" à la maison, le débat est relancé sur cette pratique souvent critiquée.
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"Ce soir, pas de devoirs!" : 15 jours de répit pour les écoliers
"Ce soir, pas de devoirs!", tel est le nom de la campagne qui sera lancée à partir du 26 mars par la FCPE, fédération des parents d'élèves et l'Institut coopératif de l'école moderne.
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Tricherie : Un prof piège ses élèves sur Internet
Un professeur de lettre a élaboré un astucieux stratagème sur Internet pour prouver que ses élèves trichaient.
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Affichage électronique : Création d'un répertoire identifiants les élèves
Un arrêté ministériel, publié vendredi au Journal Officiel, annonce la création d'un Répertoire national des identifiants élèves, étudiants et apprentis (RNIE). Cette base de données, qui ne contiendrait aucune information personnelle, permettrait de mieux piloter le système éducatif, tout en assurant la confidentialité des informations recueillies.
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La Croix du 26/03/12
Le numérique doit-il nous conduire à repenser l’enseignement ?
Le secrétariat général de l’enseignement catholique organise mardi 27 et mercredi 28 mars à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) un colloque intitulé : « Et si apprendre avait changé ? ».
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Les échos (certains articles payants) du 26/03/12
Fin du collège unique : le big bang de Sarkozy
Le président-candidat veut profondément remodeler le collège avec des enseignants polyvalents en sixième et cinquième et un choix vers la voie professionnelle dès la quatrième.
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Sciences Po : un nouvel institut créé en Ile-de-France
Dans le cadre du pôle de recherche et d'enseignement supérieur (Pres) «Université Paris Grand-Ouest» (Upgo), un nouvel Institut d'études politiques (IEP) va être créé prochainement en Ile-de-France
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Présidentielle : les chiffres passés au crible
Tout au long de la campagne présidentielle, la rédaction des «Echos» vérifie et met en perspective les chiffres utilisés par les candidats ou leur entourage. Tour d'horizon de nos décryptages.
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20 minutes du 26/03/12
Pourquoi les profs donnent-ils toujours des devoirs écrits alors que c'est interdit?
Une action a été lancée par la FCPE et l'Icem pendant deux semaines pour y mettre fin...
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"Ce soir, pas de devoirs!": une campagne sur internet relance le vieux débat
Des parents d'élèves et des enseignants appellent à partir de lundi à une "quinzaine sans devoirs" à la maison, une pratique supprimée en 1956 dans le primaire mais qui perdure, malgré des doutes sur leur efficacité et les critiques sur l'injustice qu'ils représentent pour les familles défavorisées.
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Rue89 du 26/03/12
Hausse de 75% des frais d'université : au Québec, les étudiants voient rouge
(De Montréal) Jeudi, ils étaient 300 000 à protester contre l'augmentation de 75% des frais d'université d'ici 2017 annoncée par le gouvernement libéral de Jean Charest. Dans cinq ans, la facture aura ainsi triplé, avoisinant les 3 700 dollars (2 800 euros) par semestre : une mesure qui va accroître l'endettement des étudiants et réduire l'accès à l'université.
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Wikipédia favorise-t-elle l'esprit critique ?
Le témoignage du professeur Loys Bonot a été très médiatisé. Repris sur Rue89, il attiré près de 300 000 lecteurs. Cette expérience pédagogique qui consiste, de l'aveu de son auteur, à « pourrir le Web » pour mesurer le degré de servilité de ses élèves à l'égard des sources numériques, a réveillé de nombreuses préoccupations latentes. Principale concernée par cette affaire, l'encyclopédie en ligne Wikipédia n'est pas restée insensible. Dès jeudi matin, une longue discussion, toujours en cours, s'est amorcée sur la principale interface communautaire, Le Bistro. Les articles affectés ont été repris en main. La question s'est ensuite exportée sur la blogosphère wikipédienne, ici, ici et là.
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Crise économique : c'est la faute à l'université britannique
Après le tsunami qui a ravagé le Japon l'an dernier, les météorologistes ont réévalué leurs connaissances et leurs méthodes de prévision des tremblements de terre. Après le séisme de la crise financière, on attend toujours la réponse des économistes.
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Ouest-France du 26/03/12
15 jours sans devoirs à la maison
Des parents d’élèves et des enseignants appellent à une « quinzaine sans devoirs » à la maison dans le primaire.
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Le Journal du Dimanche du 26/03/12
Une prof suspendue pour un hommage à Merah
Une professeure d’anglais d’un lycée de Rouen a appelé vendredi matin ses élèves à observer une minute de silence après la mort de Mohamed Merah, l’auteur présumé des tueries de Toulouse et de Montauban. Luc Chatel a immédiatement demandé sa suspension.
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Le Nouvel Obs Permanent du 26/03/12
Ecole : en finir avec les devoirs à la maison ?
La FCPE lance un appel contre une pratique qui creuse selon elle les inégalités entre les élèves.
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Prof, j'ai trafiqué des pages web pour piéger mes élèves tricheurs
De l'achat en ligne de corrigés au plagiat, les élèves de Loys Bonod, professeur de Français, n'ont pas manqué d'idées pour avoir de bonnes notes. Seulement, s'imaginaient-ils que leur prof les prendraient à leur propre jeu ? Retour sur la démarche d'un prof pétri de bonnes intentions.
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L’Express.fr du 26/03/12
Pourquoi il faut renoncer aux devoirs à la maison
Pour notre contributrice Juliej89 le rôle des parents n'est pas celui d'un enseignant, et les familles n'ont ni les mêmes bagages intellectuels ni le même temps à offrir à leurs enfants.
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Faut-il supprimer les devoirs des écoliers?
Le site Internet "Ce soir pas de devoirs" relance le débat sur l'utilité du travail à la maison. Et vous, pensez-vous que les devoirs servent l'éducation, ou au contraire, qu'ils nuisent aux enfants?
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Le Café Pédagogique du 26/03/12
Comment un prof de lettres se piège sur Internet
Sans Internet toute cette histoire n'existerait pas et ce n'est pas le moindre de ses paradoxes. Car c'est sur un blog et sur des forums professionnels qu'elle est apparue avant que la presse grand public s'en repaisse. Un professeur de lettres aurait piégé ses élèves sur Internet. Après avoir mis en ligne de fausses informations sur un auteur quasi inconnu et avoir fourni à des sites de ventes de corrigés en ligne des commentaires de textes erronés, il a donné à ses élèves un sujet de devoir et mis en évidence que 51 élèves sur 65 avaient utilisé ces sources bidon. La conclusion , pour lui, c'est que les élèves sont des tricheurs et qu'ils "n'ont pas la maturité nécessaire pour tirer un quelconque profit du numérique en lettres".
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Appel de Bobigny : Les politiques face aux experts
Les politiques ont-ils tout dit sur leur projet d’école ? Les partenaires de l’Appel de Bobigny ont fait le pari, vendredi 23 mars, de les soumettre aux questions des experts. Les représentants de F. Hollande, E. Joly, JL Mélenchon et F Bayrou ont joué le jeu.
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Touteduc (accès payant) du 26/03/12
41e congrès de l'UNSA-Education
Le 41e congrès Unsa-Education se tiendra à Angers Centre des congrès d'Angers Le congrès tiendra le jeudi 29 mars deux tables rondes : - "Reconstruire la formation des enseignants"; - "Une école démocratisée plus juste et plus efficace".
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Médiapart (accès payant) du 26/03/12
Les devoirs, un impératif catégorique?
On pourrait le croire à voir la pratique des ‘’devoirs’’ à la maison perdurer dans l’enseignement primaire, alors que des décisions ministérielles l’ont en principe interdit, et depuis longtemps. La circulaire du 29 décembre 1956 a en effet édicté « la suppression des devoirs à la maison ou en étude », avec des attendus significatifs qui restent très actuels: « Six heures de classe bien employées constituent un maximum au-delà duquel un supplément de travail ne peut qu’apporter une fatigue préjudiciable à la santé physique et à l’équilibre nerveux des enfants. Enfin, le travail écrit, fait hors de la classe, hors de la présence du maître et dans des conditions matérielles et psychologiques souvent mauvaises, ne présente qu’un intérêt éducatif limité. En conséquence, aucun devoir écrit ne sera demandé aux élèves hors de la classe. Cette prescription a un caractère impératif ».
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Slate.fr du 26/03/12
«CES ENFANTS SONT COMME VOUS»: LA MALADRESSE DE NICOLAS SARKOZY AVEC LES ÉLÈVES
Il ne faut pas mentir aux enfants pour leur expliquer le drame, mais donner des détails morbides et les inquiéter risque fort de les angoisser.
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ÉducPros du 26/03/12
Salima Saa : "Une épreuve de culture générale sur programme limiterait son effet ségrégatif"
Présidente de l'Agence nationale pour la cohésion sociale et l'égalité des chances (Acsé), Salima Saa a remis ce mardi 20 mars son rapport sur « l'ouverture sociale dans l'enseignement supérieur ». Il lui avait été commandé un mois plus tôt par le ministre Laurent Wauquiez. Passant en revue les dispositifs mis en œuvre depuis plus de dix ans, ce rapport propose 18 mesures pour « promouvoir l’égalité des chances dans l’enseignement supérieur ». Parmi elles : inscrire la politique d'équité sociale dans le Code de l'Education ou encore modifier les concours aux grandes écoles avec l'introduction d'une épreuve de culture générale sur programme.
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VousNousIls du 26/03/12
Elèves copieurs sur internet: un site propose "une grande discussion"
Le site internet de ressources éducatives Oodoc.com, mis en cause par un professeur qui a piégé ses élèves et prouvé qu'ils copiaient sur internet, a proposé lundi dans un communiqué une "grande discussion" aux acteurs du monde éducatif sur l'usage des technologies.
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Quinzaine sans devoirs à la maison: Chatel dénonce la "démagogie" de la FCPE
Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel "juge démagogique" l'appel de la fédération de parents d'élèves FCPE à faire pendant quinze jours la grève des devoirs à la maison dont elle met en doute l'utilité, dans un communiqué publié lundi.
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mardi, mars 27, 2012
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3 commentaires:
Excellente revue de presse Philippe. Je voudrais profiter de ce COMMENTAIRE pour critiquer ton blog comme le fait Brighelli sur NéoProfs. Comme il le fait remarquer sur ce site ô combien ouvert et tolérant qu'est néoprofs, tu n'es en effet pas très courageux puisque ton blog ne permet pas de laisser des COMMENTAIRES. CQFD
Il y a bien sûr une fonction "commentaires" sur mon blog. Mais ceux ci sont modérés. D'abord parce qu'il y a eu une vague de spams qu'il fallait éviter de laisser polluer le blog. et puis surtout parce que j'accorde de l'importance à la teneur des propos et à l'identité des commentateurs. L'anonymat sur Internet, pour reprendre une expression à la mode, "pourrit le web"...
absolument d'accord avec toi sur l'anonymat et sur la nécessaire modération. Siu Brighelli n'a pas trouvé la fonction "commentaires" c'est qu'il n'a dû jamais lire ta revue de presse jusqu'au bout. Quel fainéant !
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