vendredi, décembre 17, 2004

Revue de presse du vendredi 17 décembre 2004

Il y a à peu près 5000 profs de Sciences Économiques et Sociales dans toute la France. J’en fais partie. Et pourtant les profs de SES savent faire autant de bruit que s’ils étaient 4 fois plus… On en a une parfaite illustration avec l’article du Monde et la tribune dans le même journal qui alertent sur la situation faite aux SES et à la série ES dans le projet Fillon. Autre caractéristique des profs de SES : ils ont l’esprit critique très développé. Je vais donc user de cet esprit critique pour déplorer –même si je me réjouis de ce coup médiatique- qu’on ne parle pas dans l’article de la disparition des dédoublements en Lycée (et donc des TD de SES) qui sont à mon sens tout aussi importants pour l’identité des SES largement fondée sur les méthodes actives.
A noter aussi dans la revue de presse, une tribune, que j’ai oubliée hier, signée par le « patron »de la CFDT et par les responsables des deux fédérations d’enseignants (public et privé) de cette confédération.
Cette revue de presse prendra un rythme plus aléatoire pendant les vacances . Un peu de repos s’impose.
Bonne Lecture et bonnes fêtes...
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Libération du 17/12/04


A l'école des parcours choisis
Par François CHEREQUE et Xavier NAU et Jean-Luc VILLENEUVE,
François Chérèque secrétaire général
de la CFDT Xavier Nau secrétaire général de la FEP et Jean-Luc Villeneuve secrétaire général du Sgen.
Est-il possible que du grand débat sur l'école soit sorti un projet de loi manquant autant d'envergure ? […]Les attentes étaient fortes, elles le sont désormais plus encore. Comment comprendre alors la modestie du projet présenté aujourd'hui au Conseil supérieur de l'éducation ? Le ministre a beau exalter sa «nouvelle ambition pour l'école», la déception est grande. Son texte manque de souffle. Il ignore la parole des citoyens, ce qui n'est pas la meilleure manière de les réconcilier avec la chose publique. Il méconnaît l'expérience des enseignants, au risque de leur rendre la tâche encore un peu plus difficile. Il mélange allégrement des mesures conservatrices et un vocabulaire novateur dont ni le sens ni les enjeux ne sont véritablement assumés.
L'école mérite mieux. A l'heure où les parlementaires débattent de la future loi de cohésion sociale, il faut rappeler son rôle fondamental dans la construction d'une société moins inégalitaire. La notion de socle commun, en particulier, ne saurait être réduite à un gadget parmi d'autres.[…]
Le socle commun n'est pas qu'une belle image républicaine. Il est destiné à armer les hommes et les femmes de demain, à leur permettre de se lancer dans la vie _ mais aussi, ce qui est de plus en plus fondamental, de se relancer. C'est pourquoi il faut être très attentif à son contenu, qui ne saurait se réduire à un catalogue de disciplines. Ce qu'il s'agit de faire acquérir aux élèves, c'est un esprit critique, une capacité à apprendre, à accéder tout au long de la vie à de nouvelles qualifications, à être un citoyen acteur de la société du XXIe siècle.
L'individualisation des parcours est ici une nécessité. Sans même évoquer le retour du redoublement, dont la récente enquête de l'OCDE vient rappeler la totale inefficacité, l'école ne peut plus se permettre d'imposer des progressions standardisées. C'était encore tolérable quand les usines embauchaient tous ceux dont elle n'avait pas voulu, mais cette époque est révolue : l'échec scolaire ne pardonne plus. L'école d'aujourd'hui non seulement ne forme pas tous les citoyens pour les tempêtes futures de leur vie professionnelle, mais de surcroît elle favorise les naufrages précoces. Si les inégalités se creusent, si l'ascenseur social est en panne, c'est aussi que notre système scolaire continue à produire trop d'échec.
[…]Cette révolution culturelle ne peut se faire qu'avec et par les professionnels concernés, et au premier chef les enseignants. Les transformations de leur métier imposent une redéfinition des services : le projet de loi n'en dit rien. L'esprit de la loi Fillon parle moins d'enseigner que de surveiller. C'est faire bien peu de cas d'un métier de plus en plus complexe, d'hommes et de femmes dont les idées et les expériences sont trop peu reconnues. Que penser par exemple de la disparition programmée des travaux personnels encadrés, une innovation bien menée et dont tous les professionnels disent aujourd'hui le plus grand bien ?
Apprendre à vivre ensemble, c'est apprendre à faire ensemble. Cela vaut pour les élèves, mais aussi pour les hommes politiques. Le service public d'éducation le mérite : il y va de l'avenir des jeunes, bien sûr mais aussi de la société de demain, de son économie. Monsieur le ministre, vous avez une chance historique de contribuer à cet enjeu. Ne la laissez pas passer !
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Mobilisation autour d'un élève angolais
Toute une école se mobilise pour garder Maziamo, un Angolais de 10 ans, en France depuis 2002 avec son frère Antonio
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Le Figaro du 17/12/04


Rien vu...


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L'Humanité du 17/12/04


Camper devant chez eux pour faire obéir leurs rejetons
Depuis plus d’une semaine, Harlan et Cat Barnard, qui habitent une banlieue tranquille de Deltona (Floride), campent devant chez eux pour faire comprendre à leurs enfants qu’ils n’entendent pas être leurs valets. La quarantaine tous les deux, ces parents d’adolescents se sont engagés dans une grève illimitée pour que leurs rejetons comprennent qu’ils doivent participer aux corvées domestiques […]
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L’homme du jour .Alain Connes
La fuite des cerveaux reste d’actualité. Alain Connes, mathématicien qui a reçu hier la médaille d’or 2004 du CNRS, continue de déborder d’idées et symbolise la voie nouvelle des mathématiques avec sa « géométrie non commutative » qui réconcilie deux univers des sciences physiques : la relativité générale et la mécanique quantique. Né à Draguignan le 1er avril 1947, il résout déjà en classe de sixième des problèmes de géométrie que son professeur, habitué à enseigner aux classes préparatoires, soumet pour s’amuser à sa classe.
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metz-nancy « Une nouvelle saignée »
En Lorraine, selon l’académie, 495 postes devraient être supprimés dans le secondaire, et 109 autres dans le premier degré. Au total, 604 postes disparaîtraient dans cette région. « C’est une véritable catastrophe. Après les 550 postes de 2004, c’est une nouvelle saignée pour la Lorraine », commente la FSU.
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Le Parisien du 17/12/04


Parents et profs contre la loi Fillon
LE CONSEIL supérieur de l'éducation, qui s'est réuni hier pendant huit heures au ministère, s'est largement prononcé contre le projet de loi sur l'école. Seuls le Medef et la CFTC ont approuvé le texte, qui sera soumis le 12 janvier au Conseil des ministres. Les principaux syndicats enseignants (FSU, Unsa...) et la première association de parents d'élèves, la FCPE, ont voté contre.
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Mesures contre la montée du racisme
ENTRE 1999 ET 2003, les actes et menaces racistes ont été multipliés par deux, et par huit s'agissant des actes antisémites, selon le rapport remis hier par Jean-Philippe Moine - fondateur d'un Observatoire des extrémismes - à Jean-Louis Borloo, ministre de la Cohésion sociale. Il rappelle que si l'« antisémitisme est majoritaire », le racisme anti-maghrébin est statistiquement « sous-estimé ». […] [Il] propose que soit organisée à l'école , à chaque rentrée scolaire, une journée consacrée à la lutte contre l'intolérance. Le rapport préconise de développer, dès le cours préparatoire, l'enseignement du « fait religieux » et de la laïcité.
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La Croix du 17/12/04


Rien vu...


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20 minutes du 17/12/04


Rien vu...


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Le Monde daté du 18/12/04


Les professeurs d'économie dénoncent les effets de la réforme de François Fillon

L'enseignement des sciences économiques et sociales est menacé par le projet de loi d'orientation de François Fillon : voilà le message que souhaite faire entendre la communauté des enseignants du secondaire spécialisés dans cette discipline, en prenant diverses initiatives - pétition, rassemblement national, voire grève - soutenues par l'Association des professeurs de sciences économiques et sociales (Apses) et plusieurs économistes et sociologues réputés.
L'enseignement des sciences économiques et sociales est menacé par le projet de loi d'orientation de François Fillon : voilà le message que souhaite faire entendre la communauté des enseignants du secondaire spécialisés dans cette discipline, en prenant diverses initiatives - pétition, rassemblement national, voire grève - soutenues par l'Association des professeurs de sciences économiques et sociales (Apses) et plusieurs économistes et sociologues réputés.
La crainte trouve son origine dans la réforme de la classe de seconde envisagée par le ministre de l'éducation nationale. L'Apses fait valoir que la réforme supprimera de facto la seconde comme classe dite de détermination, puisqu'elle permettra aux élèves de ne plus choisir qu'un seul enseignement de spécialisation, au lieu des deux options actuellement obligatoires. Or, pour accéder en première générale, une deuxième langue vivante sera indispensable.
Pour l'association, le projet du gouvernement va donc reléguer les sciences économiques et sociales au rang d'option facultative. Si la réforme est mise en œuvre, la proportion des lycéens faisant de l'économie en seconde générale (42 % actuellement, soit près de 240 000 élèves) serait donc vouée à chuter.[…]
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Veut-on tuer les sciences économiques et sociales ?, par des professeurs

Au nombre des objectifs prioritaires censés justifier le projet de loi de réforme de l'école, certains sont, depuis longtemps, soutenus par un large consensus : la démocratisation, la lutte contre l'échec scolaire, la formation du citoyen, l'ouverture sur le monde et, en particulier, sur l'Europe.
Sans être le seul au lycée, mais plus que d'autres, un enseignement contribue à la réalisation de ces objectifs. Il s'agit des sciences économiques et sociales (SES), que l'arrêté qui les crée, en 1966, définit ainsi : "l'originalité d'un tel enseignement est de conduire à la connaissance et à l'intelligence des économies et des sociétés d'aujourd'hui et d'intégrer cette acquisition à la formation générale des élèves, à leur culture.
Pourtant, en contradiction flagrante avec les intentions affichées, l'application de la réforme Fillon porterait un coup fatal aux SES et, par voie de conséquence, à la filière ES. En effet, le projet prévoit l'éviction des SES de la classe de seconde, palier d'orientation : au moment même où l'on prétend aider les élèves à effectuer des choix d'orientation raisonnés, sur quelle base choisiraient-ils les SES, puis la filière ES, devenues invisibles ? Par défaut, ou par tirage au sort ? Cette contradiction se retrouve avec la suppression des dédoublements, donc des séances de travaux dirigés : là aussi, au moment où l'on prétend lutter contre l'échec scolaire, on retire aux professeurs de SES les moyens d'une pédagogie active et différenciée dont ils furent les pionniers. […]C'est pourquoi nous appelons à soutenir les professeurs de SES qui se mobilisent pour obtenir : la présence des SES dans le tronc commun de la classe de seconde ; le maintien des dédoublements indispensables à la mise en œuvre d'une pédagogie active et différenciée ; la préservation de tout ce qui a contribué au succès de la filière ES..
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1 commentaire:

code d'einstein a dit…

Blog(fermaton.over-blog.com).No.16, THÉORÈME DE CONNES. - SAINT AUGUSTIN MODERNE ?

 
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