lundi, septembre 25, 2006

Revue de presse du lundi 25 septembre 2006

Il y a concurrence et concurrence.
L’économiste Thomas Piketty dans Libération nous propose une tribune bien argumentée pour montrer les limites et les dangers de l’instauration d’une “concurrence” scolaire surtout pour les établissements les plus défavorisés. Il rappelle ses travaux qui ont été complètement occultés (pour ne pas dire censurés par le ministère) où il montrait qu’une réduction sensible de la taille des classes à 17 élèves en CP et CE1 en Zep permettrait de réduire de près de 45% l’inégalité aux tests à l’entrée en CE2.

Le feuilleton “carte scolaire” continue.
Cette fois-ci c’est L’humanité qui produit un dossier sur ce sujet. On appréciera la mise en perspective historique rappelant que l’idée est née il y a soixante ans mais s’est concrétisée au début des années 60. Le journal tente ensuite de comprendre les dysfonctionnements actuels et les moyens de les résoudre
Pour Jean-Yves Rocheix , “Ce n’est pas la peine de faire la morale aux familles”. Ses propositions vont dans le sens d’une réaffirmation du principe en reconsidérant ses modalités d’application. Il demande en particulier que les établissements privés soient inclus dans la sectorisation et surtout qu’on fasse un effort bien plus important en matière d’éducation prioritaire. Retenons cette phrase qui mérite d’être méditée « La démocratisation, ce n’est pas simplement plus de mixité sociale teintée d’un soupçon de méritocratie pour permettre aux meilleurs enfants pauvres d’aller à Science-Po ou à Henri-IV tandis qu’on abandonne les autres à leur sort. »

Bon anniversaire.
20 minutes (Nantes) fête les 25 ans du lycée expérimental de saint Nazaire.

Bonne Lecture...
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Libération du 25/09/06



Du bon usage de la concurrence scolaire
Par Thomas PIKETTY, directeur d'études à l'EHESS.

Le débat sur les vertus de la concurrence scolaire est en train de s'imposer en France. Pour Nicolas Sarkozy, la cause est entendue : il suffit de supprimer la carte scolaire et de la remplacer «par rien». Le simple jeu de la concurrence entre écoles et collèges permettra alors d'augmenter la qualité de tous les établissements, chacun pouvant librement développer son projet pédagogique et trouver sa niche sur le marché éducatif.Ce débat est parfaitement légitime. Il n'existe aucune activité pour laquelle les forces de la concurrence n'ont pas quelques vertus.[…] Encore faut-il analyser convenablement les forces et les limites du jeu de la concurrence.[…]
[…] lorsque le bien ou service produit est relativement homogène et uniforme, alors les vertus de la concurrence sont limitées. Prenons le cas de l'enseignement primaire : à partir du moment où la collectivité nationale a convenu du programme de connaissances que tous les enfants doivent acquérir, les marges de différentiation sont réduites.[…] En revanche, les coûts de la mise en concurrence peuvent être clairs et immédiats, en particulier pour les écoles défavorisées qui s'enfonceront encore davantage dans la ghettoïsation sociale. Il n'est pas sérieux d'imaginer que les modestes gains d'efficacité que l'on peut espérer tirer de la compétition généralisée entre écoles primaires sont de nature à compenser de tels handicaps. Par contre, plusieurs études, certes contestables (l'économie de l'éducation n'est pas une science exacte) mais néanmoins sérieuses, suggèrent qu'une politique de ciblage des moyens en faveur des écoles défavorisées pourrait avoir des effets tangibles. Par exemple, une réduction de la taille des classes à 17 élèves en CP et CE1 en ZEP (au lieu de 22 actuellement, contre 23 hors ZEP) permettrait de réduire de près de 45 % l'inégalité aux tests de mathématiques à l'entrée en CE2 entre ZEP et hors ZEP.[…]
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Le blues des étudiants chinois
Pression familiale et obligation de réussite poussent de plus en plus de jeunes au suicide.
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«Indigènes» fait craquer Chirac
Emu par le film, sur les écrans mercredi, il s'apprête à revaloriser les pensions des anciens combattants étrangers, gelées depuis 1959.
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Le Figaro du 25/09/06


Le marché de l'emploi hante la rentrée des facs
La crise du CPE a incité les étudiants à s'interroger sur la performance des diplômes universitaires et à délaisser les filières saturées.
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Parents sans-papiers : à Paris, un tiers des régularisés sont chinois
Les premiers chiffres de la régularisation Sarkozy sur Paris traduisent l'évolution de l'immigration clandestine en France.
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L'Humanité du 22/09/06 (un jour de retard)



Les cartes biseautées de la carte scolaire
La sectorisation assure, non sans accrocs, la mixité sociale dans les établissements scolaires. Des parents choisissent d’y déroger. Nicolas Sarkozy veut s’en débarrasser, Ségolène Royal l’aménager. L’abandonner, c’est accepter la logique libérale à l’école.
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Carte (scolaire) sur table (ronde)
La carte scolaire n’est pas un principe à abattre mais à améliorer. Les organisations ont fait passer le message à Gilles de Robien en lui soumettant, cette semaine, leurs propositions.
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« Ce n’est pas la peine de faire la morale aux familles »
Entretien avec Jean-Yves Rocheix, professeur de sciences de l’éducation à l’université Paris-VIII.
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L’idée est née il y a soixante ans
L’idée est née en 1946 avec le plan Langevin-Wallon, s’est concrétisée en 1963 sous de Gaulle et a acquis sa vocation actuelle avec la crise, vers la fin des années soixante-dix. En quarante-trois ans, la carte scolaire aura connu bien des variantes, passant, en outre, d’une logique gestionnaire à la fonction sociale qu’on lui reconnaît aujourd’hui. En théorie, le principe est simple : assurer une mixité sociale, et ethnique, des élèves, en rattachant à un même établissement les enfants de quartiers socialement hétéroclites.
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Val-de-Marne : mixité, proximité... complexité
Depuis un an, le département est chargé de dessiner la carte scolaire et d’affronter les contradictions inhérentes : les ambitions républicaines d’une part, la réalité du tissu urbain de l’autre. Défi : remettre les choses à plat.
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Le Parisien du 25/09/06 ( payant)



Rien vu...


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La Croix du 25/09/06



Rien vu...



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20 minutes du 25/09/06



La cogestion en réponse à l'échec scolaire
C'est un certain Gabriel Cohn-Bendit, prof d'allemand contestataire et médiatisé (frère de Daniel), qui, après les élections de 1981, a su convaincre l'Education nationale de la viabilité du projet de lycée expérimental à Saint-Nazaire. « Et ce, malgré l'hostilité des élus locaux qui pensaient voir débarquer dans la ville des marginaux asociaux », rappelle-t-il. Créé en février 1982 avec le soutien d'Alain Savary, ministre de l'Education de l'époque, l'établissement accueille aujourd'hui 120 jeunes qui n'ont pas trouvé leur place dans le système éducatif classique.
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«Si ça ne marche pas, ils ne peuvent accuser personne»
Il est 14 h, ça « groove » en cuisine : des jeunes du « groupe de base » qui, deux semaines durant, sont chargés de la gestion de l'établissement, font le ménage en musique, après le repas à 2,30 euros qu'ils ont préparé et servi. Plus loin, dans « le couloir de la mort », les fumeurs font une pause. A la bibliothèque, on finit le journal du lycée qui sort demain. Pendant que s'active le « groupe gestionnaire », les autres élèves suivent leurs ateliers et cours. Dans deux semaines, une autre équipe prendra le relais. « En ayant des responsabilités et en travaillant en groupe, les jeunes sont face à eux-mêmes, comme devant un miroir. Si ça ne marche pas, ils ne peuvent pas accuser le système, leurs parents ou les profs.
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Ouest-France du 25/09/06



Rien vu...


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Le Monde daté du 26/09/06



Un amphi virtuel dans une valise de 10 kg
e professeur entrera dans une pièce vide, posera sa lourde valise sur la table, en sortira son matériel et se branchera sur le courant électrique. En appuyant sur un seul bouton, il se transformera alors en maître de conférences devant un amphi virtuel. Via Internet, il délivrera ainsi son cours à une multitude d'élèves répartis où bon leur semble sur le territoire. Tel est l'objectif que le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), institution spécialisée dans les cours du soir, promet d'atteindre d'ici à la fin de l'année avec son "studio mobile", projet réalisé en partenariat avec l'entreprise IEC. Actuellement, 5 valises prototypes sont en cours de test. Elles contiennent une quantité impressionnante de matériel : un ordinateur portable, un vidéoprojecteur, une caméra sur tourelle, un microphone sans fil, deux haut-parleurs et, clou de la panoplie, une équerre à ventouse qui transforme n'importe quel mur ordinaire en "tableau intelligent". Lorsque l'enseignant écrit un mot ou trace un trait sur ce tableau, ses mouvements de bras sont enregistrés électroniquement par l'équerre qui les traduit instantanément en signal vidéo.
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Le projet de collège-lycée musulman de Décines essuie un nouveau refus
Le Conseil académique de l'Education nationale (CAEN), réuni vendredi après-midi 22 septembre à Lyon, s'est opposé à l'ouverture du plus grand collège-lycée musulman de France à Décines-Charpieu (Rhône), a annoncé le rectorat. Le 30 août, le recteur de l'académie de Lyon, Alain Morvan, s'était opposé officiellement à l'ouverture du collège-lycée privé hors contrat Al-Kindi – du nom d'un savant arabe – comme le redoutaient les promoteurs du projet, suite à la démission du directeur de l'établissement. "Nous avons pris connaissance [le 29 août] de la démission du futur directeur qui a demandé sa réintégration dans sa fonction d'enseignant", avait affirmé M. Morvan.
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Le Nouvel Obs permanent du 25/09/06


Début du ramadan pour un milliard de musulmans
Plus d'un milliard de musulmans, dont ceux de France, débutent ce dimanche leur mois de jeûne
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L’Express Quotidien du 25/09/06


Juifs, musulmans, week-end de fêtes
Cette année, Roch Hachana, le nouvel an juif, et le Ramadan musulman commencent pratiquement en même temps, ce vendredi soir pour le premier, dimanche pour le second. A cette occasion, LEXPRESS.fr a dressé la table et la comparaison
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Une sélection dans les dépêches du 25/09/06



Klarsfeld : la majorité des recours ne rentre pas dans la circulaire Sarkozy
Arno Klarsfeld, médiateur national pour les parents sans papiers d'enfants scolarisés, reçoit chaque jour quelque 70 dossiers de recours, mais 60 à 65 d'entre eux "ne rentrent pas dans le cadre de la circulaire" qui permettrait d'obtenir une régularisation, a-t-il affirmé samedi sur Europe1.
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Nouveau refus pour un projet de collège-lycée musulman près de Lyon
Le projet d'ouvrir un deuxième établissement scolaire musulman de France, qui serait situé à Décines (Rhône) près de Lyon, a essuyé un nouveau refus vendredi avec un jugement défavorable du Conseil académique de l'Education nationale (CAEN).
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1 commentaire:

Anonyme a dit…

Au fil des mois, Nicolas Sarkozy, désormais officiellement candidat à l'Elysée, est devenu de moins en moins ministre de l’intérieur, au point de laisser son cabinet gérer seul le tout-venant de la place Beauvau, souligne à juste titre Libération (01.12). «De moins en moins président de l'UMP, une tâche qui ne l'a jamais passionné et qu'il délègue volontiers à ses fidèles. »
Ministre de l’Intérieur, président de l’UMP, candidat à l’élection présidentielle : Nicolas Sarkozy joue sans complexe sur ses multiples casquettes
La place Beauvau est parait-il devenue son quartier général de campagne. Il paraît aussi qu’ordre est désormais donné de ne déranger le candidat que lorsqu'il y a urgence sur le front de l'insécurité. Nicolas Sarkozy se contente de superviser, lors des réunions du lundi matin avec ses plus proches collaborateurs ou lors de petits points informels à quatre ou cinq, pour trancher ou régler un problème spécifique.
Se servir des moyens de l’appareil d’Etat pour assouvir ses ambitions personnelles c’est du détournement de fonds publics et de biens sociaux . Je trouve ça abjecte. Sarkosy dehors !
http://pourlafranceetgroslay.over-blog.com

 
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