vendredi, mars 18, 2005

Revue de presse du vendredi 18 mars 2005

Suite du feuilleton sénatorial : le socle commun est revenu par le biais d’un amendement.
Sinon, l’affaire du jour c’est bien sûr l’arrestation – menottes aux poignets- en plein collège à Roubaix de deux élèves de troisième accusés d’avoir jeté des bombes à l’acide et en raison de leur conduite violente. Deux autres ont été arrêtés à l’extérieur du collège. Toute la presse en parle.
Bonne Lecture...
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Libération du 18/03/05


Des collégiens menottés en pleine classe
On leur a passé les menottes en plein cours. Dans le dos. Sous les yeux éberlués de leurs profs de maths et d'anglais, et de leurs camarades de classe. Deux élèves de troisième du collège Sévigné, dans le quartier de l'Epeule, à Roubaix ont été ainsi arrêtés mercredi matin, menottes aux poignets. La prof d'anglais, sous le choc, s'est effondrée en larmes. Deux autres jeunes ont été arrêtés à l'extérieur du collège. Tous les quatre sont soupçonnés d'avoir jeté des petites bombes à l'acide dans la cour.
Le lieu est difficile. Une conseillère principale d'éducation (CPE) avait déjà été bombardée de boules de neige. Visage touché, incapacité de travail de sept jours. L'après-midi, la neige déblayée, un groupe jette alors des oeufs et des tomates sur le principal adjoint. Conseil de discipline, plainte au commissariat. Il y a huit jours, quatre bouteilles d'acide dans l'enceinte du collège. Vendredi, à la récré de 10 heures, trois autres. Dont une lancée sur la CPE qui avait été attaquée aux boules de neige. Les enseignants ont alors fait jouer leur droit de retrait vendredi, lundi, et certains autres mardi, estimant que leur sécurité et celle des élèves n'était plus assurée. Quelques élèves ont témoigné, sous couvert d'anonymat, ce qui a permis de déposer plainte.
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Le Figaro du 18/03/05


Remous après deux arrestations en classe
L'inspection d'académie du Nord a dit hier «regretter les modalités» de l'interpellation par la police de deux élèves, en pleine classe, mercredi, au collège Sévigné de Roubaix (Nord), où plusieurs faits de violence se sont produits ces derniers jours. Des voix se sont également élevées chez les syndicats contre ces arrestations. Gérard Aschieri, le secrétaire général de la FSU, a ainsi estimé que cette intervention était «peu compatible avec la dimension éducative». La police était intervenue à la demande de la principale du collège et des enseignants qui jugeaient que la sécurité n'était plus assurée. Cette double arrestation relance le débat sur les difficiles relations entre l'école et la police.
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L'école reste une zone quasi interdite aux forces de l'ordre
Policiers ou gendarmes n'interviennent dans une enceinte scolaire que sur commission rogatoire, après avoir prévenu la direction de l'établissement et uniquement en cas de danger ou de troubles à l'ordre public.
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Lycéens : les ultras tentent de relancer la mobilisation
En dépit de mobilisations en perte de vitesse, les principaux syndicats de l'éducation et les deux organisations lycéennes ne se découragent pas. Ils ont lancé hier un appel à manifester pour le 2 avril dans neuf grandes villes, dont Paris, pour exiger une «autre politique» de l'éducation et de la recherche. Evoquant notamment des «suppressions massives de postes» et celle des travaux personnels encadrés en terminale, ils réclament un collectif budgétaire pour restituer les moyens supprimés à la rentrée 2005.
Plusieurs actions «coups de poing» ont été menées hier dans des dizaines de lycées, bloqués à l'initiative de la Coordination nationale lycéenne (CAL), mouvement proche de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Les accès de deux lycées des Hauts-de-Seine, Joliot-Curie à Nanterre et Guy-de-Maupassant à Colombes, ont été bloqués par des lycéens qui ont empêché la tenue des cours, tandis qu'une tentative identique a échoué dans un troisième lycée du département.
Au lycée Jean-Jaurès de Montreuil (Seine-Saint-Denis), un millier d'élèves ont bloqué l'établissement et l'accès aux cours. Les élèves ont exprimé leur intention de manifester jusqu'au retrait total de la loi Fillon, y compris en passant la nuit dans les locaux.
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Les adolescents manquent de sommeil
Le sommeil est déterminant pour la croissance, la maturation cérébrale, le développement et la préservation des capacités intellectuelles. Il est essentiel à l'ajustement des sécrétions hormonales et sa réduction favorise la prise de poids et l'obésité. De plus, la mise au repos du système cardio-vasculaire au cours du sommeil est un facteur important de prévention. Il est donc essentiel que soit préservé, entre autres, le sommeil des adolescents.
Pourtant, une enquête de la Sofres dévoilée hier à l'occasion de la 5e journée nationale du sommeil, par l'Institut du sommeil et de la vigilance, portant sur 502 adolescents de 15 à 19 ans, montre que 34% d'entre eux se plaignent de somnolence dans la journée, en raison, le plus souvent, d'un manque de sommeil. Moins souvent, la somnolence dans la journée est liée à l'insomnie et aux traitements qui y sont associés. L'enquête de la Sofres montre que 24% des adolescents se sentent somnolents tous les jours ou presque au réveil, 10% le sont tous les jours ou presque toute la journée.
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L'Humanité du 18/03/05


Rien vu...


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Le Parisien du 18/03/05


A Roubaix, le collège sous le choc
Devant les grilles du collège Sévigné, quelques dizaines d'élèves ont refusé hier de regagner leurs classes, protestant bruyamment contre les méthodes policières. L'interpellation en plein cours de deux adolescents, accusés notamment d'avoir jeté des bouteilles explosives d'acide, continue de faire débat dans l'établissement. Les élèves qui font bloc autour de leurs camarades se disent choqués, comme certains enseignants.« C'est dommage que cela se soit passé ainsi, déplore Virginie Reynhart, professeur de français. Il fallait intervenir, mais on a réglé dans l'urgence une situation explosive. »
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L'école accepte la police, pas les menottes
L'interpellation musclée de deux élèves d'un collège de Roubaix, qui leur a valu une sortie de classe menottes aux poignets, passe mal dans la communauté éducative. « Méthodes de cow-boy », « effets contre-productifs », « poudre aux yeux sécuritaire »... Si personne ne conteste la gravité des faits reprochés aux élèves, tous s'indignent de la méthode employée.
« Ces élèves étaient connus puisqu'on est venu les chercher en classe. Ne pouvait-on pas les cueillir chez eux, comme cela se fait normalement ? La fermeté, d'accord, mais là c'est vraiment n'importe quoi. La propension actuelle à faire intervenir la police dans les établissements est liée à la ligne gouvernementale », grogne Georges Dupont-Lahitte, président de la FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves).
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La Croix du 18/03/05


Rien vu...


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20 minutes du 18/03/05


La Cité des sciences à Paris organise aujourd’hui et demain des rencontres sur la sexualité des ados
Quels rapports les adolescents entretiennent-ils avec la sexualité ? C’est autour de cette question que la Cité des sciences et de l’industrie de la Villette (Paris 19e) organise trois grandes rencontres sur le thème « Sexualité et adolescence : la culture amoureuse contre le sexisme », aujourd’hui pour les lycéens et demain pour tous. Sociologues, avocats, psychiatres, enseignants, membres de l’association Ni putes ni soumises et lycéens participeront aux débats.
« Nous sommes partis du constat que dans les milieux défavorisés, les relations entre les adolescents sont de plus en plus difficiles, avec une montée de la violence envers les jeunes filles », explique Jacques Tarnero, coordonnateur du projet. « Nous aborderons donc la question de la difficile liberté des femmes, l’état de l’imaginaire amoureux dans les relations filles-garçons et, enfin, le rôle des médias dans la montée du sexisme », poursuit-il.
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«Moi, je n’ai pas peur de rendre les insultes»
« Quelle que soit la façon dont je m’habille, j’entends des réflexions de garçons dans la rue, du genre : “T’es bonne.” » Ce que décrit Ornella, lycéenne, est le quotidien de la plupart des jeunes filles. Sa classe de première SMS du lycée Langevin-Wallon, à Champigny-sur-Marne (Val-de-Marne), exclusivement composée de filles âgées de 17 à 20 ans, participe aux débats à la Cité des sciences.
Toutes les élèves ont déjà subi la violence verbale ou physique des garçons, juste parce qu’elles sont « des filles féminines qui ont envie d’être belles », selon les termes d’Ornella. Dans ces cas-là, deux solutions : laisser dire et passer son chemin, ou répondre. Magalie, qui s’est déjà « fait frapper par un mec pour qu’[elle] sorte avec lui », est de celles qui ne se laissent pas faire : « Moi, je n’ai pas peur de rendre les insultes », déclare-t-elle.
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Colère après l’interpellation de collégiens à Roubaix
Loin de calmer les esprits après les violences des derniers jours, les deux interpellations qui ont eu lieu en plein cours, avant-hier, semblent avoir envenimé la situation au collège Sévigné de Roubaix. Hier après-midi, des collégiens arborant des pancartes contre le traitement « raciste » réservé aux élèves se sont regroupés devant l’établissement. Les élèves interpellés sont soupçonnés d’avoir jeté des bouteilles d’acide. La sortie des deux collégiens menottés devant leurs camarades a étonné l’inspecteur d’académie. « On ne peut que regretter les modalités de ces interpellations », a commenté Michel Soussan, qui a demandé l’ouverture d’une enquête administrative sur la gestion de cette crise.
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L’école redescend dans la rue
Tentative de remobilisation. L’Intersyndicale de l’Education, les lycéens de la Fidl et de l’UNL et les parents de la FCPE ont appelé hier à manifester le 2 avril « pour dire non à la casse du service public d’éducation». L’Unef (étudiants) s’y est jointe. Le projet de loi réformant l’école est en passe d’être adopté par le Sénat, même si, hier matin lors de son examen, les sénateurs UMP, trop peu nombreux au moment du vote, n’ont pu empêcher le vote d’un amendement PS modifiant la mesure phare du texte, « le socle commun de connaissances » enseigné à chaque élève. Le texte a été rétabli par les sénateurs UMP dans l’après-midi.
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Ouest-France du 18/03/05


Rien vu...


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Le Monde daté du 19/03/05


Quatre collégiens de Roubaix mis en examen suite à plusieurs incidents
Le collège Sévigné de Roubaix était paralysé, vendredi 18 mars, par une opération "collège mort", pour dénoncer les violences au sein de l'établissement qui ont conduit, mercredi, à l'interpellation contestée de deux élèves en pleine classe.
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Lycéens, professeurs et parents d'élèves appellent à manifester le 2 avril
L'Intersyndicale de l'éducation (FSU, UNSA-Education, FAEN, FERC-CGT, SGEN-CFDT), les lycéens de la FIDL (Fédération indépendante et démocratique lycéenne) et de l'UNL (Union nationale lycéenne), ainsi que les parents FCPE appellent à manifester le 2 avril "pour dire non à la casse du service public d'éducation", ont-ils annoncé, jeudi 17 mars, dans un communiqué.
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Les organisations lycéennes entendent poursuivre la mobilisation
Un appel est lancé pour le 24 mars, alors que diverses actions ont ponctué la journée de jeudi. Plusieurs lycées à travers la France subissent actuellement des perturbations, avec notamment des barrages filtrants et une occupation en région parisienne, et des échauffourées à Aix-en-Provence.
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Au Sénat, le socle de la loi Fillon sur l'école a brièvement vacillé
Le temps d'une suspension de séance au Sénat, jeudi 17 mars, le projet de loi sur l'école de François Fillon s'est vu amputé de son article phare : celui sur le socle commun de connaissances et de compétences "qu'il est indispensable de maîtriser pour accomplir avec succès sa scolarité et réussir sa vie en société".[…]
La commission des affaires culturelles et son rapporteur, Jean-Claude Carle (UMP, Haute-Savoie), déposent alors un nouvel amendement, dont la rédaction reprend à l'identique celle du projet gouvernemental. A la reprise de la discussion, dans l'après-midi, l'amendement de la commission fait l'objet d'un vote bloqué - excluant tout sous-amendement - au scrutin public […]
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