mardi, décembre 07, 2010

Revue de presse du mardi 7 décembre 2010

Livraison de Pisa - Une école injuste et inégalitaire – Y aura t-il un “Pisa-Choc” ? – retour sur un appel -


Livraison de Pisa
Tous les trois ans depuis l'an 2000, l'OCDE compare ce que savent faire les jeunes de 15 ans dans leur langue maternelle, en mathématiques et en sciences. Elle ne mesure pas l'acquisition de programmes scolaires mais vérifie que les élèves savent se débrouiller avec les compétences nécessaires dans nos sociétés. L'édition 2010 est d'autant plus importante qu'elle montre l'évolution des systèmes sur dix ans. Le programme est réalisé tous les trois ans sur un échantillon représentant 26 millions de jeunes scolarisés dans 65 pays, qui représentent 90% de l'économie mondiale.
L’enquête PISA permet de se livrer au petit jeu des classements dont ne se privent pas les journaux. Championne toutes catégories, c’est la ville de Shanghai [Pour la première fois l’OCDE introduit des mégalopoles dans cette étude] qui arrive en tête du classement en maths (600 points), sciences (575 points) et compréhension écrite (556 points). Surprise de ce nouveau classement, les élèves de Singapour prennent la deuxième place en maths (562 points), suivis à 7 points de ceux de Hongkong. La Finlande régresse légèrement. Et la France ?
Comme lors de la précédente enquête de 2006, la France se situe dans la moyenne de l'OCDE pour les trois compétences étudiées (21ème sur 65 en compréhension de l'écrit, 22ème en mathématiques - où elle a baissé sensiblement - et 27ème en sciences), loin derrière la tête du classement 2009 composée de Shanghai, Corée du Sud et Finlande. Par rapport à "Pisa" 2000, première édition de l'enquête, la proportion des élèves de 15 ans "les moins performants en compréhension de l'écrit" est passée de 15% à 20%. Dans le même temps, le pourcentage des plus performants a augmenté de 8,5% à 9,6%.

Une école injuste et inégalitaire
Il y a quelques années Christian Forestier, ancien recteur, ancien président du Haut Conseil de l’Évaluation de l’École, écrivait dans "Que vaut l'enseignement en France?" (Stock 2007) « Tout se passe comme si le système éducatif français obtenait des résultats excellents avec la moitié de ses élèves et très faibles avec l’autre moitié. Pour les uns, un des meilleurs systèmes au monde, pour les autres, un des plus mauvais des pays développés.»
. Interrogé aujourd’hui par L’Express pour les résultats de Pisa 2010, il peut reprendre mot pour mot ses mêmes propos.
Car ce que montrent les résultats de l’enquête de l’OCDE, c’est l’aggravation des inégalités. Si la moyenne peut rester stable pour la maîtrise de l’écrit et les sciences (pas pour les maths où elle chute), elle dissimule des écarts toujours plus importants entre les faibles et les forts. La proportion des élèves les moins performants a ainsi augmenté de façon significative entre 2003 et 2009, passant de 16,6 % à 22,5 %. "En France l'impact du milieu socio-économique sur la performance est plus grand que dans la moyenne des pays de l'OCDE. Les diverses caractéristiques du milieu familial expliquent 28 % de la note", rappelle Eric Charbonnier, le responsable de PISA France. Un pourcentage en hausse, qui montre que l'école ne joue plus son rôle d'ascenseur social. Ce qu’il résume par une phrase choc dans une interview à EducPros: l’écart se creuse entre les très bons et les très mauvais élèves ” et une autre dans dans un dialogue avec les internautes sur leMonde.fr : “Notre système éducatif est devenu dichotomique : soit on réussit, soit on échoue
Pour Nathalie Mons , interviewée par Les Échos et par Le Café Pédagogique , l’enquête montre qu’ “en dix ans, il y a eu un creusement des inégalités scolaires d'origine sociale.” et elle ajoute qu’“on peut aussi s'interroger sur la capacité de notre école à intégrer la seconde génération d'enfants issus de l'immigration.
Même constat pour Christian Baudelot et Roger Establet interviewés par 20minutes.fr Le nombre d'enfants en grande difficulté scolaire a augmenté de 15% en 2000 à 20% en 2009, c'est énorme. On est dans un système élitiste depuis toujours qui favorise la sélection et laisse tomber ceux qui ne suivent pas. On est dans une logique "pédagogues contre élitistes", persuadés qu'il faut choisir entre école de masse et école d'élite. Or ce que montre Pisa - et c'est révolutionnaire -, c'est que l'un et l'autre vont de pair: les pays qui ont beaucoup de bons élèves sont aussi ceux qui ont réussi à diminuer l'échec scolaire”. Et ils alertent aussi sur les risques sociaux de ce creusement des inégalités “ En France, les plus faibles sont aussi pour l'immense majorité des garçons, un phénomène social extrêmement inquiétant, car cela favorise la délinquance, l'asociabilité.
Quels enjeux pour l’évolution du système scolaire ? Pour Bernard Hugonnier, directeur adjoint à l'éducation de l'OCDE, interviewé par le Parisien alors que la loi de 2005 instaurait le socle commun de compétences, listant une somme de compétences que tous les élèves devraient avoir acquis en fin de scolarité obligatoire, on ne l'a pas assez mis en œuvre. En clair, l'objectif premier au collège pour les enseignants reste aujourd'hui encore de finir le programme, tant mieux pour ceux qui suivent et les autres redoubleront. Le système éducatif à ce stade continue a faire de la transmission de connaissances, dans chaque discipline, comme un «petit lycée», au lieu de travailler à l'acquisition de compétences.
Interviewé par les Cahiers Pédagogiques , Jean-Claude Emin, ancien sous-directeur de l’évaluation à la DEPP (Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance) et ancien secrétaire général du Haut Conseil de l’évaluation de l’école, met en avant le rôle néfaste du redoublement, “dont on sait bien aujourd’hui qu’il nuit aux élèves faibles et aux élèves issus des catégories défavorisées”. Mais il va au delà : “L’apport d’une telle enquête ne doit pas rester limité à un palmarès international, mais doit permettre d’éclairer le débat sur les questions qui sont posées dans les systèmes éducatifs nationaux et aider à leur trouver des réponses nationales.
S’agissant de la France, et de l’évolution de son système éducatif, ce qui a été évoqué plus haut donne incontestablement matière à réflexion – et à action - dans les débats sur le bienfondé du collège unique, sur la continuité tout au long de la scolarité obligatoire, sur le redoublement, sur la suppression de la carte scolaire, sur le sort à réserver aux élèves « perturbateurs », sur l’évolution de la politique d’éducation prioritaire, etc.

Y aura t-il un “Pisa-choc” ?
La publication des premiers résultats PISA avait été un véritable traumatisme dans plusieurs pays notamment en Allemagne où l’on avait construit cette expression de “Pisa Choc” après que ce pays ait mis en œuvre une réforme importante pour modifier ses résultats. On peut d’ailleurs noter que ceux ci s’améliorent avec les résultats 2009. Y aura t-il un “PISA-choc” en France ? Les politiques vont-ils s’emparer des résultats et mener un véritable débat sur les finalités du système scolaire français ? Pour Nathalie Mons, Les pays qui vivent un « Pisa choc » sont aussi souvent à un début de mandat politique, associé d'une part à la volonté du gouvernement de mettre en place des réformes qui heurtent le référentiel des professionnels de l'éducation et d'autre part, à un affaiblissement des syndicats. On peut faire l'hypothèse qu'il n'y aura pas cette année de réel « Pisa choc » en France pour ces raisons. ”.
Il y a cependant des réactions politiques (en attendant les réactions syndicales). Ce constat d'une école française plus inégalitaire que nous évoquions plus haut conduit le Parti socialiste à imputer la responsabilité de la situation aux réformes de la droite, qui est au pouvoir depuis 2002, et à critiquer la suppression d'environ 40.000 emplois à temps plein dans l'enseignement ces trois dernières années. "Ces résultats médiocres, voire mauvais, de la France mesurés par cette enquête internationale sont le résultat d'une politique dangereuse et irresponsable menée depuis 2002 et plus encore depuis 2007", écrit le secrétaire à l'Education du Parti socialiste, Bruno Julliard, dans un communiqué. "La France doit recommencer, comme tous ses partenaires, à investir dans l'éducation", dit-il.
Le ministre Luc Chatel tenait une conférence de presse 15 minutes seulement après la publication des résultats. Il a répondu que, selon son analyse, les moyens étaient sans rapport avec la performance du secteur éducatif. "Le sujet n'est pas le problème des moyens", a-t-il dit, confirmant que les suppressions d'effectifs se poursuivraient au même rythme dans l'éducation en 2011. Luc Chatel a expliqué que le pays devait, à ses yeux, agir autant pour aider les élèves en difficulté que pour favoriser l'émergence d'excellents élèves. "Nous n'avons pas réussi à utiliser la massification du secteur éducatif qui doit permettre d'élargir cette élite", a-t-il dit. Le ministre a également promis de remédier aux problèmes par un "plan sciences" qui sera prochainement présenté et un "plan illettrisme" en cours d'application. Il promet un développement au lycée de l'aide personnalisée proposée déjà en primaire et évoque une autonomie accrue des établissements.
Pour Philippe Meirieu, spécialiste de l’éducation mais aussi aujourd’hui homme politique (il est vice président du conseil régional Rhone Alpes) interrogé par le Café Pédagogique il faut se méfier d’aller chercher des modèles : “les résultats proches obtenus par la Finlande et la Corée du Sud ne permettent de conclure “scientifiquement” ni à l’impératif de s’aligner sur la Finlande, ni à celui de s’aligner sur la Corée du Sud. Ils nous obligent, en revanche, à examiner ces modèles sous l’angle non seulement de leurs résultats, mais surtout de leurs valeurs. Plus encore, ils nous contraignent à nous poser la question de notre propre système de valeurs. Si nous voulons améliorer nos performances, voulons-nous le faire avec les méthodes de la Finlande, de la Corée du Sud ou, mieux encore, avec nos propres méthodes qui restent à inventer ?

Retour sur la suppression des notes
L’actualité éducative du jour ne porte pas que sur PISA. Dans Le Monde, Christophe Pâris, directeur de l'Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV) signe une tribune où il revient sur l’appel à la suppression des notes que son association a lancé il y a quelques jours. On se souvient que cet appel signé de vingt grandes personnalités a rencontré un vif écho dans la presse et l'opinion publique. Il se réjouit ce “buzz” «érigée en débat national, cette question a dépassé pour un temps le cadre d'une réflexion entre pédagogues, pour devenir le centre d'unediscussion plus fondamentale sur l'école. C'est en soi déjà un succès pour les initiateurs de cet appel ».
Et ce n’est pas par hasard que cette tribune est publiée le même jour que PISA car ce que dit Christophe Paris rejoint les conclusions de l’enquête internationale. Pour lui, “la question posée est bien celle de l'efficacité de notre système éducatif. Les notes sont-elles les plus efficaces pour l'école élémentaire ? A l'évidence non, et encore moins pour les élèves en difficulté, pour lesquels la répétition des mauvaises notes va progressivement saper toute confiance en soi, et créer un rapport très compliqué avec les apprentissages. 20 % d'une classe d'âge sort aujourd'hui du système sans diplôme : un nombre important d'entre eux ont sans doute perdu espoir en leurs capacités de progression ”. Tout en rappelant qu’il ne faut pas se méprendre et que la suppression des notes n’est pas la suppression de l’évaluation, bien au contraire. Il s’agit selon lui d’aller plutôt vers une évaluation qui soit au service des apprentissages. Il conclut par un appel à une école qui place l’humain au cœur du système : “si nous voulons une société où l'ensemble des individus trouve sa place au terme d'un parcours scolaire apaisé, il est évident que le maintien d'un système scolaire où subsiste, dès le plus jeune âge, une logique de compétition freine cette nécessaire évolution.”.
Une citation qui nous rappelle comme nous l’écrivions il y a quelques temps qu’il n’y a pas plus politique que la pédagogie C’est une affaire de valeurs comme nous le rappelle aussi Philippe Meirieu. Notre société française a finalement l’école qu’elle mérite. Construire une société plus juste, fondée sur une “réelle égalité” (il n’y a pas de marque déposée ?) et qui soit plus bienveillante à l’égard des plus faibles passe aussi par l’École mais on ne peut aussi changer l’école sans changer la société… . Pour finir rappelons une citation de Christian Baudelot et Roger Establet dans "L'élitisme républicain" Seuil 2009 . Cette phrase était un des titres de chapitre de ce livre que je vous invite à consulter au regard des résultats et du débat de Pisa 2009 “Moins une société est inégale, meilleure est son école

Bonne année et Bonne Lecture...
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Libération.fr du 07/12/10 (certains articles payants)


L'école française plus inégalitaire que les autres
L'OCDE publie ce mardi sa grande enquête Pisa sur le niveau des élèves de 65 pays. Ce qu'il faut retenir pour la France.
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Education: Shanghai, premier de la classe
L'OCDE publie ce mardi son étude sur les résultats des élèves d'une soixantaine de pays et mégalopoles. Le classement.
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Chatel présentera en janvier un «plan sciences» à l’école
Cette annonce du ministre de l’Education nationale intervient après la publication du classement de l’OCDE sur les systèmes éducatifs dans lequel la France est en position moyenne.
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Dopés aux amphis
Savoir . Anglais, philo, histoire… Près de 200 000 personnes suivent des cours dans la centaine d’universités populaires de France.
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Le petit-déjeuner des enfants «majoritairement déséquilibré»
L’UFC-Que choisir, qui a publié cette étude, accuse l'industrie alimentaire de ne pas avoir tenu ses engagements d’améliorer la qualité nutritionnelle du modèle alimentaire que les publicités promeuvent auprès des enfants.
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Le Figaro du 07/12/10


Un "plan sciences" à l'école en janvier
Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a annoncé qu'il présenterait "certainement début janvier" un "plan sciences" à l'école, après l'annonce d'un classement de l'OCDE sur les systèmes éducatifs dans lequel la France est en position moyenne. Ce plan sera présenté "prochainement, certainement début janvier" et visera "à faire en sorte que tout au long de leur scolarité, les élèves soient davantage inspirés par les sciences et aient plus de possibilités de s'engager dans ces filières", a déclaré Luc Chatel lors d'une conférence de presse.

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Le Monde.fr (certains articles payants) du 07/12/10



Editorial du "Monde"
La France, pays du grand écart scolaire

Les rapports se suivent et, malheureusement, se ressemblent. Tous concluent que notre système scolaire ne parvient pas - pas assez, en tout cas - à favoriser la réussite des élèves. Tous voient dans ses piètres performances l'une des sources du mal français.
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"Notre système éducatif est devenu dichotomique : soit on réussit, soit on échoue"
Dans un chat sur Le Monde.fr, Eric Charbonnier, responsable du classement PISA-France, souligne que depuis dix ans, le nombre d'élèves en échec scolaire dans notre pays a augmenté.
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Classement OCDE : Luc Chatel annonce un "plan sciences" à l'école
Après l'annonce d'un classement de l'OCDE sur les systèmes éducatifs dans lequel la France est en position moyenne, le ministre de l'éducation nationale, Luc Chatel, a annoncé, mardi 7 décembre, qu'il présenterait "certainement début janvier" un "plan sciences" à l'école qui visera "à faire en sorte que tout au long de leur scolarité, les élèves soient davantage inspirés par les sciences et aient plus de possibilités de s'engager dans ces filières".
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L'école française mal classée et jugée injuste
La France a raté son PISA 2009. Ce Programme international pour le suivi des acquis des élèves montre un pays tout juste dans la moyenne OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Rendue publique mardi 7 décembre, l'évaluation du niveau des élèves de 15 ans laisse apparaître une France très largement devancée. Les Etats-Unis réussissent mieux que nous en lecture et en sciences. Quant à l'Allemagne, derrière nous il y a dix ans, elle s'est ressaisie et nous passe devant en lecture, en sciences et aussi en mathématiques.

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Dix leçons du classement PISA 2009
1 - Plus forte que la Finlande, la Chine.
2 - Les asiatiques bons en maths.
3 - Le come back de l'Allemagne.
4 - Un peu partout, les garçons sont sacrifiés.
5 - La France sauvée par ses bons élèves.
6 - Où est passée la Finlande ?
7 - Difficile d'être immigré.
8 - Pourquoi la Suède chute.
9 - Les profs français les moins sympas…
10 - … mais les plus efficaces.
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Appel à la suppression des notes : retour sur un débat par Christophe Pâris, directeur de l'Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV)
L'appel à la suppression des notes initié par l'Association de la fondation étudiante pour la ville (AFEV) et signé de vingt grandes personnalités a rencontré un vif écho dans la presse et l'opinion publique ainsi qu'une forte adhésion citoyenne. Erigée en débat national, cette question a dépassé pour un temps le cadre d'une réflexion entre pédagogues, pour devenir le centre d'une discussion plus fondamentale sur l'école. C'est en soi déjà un succès pour les initiateurs de cet appel.
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Les inégalités dans l'éducation, talon d'Achille du Brésil
Congratulé pour ses nombreux progrès économiques et sociaux, le Brésil stagne dans un domaine crucial : l'éducation. Selon le dernier rapport de l'Unesco, qui jauge le niveau mondial de l'enseignement, le Brésil se traîne au 88e rang sur 128 pays. En Amérique du Sud, seul le petit Etat du Surinam fait moins bien. Selon son propre système d'évaluation, le Brésil végète en 54e position pour les maths, en 49e pour la lecture. Note moyenne de l'enseignement : 3,6 sur 10, contre 6 sur 10 pour les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE). Le Brésil espère rattraper son retard en... 2022.
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L’Humanité du 07/12/10



Élisabeth Weissman : « Tous les désobéisseurs sont syndicalistes »
Élisabeth Weissman, auteure de la Désobéissance éthique, explique l’émergence de ce nouveau mode de lutte.
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Désobéissance « Bien exercer son métier, c’est déjà résister »
La désobéissance éthique est un mode d’action utilisé par de plus en plus de fonctionnaires face à la casse des services publics. Samedi, ces résistants d’un nouveau type se sont réunis pour la première fois pour structurer leur mouvement.
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Sanction maintenue pour refalo
L’inspecteur d’académie de Haute-Garonne a la hargne tenace contre Alain Refalo, enseignant-désobéisseur qui a osé rendre publique, le 6 novembre 2008, la lettre En conscience, je refuse d’obéir, qu’il lui avait précédemment adressée. Le 24 juillet 2009, l’enseignant était sanctionné d’un abaissement d’un échelon (120 euros sur son salaire). Sanction trop sévère, jugeait en appel le Conseil supérieur de la fonction publique 
de l’État, qui proposait qu’un simple blâme soit adressé 
à Alain Refalo. Pas question, a fulminé l’inspecteur.
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La chronique philo de Cynthia Fleury
Les désobéisseurs

C’est à Londres que le chef de l’État fêtera le 70e anniversaire de l’appel du 18 juin 1940 par le général de Gaulle. Visite du siège historique de la BBC et du Royal Hospital Chelsea (hospice pour les anciens combattants du Royaume-Uni). Recueillement près de la statue de Churchill. Entretien avec ceux qui sont partis les premiers, les fameux combattants de l’île de Sein. Beaucoup n’avaient pas entendu l’appel du Général mais celui de Pétain à cesser le combat. Et ils sont partis rejoindre celui qui allait incarner les Forces françaises libres (FFL). Quelles étaient leurs motivations ? Le patriotisme, les frères morts au combat, la volonté de lutter contre l’idéologie dominante, l’influence des camarades, un brin de hasard, le goût de l’aventure, la soif d’une espérance. La plupart avaient moins de 30 ans, et près de 20 % moins de 20 ans. Aujourd’hui, la France libre continue son combat, même si le contexte a changé. [•••]Nommons-les un instant, ces anonymes de la liberté et du courage, du simple courage de refuser un ordre des choses inique et absurde : Alain Refalo, premier enseignant à avoir refusé d’évaluer ses élèves dans le fichier base-élèves, pour éviter que ladite évaluation se retourne contre eux, leurs parents et les enseignants eux-mêmes. Bastien Cazals, Guillaume Subra, Anne Loconte, Richard Abauzit, Erwan Redon, Isabelle Huchard, Jean-Yves Le Gall. Tous ont été sanctionnés dans leur carrière ou démis de leurs fonctions. Tous ont payé pour avoir résisté à la transformation de l’enceinte républicaine scolaire en une machine de discrimination plus redoutable encore.
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Le Parisien (certains articles payants) du 07/12/10



Education : une étude révèle les piètres résultats des élèves français
L’OCDE vient de rendre les résultats de sa grande enquête internationale sur les performances de quelque 470 000 élèves de 65 pays. Baptisée Pisa, cette étude quasi planétaire, menée tous les trois ans, évalue les élèves à 15 ans, en fin de scolarité obligatoire, sur leurs compétences - plus que sur leurs connaissances d’un quelconque programme - dans trois domaines : lecture-compréhension de l’écrit, maths et culture scientifique.
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«Le collège ne donne pas une seconde chance aux élèves en difficulté»
Bernard Hugonnier, directeur adjoint à l'éducation de l'OCDE.
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Les petits-déjeuners et goûters des enfants de plus en plus déséquilibrés
Nos enfants sont de plus en plus mal nourris. Pour preuve : leur petit-déjeuner est «majoritairement déséquilibré» en 2010, avec 55% de produits sucrés ou gras (contre 47% en 2006), selon une enquête de l'UFC-Que Choisir qui met en cause le marketing télévisuel de l'industrie agro-alimentaire.
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France Soir du 07/12/10



Rien vu...



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La Croix du 07/12/10



Rien vu...


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Les échos (certains articles payants) du 07/12/10



Les inégalités scolaires se sont accrues depuis l'an 2000
Les élèves français de 15 ans ont des résultats dans la moyenne des pays de l'OCDE mais les inégalités scolaires se sont accrues en France depuis l'an 2000, avec notamment davantage d'élèves faibles, selon les résultats de l'enquête "Pisa" 2009 rendue publique mardi.
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Nathalie Mons : «En dix ans, il y a eu un creusement des inégalités scolaires d'origine sociale»
Maître de conférences à l'université Paris-Est Marne-la-Vallée, sociologue, ancienne experte auprès de l'OCDE pour Pisa, Nathalie Mons est l'un des grandes spécialistes de l'analyse comparative des politiques éducatives.
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Mauvaise note pour la France, championne de l'échec scolaire
Dans le dernier test Pisa qui évalue le niveau des élèves de quinze ans, la France dégringole de la 12ème à la 18ème place en compréhension de l'écrit et du 13ème au 16ème rang en mathématiques. En cause, un système profondément inégalitaire qui engendre toujours plus d'échec scolaire.
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Le PS dénonce « l'échec » de la droite en matière d'éducation
Les résultats « médiocres, voire mauvais » de la France au Test Pisa « témoignent du marasme éducatif dans lequel la droite plonge l'école», a déclaré le secrétaire national du Parti socialiste à l'Education, Bruno Julliard.
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20 minutes du 07/12/10



Comment réduire les inégalités entre élèves français?
Les écoliers en difficulté sont laissés de côté, selon l'étude Pisa 2009, comment les aider?...
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Education: «On est dans un système élitiste qui laisse tomber ceux qui ne suivent pas»
Christian Baudelot et Roger Establet, auteurs de «L'élitisme républicain», réagissent aux résultats du classement Pisa...
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Classement Pisa: Le ministère de l'Education ne baisse pas les bras
Luc Chatel réplique à la publication de l'étude de l'OCDE...
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Les élèves français sont toujours moyens et subissent de plus en plus d'inégalités
Selon le classement international Pisa pour 2009...
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Rue89 du 07/12/10



Rien vu...


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Ouest-France du 07/12/10



L'école française dans la moyenne, l'Asie en tête de classement
Ce matin, l'OCDE publie les notes des adolescents de 15 ans dans 34 pays membres de l'organisation et 31 pays partenaires. La France apparaît dans la moyenne du classement.
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L'enquête Pisa teste les élèves de 65 pays
Ce matin, l'OCDE publie les notes des adolescents de 15 ans dans trente-quatre pays membresde l'organisation et trente et un pays partenaires. Voici comment ces résultats, très attendus, ont été établis.
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Le Journal du Dimanche du 07/12/10



Education: La France rate son examen
Tous les trois ans, l'OCDE compare le niveau scolaire des jeunes de 15 ans de ses 65 pays membres, dans le cadre de son programme Pisa. La France est mal classée et son système éducatif est jugé "injuste".
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Le Nouvel Obs Permanent du 07/12/10


Les inégalités s'aggravent dans l'école française, dit l'OCDE
L'école française reçoit une note moyenne pour ses performances dans une étude internationale de référence qui relève un fort accroissement des inégalités et de la proportion d'élèves en difficultés.
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L’Express.fr du 07/12/10


Ecole française: "Le meilleur système, pour la moitié de ses élèves"
L'OCDE a noté notre système scolaire parmi ceux de 65 pays. Verdict:"Doit mieux faire", surtout pour les plus en difficulté. Commentaire de copie par Christian Forestier, administrateur général du Conservatoire national des arts et métiers (Cnam) et coauteur de Que vaut l'enseignement en France? (Stock).
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L'école français est injuste selon l'OCDE
Si les élèves français sont dans la moyenne des pays de l'OCDE, les inégalités scolaires se sont accentuées, rapporte une enquête Pisa 2009 publiée ce mardi.
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Wise : quand le Qatar s’éprend d’éducation
Depuis hier et jusque jeudi, je suis au Qatar. Pas pour fêter le nouveau lauréat de l’organisation de la coupe du monde de foot en 2022, mais pour assister à WISE (World innovation summit for education), sommet mondial lancé à l’initiative de « Her Highness » – comprenez Sheikha Moza bint Nasser, la très belle épouse de Hamad ibn Khalifa Al Thani, émir du Qatar depuis 1995. Oui, tout le monde l’appelle comme cela, et soyez sûrs que l’on prend le pli rapidement… « Her Highness » donc, croit beaucoup aux vertus de l’éducation, et notamment à celle des filles. Son mari a créé une Fondation, et elle inauguré officiellement en 2003 la Cité de l’Education, sorte de super campus du futur qui réunit sept universités. Je devrai y aller d’ici jeudi et vous en dirai/montrerai alors plus. On nous dit qu’on y croise même plus de jeunes filles que d’hommes, j’irai voir.
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"L'école des parents a usurpé notre nom sans partager nos valeurs"
Les familles dont les enfants manquent l'école doivent désormais suivre des cours d'éducation à "l'école des parents". Une loi dénoncée par David Van Pevenacge, directeur de la Fédération nationale des parents et des éducateurs.
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Le Café Pédagogique du 07/12/10


PISA : Premiers résultats
Attendus impatiemment , les résultats de l'évaluation internationale PISA mettent le doigt sur la plaie principale de l'école française : la montée des inégalités. Ce sont elles qui pèsent sur les résultats globaux qui restent moyens.
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Meirieu : Cesser d'arroser là où c'est mouillé
"PISA, c’est d’abord la faillite de la pensée facile, de l’illusion technicienne, du leurre d’une gestion “objective” et purement gestionnaire des systèmes éducatifs.". Vice-président de la région Rhône-Alpes en charge de la formation, mais surtout expert de notre système éducatif, Philippe Meirieu réagit aux premiers résultats de PISA.
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Que faut-il attendre de Pisa ?
Quel sera l'impact de la publication ce matin de PISA ? PISA sert-il à mieux connaître l'Ecole ou à servir les politiques ? Nathalie Mons, qui a participé au programme PISA et qui connait fort bien PISA puisque ses analyses ont fortement nourri son ouvrage Les nouvelles politiques éducatives (PUF 2007), nous aide à y voir plus clair sur les enjeux de ce rapport international.
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En attendant Pisa par Monique Royer
Aujourd’hui c’est le grand jour, celui du classement, de la remise des prix. Pisa on le vit aussi comme cela, guetter les progrès des uns, le recul des autres et voir si la France a progressé ou mérité le bonnet d’âne…
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Médiapart (accès payant) du 07/12/10


Le «PISA» nouveau est arrivé par Claude Lelièvre
Mais rien de bien neuf pour la France: en effet, les résultats des élèves français sont plus que jamais très moyens globalement, et très inégaux (voire inégalitaires). Va-t-on enfin en prendre pleinement conscience, et mettre en œuvre d’autres orientations et d’autres priorités pour l’Ecole française ?
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Slate.fr du 07/12/10



Rien vu...


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ÉducPros du 07/12/10


Éric Charbonnier, expert à la direction éducation de l’OCDE : “PISA : l’écart se creuse entre les très bons et les très mauvais élèves”
La France se situe dans la moyenne des pays de l’OCDE, selon les derniers résultats de l’enquête PISA publiés le 7 décembre 2010. Mais l’écart se creuse entre les très bons et les très mauvais élèves. Éric Charbonnier, expert à la direction éducation de l’OCDE, revient sur les enjeux éducatifs, politiques et sociaux de PISA.
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Enquête PISA 2009 : Luc Chatel commente les résultats de la France
Seulement un quart d’heure après la présentation de l’enquête PISA 2009 par l’OCDE (Organisation de la coopération et du développement économiques), Luc Chatel commentait les résultats de la France, mardi 7 décembre 2010.
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Enquête PISA 2009 : la France toujours moyenne
Les élèves français de 15 ans ne sont pas plus mauvais ni meilleurs que les élèves du même âge des pays de l’OCDE (Organisation pour la coopération et le développement économiques). Tel est le premier constat de l’enquête PISA 2009 publiée le 7 décembre 2010. Elle montre néanmoins un grand écart entre les meilleurs et les moins bons élèves.
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Enquête PISA 2009 : les inégalités du système français. La réaction des blogueurs Educpros
Premier constat de l’enquête PISA 2009 publiée le 7 décembre 2010 : les élèves français ne sont pas plus mauvais - ni meilleurs - que les élèves du même âge des pays de l’OCDE. Le fait marquant est ailleurs pour la France : il s'agit de l'inégalité du système éducatif, indique Claude Lelièvre, historien de l'éducation, sur son blog. Voici les analyses des blogueurs Educpros sur les résultats PISA.
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VousNousIls du 07/12/10



Education: l'enquête "Pisa", des enseignements pour la France (REPÈRES)
Les comparaisons internationales que permettent les enquêtes "Pisa" sur les acquis des élèves de 15 ans rendent possible de différencier les politiques qui entraînent de bonnes performances éducatives de celles qui ne marchent pas.
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lassement OCDE: Chatel présentera en janvier un "plan sciences" à l'école
Le ministre de l'Education nationale Luc Chatel a annoncé mardi qu'il présenterait "certainement début janvier" un "plan sciences" à l'école, après l'annonce d'un classement de l'OCDE sur les systèmes éducatifs dans lequel la France est en position moyenne.
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