lundi, mai 09, 2005

Revue de presse du lundi 9 mai 2005

Retour de la revue de presse. L’actualité du jour tourne essentiellement autour du Lundi de Pentecôte. Faut-il faire grève ou non ? Y aura t-il des élèves ? Les avis sont partagés.

Vous trouverez aussi dans cette chronique, quelques références à des articles parus dans la quinzaine qui vient de s’écouler. Il y a eu plusieurs éléments intéressants. Signalons les articles consacrés au soutien scolaire privé et ceux sur l’antisémitisme.
Bonne Lecture...
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Libération du 09/05/05


Cours de pique-nique pour les élèves
Invité au congrès de la PEEP jeudi à Bordeaux, le ministre de l'Education nationale a durci le ton : «Aucun établissement ne pourra fermer ses portes» ce jour-là. Au Snes (majoritaire dans le secondaire), l'idée serait plutôt de consacrer cette journée à tout sauf à faire cours : journée portes ouvertes pour débattre ou journée de rassemblements ludiques et festifs. Dans les Pyrénées-Orientales, le Snes invite à un pique-nique sur le port de Collioure. A Bordeaux, rendez-vous est pris sur la dune du Pyla. A Montpellier, ce sera sur la place de la Comédie. A Dunkerque, sur la plage. A Lille, dans le jardin Vauban. Dans l'Yonne, en guise de pied de nez, 600 à 700 enseignants se sont inscrits à une journée de stage syndical.
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Farid Hamana, secrétaire général de la FCPE, qui représente environ 320 000 familles:
«Ce texte ne concerne pas les usagers»

«Nous réitérons notre appel à ne pas envoyer les enfants à l'école le lundi de Pentecôte. Cette loi concerne les salariés et les fonctionnaires, en aucun cas les usagers. Il n'y a donc aucune obligation d'envoyer les enfants en classe le 16 mai. Si les enseignants souhaitent travailler ce jour-là, ils peuvent très bien le faire sans accueillir pour autant les élèves : il existe déjà des journées sur l'année scolaire où les enseignants sont seuls à l'école, comme lors de la prérentrée des profs. Ils consacrent ce temps à des actions pédagogiques ou de concertation entre eux. […]
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Josette Daniel, présidente de la PEEP, qui représente environ 280 000 familles:
«La loi est votée, on la suit»

Dès l'instant où le ministère l'a décidé, les enfants doivent aller à l'école. La loi est votée, on la suit. On ne va tout de même pas se rendre responsables d'un mauvais apprentissage de la citoyenneté, et cette décision a d'ailleurs fait la quasi-unanimité dans nos rangs. Il est vrai cependant qu'un problème pratique se pose : les syndicats ont appelé à la grève et les parents sont confrontés à la garde des enfants. Ils devront encore avoir recours aux haltes-garderies lorsque celles-ci seront ouvertes, ou aux grands-mères, pour ceux qui en ont la possibilité. Comme pour n'importe quelle journée de grève. Mais notre rôle est de défendre l'intérêt de l'enfant. Rien d'autre. Nous n'avons donc pas à prendre position sur cette question. Et ce n'est pas parce que la FCPE donne son avis que nous devons faire de même.[…]
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Fille ou garçon côté coeur ou côté corps
Décryptage des questions des ados sur le Fil santé jeunes.
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A l'écoute des jeunes
Le Fil santé jeunes a 10 ans. C'est un espace d'écoute anonyme et gratuit, où les ados peuvent parler de leur santé mais aussi de leurs relations amoureuses, de leur sexualité ou de leur mal-être. Soit par e-mail, soit au téléphone, de 8 heures à minuit, 7 jours sur 7.
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Le soutien scolaire à l'ère industrielle
(édition du 27 avril 2005)

Du primaire au supérieur, de plus en plus d'élèves suivent des cours parallèles et payants, faisant le bonheur d'un secteur en plein boom.

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«Pour les enfants, le Net est un outil de communication»
(édition du 28 avril 2005)

«Que font vraiment nos enfants sur Internet ?» La question faisait l'objet d'une table ronde, organisée mardi soir à Paris par le Forum des droits sur l'Internet et la Cité des sciences et de l'industrie. Eléments de réponse avec Isabelle Breda, responsable des nouveaux médias au ministère de l'Education, Dominique Caron, sociologue, Marie Plassard, rédactrice en chef du site Momes.net et Serge Tisseron, psychiatre de l'adolescence.
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Ecole privée : des parents pragmatiques
(édition du 29 avril 2005)

Les parents d'élèves de l'enseignement privé ont des pudeurs singulières. Dans l'enquête que le Credoc (Centre de recherches pour l'étude et l'observation des conditions de vie) vient de leur consacrer sur commande de l'Union nationale des parents de l'enseignement libre (Unapel), ils ne sont ainsi que 33 % à indiquer comme critère de choix prioritaire du privé qu'ils ne sont «pas satisfaits [de l'enseignement] public».
Comme depuis des années, la motivation religieuse ahane en bas de classement. Elle pointe cette fois à la dernière place, avec 14 % de citations. Même la proximité du domicile fait mieux (29 %). Les raisons principales sont ailleurs : la fréquence des liens avec les enseignants (47 %), l'adaptation de l'école à l'enfant (55 %), la qualité du niveau (58 %), la transmission de «valeurs morales» (67 %), l'épanouissement de l'enfant (76 %) et un «bon encadrement» (81 %)
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L'ambition contrariée des enfants d'immigrés

édition du 3 mai 2005)

Encouragés par des parents qui n'ont quasiment pas connu l'école dans leur pays d'origine, les enfants d'immigrés nourrissent de grands rêves pour leur scolarité. Comparés à ceux des enfants nés de deux parents français, leurs souhaits de formation sont nettement plus ambitieux : tous veulent faire des études supérieures. Mais en appartenant dans le même temps aux milieux sociaux les plus défavorisés, ils sont davantage vulnérables à l'échec scolaire. Un décalage qui nourrit un sentiment d'injustice ainsi qu'une désillusion plus grande à l'égard de l'école.
Ce constat, le statisticien Jean-Paul Caille, responsable des panels d'élèves pour le département évaluations et prospectives (DEP) au ministère de l'Education, l'a mesuré au cours d'une étude entamée en 1995. Le DEP a suivi le parcours de 17 830 élèves depuis leur entrée en sixième. L'idée : recueillir leurs jugements sur leur parcours scolaire et comprendre leurs projets d'avenir. Ainsi, même si les situations sont très contrastées, sept ans après leur entrée au collège, seul un peu plus d'un enfant d'immigré sur quatre prépare un bac général (27 %, contre 40 % pour des enfants nés de deux parents français et 48 % pour les enfants nés de familles mixtes). Ils sont en revanche surreprésentés dans les filières technologiques et professionnelles. Et cette orientation à l'écart des sections générales le plus souvent mal vécue se reflète dans l'amertume de leur récit : le conseil de classe s'apparente à leurs yeux à un «tribunal» ou à une «gare de triage»
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Manuels sans mémoire (édition du 6 mai 2005)
Par Le collectif Devoirs de mémoires (Olivier Besancenot, Myriam Boudjeroudi, Leila Dixmier, Vanessa Gregory, Boris Mendza, Stéphane Pocrain, Anne-Bénédicte Queneau, Joey Starr, Jean-Claude Tchicaya, Mickael Trajan et Fanta Traoré)

[…]Trop de pages de notre histoire ont déjà été écartées ou arrachées de nos manuels scolaires : les épisodes subversifs comme la Commune de Paris de 1871 ; les sales guerres comme la guerre d'Algérie ; les actes honteux comme la traite des esclaves... On dirait bien que l'histoire officielle a la mémoire sélective.
La date du 8 mai serait, par exemple, une bonne occasion de lutter contre l'amnésie. Célébrer la défaite du régime nazi, le 8 mai 1945, est en effet une piqûre de rappel nécessaire à l'heure où l'extrême droite n'a toujours pas dit son dernier mot. Mais le faire en restant aveugle et sourds aux événements qui se sont produits à Sétif en Algérie le même jour, c'est dissimuler un bain de sang qui en dit long sur le «rôle positif» de la France en Afrique du Nord.[…]
Taire les discriminations d'hier, c'est entretenir les discriminations d'aujourd'hui, les cultiver, les rendre légitimes dans les consciences, individuelles et collectives. Car si l'histoire imprègne les esprits et les mentalités, elle alimente d'abord les systèmes et les pouvoirs publics. Un passé qui digère mal ses fractures pèse lourd sur le présent, sur ses représentations. Il ne s'agit pas de mettre tout le monde d'accord mais de restituer les vérités auprès des jeunes générations notamment. Le gouvernement parle de rétablir le chant de la Marseillaise à l'école ; Marseillaise qui a été sifflée par un Stade de France entier, jeunes et moins jeunes, lors d'un match France-Algérie. On ne règle pas le passif de l'histoire coloniale française à coups de match de football ou en mettant tout le monde au garde à vous devant le drapeau bleu-blanc-rouge.
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Le Figaro du 09/05/05


La Peep se divise sur la loi Fillon
C'est la zizanie à la Peep, la deuxième fédération de parents d'élèves avec ses 270 000 adhérents. Pour la première fois de son histoire vieille de bientôt 80 ans, elle n'a pas réussi à élire son conseil d'administration ce week-end. Pis, la présidente Josette Daniel s'est fait chahuter par certains de ses membres qui ont réclamé sa démission. Les contestataires reprochent aux instances dirigeantes un manque de réactivité. Mais aussi des positions trop fluctuantes, notamment sur la loi Fillon.
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Bras de fer sur le lundi de Pentecôte à l'école
Qui ira, qui n'ira pas à l'école le lundi de Pentecôte ? L'image des classes à moitié vides des écoles du Gard ou du Territoire de Belfort, où les autorités locales avaient choisi d'organiser cette journée de solidarité le lundi de Pâques, trotte encore dans les esprits. La «journée de solidarité» instituée par le gouvernement s'annonce compliquée à mettre en oeuvre dans l'Education Nationale[…]
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Deux ans à la maternelle, c'est trop tôt
(édition du 6 mai 2005)

Plus de 250 000 bambins de 2 ans vont déjà à l'école maternelle, une spécificité purement française. Le plus souvent faute de solutions alternatives. Cette scolarisation ultraprécoce, présentée à la fin des années 80 comme un «progrès social», mais qu'aucun autre pays européen n'a jugé raisonnable de mettre en place, répond-elle vraiment aux exigences de développement et d'épanouissement d'un très jeune enfant ? Alertée par plusieurs enseignantes qui lui avaient confié leurs difficultés avec des classes de «25 à 30petits, très agités ou qui ne cessent de pleurer car submergés par un trop grand désespoir», Claire Brisset, défenseure des enfants , a organisé à l'Assemblée nationale un colloque scientifique sur ce sujet qui engage l'avenir des plus jeunes générations.
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L'Humanité du 09/05/05



L’école rejette cette idée folle
(édition du 28 avril 2005

Le lundi de Pentecôte travaillé n’a pas la cote à l’école. Moralisateur, injuste, inefficace : les mots fusent de la bouche des personnels de l’éducation autant que de celle des parents d’élèves. « En quoi la présence contrainte des élèves sur les bancs de l’école le lundi de Pentecôte est-elle un acte de solidarité envers les personnes âgées ? », questionne la FCPE dans un communiqué.
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Lycéens Radicaux, pas commandos...
(édition du 2 mai 2005)

La mise en examen de jeunes interpellés lors des récentes actions provoque la polémique.
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Le Parisien du 09/05/05 (payant)


Les lycéens ne pensent plus
Les élèves franciliens et bordelais reprennent les cours ce matin. Notamment les « irréductibles » de Paris.
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« Je vais lever le pied mais j'y crois encore »
A LA VEILLE de sa rentrée au lycée Montaigne (Paris VI e ), Théo, 17 ans, suivait encore une nouvelle assemblée générale de la coordination lycéenne depuis un amphi de Jussieu ouvert pendant les vacances.
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« Pour moi, les blocages sont terminés »
DUR DUR de reprendre le train-train des révisions après avoir été au coeur de l'actualité de si longues semaines. C'est pourtant ce que Grégoire, 16 ans, s'est résolu à faire pendant ses vacances, qu'il a en partie passées chez sa grand-mère,
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« Les révisions s'imposent à eux »
Croyez-vous à de nouvelles fortes manifestations lycéennes ? Roger Establet. Cela sent plutôt la fin du mouvement. Depuis le début des vacances, ils semblent focalisés sur les examens. Ces échéances ont une importance cruciale pour eux.
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La Croix du 09/05/05


Rien vu...


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20 minutes du 09/05/05


Pas de rentrée des clashs pour les lycéens
Les vacances de Pâques, qui s’achèvent aujourd’hui avec la rentrée des élèves de la région parisienne, auront sans doute eu raison de la protestation lycéenne à la réforme du bac prévue dans la loi Fillon. La dernière semaine de classe avait été marquée par des mobilisations moins suivies dégénérant souvent en affrontements avec les forces de l’ordre. Des mouvements « irresponsables », dénonce la Fidl, l’un des principaux syndicats lycéens. « Ils étaient l’oeuvre de groupuscules d’extrême gauche où l’on trouve plus d’étudiants que d’élèves des lycées », affirme Charlotte Le Provost, sa présidente.
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Entretien avec Dominique Pasquier
Le sociologue décortique dans son dernier livre les modes de vie des lycéens
édition du 02 mai 2005

[…]L’autonomie que les jeunes ont gagnée en famille se paie à l’extérieur. Ils sont toujours à la recherche de repères, mais tout se joue désormais entre eux. Du coup, ils sont extrêmement contrôlés dans leur façon de parler, de s’habiller, de se coiffer, dans le choix de leur sport ou de leur musique. Bref, ils sont obligés d’obéir aux conformismes du groupe. Il est très difficile d’exprimer son individualité dans un système aussi oppressant.[…]
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Ouest-France du 09/05/05



Le jeune des cités et le sociologue
(édition du 6 mai 2005)

Le livre aurait pu s'intituler « Le sociologue et l'emploi-jeune ». Pays de malheur, signé du Nantais Stéphane Beaud et du jeune Younes Amrani, est le fruit d'un échange de courriels entre le maître et l'élève. On pénètre dans l'univers d'une banlieue où se dépêtrent des jeunes issus de l'immigration, stigmatisés par une société qui les a mis de côté.
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Le Monde daté du 09/05/05



Le débat sur la loi Fillon provoque une crise à la PEEP
La PEEP, Fédération des parents d'élèves de l'enseignement public, traverse une grave crise interne. Son 86e congrès annuel, qui s'est tenu à Gujan-Mestras (Gironde) du jeudi 5 au samedi 7 mai, a été marqué par de vives tensions et plusieurs incidents qualifiés de "graves" par les participants.
Des opposants à l'actuelle direction ont empêché l'élection du nouveau conseil d'administration, en bloquant l'accès aux salles de réunion. Signe des divisions qui traversent la deuxième fédération de parents d'élèves, présidée par Josette Daniel : le rapport d'activité de l'association a été rejeté par une majorité de représentants des quelque 270 000 adhérents.
Très remontée contre l'absence de "visibilité" de la fédération, l'opposition interne critique la stratégie suivie par la PEEP depuis un an, notamment le manque de clarté de ses prises de position sur la loi d'orientation sur l'école.
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Des banlieues à l'Alsace, Michel Wieviorka décrit la diversité de l'antisémitisme contemporain
(édition du 6 mai 2005)

Profanations de cimetières juifs en Alsace, inscriptions judéophobes sur les murs d'immeubles dans les banlieues défavorisées, caillassage de bus transportant des élèves vers des écoles privées juives : depuis quelques années, les manifestations d'antisémitisme se multiplient en France. L'ouvrage de Michel Wieviorka, La Tentation antisémite. Haine des juifs dans la France d'aujourd'hui (Robert Laffont, 452 p., 22 euros), tombe à point nommé pour décrire la complexité de ce phénomène protéiforme.
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Les enseignants luttent "avec leurs armes"
(édition du 6 mai 2005)

Au sein de l'institution scolaire, l'antisémitisme ne concerne qu'un nombre limité d'établissements. Mais il existe : un "sale juif" lancé dans les couloirs ou en cour de récréation ; des boulettes projetées pendant la lecture d'un récit sur la déportation ; des croix gammées dessinées sur les murs ; des refus de regarder Nuit et Brouillard, le film d'Alain Resnais sur les camps de concentration ; des sourires, des sous-entendus, voire des propos plus musclés pendant des cours sur la seconde guerre mondiale ou le Proche-Orient.
Soucieux de ne pas amplifier le phénomène, de nombreux enseignants manifestent une certaine réticence à en parler. Quand ils l'abordent, tous s'attachent à démontrer qu'ils tentent d'y répondre "avec -leurs- armes" . "Ces provocations relèvent, la plupart du temps, de l'ignorance et peuvent donner lieu à d'intéressantes démarches pédagogiques. Il est possible d'y résister en prenant le temps d'analyser les faits et en les replaçant bien dans leur contexte" , explique Hubert Tison, secrétaire général de l'Association des professeurs d'histoire-géographie.
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Portrait : Carole Diamant, croisée des ZEP
(édition du 4 mai 2005)

Pour Carole Diamant, professeur de philosophie au lycée Auguste-Blanqui à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, Foued fait partie de ces élèves qui donnent du baume au cœur. Excellent au lycée, il se retrouve étudiant en littérature à la Sorbonne, complètement épanoui. La famille reconnaissante offre régulièrement des pâtisseries orientales à Carole Diamant, l'invite parfois à prendre le thé.
Un jour, le père vient chercher l'enseignante, paniqué : "Venez à la maison !" Foued s'était progressivement éloigné de la religion pour se consacrer à ses études. Il s'était fait des amis français, espagnols, néerlandais, africains. Tout cela était tranquillement accepté par la famille. Mais, à cet instant, le père est "affolé, presque effrayé" . Foued était passé dîner la veille à la maison. Le père lâche : "Il ne sait plus ce qu'il dit. Il raconte qu'il a maintenant des amis juifs !" Carole Diamant reste coite.
Son grand-père a connu les camps. Arrêté par la police française, il a été gazé trois jours plus tard. Son père est communiste et athée. "Outre l'impossibilité de dire, d'avouer une judéité presque oubliée, je ne savais pas entreprendre un exposé académique sur la fraternité nécessaire entre les peuples." Arrivée chez son ancien élève, chaleureusement accueillie par la famille, elle se demande comment agir, et finalement ne dit rien. Mais, au lycée, elle organise des travaux sur les génocides arménien, juif, rwandais. Et décide d'écrire Ecole, terrain miné, publié aux éditions Liana Levi.
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Un professeur suspendu dix-huit mois pour "non-respect des élèves"
(édition du 5 mai 2005)

La sanction d'un enseignant de l'Isère, Alain Roche, pour "non-respect des élèves et non-respect du devoir de réserve" , a provoqué de vives réactions des syndicats. Le conseil de discipline de l'académie de Grenoble, qui l'a entendu le 5 avril, lui a infligé une mise à pied de dix-huit mois, dont six mois sans traitement, assortie d'une période de surveillance de cinq ans.[…] M. Roche, qui enseigne au collège Le Vergeron de Moirans (Isère) dans des sections d'enseignement général et professionnel adapté (Segpa), destinées aux élèves en grande difficulté, a notamment reconnu avoir dit "Arrête de faire le singe" pour exhorter au calme un élève d'origine africaine.[…] Le conseil de discipline aurait également évoqué deux affiches, retrouvées sur la porte de la salle de classe de M. Roche et sur lesquelles il aurait été écrit : "Zoo de Moirans : entrée un euro" et "Elevage de porcs" . Mais il a préféré laisser à la justice le soin d'élucider l'accusation de "xénophobie et racisme" , estimant que les preuves n'étaient pas suffisamment nombreuses.
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