mercredi, mai 25, 2005

Revue de presse du mercredi 25 mai 2005

Vos journaux (principalement Le Monde et Libération reviennent sur les comparutions devant les tribunaux de lycéens à la suite du mouvement lycéen. Même s’il est légitime de discuter les modalités d’action de certains à la fin du mouvement, on peut aussi s’étonner de la rapidité des jugements (on avait rarement connu la justice aussi rapide…) et de l’importance des peines encourues.C’est ce que relève Constance Blanchard dans Le Monde, la présidente de l’UNL avait pris ses distnaces avec la radicalité et l’irresponsabilité de certaines actions mais n’accepte pas pour autant, la « criminalisation » de la revendication et du militantisme. Comme le souligne l’éditorialiste de Libération cette forme de répression n’est d’ailleurs pas propre au mouvement lycéen…

A lire aussi dans Libération, un entretien avec Andreas Schleicher, de l'OCDE, l’artisan du rapport Pisa. L’article évoque aussi l’avis que le Haut Conseil de l'évaluation de l'école (HCEE) s'apprête à rendre public sur «la France et les évaluations internationales des acquis des élèves». Selon ce rapport, en ignorant les évaluations PISA, la France risquerait «de se voir imposer des modèles étrangers dans un monde où la concurrence se développe aussi dans le domaine éducatif»,. Le HCÉE déplore donc que la France reste «frileuse» face aux évaluations et «joue un faible rôle dans leur développement».
Bonne Lecture...
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Libération du 25/05/05


Le mouvement lycéen défile au tribunal
Ce matin, un des meneurs parisiens de la Coordination nationale des lycéens, Samuel Morville, 18 ans, est convoqué devant le tribunal correctionnel de Paris. Il devra répondre d'«outrage à agent de la force publique». La semaine suivante, trois autres lycéens comparaîtront pour «dégradations de biens publics en réunion, violences volontaires et intrusion dans un établissement scolaire». Puis viendra le tour de lycéens du Val-d'Oise, pour des faits similaires. Ce défilé de jeunes qui avaient manifesté contre la loi Fillon sur l'école se poursuivra jusqu'à la mi-juin.
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Sam, élève de terminale et «militant repéré»
Celui que tous «même les Renseignements généraux» appellent Sam passe au tribunal ce matin pour outrage à agent. Sam, c'est Samuel Morville, 18 ans, élève en terminale ES au lycée Sophie-Germain (Paris IVe), un des leaders de la Coordination nationale des lycéens. Taper son nom sur l'Internet permet de rapidement mesurer sa cote de popularité. Il en rit, un peu gêné : «Je suis contre la personnalisation du mouvement» N'empêche, tout le monde connaît Sam. Pas parce qu'il roulerait des mécaniques ou crierait plus fort que les autres dans le mégaphone. Samuel Morville ne se met pas en avant. Mais on a aperçu sa silhouette fragile, cheveux longs, visage fin, à chaque action des lycéens. Membre du comité de coordination du mouvement, il compte sûrement parmi les plus déterminés : «Je suis un militant repéré», dit-il. Sam a été interpellé le 31 mars, alors qu'une manifestation des lycéens se dispersait dans les rues de Paris. La police lui reproche d'avoir craché sur un de ses véhicules, et lancé des insultes au cours de la manifestation. Il nie. «Il y a eu ce jour-là plusieurs face-à-face très tendus avec les forces de l'ordre. J'ai crié des slogans, pas plus.» Embarqué dans le car de police, Samuel raconte avoir été plaqué au sol, avoir reçu coups de pied et poing, avoir dû se mettre nu et crier : «Vive la France, vive la police !»
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Editorial : Aux suivants !
Les protestations lycéennes contre la loi Fillon faisaient mauvais genre dans le paysage préréférendaire. Le gouvernement a résolu le problème en deux temps. D'abord il a tiré la carpette sous les pieds des manifestants, en ajournant les dispositions de la loi qui concernaient les futurs bacheliers. Ensuite il a serré la vis aux entêtés qui persistaient à manifester après que les gros bataillons de la mobilisation ont jeté l'éponge, soit par lassitude, soit par crainte des incidents. L'intimidation s'est révélée efficace : les bahuts sont retournés à leur bachotage et la jeune garde qui ne se rendait pas se retrouve devant les tribunaux sans que la traditionnelle solidarité s'exprime autrement que par quelques communiqués. On peut le regretter car ces citations à comparaître participent d'une criminalisation de diverses formes de militantisme et s'inscrivent dans un contexte général qui ne se limite pas au monde lycéen ni aux milieux anarchistes en veine d'illégalisme.
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Pas d'enquête sur «la casse» du 8 mars
Un appel clair : «Faire la vérité sur les manifestations lycéennes du 8 mars» . Souvenez-vous, c'était un collectif de gens de gauche, regroupant magistrats, parents d'élèves, enseignants. Ils avaient été choqués par ce millier de casseurs fondant sur les manifestants lycéens, les dépouillant, les agressant parfois très violemment. Cette attaque avait sérieusement affaibli le mouvement lycéen. Et provoqué des réactions de certains intellectuels, dénonçant un supposé «racisme anti-blanc». Les signataires voulaient savoir ce qui s'était passé ce jour-là : pourquoi les forces de l'ordre ne sont-elles pas intervenues ? Comment des bandes ont-elles pu organiser un tel raid ?
Plus de 500 personnes l'ont signé, et le signent encore. Une demande de commission d'enquête a été déposée il y a un mois, à l'Assemblée. Depuis ? Pas de nouvelles.
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La France refuse de copier sur son voisin
Andreas Schleicher, de l'OCDE, revient sur le système d'évaluation des systèmes scolaires

L’avis que le Haut Conseil de l'évaluation de l'école (HCEE) s'apprête à rendre public sur «la France et les évaluations internationales des acquis des élèves» confine au brûlot altermondialiste. Selon un document de travail, dont Libération a eu connaissance, le HCEE devrait agiter une double menace pour inciter l'Education nationale à prendre au sérieux les évaluations internationales des systèmes éducatifs. Le succès croissant de ces travaux menés sous l'égide de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) tend «à ériger [son] approche en modèle universel de mesure de la finalité des systèmes éducatifs». Comme cette approche serait «souvent d'inspiration plus anglo-saxonne que latine», la France risquerait «de se voir imposer des modèles étrangers dans un monde où la concurrence se développe aussi dans le domaine éducatif», selon le haut conseil.
Pourquoi ces périls ? Parce que la France reste «frileuse» face aux évaluations et «joue un faible rôle dans leur développement». Parce que les pouvoirs publics ne leur accordent pas plus d'intérêt qu'aux évaluations nationales. Parce que l'Union européenne s'en remet à l'OCDE au lieu de construire ses propres indicateurs notamment pour évaluer la «stratégie de Lisbonne» adoptée en 2000 par l'UE, elle fixe des objectifs pour faire de l'Europe «l'économie de la connaissance la plus dynamique du monde» d'ici à 2010.
Au coeur du débat : Pisa, le plus célèbre des indicateurs de l'OCDE. Andreas Schleicher, chef de la division «indicateurs et analyse» à l'OCDE, responsable de Pisa au niveau mondial, en défend les vertus.
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L'interview d'Andreas Scheicher, en VO
Andreas Scheicher is in charge of the department of " Indicators and Analyzes" in OECD, and the chief of the PISA programm worldwide. The PISA Program's results is able to influence in a great way the education systems.
We often heard in France that Pisa Program is under some English speaking countries' influence? Do you agree with this statement ?
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Le Figaro du 25/05/05


De plus en plus de grandes écoles s'ouvrent aux lycéens défavorisés
Le programme de l'Essec à destination de lycéens issus de milieux modestes fait des émules. L'Ecole polytechnique va démarrer un programme similaire en septembre. Supélec devrait suivre en janvier 2006. Conscientes du manque de diversité sociale de leurs étudiants, une trentaine d'autres écoles de commerce ou d'ingénieurs seraient sur les rangs.
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Au secours, mon enfant redouble !
Cette spécialité de l'école française serait parfaitement inefficace. Pis, elle pénaliserait les élèves pour le reste de leur scolarité. Il est pourtant possible de "réussir" son redoublement.
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L'Humanité du 25/05/05


Rien vu...


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Le Parisien du 25/05/05


Rien vu...


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La Croix du 25/05/05


A l’écoute des bébés
Les progrès dans la compréhension de la psychologie des bébés font que le petit enfant occupe de plus en plus de place

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20 minutes du 25/05/05


Rien vu...


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Ouest-France du 25/05/05


Rien vu...


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Le Monde daté du 25/05/05


A Bayonne, deux condamnés seraient des boucs émissaires, selon leur avocate
Deux mois de prison avec sursis, cent heures de travaux d'intérêt général ainsi que l'octroi d'un euro symbolique à deux établissements de Bayonne (Louis-de-Foix et Paul-Bert) pour chacun : le 12 mai, le tribunal correctionnel de Bayonne a assorti ces condamnations à l'encontre de deux jeunes gens, âgés de 18 et 19 ans, de 6 000 euros de dommages-intérêts à verser cette fois au lycée René-Cassin de la même ville.
Passé relativement inaperçu alors que les lycéens portent toute leur attention au baccalauréat ou aux épreuves de fin d'année, ce jugement est contesté par les avocats des deux adolescents. Ils ont en effet décidé de faire appel car, selon Me Brigitte Delmas, la "matérialité des faits" n'est pas établie.
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CONSTANCE BLANCHARD, présidente de l'Union nationale lycéenne (UNL)
"Les peines encourues nous paraissent démesurées"

[…]Certains lycéens pensaient qu'il fallait imposer nos opinions coûte que coûte. Nous, à l'UNL, n'étions pas d'accord pour procéder au blocage d'un lycée s'il n'avait pas été décidé par ses élèves. Nous n'étions pas d'accord non plus avec la radicalisation des actions de la Coordination et, notamment, avec certains types d'occupations où la sécurité, voire la vie des lycéens, pouvait être mise en danger. Je pense à l'occupation du lycée Montaigne, à Paris, ou de l'annexe du ministère de l'éducation nationale, où, dans les deux cas, des jeunes se sont retrouvés sur le toit. L'UNL ne pouvait pas cautionner ce genre d'opérations pour lesquelles on savait très bien que des poursuites pouvaient avoir lieu.
Néanmoins, nous sommes très embêtés par ce qui arrive à ces lycéens. Nous avons quand même milité côte à côte. Il faut que la population sache ce qui leur arrive. On se plaint des lenteurs de la justice. Or, bizarrement, pour eux, tout est allé très vite. Les peines encourues nous paraissent démesurées. […]
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Le Parquet requiert une amende ou un travail d'intérêt genéral contre le lycéen Samuel Morville
Le cas de Samuel Morville, l'un des leaders de la coordination lycéenne contre la loi Fillon, poursuivi pour outrage à agent, a été examiné, mercredi 25 mai, par le tribunal correctionnel de Paris. Le procureur Dominique Gohon, s'adressant au jeune homme, a déclaré : "je suis là pour faire la leçon que vous méritez et que vous allez écouter". Il a proposé que lui soit infligée une peine de travaux d'intérêt général (TIG) ou une amende équivalant à 500 euros. Le jugement doit être rendu mercredi 1er juin.
"Je n'ai aucune envie de devenir un martyr, j'ai envie de passer mon bac et de faire des études", a affirmé le jeune homme, cheveux longs et bruns noués en catogan, veste de cuir sur chemise blanche et pantalon de treillis. "Nous avons été face à une politique qui a été de ne pas écouter les lycéens, où la seule réponse a été la répression", a-t-il ajouté devant la 29e chambre du tribunal correctionnel, présidée par Etienne Fradin.
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La loi d'orientation sur l'école commence à être mise en oeuvre
Dans la discrétion qui sied au travail réglementaire, le ministère de l'éducation nationale a commencé à mettre en oeuvre la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école, adoptée le 24 mars par le Parlement. Une première série de dix textes a été transmise, début mai, aux syndicats d'enseignants pour recueillir leur avis. Une seconde salve de projets de décrets et d'arrêtés leur a été communiquée, mardi 24 mai. Le Conseil supérieur de l'éducation (CSE), instance consultative représentant les différents acteurs de l'école, doit se prononcer en juin.
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