mercredi, octobre 05, 2011

Revue de presse du mercredi 5 octobre 2011




Ennui – Banlieue de la République - Candidats – Meirieu et les compétences (suite) -

Ennui
Eros et Thanatos vont à l’école. Qu’est ce qui reste ? L’ennui…
La très sérieuse et même austère Revue internationale d'éducation du CIEP de Sèvres vient de publier un numéro consacré à “Plaisir et ennui à l’école. Les chercheurs qui y écrivent ne s’attendaient peut-être pas à ce que leurs analyses soient reprises dans la presse grand public. En effet, LeFigaro y consacre un article et Le Monde tout un dossier.
Il faut dire que le sujet du plaisir à l’école et de son inverse l’ennui, font écho à l’expérience scolaire de chacun. Comme le rappelle Le Monde si Jules Ferry conseillait à l'origine de "rendre l'école aimable et le travail attrayant", une école austère s'est imposée au fil du temps. "L'école n'a pas voulu, d'emblée, tuer l'idée qu'il pouvait y avoir du plaisir à apprendre", rappelle le sociologue François Dubet mais il faut dire que la notion de plaisir à l’école n’intéresse pas grand monde en France. Et l’ennui domine. Même si Mona Ozouf distingue «l'ennui mortel» de trop nombreux collégiens du «bon ennui» qui naît dans les intermittences de l'école propice à la rêverie, à la lecture, et qu’elle constate que ce dernier est «beaucoup moins toléré» qu'autrefois par des adultes obsédés par les «activités» dont ils gavent l'emploi du temps de leurs enfants ; il faut bien admettre que l’idée qui domine est qu’apprendre est ennuyeux et l’idée même d’un apprentissage “ludique” est jugée suspecte et moquée par les tenants de l’école traditionnelle.
Dans l’École Française, le plaisir et le jeu, reconnus dans les textes en maternelle, s'amenuisent à l'école élémentaire, pour s'effacer pratiquement au collège. 
"Les collégiens s'ennuient de plus en plus", confirme Pierre Frackowiak, inspecteur honoraire de l'éducation nationale. "Ils ne comprennent pas le sens des apprentissages, ne parviennent pas à mettre en relation les savoirs scolaires avec ceux qu'ils acquièrent ailleurs, autrement, ils viennent consommer du cours… Toutes les conditions sont réunies pour détruire le plaisir d'apprendre", déplore-t-il. Et c’est même la question du sens des apprentissages qui disparaît avec ce plaisir d’apprendre.
Toujours dans Le Monde, Peter Gumbel ex-correspondant de Time Magazine à Paris, et auteur de On achève bien les écoliers (Grasset 2010) , constate “Ce qui frappe l'étranger que je suis, c'est la "culture de la salle de classe", impitoyable, qui décourage, enfonçant les plus fragiles, et qui peut se résumer en trois mots : "Tu es nul." ”. Selon lui, il faudrait supprimer les outils de "torture pédagogique" que sont la notation et le redoublement
La difficulté de ce débat en France vient peut être du fait que l’on a tendance à confondre “effort” et “ennui”. S’il faut rappeler qu’en effet apprendre est un effort, celui-ci peut peut-être se faire sans “souffrance” et sans “ennui”. Et peut-être même avec plaisir….

banlieue de la République
Dans Le Monde, comme dans La Croix ou L’Express , on évoque le travail réalisé par Gilles Kepel pour l’institut Montaigne sur les villes de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil et dresse un bilan très noir six ans après les émeutes. Intitulé Banlieues de la République, , cette enquête de terrain a donné matière, à un livre , un site et plusieurs débats .
La principale conclusion de ce rapport est le constat d’une "intensification de l'identité musulmane" chez des habitants qui se sentent relégués socialement. Mais évidemment cette enquête qui porte sur tous les aspects de la banlieue aborde aussi la question de l’École. Le chapitre du livre qui y est consacré montre bien que, si l'école est souvent considérée comme le principal levier de l'ascension sociale, elle est, dans de nombreuses banlieues, le lieu de reproduction des inégalités. Malgré les moyens déployés dans les Zones d'éducation prioritaires (ZEP), le taux de réussite aux examens est largement inférieur à la moyenne nationale. A Clichy-Montfermeil, plus de la moitié des élèves sont orientés vers des CAP ou des BEP. Mais l'échec scolaire ne se limite pas aux enseignements, note le rapport. Si de nombreux jeunes considèrent l'école comme un lieu de socialisation et ont gardé leur groupe d'ami du collège ou lycée, l'apprentissage des règles communes et de la citoyenneté est plus problématique. L'adhésion aux valeurs de la laïcité - pourtant indispensable selon les auteurs au vivre-ensemble - est la plus discutée. Nombre de musulmans estiment que l'interdiction du port de signes religieux à l'école les vise prioritairement.
Un constat très sombre que le ministère de l’éducation a voulu contredire dans un communiqué . «L’enquête de l’Institut Montaigne affirme ce texte ministériel présente des témoignages de jeunes sur leur parcours scolaire : leur expérience et leur ressenti sur la façon dont s’est opérée l’orientation en fin de classe de 3e illustrent – probablement de façon excessive- l’inadéquation entre une conception traditionnelle du collège et la réalité de toute une jeunesse. Les conseillers d’orientation ne sauraient être tenus responsables d’un système qui fonctionne mal.» Et Luc Chatel souligne aussi “le parti pris a été de ne donner la parole qu’aux habitants et non aux acteurs institutionnels qui ne peuvent nuancer des propos souvent à charge. Néanmoins, sur un certain nombre de sujets, le rapport reflète sa perception et son analyse propres : la politique de l’éducation prioritaire, telle qu’elle est conçue et menée depuis trente ans, n’a pas donné les résultats escomptés. Ce chapitre confirme aussi que, si l’Éducation nationale consacre aujourd’hui plus d’un milliard d’euros à l’éducation prioritaire, la réussite dans les quartiers n’est pas seulement affaire de moyens ”. Certes, ce n’est pas qu’une question de moyens, mais comme le rappelle Maryline Baumard dans Le Monde , c’est un élément important d’explication tout comme la politique menée : “la possibilité d’éviter certains établissements, offerte dès juin 2007, a fait basculer côté ghetto les plus fragiles des collèges de banlieue. Ceux qui restaient sur la ligne, en équilibre instable. A cette rentrée, le syndicat des proviseurs a calculé qu’on avait retiré plus de moyens d’enseignement aux établissements difficiles qu’aux établissements favorisés… Si on ajoute que les enfants méritants sont extraits un à un pour partir vers des internats d’excellence, il ne reste plus grand atout à la pauvre école de la banlieue. C’est pourtant là que se construit la France de demain.

Candidats
Dimanche prochain se tiendra le premier tour des “Primaires citoyennes” organisées par le Parti Socialiste. Dans la perspective de ces élections, les candidats se sont longuement exprimés dans plusieurs journaux et notamment Libération où plusieurs ont évoqué l’école parmi leurs thèmes de campagne.
Sur le site du Café Pédagogique, on pourra lire un entretien avec Martine Aubry et un autre avec Arnaud Montebourg . Pour celui-ci, “La question des moyens est importante, mais elle n’est pas première. Il faut d’abord débattre du projet : des moyens oui, mais pour quoi faire ? […] Une école plus juste et plus performante nécessite davantage de moyens mais aussi des moyens plus justement répartis. ”. Après avoir rappelé qu’il faudra reconstruire la formation initiale des enseignants, il ajoute qu’ “Il nous faudra augmenter le salaire des enseignants, mais l’attrait du métier ne se réduit pas au seul aspect économique. Il faut aussi que les enseignants retrouvent du sens à ce qu’ils font, à leurs efforts, à leur dévouement. La revalorisation financière doit être liée à une revalorisation morale, culturelle, politique du métier. Une école à la fois plus juste et plus performante : c’est tout le sens de mon projet.
Pour Martine Aubry, qui se rapproche ainsi de la position de François Hollande “Il faut assumer que nous investirons davantage, Il faudra notamment arrêter immédiatement de supprimer des postes et procéder à des recrutements d'enseignants ” avec une priorité pour le primaire et l’éducation prioritaire. Elle se positionne aussi dans le débat sur les compétences et le socle commun (voir plus bas) en déclarant : “L’idée que l’on puisse apprendre quelque chose dans une matière, et le réutiliser dans une autre, ou le réutiliser dans la vie, n’est quand même pas scandaleusement libérale. On peut appeler cela compétence, savoir-faire ou comme on veut, on peut parler de socle commun ou de culture commune, ce qui est important, c’est le contenu. Pour ma part, je souhaite qu’il soit très large, qu’il comprenne, outre les disciplines traditionnelles, de la technologie, une découverte du monde professionnel (pour tous !), de la culture, du sport… Les études internationales nous montrent que les pays qui réussissent sont ceux qui ont des troncs communs larges et longs.”.
Signalons enfin que dans Libération, François Hollande revient aussi sur l’École mais qu’il est aussi malmené par l’équipe de “Désintox qui l’interpelle sur l’usage des chiffres de l’École qu’il utilise dans ses discours. Le “fact-checking est décidemment une approche journalistique intéressante.

Meirieu et les compétences encore et toujours
Les compétences restent dans l’actualité avec une nouvelle mise au point de Philippe Meirieu sur son site après la polémique née de ces propos dans le Monde à l’occasion d’un entretien avec Marcel Gauchet et intitulé “Contre l'idéologie de la compétence, l'éducation doit apprendre à penser”. Cet entretien avait fait l’objet de plusieurs interprétations dans le petit monde de l’éducation. Pour les uns, Philippe Meirieu revenait sur des idées défendues aujourd’hui par son “camp” et son discours était analysé en termes de reniement (un polémiste anti-pédago et conservateur appelait même Meirieu à le rejoindre) . Pour d’autres, il y avait une interpellation à questionner les pratiques et une alerte sur les dérives possibles du travail par compétences. C’est ce que nous avions écrit pour notre part dans notre revue de presse de la semaine dernière.
Si vous avez raté quelques épisodes de cette polémique, rassurez-vous, le blog de Luc Cédelle vous offre un cours de rattrapage en vous rappelant tous les aspects et enjeux de ce débat. Il y publie d’ailleurs aussi le même texte que sur le site de Meirieu puisqu’il s’agit en fait d’un extrait d’un livre d’entretien entre le pédagogue et Luc Cédelle qui devrait paraître prochainement.
Que dit Meirieu dans cette nouvelle mise au point ? D’abord que sa réticence vis-à-vis de ce qu’il désigne (à tort ou à raison) comme des “compétences” n’est pas nouvelle : “La situation actuelle dans laquelle je me trouve, sur cette question des compétences, est d’autant plus étrange que c’est un point sur lequel mes analyses ont très peu varié. J’ai toujours dit que la notion de compétence avait deux avantages : d’une part, s’opposer à l’ « idéologie des dons » par son caractère volontariste (les dons, on les a, mais les compétences, on peut les acquérir) et, d’autre part, attirer notre attention sur la question du transfert des connaissances, c’est-à-dire de la possibilité d’utiliser des savoirs en dehors du contexte de leur acquisition. Mais je me suis aussi toujours méfié de la totémisation des compétences et, a fortiori, de leur hégémonie, pour plusieurs raisons fondamentales. D’abord, parce que le pilotage de l’enseignement ou de la formation par les référentiels de compétences me paraît porter en lui la dérive de l’atomisation des savoirs en une multitude de « comportements observables ». Dès lors, en effet, que l’on veut absolument vérifier l’acquisition des compétences de manière « parfaitement objective », on est amené à découper cette acquisition en unités sur lesquelles aucune hésitation ne sera possible et à propos desquelles on pourra dire sans hésitation « acquis » ou « non acquis ».
Par ailleurs, il n’est pas dupe et même désolé de la récupération de ces propos qui est fait par certains. C’est certainement le passage le plus vigoureux de son texte : “j’ai tout lieu de croire que ceux qui se retrouvent à mes côtés et pourfendent aujourd’hui les compétences le font souvent pour d’autres raisons et, surtout, avec d’autres intentions que les miennes. Loin de s’inquiéter de l’écrasement de la notion de « situation d’apprentissage » - issue de Rousseau et de l’Education nouvelle et prise aujourd’hui en tenaille par le couple « objectif / évaluation » -, ils semblent plutôt nostalgiques du modèle transmissif traditionnel… quand ils ne basculent pas dans l’éloge de l’ineffable qui deviendrait la seule parade aux dérives de la marchandisation. […] Comme si un vague humanisme anti-capitaliste pouvait servir d’alternative crédible à l’idéologie mondialisée de l’évaluation standardisée des comportements humains en éducation.Pire encore : je me demande si certains contempteurs des compétences – qui me félicitent de les avoir rejoints sur des positions que je défendais bien avant eux – ne trouvent pas dans cette critique de quoi nourrir, avec un vernis progressiste, leur profond conservatisme.”.
Le discours de Philippe Meirieu est donc bien un discours intellectuel, exigeant et de mise en garde par rapport aux dérives des innovateurs et qui essaient de faire bouger l'école. C'est comme cela qu'il a été compris “dans son camp”... Parce que le doute permanent sur ses pratiques est du côté des pédagogues...
Mais d’une certaine manière, Philippe Meirieu, le reconnaît lui même, ses propos peuvent aussi s’inscrire dans un contexte politico-syndical et servir de justification aux plus conservateurs. Et, à son corps défendant, son discours a alors été perçu comme un alibi pour ceux qui ne veulent surtout pas faire bouger l'école et qui ont le dogmatisme de ceux qui ne doutent jamais...

Bonne Lecture...
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Libération.fr du 05/10/11(certains articles payants)


Le privé ouvre la voie à Luc Chatel
Le secrétaire général de l’enseignement catholique, Eric de Labarre, proche du ministre de l’Education, a appelé hier à des réformes.
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Les jeunes profs, démunis mais pas démotivés
Le syndicat des enseignants SE-Unsa a mené sa petite enquête pour mieux cerner le profil de la relève.
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Hollande répond à Desintox, qui lui répond...
François Hollande a eu droit, lundi matin, au même accueil à Libération que Martine Aubry, Ségolène Royal, Arnaud Montebourg et Manuel Valls avant lui. Avec notamment un Désintox dédié à ses propos. L'article portait la salve de contre-vérités de François Hollande dans le cadre d'un discours à Montbéliard, le 20 septembre. Sur la faillite de l'Université française, sur la flambée du chômage des jeunes ou encore sur le recul de la scolarisation des enfants handicapés. Une enfilade d'exagérations, un tableau toujours un peu trop sombre pour être honnête. Un systématisme qui montre que la rhétorique politique se nourrit aussi d'outrance. Sur chacun des points, François Hollande nous a répondu. Nous vous restituons l'essentiel de ses réponses, ainsi bien sûr, que les commentaires que cela nous inspire.
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Arnaud Montebourg: « Protéger la mixité et l’hétérogénéité des écoles»
«[Pour la carte scolaire], je défends le libre choix régulé. On donne le choix aux gens dans un cadre où nous protégeons la mixité et l’hétérogénéité des écoles, des collèges et des classes, de sorte à se retrouver avec un cadre de carte scolaire beaucoup plus large et où on met des bons établissements et des mauvais. On oblige finalement les parents à accepter une part de mixité, tout en permettant d’avoir des vœux. […] Je sais à quel point il est difficile de mélanger des classes sociales. D’ailleurs, dans les milieux populaires, on ne veut pas aller dans les lycées bourgeois de centre-ville. Il y a une espèce de séparatisme, presque d’apartheid invisible, qui existe dans notre société. On veut rester entre soi. C’est très dur pour toutes les couches sociales d’imaginer qu’on puisse se mélanger. […] Ce travail est un travail de conviction et de réimplantation de moyens et de professeurs qui eux-mêmes y croient. [Sur les classes prépas], je suis pour que l’on reprenne les moyens aux classes préparatoires et qu’on les donne aux écoles déshéritées. De même, je demande au secteur privé de s’intégrer dans mon projet de carte scolaire.»
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Le Figaro du 05/10/11


Afflux d'élèves dans les écoles catholiques
En cinq ans, l'enseignement privé a gagné 24.342 élèves et perdu 5 594 professeurs.
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L'école publique en faillite par Yves Thréard
Même les plus ardents défenseurs de l’école libre ne peuvent se réjouir. L’impressionnant succès rencontré par l’enseignement privé en France signe bien davantage la faillite en cours de notre système scolaire que l’expression revendiquée d’une liberté de choix. En cette rentrée, jamais autant de parents ne se sont évadés du public pour frapper à la porte d’établissements qui garantissent discipline, soutien et, espèrent-ils, résultats à leurs enfants. La demande est telle que quelque 40 000 élèves, de la mater­nelle à la terminale, n’ont pas trouvé de place. On ne saurait trop louer l’esprit d’ouverture des institutions catholiques, qui représentent 95 % du privé. Mais quelle autre conclusion en tirer quand elles sont fréquentées, comme un collège des quartiers nord de Marseille, par une majorité de musulmans ? L’école publique, creuset de l’intégration à la française, fierté nationale depuis Jules Ferry, longtemps citée en exemple dans le monde, est en perdition. Et aucun gouvernement, depuis quarante ans, n’a osé prendre le « mammouth » par les cornes...
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En France, les élèves s'ennuient à l'école
Les enseignants anglais ont tendance à privilégier l'apprentissage par le jeu. En France au contraire, la notion de plaisir des élèves n'existe qu'en maternelle.
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75% des parents avouent être trop laxistes
Les parents reconnaissent être trop stressés et souvent désemparés par rapport aux réactions de leur progéniture.
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Le Monde.fr (certains articles payants) du 05/10/11



La banlieue préfère encore les policiers aux conseillers d’orientation
La banlieue préfère les policiers aux conseillers d’orientation. Coup dur pour l’école que ce constat mis à jour par Gilles Kepel dans un remarquable travail, réalisé pour l’Institut Montaigne sur les villes de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil et présenté en avant première dans Le Monde du mercredi 5 octobre.
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Pourquoi "Banlieue de la République" ? par Claude Bébéar, Nicolas Baverez, Jacques Bentz, Guy Carcassonne…, membres du Comité directeur de l'Institut Montaigne
Plusieurs décennies ont passé depuis que les enjeux de politique urbaine se sont invités au cœur de notre débat public, poussant parfois notre communauté nationale jusqu'au traumatisme comme à l'occasion des émeutes de 2005. Chaque élection nationale est désormais alimentée par son flot d'instrumentalisation et de propositions pour une amélioration de la vie dans ces quartiers. Beaucoup a été tenté et entrepris. Par exemple, le programme national de rénovation urbaine décidé en 2003 a mobilisé plus de 40 milliards d'euros, dont 600 millions d'euros pour la seule agglomération de Clichy-sous-Bois et Montfermeil, en Seine-Saint-Denis, épicentre des émeutes de 2005. Au total, ce programme entend améliorer le quotidien de quatre millions de nos concitoyens.
Les rapports de toute sorte n'ont pas manqué – et l'Institut Montaigne y a pris sa part -, ainsi que les créations institutionnelles parfois les plus originales. Aux yeux des Français, cette mobilisation n'a pas vraiment porté ses fruits et les résultats restent décevants. Par endroit, la situation économique, sociale et politique s'est tellement dégradée, que personne ne voit plus vraiment comment mettre fin à des logiques d'enfermement et de communautarisation. Il y a fort à parier que les échéances électorales à venir risquent à nouveau de révéler une abstention électorale massive et une implantation renforcée des extrêmes dans ces quartiers.
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Banlieue de la République : 6 ans après les émeutes
Retransmission de l'émission "Impact" réalisée en partenariat avec l'Institut Montaigne et diffusée le 28 septembre 2011. Au menu : débat sur une enquête inédite menée à Clichy et Montfermeil par l'universitaire Gilles Kepel et son équipe.
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L'école française a-t-elle tué le plaisir d'apprendre ?
Les enfants peuvent-ils prendre du plaisir à l'école ? En France, contrairement à l'idée reçue, la notion n'est pas absente des textes officiels. Ou pas totalement. Si Jules Ferry conseillait à l'origine de "rendre l'école aimable et le travail attrayant", une école austère s'est imposée au fil du temps. "L'école n'a pas voulu, d'emblée, tuer l'idée qu'il pouvait y avoir du plaisir à apprendre", rappelle le sociologue François Dubet.
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"Ce qui frappe l'étranger que je suis, c'est la 'culture de la salle de classe', impitoyable"
Peter Gumbel, ex-correspondant de "Time Magazine" à Paris, enseigne à l'école de journalisme de Sciences Po Paris. Il est l'auteur de l'ouvrage "On achève bien les écoliers" (Grasset, 2010)
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A Plaisir d’enfance, une école Montessori, "un état d’esprit résolument optimiste"
ls sont une quarantaine, âgés de 6 à 9 ans, réunis dans un "espace classe", comme le précise Marie-Christine Snyders, directrice de Plaisir d'enfance, une école Montessori installée dans le 19e arrondissement, à Paris. Si les CP, CE1 et CE2 font "salle commune", chaque élève vaque à ses occupations, souvent en groupe, parfois en tête-à-tête avec une éducatrice.
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Les deux tiers des parents estiment qu'ils manquent d'autorité
Les parents sont-ils dépassés ? Selon un sondage Ipsos publié lundi 3 octobre par Enfant Magazine et Femme actuelle, deux tiers des parents (67 %) estiment manquer d'autorité avec leur progéniture et 75 % pensent qu'il est plus difficile qu'autrefois d'élever des enfants.
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L’Humanité du 05/10/11



Cantines : la frite n’a plus la cote
Les cantines scolaires, où mangent chaque jour 6 millions d’enfants, vont devoir servir des repas plus équilibrés avec moins de sel, de sucre et de graisses, 
et plus de produits frais. C’est ce qui ressort d’un décret publié dimanche. Principaux objectifs : varier les plats pour un bon « équilibre nutritionnel », servir des portions adaptées « à chaque classe d’âge » et ne pas laisser 
sel et sauces en libre accès, mais les servir 
« en fonction des plats ».
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Le Parisien (certains articles payants) du 05/10/11



"Mon journal offert" saison 2011-2012 : la presse gratuite pour les étudiants !
L'opération "Mon Journal Offert" redémarre cette année pour les 18-24 ans : un abonnement gratuit à un canard une fois par semaine pendant 1 an.
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Polémique sur la vente de tablettes à 1 € aux étudiants
Orange participe à l’opération en association avec le ministère de l’Enseignement supérieur. Mais l’opérateur a exclu du marché le français Archos. Ce dernier contre-attaque avec une offre encore plus alléchante.
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Cantines scolaires : un décret impose de varier les menus
Le décret sur la qualité nutritionnelle des repas servis dans le cadre de la restauration scolaire a été publié dimanche au «Journal officiel». Ce texte impose notamment une plus grande variété alimentaire dans les menus proposés.
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France Soir du 05/10/11



Banlieue : Quand le halal devient le socle des valeurs
Une étude menée par Gilles Kepel et l'Institut Montaigne dresse un portrait des communes de Clichy-sous-Bois et de Montfermeil où une fois de plus les difficultés sociales, le chômage et la forte appartenance à l'identité musulmane sont mises en avant.
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L’éducation physique, parent pauvre de la rentrée scolaire
Le constat est amer pour le syndicat Snep-FSU, le sport à l’école est le cadet des soucis de l’Education nationale.
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La Croix du 05/10/11



Des banlieues françaises face à l’adversité sociale
Six ans après les émeutes de 2005, une équipe de chercheurs a mené une étude sur Clichy-sous-Bois et Montfermeil, sous la direction du politologue Gilles Kepel.
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Faut-il créer un « service citoyen » pour les mineurs délinquants ?
Les députés examinent mercredi 5 octobre une proposition de loi du député Éric Ciotti (UMP) visant à instaurer pour les mineurs délinquants de plus de 16 ans un « service citoyen » dans des établissements de la défense.
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Valérie Migata : « Lire un quotidien est un rite de passage dans le monde adulte »
Le ministère de la culture a donné le 5 octobre 2011 le coup d’envoi à la « saison 3 » de l’opération « Mon journal offert ».
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Aldo Naouri : « La co-parentalité est un leurre »
Dans son dernier livre « Les belles-mères, les beaux-pères, les brus et les gendres », le pédiatre Aldo Naouri revient sur la place du père à travers le personnage de la belle-mère, gardienne de la place conférée au fils. Entretien.
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Les échos (certains articles payants) du 05/10/11



L'enseignement catholique veut alléger les horaires et les programmes
Après les enseignants du privé, mobilisés de façon inédite le 27 septembre dernier, c'est au tour de leur direction de passer à l'offensive afin de peser dans le débat présidentiel.
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A défaut d'intégration, l'identité musulmane s'intensifie dans certains quartiers
Une étude réalisée à Clichy-sous-Bois et Montfermeil (Seine-Saint-Denis) met une nouvelle fois le chômage au "coeur du problème" des quartiers populaires, et met en avant une "intensification de l'identité musulmane" chez des habitants qui se sentent relégués socialement.
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20 minutes du 05/10/11



L'encadrement de type militaire des mineurs délinquants devant les députés
PARIS - Les députés se penchent mardi sur l'encadrement de type militaire des mineurs délinquants, une idée présentée par le député UMP Eric Ciotti que la Défense regarde avec réticence et que le PS qualifie de "coup de pub" ne concernant que 500 mineurs tout au plus par an
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Moins de sel et de graisses au menu des cantines scolaires
Les cantines scolaires, où mangent chaque jour 6 millions d'enfants, vont devoir servir des repas plus équilibrés avec moins de sel, de sucre et de graisses, et plus de produits frais, à la satisfaction des parents d'élèves qui veulent désormais une bonne application de ces règles.
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Rue89 du 05/10/11



Education nationale : le vote électronique rime avec panique
Fichiers confidentiels en accès libre, serveurs plantés plusieurs jours… A deux semaines des élections professionnelles dans l'Education nationale, qui vont amener plus d'un million de personnes à choisir par Internet leurs représentants, de nombreux bugs perturbent leur organisation. Le ministère minimise les problèmes, et le prestataire informatique, Atos, se mure dans le silence.
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Ecole : après 11 jours de stage, je suis la maîtresse de 28 enfants
Depuis septembre, je suis la cobaye d'une nouvelle formation encensée : le master 1 « enseigner en école élémentaire et maternelle », proposé par Luc Chatel. Moi qui pensais m'approcher du métier tant désiré, je me retrouve dès le départ face à une administration kafkaïenne. Voilà mon coup de gueule, celui d'une étudiante désemparée. Après une licence de lettres modernes, je décide de m'inscrire en master, dans l'objectif de préparer le concours de professeur des écoles. Lors de mon inscription, le site de l'IUFM propose un « master enseignement en alternance ». Peu d'informations sont données, seuls la rémunération et le nombre d'heures travaillées sont précisés : six heures par semaines pour 30 euros net par heure.
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Ouest-France du 05/10/11



Éducation. L’application iPhone qui calcule la moyenne des écoliers est née à Quimper
L’application iPhone pour calculer ses moyennes à l’école est née à Quimper (Finistère). Elle a germé dans l’imagination de Michel Coéffé, un prof d’économie et de droit à la retraite. La cible : les écoliers, collégiens, lycéens et étudiants.
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Le Journal du Dimanche du 05/10/11



Rien vu...


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Le Nouvel Obs Permanent du 05/10/11


Moins de frites dans les cantines scolaires dès lundi
Un décret sur la qualité nutritionnelle des repas servis aux enfants entre en vigueur.
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L’Express.fr du 05/10/11


Ce qu'il faut retenir de Banlieue de la République
L'étude, conduite par le politologue Gilles Kepel à Clichy-Montfermeil, dresse le bilan des banlieues, six ans après les émeutes de 2005.
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Une prof agressée par une lycéenne à Sète
L'enseignante a été arrêtée trois jours après avoir été rouée de coups de poings par une élève de première du lycée Charles-de-Gaulle de Sète.
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Le Café Pédagogique du 05/10/11


L'enseignement catholique s'implique dans une réforme structurelle de l'Ecole
"Ce qui compte ce n'est pas le respect des programmes mais la progression des élèves et la réussite aux examens". Lors de la conférence de rentrée du Secrétariat général de l'enseignement catholique (Sgec), Eric de Labarre, secrétaire général, a pleinement assumé les ambitions de sa maison : être en pointe dans une réforme de l' Ecole qui remette en question statut des enseignants (privé et public) et cadre national des programmes. Les suppressions de postes prévues à la rentrée sont l'argument imparable qui devrait permettre de porter ce chantier.
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Banlieues : L'Institut Montaigne pointe le ressentiment envers l'Ecole
Thinktank libéral, l'Institut Montaigne a publié le 4 octobre un rapport intitulé "Banlieue de la République", rédigé par Gilles Kepel. L'auteur a mené une enquête à Clichy - Montfermeil, une des ZUS où se concentrent les difficultés. Le titre du rapport fait de ce cas particulier (une enclave ségrégée) un exemple type de la banlieue. On a là une des premières déformations portées par le rapport.
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Primaires 2012 : Martine Aubry : "Refonder le système éducatif"
Quelle Ecole pour 2012 ? Le premier tour des primaires citoyennes aura lieu le 9 octobre. Elles désigneront le candidat qui portera les couleurs de la gauche socialiste et radicale aux présidentielles. Le Café pédagogique ne pouvait pas ne pas saisir l'occasion d'interroger les candidats sur leur vision de l'Ecole. Nous avons contacté les principaux de ces candidats. Après Arnaud Montebourg, Martine Aubry répond à nos questions.
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Touteduc (accès payant) du 05/10/11


Compétences: comment sortir d'un faux débat ?
“"J’ai toujours dit que la notion de compétence avait deux avantages : d’une part, s’opposer à l’ 'idéologie des dons' par son caractère volontariste (les dons, on les a, mais les compétences, on peut les acquérir)“
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Médiapart (accès payant) du 05/10/11


SOS Education: DANGER!
Vous avez visionné ou vous allez visionner le « document » élaboré par SOS Education pour stigmatiser la grève des enseignants du 27 septembre.
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Slate.fr du 05/10/11



La France fait une croix sur les frites scolaires
Sus aux graisses et aux sauces! Le gouvernement entend régenter par le menu les repas servis dans les cantines.
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ÉducPros du 05/10/11


Faut-il abolir les notes ?
Le débat sur l’évaluation est éminemment politique, comme le rappellent Fabrizio Butera, Céline Buchs et Céline Darnon, dans leur ouvrage L’évaluation, une menace ?, à paraître aux PUF (collection « Apprendre ») le 5 octobre. Un ouvrage engagé, dont EducPros publie en avant-première les passages marquants sur l’impact de la notation, les attentes des enseignants et le rôle de l’évaluation dans les apprentissages.
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Jeunes enseignants : des vocations et des doutes selon l’enquête du Se-Unsa
Comment les jeunes enseignants (moins de 35 ans) perçoivent leur métier, leur avenir et le système éducatif ? Les réponses à la dernière enquête du Se-Unsa menée auprès des enseignants du premier et du second degré dressent le tableau d’une génération d’acteurs motivés par leur métier mais frustrés par un système qui ne tient plus ses promesses.
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VousNousIls du 05/10/11



Le blog "2012 est à vous!" donne la parole aux jeunes sur la présidentielle
Un blog baptisé "2012 est à vous!" a été lancé par le magazine l'Etudiant pour permettre aux jeunes, lycéens et étudiants (les 16–25 ans), de s'exprimer sur la présidentielle de 2012, à l'adresse http://blog.letudiant.fr/les-jeunes-bloguent-la-presidentielle-2012/.
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La rentrée des enseignants stagiaires "extrêmement dégradée" (Snes-FSU)
Le Snes-FSU, premier syndicat du secon­daire, a déploré mercredi une rentrée des enseignants stagiaires "extrêmement dégradée" et réclamé une nouvelle fois une "remise à plat" de la réforme des enseignants, lors d'une conférence de presse.
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