« La violence scolaire a augmenté de 12 % en 2003-2004 dans le second degré », c’est l’information principale à retenir. A lire dans le Monde
On trouvera aussi dans Libération un interview de Pierre-André Périssol, ancien membre de la Commission Thélot et président de la commission parlementaire qui prend le « relais » dans l’élaboration de ce fameux « socle commun »
Le Parisien et l’Humanité nous rappelle, quant à eux, que ce sont les élections des parents d’élèves ce samedi. Nouveauté cette année les deux parents peuvent voter. Mais est-ce que cela augmentera le taux de participation toujours très faible ? Rien n’est moins sûr.
Bonne Lecture...
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Libération du 15/10/04
«La nation doit s'engager sur le patrimoine à transmettre».
C'est l'une des propositions les plus polémiques de la commission Thélot : demander à l'Assemblée nationale d'élaborer le cahier des charges du futur «socle commun» de savoirs, avant de faire plancher experts et techniciens pour le traduire en programmes scolaires. L'affaire avance déjà. Le 5 octobre, une mission d'information parlementaire sur «la définition des savoirs enseignés à l'école» a été créée. Sa présidence a été confiée à Pierre-André Périssol, ancien ministre, député (UMP) de l'Allier, et membre de la commission Thélot - dont le rapport reprend plusieurs pistes défendues dans un livre publié en 2002 [A bonne école. Nos engagements pour l'Education, Plon.] par Périssol, alors secrétaire national à l'éducation du RPR. Il croit à l'avenir de la réforme.
[…] le coeur des propositions reflète bien l'essentiel des idées et des valeurs que j'ai toujours défendues.
A savoir ?
Le triptyque socle commun-personnalisation-diversité. L'idée d'identifier un «socle commun indispensable» est fondatrice. Contrairement à ce que certains affirment depuis la remise du rapport, elle est porteuse de progrès et non d'une baisse du niveau. En disant très clairement quel patrimoine culturel chaque enfant doit obligatoirement maîtriser, quel que soit le niveau final qu'il atteindra, nous faisons coup double. Nous permettons aux 20 % d'élèves environ qui, aujourd'hui, ne maîtrisent pas les fondamentaux de le faire en y consacrant les efforts qui leur seront nécessaires. Mais nous permettons aussi à ceux qui les dominent plus vite de se cultiver encore plus, d'approfondir grâce aux «enseignements complémentaires choisis».
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Le Figaro du 15/10/04
Rien vu… .
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L'Humanité du 15/10/04
Éducation Les parents aux urnes .
Les coïncidences calendaires tombent parfois bien à propos. Trois jours après que la commission Thélot a rendu public un rapport prêchant l’éducation concertée avec les parents, ces derniers élisent, aujourd’hui et demain, leurs représentants aux conseils d’école et d’administration. Un rituel post-rentrée, dont le mode de scrutin a, cette année, été sérieusement toiletté. Pour la première fois, les deux parents d’un élève auront, chacun, le droit de voter et d’être candidat. Un bouleversement puisqu’ils n’étaient, jusqu’à présent, électeurs et éligibles qu’à raison d’un seul suffrage par famille.
Le ministère de l’Éducation justifie la mesure au regard des révolutions sociologiques survenues au fil des dernières décennies. L’augmentation des couples séparés conduit un grand nombre d’enfants à ne plus vivre avec leurs deux parents. Ce qui n’empêche en rien le père, comme la mère, de vouloir s’impliquer, à part égale, dans la scolarité de son rejeton. « De plus, la recomposition des familles rend parfois difficile l’attribution du droit de suffrage, relève le ministère. La loi du 4 mars 2004, relative à l’autorité parentale, a généralisé l’exercice conjoint de l’autorité parentale et a étendu les possibilités pour un enfant d’avoir sa résidence fixée alternativement chez ses deux parents. »
Il fallait donc respecter cet imbroglio familial. C’est désormais chose faite, pour le plus grand plaisir de la FCPE, singulièrement, qui revendique depuis longtemps le principe du « un citoyen, une voix ». Et même si, techniquement, la chose n’est pas simple à gérer pour les fédérations de parents : deux fois plus d’enveloppes à distribuer, et le pire les attend avec le dépouillement...
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Le Parisien du 15/10/04
Polémique autour de CD distribués dans les lycées.
C'est à la police que « la Kompil » devra sa plus grande publicité. Ce CD douze titres, enregistré à Bobigny (Seine-Saint-Denis) par des rappeurs locaux, et produit par le centre culturel Canal 93, a été distribué à 4 000 exemplaires à la rentrée de septembre dans les collèges et lycées, publics et privés de la ville, avec un agenda citoyen. Par cette vaste distribution, le maire (PC), Bernard Birsinger, qui n'avait pas écouté les chansons, voulait « nouer le contact avec les adolescents » en vue de la création du conseil local de la jeunesse. Il ne se doutait pas que certains titres feraient siffler les oreilles de la police.
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Pourquoi les parents votent si peu ? .
QUELQUE seize millions de parents sont appelés aux urnes aujourd'hui ou demain. Un corps électoral record : pour la première fois, les mères et les pères disposent chacun d'une voix (lire en encadré) et, malgré tout, les principales associations craignent une mobilisation moins importante. Pourquoi ? Peu d'informations des familles, peu de facilités pour le vote (impossible par Internet, pas aisé par correspondance), désintérêt de certains parents qui estiment que « cela ne sert à rien », peur de certains autres de franchir le seuil des établissements, notamment les foyers modestes ou étrangers (qui peuvent, contrairement à tous les autres scrutins, participer quelle que soit leur nationalité).
Les raisons de la désaffection sont nombreuses. Depuis quelques années, la participation ne dépasse plus les 30 % dans les collèges ou les lycées et atteint difficilement les 40 % dans le primaire.
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La Croix du 15/10/04
La Catho stimulée par la laïcité.
Un colloque organisé par l’Institut catholique de Paris a permis de voir comment l’Église était, elle aussi, questionnée par les débats récents autour de la laïcité
Et l’Église catholique ? Elle donne l’impression d’être à la marge du débat sur la laïcité – dominé par l’islam – qui traverse la société française depuis deux ans. Un paradoxe à la veille du centenaire de la loi de 1905, véritable socle de la laïcité qui frappait l’Église au premier chef. D’où l’intérêt du regard porté sur la laïcité cette semaine lors d’un colloque organisé par l’Institut catholique de Paris.
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20 minutes du 15/10/04
Le ramadan débute officiellement aujourd’hui.
Les musulmans de France pratiquants entament un mois de jeûne et de prières.
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Scandale après une distribution de CD à Bobigny.
C’est dans le cadre d’« un travail sur la citoyenneté » que la ville de Bobigny (93) a distribué, depuis le 2 septembre, 4 000 CD de chansons de rap à des collégiens et lycéens de la ville. A la mairie, personne n’avait pris la peine d’écouter les chansons au préalable. Un défaut de vigilance « scandaleux » pour le syndicat de police Synergie : deux chansons comportent des paroles « injurieuses à l’encontre de la police et de la magistrature, et appellent à des violences contre des policiers ». Le syndicat Alliance va plus loin, parlant d’appel au « meurtre ».
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Le Monde daté du 16/10/04
La violence scolaire a augmenté de 12 % en 2003-2004 dans le second degré.
La violence scolaire a augmenté de 12 % pour l'année 2003-2004 dans les collèges et lycées par rapport à 2002-2003, selon les données publiées, vendredi 15 octobre, par le ministère de l'éducation nationale (10 % si l'on exclut les mois de juillet et d'août). Au total, plus de 81 000 signalements d'actes de violence ont été recensés dans le second degré, soit un peu plus de 14 actes en moyenne par établissement. Ce recensement est effectué grâce au logiciel Signa, alimenté par les chefs d'établissement et mis en place à la rentrée 2001-2002. Le taux de réponses oscille entre 70 % et 80 %. En 2002-2003, la violence avait baissé de 11,4 % pour atteindre 72 000 actes.
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Un cercle patronal lance des propositions iconoclastes pour lutter contre les discriminations.
[…]L'Institut Montaigne propose de mettre en œuvre une politique d'"égalité positive", qui ne soit ni celle des quotas, ni celle du laisser-faire. Il s'agirait d'une "vigilance" aux obstacles dressés dans l'accès des jeunes issus de l'immigration et des étrangers à l'entreprise qui conduirait à une meilleure représentation des minorités visibles en son sein.
La première urgence pour réaliser cette politique serait la mise en place d'"indicateurs quantifiés" pour saisir la représentation de ces minorités. En clair, un outil statistique capable de "mettre en lumière les discriminations". L'auteur préconise d'introduire des catégories permettant d'avoir une "connaissance ethno-raciale" des salariés d'une entreprise : un tel dispositif servirait à la fois à mettre en lumière des discriminations existantes et à montrer les progrès vers une plus grande diversification des recrutements. Il prône l'adoption, par les entreprises, d'indicateurs objectifs basés sur des "déclarations anonymes et volontaires" par les salariés de leur appartenance nationale ou d'origine. Une proposition qui ne manquera pas de provoquer des réactions.
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Personnes en situation de handicap : l'heure du rendez-vous, par Charles Gardou et Julia Kristeva.
L'annonce, Monsieur le Président de la République, de votre grand chantier destiné à assurer une interaction personnalisée avec les citoyens en situation de handicap suscite beaucoup d'attentes et d'espoirs auprès des intéressés et, au-delà, un début de mobilisation citoyenne et médiatique. Cependant un décalage persiste entre les intentions proclamées et la réalité des mesures en cours. Le projet de "loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées", tel qu'il a été adopté en première lecture par l'Assemblée nationale le 15 juin dernier, présente, à côté de courageuses innovations, de nombreux sujets d'inquiétude, voire de déception. […]
Ainsi, et lors des débats parlementaires l'ensemble des formations politiques républicaines de droite comme de gauche l'ont à juste titre souligné, le projet de loi repose sur une représentation dépassée du handicap. Celle-ci continue à parler de la seule "personne handicapée", alors que, depuis plus de vingt ans, la communauté internationale, y compris européenne, reconnaît des "personnes en situation de handicap", considérant à la fois leur déficience et l'inadaptation de l'environnement. Comment, dès lors, prétendre favoriser leur participation sociale en déniant la responsabilité de la société dans la construction du handicap ? […]
Le souci d'éducation et de soin doit dominer cette réforme de la fraternité citoyenne. Notre nation sait-elle que des dizaines de milliers d'enfants susceptibles d'être scolarisés ne le sont pas, car nos écoles ne peuvent leur offrir des enseignants formés, et que les passerelles avec les instituts spécialisés sont aussi fragiles que mal définies ? Que pour les dizaines de milliers de Français affectés par le polyhandicap, qui ne sont pris en charge nulle part, on réclame et espère vainement, depuis des années, un plan d'urgence ?
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vendredi, octobre 15, 2004
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