dimanche, novembre 13, 2005

Revue de presse du dimanche 13 novembre 2005

Les violences urbaines encore. Beaucoup de journaux parient sur le retour au calme. Mais cela ne veut pas dire pour autant que tout est terminé, loin de là…
On trouvera dans les journaux plusieurs analyses sur les inégalités et aussi sur la décision de Villepin d’instituer l’apprentissage à 14 ans.
Le Monde propose aussi une réflexion intéressante sur le rôle des médias face aux violences urbaines. Je conseille aussi, sur ce même sujet, d’aller consulter les deux derniers numéros de
l’émission « Arrêt sur Images » » de France 5
Bonne Lecture...
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Libération du 11 /11 et 12/11/05


La rage des cités déclinée au féminin (11/11/05)
Au coeur des quartiers déshérités, de nombreuses jeunes femmes soutiennent les émeutes. A Montfermeil, elles racontent leur galère au quotidien.
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A l'école des inégalités(11/11/05)
par Michel GODET Dernier ouvrage paru: le Choc de 2006 (Odile Jacob).

En dépit du contrat républicain, l'ascension sociale par le mérite scolaire reste en panne.
[…]La ghettoïsation de la société française par le haut, relevée par Eric Maurin, conduit les différentes classes sociales à vivre entre soi, à se regrouper dans les mêmes quartiers. Dans ce contexte d'apartheid urbain, la carte scolaire qui entendait favoriser la mixité sociale produit exactement le contraire.
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Apprentissage à 14 ans, le péril «jeunes»(11/11/05)
par Jean-Pierre CHATILLON

Personne ne croit à l'intérêt de cette mesure, proposée par Villepin, qui se révèle aussi dangereuse qu'irréalisable.
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A Paris, les «jeunes» sous surveillance (12/11/05)
Le préfet de police a interdit pour une durée de 22 heures tout rassemblement «de nature à provoquer le désordre», dans le cadre de l'état d'urgence.
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Partir pour réussir, le dilemme des habitants des cités
Si certains d'entre eux s'estiment contraints de quitter leur quartier pour s'intégrer, d'autres assurent que l'on peut y rester ou y revenir par affection et solidarité.
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A ECOUTER • Avec Gilles de Robien remontant le moral de ses troupes (10/11/11)
Jeudi matin, le ministre de l'Education nationale visitait dans les Yvelines un centre de loisirs qui accueillera lundi les élèves d'une maternelle incendiée • L'occasion de dire aux enseignants tout le bien qu'il pense d'eux •
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Profs sceptiques sur la mesure Villepin (09/11/05)
Même s'ils constatent que le collège n'est pas adapté, ils n'approuvent pas le travail à 14 ans.
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Le Figaro du 11 /11 et 12/11/05


Quand les parents démissionnent
Une bonne part des émeutiers sont des mineurs dont les parents ont souvent renoncé.
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Un lycéen de La Courneuve: «On nous met tous dans le même sac!»
Qu'ils aient ou non participé aux émeutes, ces lycéens de Seine-Saint-Denis se disent «solidaires» des auteurs de violences.
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Davantage de Noirs chez les émeutiers
Les enfants d'origine africaine, de plus en plus nombreux, cumulent les handicaps qui favorisent l'entrée dans la délinquance.
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Une nouvelle agence publique doit relever le défi de l'égalité des chances
Ce futur guichet unique doit regrouper des services de l'État dispersés. Son défi : l'accès de tous au marché de l'emploi.

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Violences urbaines, le coeur et la raisonPar Olivier de Berranger,, évèque de Saint-Denis
Le coeur et la raison : deux prismes apparemment contradictoires pour jauger la crise des quartiers sensibles. Mes contacts avec les chrétiens qui y vivent me confirment dans la conviction que dissocier l'un de l'autre serait passer à côté des défis de l'heure.
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Rites de «pas sages» ou rites de passage
Par Fabrice Hervieu-Wane Journaliste indépendant, vient de publier Une boussole pour la vie. Les nouveaux rites de passage, Albin Michel, Paris, 2005.

L'embrasement des banlieues ressemble bien sûr à un cri d'alarme social. Mais il serait dommage de ne pas lire entre les lignes. Chez ces jeunes des quartiers difficiles, derrière la volonté d'en découdre se cache le rêve de mieux coudre leur vie.
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«Je brûle, donc j'existe et ça me suffit»
Par Nikos Aliagas

Il faudrait prendre garde à ne pas réduire les violences urbaines de ces derniers jours à une simple affaire de personnes. Derrière les sentiments exacerbés et les actes de vandalisme de ces jeunes gens, il y a la triste photo finish d'une génération perdue. Une génération empêtrée dans un no man's land culturel et identitaire, une génération tantôt ignorée ou récupérée par les politiques, tantôt montrée du doigt et désignée comme responsable de tous les maux du quartier par les extrémistes, des jeunes gens à fleur de peau que tentent de récupérer d'improbables prédicateurs religieux.

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L'Humanité du 11 /11 et 12/11/05



une france abandonnée
Rien n’a vraiment changé. Le deuxième rapport de l’Observatoire des zones urbaines sensibles (ZUS), publié le 24 octobre dernier, confirme le précédent : les écarts entre les ZUS et les autres aires urbaines demeurent criants. Les indicateurs socio-économiques des 751 quartiers concernés sont encore cette année tous au rouge, le chômage ayant même tendance à augmenter. Vingt ans après la mise en place des premiers outils de la politique de la ville, le constat est à l’échec.
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Quels débouchés à la révolte ?
Entretien. Pour le sociologue Gérard Mauger, le désespoir n’est pas inéluctable. Tout est affaire de mobilisation politique.
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Libres échanges
Comme de nombreux jeunes, beaucoup de nos correspondants vivent dans ce qu’il est désormais convenu d’appeler les périphéries urbaines. Périphéries qui sont devenues ces derniers jours autant de théâtres d’une explosion suicidaire de violence. Il était naturel qu’ils nous envoient leurs réactions et leurs commentaires. Parfois compréhensifs, parfois moins, ils partagent tous une certaine empathie vis-à-vis du désespoir de ces banlieues. Mais tous refusent de céder à la fureur aveugle et contre-productive.

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Tollé contre l’apprentissage dès quatorze ans
Première « priorité » des mesures annoncées lundi soir par Dominique de Villepin et censées régler les problèmes de fond : l’éducation. Dans ce volet, une réforme retient particulièrement l’attention : la possibilité pour les élèves d’intégrer les filières d’apprentissage dès quatorze ans, et non plus seize comme aujourd’hui. Qualifiée de « révolutionnaire » par l’entourage du premier ministre, cette mesure est de fait lourde de sens : elle signifie ni plus ni moins la fin du collège unique, de l’obligation de scolarité jusqu’à seize ans (une nouvelle loi sera nécessaire), et oblige à modifier le Code du travail ! Or cette mesure est contestée par tous : enseignants, parents d’élèves, chefs d’entreprise...
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Le Parisien du 11 /11 et 12/11/05 ( payant)



Calme très précaire dans les quartiers sensibles
Malgré la relative accalmie dans les cités et les nombreux appels à l'apaisement, la tension est encore forte. Les policiers sont plus que jamais sur le qui-vive notamment à Lyon où le couvre-feu a été décidé et à Paris.
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Sarkozy bousculé sur les Champs-Elysées
LA VISITE hier soir de Nicolas Sarkozy, ministre de l'Intérieur, sur la « plus belle avenue du monde » a tourné par deux fois à la bousculade intégrale sous l'oeil ébahi de touristes. « Sarkozy, démission » ont hurlé plusieurs voix. « Il est là le batard...
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La Croix du 11 /11 et 12/11/05



La misère culturelle, terreau de violence
Éducateurs, acteurs sociaux et culturels décèlent dans la radicalisation de certains jeunes de banlieue une frustration sociale qui ne s'exprime que par la violence
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20 minutes du 11 /11 et 12/11/05



Pas de « 20 minutes » ce week-end



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Ouest-France du 11 /11 et 12/11/05



« Quinze jours qui m'ont paru six mois »
Éric Raoult, maire du Raincy, député UMP de Seine-Saint-Denis, raconte ses jours, ses nuits.

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Le Monde daté du 11 /11 et 12/11/05



Emmanuel Todd : "Rien ne sépare les enfants d'immigrés du reste de la société"
C'est très inquiétant de voir brûler des voitures, des autobus et des maternelles. Et les choses peuvent encore dégénérer. Malgré tout, je penche pour une interprétation assez optimiste de ce qui s'est passé. Je ne parle pas de la situation des banlieues, qui est par endroits désastreuse, avec des taux de chômage de 35 % chez les chefs de famille et des discriminations ethniques à l'embauche.
Mais je ne vois rien dans les événements eux-mêmes qui sépare radicalement les enfants d'immigrés du reste de la société française. J'y vois exactement le contraire. J'interprète les événements comme un refus de marginalisation. Tout ça n'aurait pas pu se produire si ces enfants d'immigrés n'avaient pas intériorisé quelques-unes des valeurs fondamentales de la société française, dont, par exemple, le couple liberté-égalité. Du côté des autres acteurs, la police menée par le gouvernement, les autorités locales, la population non immigrée, j'ai vu de l'exaspération peut-être, mais pas de rejet en bloc.
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Les violences persistent en province, le centre de Lyon interdit aux rassemblements
es violences se sont poursuivies durant le week-end dans les banlieues en France, prouvant que la crise est loin d'être réglée après 17 jours de troubles, même si les incidents n'ont pas gagné Paris comme le redoutait la police.[…]
A Lyon, la troisième ville du pays, des affrontements ont opposé samedi en fin d'après-midi dans le centre-ville les forces de l'ordre et plusieurs dizaines de jeunes. Dimanche, les rassemblements ont donc été interdits dimanche dans le centre-ville par le préfet du Rhône, comme à Paris où l'interdiction courait jusqu'à 8 heures du matin dimanche.

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La crise des banlieues interpelle la pratique du journalisme
Comment faire son métier de journaliste dans les banlieues en proie aux violences ? Comment rendre compte des événements sans aggraver la situation ni minimiser les faits ? Comment échapper aux tentatives de manipulation et aux pressions politiques ? Autant de questions qui traversent l'ensemble de la presse écrite et audiovisuelle depuis le début des violences.[…]
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Violences urbaines. Les mots pour le dire
L'expression fait la "une" de la presse, sans guillemets. Elle n'appartient pourtant pas au vocabulaire usuel, mais a été inventée par la police. Elle désigne depuis 1988 la 10e section des Renseignements généraux de la Préfecture de police de Paris (RGPP). L'apparition du terme dans les médias date d'il y a quinze ans,[…]
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À LA RÉDACTION DU "MONDE"
Yves Bordenave, 48 ans, reporter au service société, Mustapha Kessous, 26 ans, journaliste indépendant, et Jean-Michel Turpin, 45 ans, photographe indépendant, ont enquêté ensemble à Aubervilliers pour Le Monde.

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Ce ministre est un père sévère, par Dominique Dhombres
icolas Sarkozy n'est pas prêt, mais alors pas du tout, à faire amende honorable. Il ne s'excuse en aucune façon d'avoir prononcé le mot qui fâche, racaille. Il l'a répété à satiété, ce mot très connoté, jeudi 10 novembre, sur France 2. Il lui a même ajouté, pour ne pas le laisser esseulé, une petite sœur et un grand frère, tournante et caïd.

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Le Nouvel Obs Quotidien du 11 /11 et 12/11/05


Retour progressif au calme
Selon le directeur général de la police nationale, "les choses pourraient se normaliser très très rapidement". La nuit de samedi à dimanche a été marquée par une baisse des incendies de véhicules avec 374 voitures brûlées contre 502 la nuit précédente.

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Begag : la répression "ne suffit pas"
Le ministre délégué à la Promotion de l'égalité des chances estime que "la réponse sécuritaire ne suffit pas" pour traiter les problèmes des banlieues. "Les jeunes ont plus besoin d'un ascenseur social que d'un CRS".

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Une sélection dans les dépêches du 11 /11 et 12/11/05



"Michaël" attend la fin des émeutes pour reprendre son "business"
- "Michaël" traîne dans les rues des Mureaux, banlieue pauvre de la région parisienne. "Je zone, je marche, je fais rien". Il dit qu'il attend la fin des émeutes pour "re-continuer" son "business".
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Interpellés après un jet de bouteille d'acide dans les toilettes du collège
Deux mineurs de 15 ans ont été déférés vendredi devant le tribunal de Meaux pour l'explosion jeudi matin d'une bouteille d'acide dans les toilettes de leur collège à Coulommiers (Seine-et-Marne) en présence de nombreux élèves, a-t-on appris de source judiciaire.
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L'UNL appelle à la mobilisation pour une lycéenne ivoirienne
L'Union nationale lycéenne (UNL) a appelé les jeunes à se mobiliser pour une lycéenne ivoirienne, menacée d'expulsion, et à se rassembler lundi (12h30) devant son établissement, le lycée Paul-Bert (Paris XIVe), pour demander sa régularisation, dans un communiqué publié vendredi.
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Incendie suspect dans un collège du Finistère
Un incendie suspect a entièrement détruit la salle des fêtes du collège privé de Lesneven, dans le Finistère, au cours de la nuit de samedi à dimanche, mais le maire de la commune refuse de relier cet événement aux violences urbaines qui agitent la France depuis plus de deux semaines.

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120 lycéens face aux lieux-symboles et aux derniers témoins de la Shoah
CAMPS D'AUSCHWITZ-BIRKENAU (Pologne) (AFP) - Jules Fainzang, rescapé de 83 ans, a accompagné 120 lycéens du Nord-Pas-de-Calais sur les lieux du site-symbole de la Shoah, Auschwitz-Birkenau, pour "qu'ils apprennent à vivre ensemble comme des Hommes, sans racisme et sans antisémitisme".

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Pour en savoir plus




L’indispensable café pédagogique



Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)



La maison des enseignants



Les dépêches AFP-Éducation sur le site Voila.fr



Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation

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