La question des violences urbaines dans les banlieues interroge aussi le monde de l’école. D’abord parce qu’on peut craindre une extension du phénomène, on peut noter aussi que des salles de classe ont failli être incendiées. Même si Sébastien Roché, sociologue interrogé par le journal « 20 minutes » ne croit pas à la contagion, d’autres analystes sont plus pessimistes. Ensuite et surtout parce que cela pose la question de la responsabilité des institutions et en particulier de l’école dans cette situation (lire à ce sujet l’interview d’un autre sociologue dans le « Nouvel Obs permanent »). De nombreux commentateurs dans vos journaux insistent sur la nécessité d’une réponse éducative et pas seulement répressive. Mais le climat gouvernemental n'est pas tellement à l'éducation et à la pédagogie...
Bonne Lecture...
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Libération du 02/11/05
«Les jeunes au pied des tours ne savent plus à qui s'adresser
Alors que Jacques Chirac a appelé au calme après les violences urbaines, Libération.fr interroge plusieurs acteurs de terrain dans les banlieues qui ont connu des incidents.
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Mais
L'autre colère de la banlieue
Comment résoudre la crise profonde des banlieues, illustrée par les événements de Clichy-sous-Bois ? Libération a posé la question à ceux dont le métier, ou l'engagement, côtoie au quotidien la banlieue.
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Le Figaro du 02/11/05
Banlieues : Chirac appelle à l'apaisement des «esprits»
Jacques Chirac a appelé aujourd'hui en Conseil des ministres à l'apaisement des «esprits» dans les banlieues et affirmé que la loi devait s'appliquer «fermement et dans un esprit de dialogue et de respect».
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La polémique s'amplifie à droite sur la gestion du dossier des banlieues
TOUTE LA JOURNÉE d'hier, la polémique a fait rage, à droite, sur la gestion du dossier de Clichy-sous-Bois, atteignant aussi, pour la première fois, Dominique de Villepin. («racaille», «Kärcher») «C'est en luttant contre les discriminations dont sont victimes les jeunes qu'on rétablira l'ordre. Pas en amenant plus de CRS»,
a-t-il notamment déclaré.de Sarkozy.
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L'Humanité du 01/11/05 (un jour de retard)
Rien vu...
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Le Parisien du 02/11/05 ( payant)
Emotion à Matignon
S AMIR et Mamadou, tous deux éducateurs à Clichy-sous-Bois, accompagnaient à Matignon, hier soir, les familles des deux jeunes gens morts électrocutés jeudi. L'entretien a duré environ une heure trente. « Il y avait une forte émotion dans la pièce »,...
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Sarkozy persiste et signe
Alors que Dominique de Villepin réclame le retour du dialogue, Nicolas Sarkozy défend ses mots et sa méthode. Cette nuit, cinq départements d'Ile-de-France ont été la cible de violents incidents.
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La Croix du 02/11/05
Nuit de tensions en banlieue de Paris
Des échauffourées et des incendies de voitures, qui depuis cinq jours se déroulent en Seine-Saint-Denis, semblent s'être étendus dans la nuit de mardi 1er à mercredi 2 novembre à trois autres départements de la région parisienne
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20 minutes du 02/11/05
Clichy : les politiques s’emmêlent
Alors que l’embrasement politique se confirme, la crainte d’une contagion des émeutes dans les quartiers sensibles est apparue hier matin. Les violences urbaines qui ont démarré jeudi soir à Clichy-sous-Bois ( Seine-Saint-Denis), après la mort de Ziad et Banou, âgés de 17 et 15 ans, électrocutés dans un transformateur EDF, ont débordé lundi soir dans six autres villes de Seine-Saint-Denis.
[…]Pour Laurent Fabius, les émeutes reflètent les erreurs « très fortes » que le gouvernement a commises en ne portant pas ses efforts sur la prévention, le logement et l’éducation.
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« Je ne ne crois pas à une contagion »
Entretien avec Sebastian Roché, Sociologue au CNRS, auteur de Police de promixité (Seuil).
En arrière-plan, il y a la frustration des jeunes. Avant même de chercher du travail, ils ont le sentiment d’être dans les mauvaises classes des mauvaises écoles. Cela crée des gens impulsifs qui pensent n’avoir rien à perdre. Puis en élément déclencheur, il y a l’intervention de la police, le drame, et, facteur très important, le manque de confiance de la population dans la police.
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Ouest-France du 02/11/05
« Les émeutiers de Clichy font des émules »
Soixante-huit voitures ont été incendiées, dans la nuit de lundi à mardi, en Seine-Saint-Denis. Les émeutes de Clichy commencent à faire des émules. La police réagit, mais chaque arrestation suscite de nouvelles échauffourées...
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Le Monde daté du 02/11/05
Clichy-sous-Bois : Chirac appelle au calme, Villepin promet un plan d'action
Lors de la séance de questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le premier ministre a déclaré que le gouvernement était "tout entier" mobilisé pour lutter contre la flambée de violences dans les banlieues, et annoncé le report de sa visite au Canada, initialement prévue de mercredi soir à samedi.[…]
"Le gouvernement adoptera un plan d'action avant la fin du mois de novembre", a annoncé le chef du gouvernement, précisant que "de la fermeté, de la justice, c'est la ligne du gouvernement". "Evitons de stigmatiser des quartiers auxquels les habitants sont attachés, jugeons différemment la petite délinquance et la grande criminalité", et "prévenons tout amalgame entre une minorité qui mène le désordre et la grande majorité des jeunes qui souhaitent s'intégrer dans la société", a-t-il encore déclaré.
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Les violences s'étendent en Seine-Saint-Denis et changent de forme
Accalmie à Clichy-sous-Bois et Montfermeil, mais aggravation de la situation dans plusieurs communes voisines de Seine-Saint-Denis. Par effet de contagion, la nuit du mardi 1er au mercredi 2 novembre a été marquée par de nombreuses violences urbaines provoquées par de petits groupes d'individus.
Clichy et Montfermeil ont, en revanche, connu une première nuit sans incidents après cinq soirées consécutives de violences provoquées par le décès de deux mineurs, jeudi 27 octobre, et le jet d'une grenade lacrymogène contre une mosquée, dimanche 30. Les violences se sont déplacées et étendues à de nombreuses autres cités sensibles de Seine-Saint-Denis. "Il y a eu un syndrome évident de mimétisme", explique-t-on à la direction générale de la police nationale (DGPN).
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La progression de la violence dans les relations sociales se répercute sur les enfants, selon un rapport
Même l'Observatoire décentralisé de l'action sociale (ODAS), qui se méfie, en général, des constats inutilement alarmistes, juge les chiffres "inquiétants" : en 2004, le nombre d'enfants en danger a fortement progressé, passant de 89 000 à 95 000, ce qui représente une augmentation de près de 7 %. En une seule année, les conseils généraux ont enregistré autant de nouveaux signalements qu'au cours des cinq années précédentes, de 1998 à 2003.
En 2004, le nombre d'enfants maltraités a augmenté de plus de 5 %, passant de 18 000 à 19 000. Les négligences lourdes et les violences psychologiques sont à peu près stables, mais les violences sexuelles et, surtout, les violences physiques progressent. "Selon les explications qualitatives données par les départements, cette évolution traduirait une progression de la violence dans les relations sociales, note le rapport.On a le sentiment d'une société de plus en plus déstabilisée dans les règles élémentaires du vivre ensemble."
Le nombre d'enfants "en risque" , lui, a très fortement progressé en 2004, passant de 71 000 à 76 000, ce qui représente une augmentation de plus de 7 %. "Ceci marque une accélération du processus de déstabilisation des familles par rapport aux années précédentes, expliquant pour partie le désarroi des travailleurs sociaux", observe l'ODAS. Depuis trois ans, cette notion de "risque" a été précisée : lorsque les travailleurs sociaux font un signalement aux conseils généraux, ils doivent désormais expliquer ce qui, dans la vie de l'enfant, constitue un danger.
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Le Nouvel Obs Quotidien du 02/11/05
"Une perception sombre
et cynique de la société"
Par Eric Marlière
sociologue,
chercheur au CESDIP,
auteur de Jeunes en cités, diversité des trajectoires ou destin commun ?, l'Harmattan, 2005.
Bien sûr, chaque cité a son histoire, sa propre composition, mais ce qui ressort c'est le grand sentiment d'injustice et d'inégalité, et il faut vraiment insister sur ce point. Les jeunes de ces quartiers ont une perception sombre et cynique de la société. C'est un des facteurs explicatifs. Même chez les jeunes diplômés on retrouve parfois un sentiment de désespoir et de révolte. Je pense qu'il y a eu ces derniers jours un effet de solidarité parce que la plupart de ces jeunes connaissent le même sort. Ils se mettent à distance des institutions parce qu'ils ont le sentiment d'avoir été mis à l'écart.
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Une sélection dans les dépêches du 02/11/05
Classes incendiées à Sevran: le maire dénonce un manque de moyens policiers
Le maire PCF de Sevran (Seine-Saint-Denis), Stéphane Gatignon, s'est indigné mardi de l'incendie lundi soir de deux classes d'une école maternelle et a dénoncé la baisse des effectifs policiers ces dernières années dans sa ville.
Selon la police, l'école maternelle et primaire Emile Zola, dans le quartier des Beaudottes à Sevran, a fait l'objet d'une tentative d'incendie et plusieurs véhicules ont brûlé dans la nuit.
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Clichy: pour les "grands-frères" Sarkozy n'est pas un interlocuteur
Les médiateurs de Clichy-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), où des violences ont éclaté depuis jeudi après la mort de deux mineurs, ont considéré mercredi que Nicolas Sarkozy n'était pas un interlocuteur, exigeant aussi la "vérité" et le "retrait" des policiers. "Sarkozy persiste et signe", a déclaré lors d'une conférence de presse leur porte-parole, l'éducateur Samir Mihi, en référence aux derniers propos du ministre de l'Intérieur sur la nécessité de nettoyer en profondeurs les banlieues.
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Pour en savoir plus
Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)
Les dépêches AFP sur lesite Voila.fr
Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation
La maison des enseignants
L’indispensable café pédagogique
mercredi, novembre 02, 2005
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