Le sujet numéro 1 de l’actualité éducative reste la violence scolaire. Logiquement, les journaux s’intéressent aux autres incidents qui peuvent se produire en ce moment dans les établissements scolaires. Le Ministre annonce la rédaction d’une circulaire destinée à venir en aide aux enseignants agressés. Il a aussi rencontré la professeure du lycée professionnel d’Étampes.
Plutôt que d’aller dans le sens de toutes ces informations qui peuvent nous conduire à voir dans tout jeune un danger potentiel, nous nous intéresserons à deux textes qui font entendre une petite musique un peu différente. « Nos élèves ne sont pas des monstres » disent les enseignants du Lycée Garcia Lorca de Saint Denis dans L’Humanité. La journaliste se fait l’écho de leur volonté de ne pas baisser les bras et de continuer leur tâche éducative. Car c’est bien de cela dont il est question et pas seulement de répression. Il faut inventer des solutions concrètes qui permettent de faire baisser la tension et d’aider ces élèves. La solution est bien sûr collective.
C’est aussi ce que dit un professeur d’Histoire Géographie du lycée Georges-Braque d'Argenteuil (Val-d'Oise). Dans ce texte intéressant publié par Le Monde intitulé « Quand le lycée brûle », l’auteur pointe d’abord les insuffisances matérielles et humaines (salles d’études et de permanence, surveillants…) mais aussi le renoncement et les responsabilités partagées. Il conclut par ces mots « Aussi, quand le lycée brûle, nous sommes nombreux à ne pas être dupes des solutions fausses du tout-sécuritaire. Et nombreux, […] à formuler un projet naïf, mais d'une exigence déjà si intense et si ferme : retrouver des règles acceptables, retisser des liens, redonner l'envie de vivre ensemble, en paix. » Comme le rappelaient plusieurs chercheurs au colloque de Bordeaux, la solution est donc bien dans la pédagogie et la recherche d’une réponse éducative globale. Le chercheur, Rémy Casanova ; qui a analysé les pratiques d'une quinzaine d'établissements scolaires, évoquait, dans une dépêche il y a quelques jours les méthodes des "écoles qui réussissent face à la violence". Selon lui, il existe deux manières d'aborder la violence: "Soit on ne la considère que comme un problème immédiat à traiter et on se limite à une cellule psychologique et un placement de l'élève hors de l'établissement, soit on considère que la violence pose une question fondamentale sur le fonctionnement de l'établissement, à tous les niveaux". Loin de la démagogie, de la peur entretenue des « sauvageons » et de la réponse sécuritaire, ces témoignages nous demandent de poursuivre le pari éducatif…
Bonne Lecture...
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Libération du 17/06/06
«Aucune faute grave caractérisée» au lycée d'Etampes
C'est le résultat de l'enquête commandée par Gilles de Robien au lendemain de l'agression de la professeure Karen Montet-Toutain.
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Le Figaro du 17/06/06
Robien à la rescousse des enseignants agressés
Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien a précisé mardi matin l'esprit de la circulaire annoncée lundi soir pour venir en aide aux enseignants victimes d'agressions. Ce texte doit formaliser pour tous les établissements les démarches à effectuer en cas de menaces ou de violences.
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Un professeur victime d'un coup de poing à Vitry-sur-Seine
L'ensemble du personnel du lycée professionnel Camille-Claudel de Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, a débrayé mardi matin et décidé de tenir une réunion après l'agression dont a été victime lundi une enseignante de l'établissement.
L'enseignante, qui souffre de contusions, faisait l'appel au début de son cours, lundi après-midi, quand elle s'est rendue compte qu'un jeune homme n'avait rien à faire dans sa classe, a-t-on précisé de source policière. Elle lui a demandé de sortir, envoyant parallèlement un élève chercher le conseiller d'éducation de l'établissement.
Le ton est alors monté, a expliqué la responsable du SNUEP-FSU, et le jeune homme a donné un coup de poing à l'enseignante, une professeur de Lettres, l'atteignant à l'épaule.
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Gilles de Robien rencontre l'enseignante d'Etampes
Gilles de Robien, accompagné de Pierre-Yves Duwoye, directeur des personnels enseignants au ministère de l'Education, a rencontré Karen Montet-Toutain, chez elle, hier soir.
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Un proviseur révoqué pour son blog intime
POUR UNE FOIS, la sanction ne frappe pas l'un des milliers de collégiens bloggeurs, amateurs de mauvaises blagues sur Internet contre leurs professeurs. Un chef d'établissement âgé de 48 ans, qui exerçait dans l'Education nationale depuis vingt ans, a été révoqué parce qu'il tenait un blog – aujourd'hui fermé – où il relatait sa vie professionnelle et personnelle, certes sous un pseudonyme mais avec une photo qui permettait de l'identifier et la mention de sa fonction dans un lycée de Lozère.
Le ministère évoque en outre des «photos et écrits à caractère pornographique» pour expliquer sa décision. «Ce comportement est incompatible avec l'exercice de la responsabilité d'un chef d'établissement», estime Paul Desneuf, directeur de l'encadrement du ministère.
Le proviseur, appuyé par le Syndicat des personnels de direction de l'Education nationale (SNPDEN), admet de son côté avoir manqué à ses obligations de réserve mais réfute avoir mis en ligne des «documents pornographiques».
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L'Humanité du 16/06/06 (un jour de retard)
« Nos élèves ne sont pas des monstres »
Cela s’est passé il y a dix jours. Un surveillant frappé, juste à la sortie du collège, par un groupe d’individus. Deux élèves seraient impliqués dans ce qui ressemble à un règlement de comptes. Les commentaires des collègues du surveillant sont sobres et prudents. La grève qu’ils ont menée jeudi et vendredi derniers atteste toutefois de l’inquiétude provoquée par un climat délétère, dont les enfants sont tout autant les acteurs que les victimes.[…]
« Nos élèves ne sont pas des monstres », la phrase revient en boucle dans la bouche de personnels, à la recherche de solutions concrètes. Le besoin de temps arrive en tête des revendications que les profs devaient formuler vendredi soir à l’inspection académique. « Nous exigeons le retour des ATP. » ATP comme aide au travail personnalisé, un temps de soutien scolaire en demi-classe, qu’assuraient les enseignants, il y a encore trois ans. La baisse de la dotation globale horaire (DGH) a provoqué leur abandon. « Ce sont pourtant des moments privilégiés, d’une part parce que peu d’élèves travaillent chez eux. Sans les ATP, les devoirs ne sont pas faits, explique Michel Nebout, prof d’anglais. Surtout, ce sont des moments informels, qui nous permettent de développer avec eux une autre relation. »
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Plus de police n’est pas une solution
La police dans l’école ? Deux semaines après la proposition de Gilles de Robien, la question, évidemment, fait écho à Garcia-Lorca. […] « Nos élèves sont extrêmement méfiants vis-à-vis des adultes. S’ils nous assimilent à une police considérée comme leur ennemie, tout dialogue sera impossible. »
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Le Parisien du 17/06/06 ( payant)
« Je crois qu'elle veut continuer son métier »
En toute discrétion, Gilles de Robien a rencontré hier soir à son domicile l'enseignante poignardée en plein cours en décembre. Le ministre de l'Education a surtout évoqué avec elle « des solutions pour les suites de sa carrière »....
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2 600 pour une mention TB au bac
C'ÉTAIT HIER SOIR, sous les lambris du conseil régional d'Ile-de-France. Face à une brochette d'élus, un parterre de près de trois cents étudiants issus de milieux modestes, et fleurant bon la France black, blanc, beur. Tous sont unis par un même destin...
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Une autre prof frappée dans son lycée
UNE ENSEIGNANTE du lycée professionnel Camille-Claudel de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) a été agressée hier après-midi. Il était un peu plus de 15 heures, son cours venait de se terminer lorsqu'un individu étranger à l'établissement est venu la frapper...
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La Croix du 17/06/06
Rien vu...
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20 minutes du 17/06/06
Une prof agressée en banlieue parisienne
Une enseignante d’un lycée professionnel de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) a été agressée hier après-midi par un jeune extérieur à l’établissement. La victime, une prof de lettres, souffre de quelques contusions, selon la même source. L’agression s’est produite peu avant 16 h dans la salle du lycée professionnel Camille-Claudel où la professeur donnait un cours. Un jeune homme est entré dans la classe, a molesté l’enseignante avant de s’enfuir. L’enquête a été confiée à la brigade des mineurs.
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L’Ile-de-France offre 273 bourses à des bacheliers méritants
La région Ile-de-France attribuait hier soir ses bourses « coup de pouce ». D’un montant de 2 600 e, elles ont été offertes à 273 bacheliers ayant obtenu une mention « très bien » et répondant aux critères sociaux d’attribution des bourses. « Un moyen d’améliorer le confort des étudiants. Beaucoup travaillent parallèlement à leurs études et cela a des répercussions sur leurs résultats », indique Marc Lipinski, vice-président de la région.
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Ouest-France du 17/06/06
Rien vu...
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Le Monde daté du 18/06/06
Le ministre de l'éducation veut inciter les enseignants victimes de violence à porter plainte
Une enseignante du lycée professionnel Camille-Claudel de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) a été agressée, lundi 16 janvier en début d'après-midi, dans sa classe, par un jeune homme extérieur à l'établissement. Celui-ci lui a donné plusieurs coups de poing et d'épaule. La victime, une professeure de lettres (et d'anglais, selon Le Parisien), souffre de contusions. Une enquête a été ouverte qui sera menée par la brigade des mineurs. De plus, le rectorat de Créteil veut éclaircir les conditions dans lesquelles l'intrus a pu pénétrer dans le lycée.
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Etampes : pas de "faute caractérisée", selon les inspecteurs généraux
Les conclusions du rapport administratif des deux inspecteurs généraux de l'éducation nationale, André Hussenet et Gérard Pourchet, sur l'agression de Karen Montet-Toutain, le 16 décembre 2005, au lycée Louis-Blériot d'Etampes (Essonne), devaient être communiquées au ministre de l'éducation nationale, Gilles de Robien, mardi 17 janvier. Le rapport ne sera pas rendu public mais transmis au procureur d'Evry.
"Nous n'avons pas établi de faute caractérisée des responsables de l'établissement scolaire, de l'inspection pédagogique, de l'inspection académique ou du rectorat, estiment les inspecteurs généraux. Nous n'avons pas établi non plus de lien direct entre le geste de l'élève qui a agressé Mme Montet-Toutain et le climat qui régnait au lycée Louis-Blériot."
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Quand le lycée brûle, par André Loez
professeur d'histoire-géographie au lycée Georges-Braque d'Argenteuil (Val-d'Oise).
Aujourd'hui, 6 janvier, mon lycée a brûlé. Pas en entier, bien sûr, ce qui ferait les gros titres : il se consume lentement. A petit feu. Dans l'air empli de fumée âcre, les regards désolés se croisent : où était-ce cette fois-ci ? Une poubelle du hall ou du réfectoire ? Etait-ce au quatrième étage, comme à la veille des vacances ? Dans le refuge de la salle des professeurs règne une ambiance étrange. Pas un de nous n'a peur de ses élèves ou voit en eux des "voyous". Mais personne n'est étonné, ni ne pousse de hauts cris. Il y a si longtemps que les règles normales n'ont plus cours ici.[…]
Je rêve parfois de faire assister les élites politiques, et plus généralement l'ensemble de la population, à une récréation de 10 h 30 au lycée. Elle ne ressemble plus à celles qu'ils ont connues. Ils y verraient à quelle culture de la brutalité immédiate et de l'irresponsabilité nous avons abandonné nos enfants. Ils y entendraient combien d'insultes et de cris s'y échangent, et la sombre rivalité du racisme et du sexisme.
Ce qui les frapperait surtout, c'est l'immense renoncement des adultes à faire appliquer les règles et à civiliser l'espace public. Quand rien ne va et qu'aucune consigne n'est depuis longtemps respectée, pourquoi être encore celui qui va interdire les cigarettes, faire enlever une casquette, réprimander une bousculade ou une bagarre ? Comme les autres, regard baissé ou épaules haussées, on s'enfuit. Epuisé, un peu honteux et soulagé, sourdement révolté. Désarmé face à cet effondrement civique qui nous dépasse.
Qu'on ne s'y trompe pas : je ne me reconnais aucun lien avec ceux qui à droite ou à gauche dénoncent des "barbares" à réduire par la force ou à extirper du corps social. La réalité est plus prosaïque et nos élèves, bien humains, plus estimables.
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Dix courts-métrages réalisés par des lycéens contre les discriminations
Gros plan sur des mains : celles d'un Noir, serveur dans une réception, puis celles d'un Blanc, cadre en costume-cravate, qui se promène dans la rue. La couleur de la peau prédestine-t-elle à un métier ? Réponse quelques images plus loin, le serveur est en réalité un jeune qui prépare une fête pour des amis. Le cadre rejoint un copain, Noir et en costume. "Dépassons nos idées reçues", lit-on alors sur l'écran. Noirs, Blancs, Maghrébins font la fête ensemble, fin du court-métrage.
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Le Nouvel Obs Quotidien du 17/06/06
Violences : Robien veut
prendre une circulaire
Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien a annoncé lundi 16 janvier au soir qu'il allait prendre une circulaire "la plus claire possible" pour venir en aide aux professeurs et chefs d'établissements scolaires leur indiquant la démarche à suivre en cas d'agressions.
"Je vais prendre une circulaire que je voudrais la plus claire possible afin d'établir les procédures pour que l'enseignant n'ait pas de doute sur ce qu'il doit faire si il est agressé verbalement ou physiquement", a déclaré le ministre.
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Une sélection dans les dépêches du 17/06/06
Robien: la circulaire sur les violences, une "réponse collective"
Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien a plaidé mardi matin sur France 2 pour que la circulaire qu'il veut prendre soit une "réponse collective" à la violence en milieu scolaire afin de venir en aide aux professeurs et chefs d'établissements en cas d'agressions.
"Les collèges et lycées ont besoin de savoir quoi faire en cas de menaces. Certains gèrent cela à l'intérieur (des établissements), d'autres portent plainte, je vais faire une circulaire pour que les choses soient extrêmement claires et que ce soit plutôt une réponse collective et pas imaginée établissement par établissement" a dit Gilles de Robien.
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Enseignante agressée à Vitry-sur-Seine : débrayage du personnel
L'ensemble du personnel du lycée professionnel Camille-Claudel de Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne) a débrayé mardi matin et décidé de tenir une réunion après l'agression dont a été victime lundi une enseignante de l'établissement, a-t-on appris de source syndicale.
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Education : la FCPE dénonce le "contrat de responsabilité parentale"
La fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) a violemment dénoncé mardi le "contrat de responsabilité parentale" annoncé par le gouvernement dans le cadre du projet de loi sur l'égalité des chances parlant de l'instauration d'une véritable "police des familles".
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Plusieurs centaines de lycéens présentent des films contre le racisme
Plusieurs centaines de lycéens ont participé lundi soir au théâtre Marigny à Paris, au lancement de dix films sélectionnés dans le cadre d'un concours de scénarios contre le racisme et l'antisémitisme qui seront diffusés en janvier sur les chaînes publiques de télévision.
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"Pas de faute grave" au lycée Blériot d'Etampes (inspection générale)
Deux inspecteurs généraux de l'Education nationale ont assuré à la presse mardi n'avoir constaté "aucune faute grave caractérisée" dans le lycée professionnel Louis Blériot d'Etampes (Essonne), où une enseignante a été agressée par un élève au couteau le 16 décembre.
Les deux inspecteurs, Gérard Pourchet et André Hussenet, qui ont mené l'enquête commandée par Gilles de Robien au lendemain du drame, ont également certifié qu'il n'y avait pas non plus eu de faute grave caractérisée de la part de l'Inspection académique de l'Essonne ni du rectorat de Versailles.
Selon eux, "il n'y a pas de lien entre l'agression de Karen Montet-Toutain et le climat qui règne dans l'établissement", qui, ont-ils répété, n'est pas un établissement violent, comme le démontrent entre autres les comptes-rendus de conseils d'administration depuis 2003 qu'ils ont compulsés.
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Pour en savoir plus
Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)
Les dépêches AFP sur lesite Voila.fr
Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation
La maison des enseignants
L’indispensable café pédagogique
mardi, janvier 17, 2006
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