La violence scolaire est le sujet central de cette revue de presse. C’est toujours l’affaire de la professeure poignardée au Lycée Professionnel d’Étampes qui fait l’actualité. Ses collègues ont exercé leur « droit de retrait » et demandent des mesures avant de reprendre les cours avec les élèves.
Si on peut comprendre la légitime inquiétude des collègues et leurs demandes de moyens supplémentaires, on peut s’interroger sur la signification symbolique de ce droit de retrait. Rappelons que ce droit prévu dans le code du travail (loi n° 82-1097 du 23 décembre 1982) peut s’exercer lorsque le salarié a « un motif raisonnable de penser que la situation dans laquelle il se trouve présente un danger grave et imminent pour sa vie ou sa santé, c'est à dire si une menace est susceptible de provoquer une atteinte sérieuse à l'intégrité physique d'un travailleur à court terme. ». Cela signifie t-il que tous les élèves de ce lycée sont des dangers potentiels ? Quel message adresse t-on aux autres élèves ?
La question qui est posée est évidemment complexe et on ne peut la résoudre par des réponses simples. C’est ce que dit en substance Éric Debarbieux de l’observatoire de la violence scolaire dans le Monde. Il constate l’isolement des enseignants et appelle à une action commune et concertée entre tous les acteurs de la communauté éducative pour prévenir la violence et offrir des réponses aux élèves en difficulté. Sur ce sujet, on lira aussi l’article d’Emmanuel Davidenkoff dans Libération qui revient sur un rapport publié en juillet dernier sur la situation dans l’académie de Versailles (où se trouve Étampes). « Plus de redoublements, donc plus de retards scolaires et d'échecs aux examens, et de sorties sans qualification du système, mais aussi plus d'élèves «en avance». Plus d'enseignants débutants, donc plus de turn over des équipes enseignantes, sauf dans les établissements d'élite.. Voilà le constat.
Une telle constatation nous amène à la question de l’égalité des chances. Le président de la République en a fait un des thèmes de son discours à l’occasion des vœux à la presse. A lire dans les dépêches. Dans le même temps, cette même source d’information nous donne la teneur de la future carte scolaire. « Toujours plus d’élèves, toujours moins de profs »nous résume l’Humanité…
Enfin, on lira aussi avec profit, la page « Rebonds de Libération pour y trouver une analyse intéressante d’un professeur d’IUFM qui voit dans l’attaque du Ministre contre la méthode globale (dont il rappelle son inexistence dans les pratiques) une volonté de « discréditer les pédagogues et l’idée même de pédagogie en faisant de la méthode globale « leur enfant monstrueux.
Beaucoup de sujets de réflexion pour ce mercredi.
Bonne Lecture...
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Libération du 04/01/06
A Etampes, jour sans cours contre la violence
Les professeurs ont exercé leur droit de retrait après l'agression d'une collègue. Et demandent des mesures.
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Versailles, la désastre académie
Évidemment, le rapport que l'Inspection générale a consacré en juillet à l'académie de Versailles ne prévoyait pas l'agression de Karen Montet-Toutain. Il dessinait cependant avec une surprenante prescience la toile de fond que dénoncent aujourd'hui l'enseignante agressée et ses collègues.
Versailles est l'académie de tous les contrastes : plus d'élèves très favorisés que la moyenne, mais aussi plus d'élèves en situation de grande pauvreté et plus d'élèves tout court (première académie de France avec 8,8 % du total). Plus de redoublements, donc plus de retards scolaires et d'échecs aux examens, et de sorties sans qualification du système, mais aussi plus d'élèves «en avance». Plus d'enseignants débutants, donc plus de turn over des équipes enseignantes, sauf dans les établissements d'élite. Plus de stratégies d'évitement de la part des familles (vers le privé ou Paris)...
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Les fantômes de la méthode globale
par André OUZOULIAS
, professeur de philosophie à l'IUFM de Versailles, spécialiste des difficultés dans l'apprentissage de la lecture.
Enfin ! Après les réseaux islamistes, la polygamie, les rappeurs et les mariages blancs, un ministre vient de découvrir le dernier coupable des maux des banlieues : non point le chômage, les inégalités et les discriminations, mais la méthode globale d'enseignement de la lecture... Cela peut étonner, irriter ou susciter l'hilarité. C'est selon. Car il est pleinement connu du ministre de l'Education nationale, comme des professionnels de l'enseignement, que la quasi-totalité des enfants en grande difficulté en lecture au-delà du CP ont été instruits selon des méthodes syllabiques.[…]
Ne nous y trompons pas, avec la campagne contre la «méthode globale», il ne s'agit pas de travailler à une plus grande efficacité de l'école et à l'intérêt des enfants, mais de faciliter la mise en oeuvre d'un programme politique de refondation de l'éducation, en réaction contre les valeurs d'égalité, de solidarité, d'éducabilité et de démocratisation du savoir. Pour cela, il faut discréditer les pédagogues et l'idée même de pédagogie. Et il est tentant de le faire en présentant la «méthode globale» comme leur enfant monstrueux.
Les parents doivent le savoir : en fait, ceux qui prônent la «syllabique pure», ne s'intéressent guère aux problèmes pratiques qu'elle pourrait poser. Selon eux en effet, si des élèves échouent malgré tout avec cette méthode, ce n'est pas la faute de celle-ci, cela tient au fait qu'ils ne peuvent pas apprendre à lire normalement parce qu'ils sont dyslexiques et l'école ordinaire n'y peut alors plus grand-chose. Ainsi, la difficulté en lecture est médicalisée, renvoyée en dehors de l'école, chez les orthophonistes, où, parmi dix enfants «traités», on aura peine bientôt à trouver l'authentique dyslexique.
[…]Les effets immédiats de cette offensive sont déjà mesurables. Le ministre a apeuré les parents, jeté le soupçon sur les enseignants et, en divers lieux, cela va conduire des groupes de pression à chercher à soumettre l'école à leurs diktats. Davantage de parents, vraisemblablement, lorgneront l'école privée en juin prochain (alors même qu'au CP elle utilise les mêmes supports que l'école publique !) Face à ces risques, les enseignants doivent établir un dialogue confiant avec les parents. Ceux-ci doivent savoir que, massivement, les maîtres respectent les enfants qui leur sont confiés et ont le souci de leur réussite ; quand ils choisissent une méthode de lecture, ce n'est pas selon des penchants idéologiques ou la mode du moment, mais de façon professionnelle et pragmatique.
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Courrier : Lycée d'excellence, drôle d'idée
Ces dernières semaines, le combat pour «l'égalité des chances» dans le système éducatif est devenu une bataille politique et idéologique.
Le concept de «lycée d'excellence» ou «expérimental» dans le 93, initié par Richard Descoings, directeur de Sciences-Po (IEP), constitue une idée surprenante, venant de celui qui, six ans plus tôt, a su créer les conditions d'une véritable oxygénation du milieu scolaire.[…]
Le concept de «lycée d'excellence» renforce, lui, l'individualisation des parcours scolaires, laissant la grande majorité des élèves issus des milieux les plus défavorisés se partager les moyens dévolus aux ZEP. Il renforce également l'individualisation des parcours professionnels enseignants (en offrant aux professeurs concernés une possibilité de mutation accélérée) sur des bases assez peu objectives, sachant que la détermination des «postes à profil» manque souvent de transparence... la conscience professionnelle ne s'achète pas, elle naît d'une volonté : celle de promouvoir une réelle démocratisation du système scolaire. Et cette politique de différenciation des carrières est à même de diviser les enseignants en mettant l'accent sur les intérêts individuels de chacun.
Fabrice Morel, professeur de sciences économiques et sociales (93)
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Le Figaro du 04/01/06
Le lycée d'Etampes a rouvert dans la confusion
Autorités préfectorales et académiques ont rencontré enseignants et syndicats lors d'une journée sans élèves mais avec beaucoup de tension.
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Etampes : la rentrée des lycéens à nouveau repoussée
Malgré la création de nouveaux postes administratifs, les représentants syndicaux du lycée Louis Blériot ont annoncé qu'ils n'accueilleraient pas les élèves mercredi. «Les conditions de sécurité ne sont pas encore réunies», ont-ils estimé.
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Police dans les établissements scolaires : une circulaire est en préparation
La proposition avancée par Gilles de Robien d'instituer des permanences de policiers ou de magistrats dans les établissements scolaires après l'agression d'Etampes avait provoqué une levée de boucliers fin décembre, tant du côté des syndicats d'enseignants, que de policiers et de magistrats. […]
Le ministère de l'Education entend cependant instituer ces permanences dès la rentrée 2006. Les conseillers de Gilles de Robien vont actualiser une circulaire interministérielle «justice, éducation, police» de 1998 pour y ajouter cette notion de «permanence» mise en place «uniquement» à la demande des établissements. Elle devrait être prête dans quelques mois.
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Le système des bourses a besoin d'être réformé
La mission parlementaire menée par Laurent Wauquiez, député UMP de Haute-Loire, estime qu'il faut revoir l'attribution des aides financières aux étudiants pour «redynamiser l'ascenseur social».
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L'Humanité du 03/01/06 (un jour de retard)
Toujours plus d’élèves, toujours moins de profs
Triste rentrée 2006 : le gouvernement a profité des vacances pour supprimer plus de 6 000 postes aux concours de recrutement.
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Rentrée sous surveillance à Étampes
Les personnels du lycée Louis-Blériot, où une enseignante a été agressée en décembre, attendent aujourd’hui les propositions du rectorat.
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Le remplacement obligatoire est lancé
Le volontariat n’est plus de mise : à compter d’aujourd’hui, les chefs d’établissement sont en droit de désigner des enseignants pour assurer le remplacement de leurs collègues absents moins de quinze jours.
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42 000 signatures pour l’abrogation
La pétition unitaire de la gauche pour l’abrogation de l’article 4 de la loi du 23 février a été remise vendredi dernier à l’Élysée.
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Le Parisien du 04/01/06 ( payant)
Insécurité : la colère des profs d'Etampes
La rentrée au lycée Louis-Blériot d'Etampes a pris un tour exceptionnel. Les enseignants ont consacré la journée à des discussions sur l'insécurité, alors que leur collègue, poignardée mi-décembre par un élève, sortait de...
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Paroles d'enseignants sur la violence ordinaire
DEÇUS ET EN COLERE. Les professeurs du lycée Louis-Blériot sont sortis hier soir passablement remontés contre le rectorat et la direction de l'établissement. Pour eux, plus de deux semaines après l'agression de leur collègue prof de dessin, la sécurité...
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« Il faut responsabiliser les familles »
ECRIVAIN, Michaël Sebban, 39 ans, a enseigné la philosophie en Seine-Saint-Denis pendant quatre ans. Dans « La philo, ça prend la tête » (Plon), comme dans son dernier roman, « Lehaïm » (Press Pocket), il décrit le hiatus entre un système éducatif...
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L'alternative des ateliers relais
DEPUIS QUATRE ANS maintenant, le collège Paul-Emile Victor de Rillieux-la-Pape fait vivre des ateliers relais qui accueillent, dès la 6 e , des élèves rencontrant des difficultés. Qu'il s'agisse de décrochage scolaire, de problèmes de comportement ou de...
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Violence scolaire
12 586 incidents commis contre des enseignants du second degré ont été comptabilisés pour l'année 2004-2005. Dans ces actes, on dénombre notamment 10 039 menaces graves ou insultes, 1 025 violences sans arme, 591 dommages aux véhicules et 129...
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La Croix du 04/01/06
La loi sur la colonisation va être réécrite
Jacques Chirac a affirmé que l'article de loi mentionnant le "rôle positif de la colonisation", qui "divise les Français", devait "être réécrit", mercredi 3 janvier lors des voeux de la presse
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20 minutes du 04/01/06
Les profs d’Etampes réclament du concret
Rentrée sans élèves à Louis-Blériot. Les personnels du lycée professionnel d’Etampes (Essonne), où une enseignante a été poignardée le 16 décembre par un élève, ont passé la journée d’hier à écouter la parole officielle dans une ambiance visiblement tendue.
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Ouest-France du 04/01/06
Rien vu...
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Le Monde daté du 05/01/06
Jacques Chirac se prononce pour la réécriture de l'article controversé sur la colonisation
Soucieux d'"apaiser les esprits", le président de la République, Jacques Chirac, s'est prononcé, mercredi 4 janvier, pour une réécriture de l'article 4 de la loi du 23 février 2005 qui évoque "le rôle positif" de la colonisation française outre-mer. "Je m'en suis entretenu hier avec M. Jean-Louis Debré. Le texte actuel divise les Français. Il doit donc être réécrit", a expliqué le chef de l'Etat lors de ses vœux à la presse.
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"La classe devient un lieu de plus en plus violent"
Eric Debarbieux, directeur de l'Observatoire international de la violence à l'école, stigmatise "l'affolement des cabinets ministériels" après les agressions comme celle d'Etampes (Essonne).[…]
Cet événement dramatique est symptomatique de l'état de solitude dans lequel vivent les enseignants. A l'école, les gens qui se font agresser sont le plus souvent des victimes de remplacement, des boucs émissaires. En criminologie, on parle de la théorie de la disponibilité des cibles. Les victimes isolées sont plus vulnérables. C'est la même chose pour les enseignants qui ne bénéficient pas de la protection du groupe.[…]
notre pays se distingue par une montée de la violence anti-institutionnelle plus forte qu'ailleurs. Une des impasses françaises réside également dans le fait que l'établissement scolaire est déconnecté de la communauté de voisinage. Or, la proximité de l'école par rapport au quartier est un des points forts de la lutte contre la violence scolaire.
Nous sommes au contraire dans une crispation identitaire de l'institution, des enseignants. Plus qu'ailleurs, ceux-ci expriment une méfiance à l'égard des parents d'élèves. Au lieu d'avoir une action commune, on recherche un coupable. On se prive ainsi des meilleurs alliés possibles.
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Les professeurs d'Etampes exercent leur droit de retrait
es professeurs du lycée professionnel Louis-Blériot d'Etampes (Essonne) ont décidé à l'unanimité, mardi 3 janvier, d'exercer leur droit de retrait, mercredi, "considérant que les conditions de sécurité ne sont pas encore réunies". Mardi, en fin de matinée, Karen Montet-Toutain, la professeure d'arts plastiques poignardée le 16 décembre 2005 par un de ses élèves, est sortie de l'hôpital d'Etampes, avant de partir en convalescence pendant plusieurs semaines en province.
Le droit de retrait est jugé irrecevable par le recteur de l'académie de Versailles, Alain Boissinot : "Il nous a dit qu'il comprenait qu'un grutier au sommet d'une grue balayée par des vents de 200 km/h exerce son droit de retrait, mais que, dans notre cas, c'était illégitime", a rapporté Monique Chirade, professeure de biotechnologie, à l'issue d'une table ronde organisée mardi.
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Les professeurs du lycée d'Etampes n'ont pas repris le travail
La rentrée pour les élèves du lycée professionnel Louis-Blériot d'Etampes, où une enseignante a été poignardée mi-décembre, n'est toujours pas à l'ordre du jour. Mardi 3 janvier, après une journée consacrée à des discussions sur l'insécurité, le personnel du lycée et les représentants syndicaux ont annoncé qu'ils n'accueilleraient pas les élèves mercredi. "Les conditions de sécurité ne sont pas encore réunies", ont-ils estimé dans un communiqué.
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LA FRANCE VUE D'AILLEURS
Le rap criminalisé, un article du Tagespiegel (Allemagne)
C'est fait : à droite, la classe politique française a trouvé son coupable : si les banlieues se sont enflammées, c'est à cause du rap. C'est à lui que le pays doit les 240 millions d'euros de dommages estimés des émeutes de novembre 2005. Certains textes de ce genre musical sont "inadmissibles et nous n'avons pas à les accepter", a déclaré Nicolas Sarkozy, le ministre de l'intérieur, au cours d'une émission de radio début décembre. 200 parlementaires avaient au préalable signé une pétition pour demander que des musiciens de hip-hop français soient traduits en justice pour les appels à la violence contenus dans certaines de leurs chansons. Le chef de l'UMP en a d'ailleurs rajouté une louche. Pour lui, le rap, c'est peut-être de l'art mais, quand "on dépasse les bornes, (...) on doit être sanctionné".
Où se trouvent donc ces limites ? La loi française ne le précise pas. Mais il s'agit manifestement d'un peu plus que les limites du bon goût. La loi de 1881 sur la liberté de la presse comprend un passage qui interdit l'apologie de la violence. Il a été étendu en 1972 à la haine raciale et l'antisémitisme. Nicolas Sarkozy voudrait à présent faire voter une loi qui permettrait de condamner les injures à la République. Celui qui attaque cette dernière, même avec des mots, doit payer, tel est son credo.[…]
Les rappeurs affirment être la conscience de la société, une définition visiblement contestée par la droite française. Le député François Grosdidier a porté plainte contre des groupes comme Lunatic, 113, Ministère A.M.E.R. et les musiciens Smala, Fabe, Salif et Monsieur R, qu'il rend directement responsables de l'escalade de la violence bien que nombre d'entre eux ne chantent plus depuis des années. "Cette musique ne s'adresse pas à un public averti (...) et qui est en mesure de prendre des messages au deuxième ou au quatrième degré", a-t-il déclaré. C'est peut-être ce type d'arrogance qui fait des enfants d'immigrés des Français de deuxième classe. D'autant qu'au fond la chanson française la plus violente jamais écrite date de 1792, et c'est la Marseillaise.
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Le Nouvel Obs Quotidien du 04/01/06
Etampes : tension
entre les profs
L'atmosphère est "électrique" et "des tensions existent entre les enseignants" au lycée professionnel Louis Blériot d'Etampes (Essonne), où une enseignante a été poignardée le 16 décembre, a déclaré mercredi 4 janvier Patrick Gonthier, secrétaire général de l'Unsa-Education.
Présent mardi 3 janvier lors de la réunion entre l'équipe pédagogique, des parents d'élèves, le recteur, l'inspectrice d'académie, le député-maire d'Etampes et le procureur-adjoint de la République, Patrick Gonthier y a observé "des malentendus" et "des tensions entre les enseignants qui n'ont pas la même perception de la situation"."Le recteur n'est pas arrivé les mains vides", a-t-il expliqué, souhaitant que "certains collègues ne fassent pas semblant de mal entendre", puisque certains d'entre eux ont en effet estimé que ses propositions (créations de postes) n'étaient "pas claires".
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Une sélection dans les dépêches du 04/01/06
Carte scolaire 2006 : "l'assommoir" pour le Syndicat des enseignants
Le Syndicat des enseignants (SE-Unsa) a qualifié d'"assommoir", mercredi dans un communiqué, la carte scolaire 2006, c'est-à-dire le nombre de postes créés pour la prochaine rentrée et leur répartition par académies.
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La lente marche pour l'égalité des chances dans les études supérieures
Le couple grandes écoles et lycées "prioritaires" lancé en 2001 lorsque Sciences-Po Paris a "épousé" pour la première fois, via une convention, des élèves défavorisés, se voit, cinq ans plus tard, célébré comme une priorité nationale lors des voeux de Jacques Chirac à la presse.
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Jacques Chirac souhaite un tiers de boursiers en classes préparatoires
Le président Jacques Chirac a déclaré mercredi, lors de ses voeux à la presse, que les classes préparatoires aux grandes écoles françaises devraient porter leur taux d'élèves boursiers à un tiers, "comme c'est le cas dans les universités". Le chef de l'Etat a aussi annoncé que les concours d'entrée à ces établissements d'élite seraient "revus pour mieux prendre en compte les aptitudes, tout autant que le bagage culturel".
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Le CA de la Cnaf vote contre le projet de loi égalité des chances
Le conseil d'administration de la Caisse nationale des allocations familiales (Cnaf), consulté pour avis, a voté mercredi contre le projet de loi pour l'égalité des chances, dénonçant en particulier la possible suspension des allocations familiales, a-t-on appris auprès de la Cnaf
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Emplois: Lille, Nancy, Amiens et Reims perdantes de la carte scolaire 2006
Les académies de Lille, Nancy-Metz, Amiens, Dijon, et Reims sortent perdantes en terme de suppressions d'emplois du projet de carte scolaire pour la rentrée 2006 établi par le ministère de l'Education nationale, dont l'AFP a obtenu copie auprès de syndicats.
Dans un cadre général de restriction budgétaire, les académies de Versailles, Bordeaux, Toulouse, la Guyane et la Réunion bénéficient en revanche de créations de postes dans le secondaire comme dans le primaire.
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Languedoc-Roussillon: Frêche défend les "noms prestigieux" donnés aux lycées
Le Président PS de la région Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, a défendu mardi à Montpellier "les noms prestigieux" attribués à des lycées de la région, objets de critiques de la part de proviseurs, professeurs et élèves de certains de ces établissements.
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Pour en savoir plus
L’indispensable café pédagogique
Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)
La maison des enseignants
Les dépêches AFP-Éducation sur le site Voila.fr
Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation
mercredi, janvier 04, 2006
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