Un trou béant dans la première tour,et puis d’un seul coup une boule de feu dans la deuxième. Le silence brutal des passagers du métro dans lequel je me trouve pour me rendre au travail. Les bruits des sirènes, des avions de chasse. Les new-yorkais qui marchent encore plus vite que d’habitude, la panique des élèves du lycée français. Et puis la poussière et les débris qui s’abattent sur la ville et surtout l’odeur…
Pardonnez moi, mais il est des jours où il plus difficile de lire la presse tant les souvenirs qu’ils évoquent sont encore présents en moi...
Revenons à la revue de presse. Deux articles dans le Figaro à signaler.Une interview de F.Fillon dont j’extrais les dernières phrases « Je veux revenir à des règles simples qui donnent des objectifs clairs et rationnels. Je ne serai pas le ministre des grandes déclarations enflammées, des discours théologiques pour savoir si «l'enfant est au coeur du système», otage de méthodes de lecture toujours plus «révolutionnaires», dans des classes où le redoublement serait à la carte... Je suis porteur d'une vision finalement simple de l'éducation : le savoir est chose sacrée, l'autorité ne doit plus être une conquête permanente des maîtres, la décision scolaire appartient en dernier lieu à l'enseignant qui est l'unique capitaine de son vaisseau. L'autorité est le corollaire clair et objectif de la réussite des élèves. Je serai toujours du côté des maîtres. »
Il y a aussi un article sur le « Pensionnat de Chavagnes », l’émission de M6 du jeudi soir qui a beaucoup de succès. Cela interroge et inquiète et mérite au moins qu’on aille voir un des épisodes pour se faire une opinion.
Bonne Lecture...
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Libération du 11/09/04
Désamiantage escargot à Jussieu
Au bout de huit ans, le chantier de la fac parisienne n'en est qu'à mi-parcours.
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Le Figaro du 11/09/04
ÉCOLE : Le passé fait recette...
Deux épisodes ont déjà été diffusés, le jeudi soir, en prime time. Mais si vous les avez ratés, il en reste encore trois : un par semaine pour une expérience qui s'est déroulée durant un mois, en juillet dernier, dans le huis clos d'un véritable pensionnat, situé à Chavagnes-en- Paillers, au coeur de la Vendée. Vingt-quatre collégiens, 12 garçons et 12 filles, tous âgés de 14 à 16 ans, choisis parmi 2 000 candidats pour représenter «toutes les régions de France, tous les milieux sociaux et tous les niveaux scolaires», y ont sacrifié la moitié de leurs vacances pour vivre une aventure du troisième type : tenter d'obtenir le certificat d'études des années 50 (que les écoliers passaient alors à 11 ans, en fin de CM2), après avoir accepté d'endurer les conditions qui régnaient à l'époque : même programme scolaire, mêmes méthodes d'enseignement, même alimentation, même tenue vestimentaire, et surtout... même discipline. […]
Quoi qu'en diront sûrement les pédagogues modernes (dès qu'ils se seront aperçus des résultats qu'obtiennent les enseignants «à l'ancienne», et de leur impact potentiel sur l'opinion publique), l'internat de M6 est en effet beaucoup moins cruel et sadique que le château de TF1. Les ados n'y sont pas constamment jugés et humiliés, ni éjectés de l'émission lorsque leurs résultats ne sont pas à la hauteur. Leurs professeurs (tous enseignants du privé dans la vraie vie) ne cherchent aucunement à les «casser» physiquement ou moralement. Ils sont vraiment là pour les aider à décrocher le certificat d'études ; et le moins que l'on puisse reconnaître, c'est qu'ils s'y emploient. […]
L'émission plaît. A tous les âges. Les jeunes la trouvent loufoque, les grands-parents attendrissante, et les parents passionnante ; elle leur en apprend autant sur leurs enfants que «Loft Story», dans un domaine qui les intéresse bien davantage : la façon dont ils se comportent et travaillent à l'école. Ce qu'ils en pensent aussi. Le forum internet de l'émission a déjà commencé à ouvrir une discussion entre ados là-dessus ; et l'on peut parier que ses résultats seront beaucoup plus instructifs - notamment sur la question de l'autorité - que les nombreux rapports, toujours péremptoires, pondus depuis trente ans par les pédagogues et les sociologues sur la meilleure façon de les éduquer.
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François Fillon à l'école du Grand Meaulnes
Le ministre de l'Education nationale vit sa première rentrée des classes. François Fillon possède le goût des symboles puisqu'il a choisi à cette occasion de se rendre sur les lieux où l'écrivain Alain-Fournier fut élève de 1891 à 1898. Les murs de l'école où pénètre le ministre portent toujours la promesse d'un merveilleux à portée de main, sa salle de classe résonne des projets d'aventure d'un personnage fascinant, le Grand Meaulnes.[…]
Quel est votre regard sur les méthodes et les résultats des hussards noirs de la III e République ?
En premier lieu, il faut se défier de magnifier le passé. Les hussards inspiraient confiance et ils ne doutaient pas de leurs engagements. Cette forme de panache et de courage pour établir les bases d'une société moderne peut être remis au goût du jour... Je pense que les maîtres d'aujourd'hui conservent la même foi dans l'exercice de leurs missions. Je défie quiconque de nier qu'ils ont un véritable courage devant l'ampleur du travail à accomplir. J'emploie volontairement le qualificatif de «maître», car je crois que la véritable question est désormais celle de l'autorité. Il faut restaurer l'autorité naturelle que possédaient les maîtres d'hier, cette forme d'aura, grave et douce, qui ne se discutait pas.
Mais pourquoi, en si peu de temps, les enseignants ont-ils perdu cette autorité ?
L'école n'est pas à l'origine de la dilution des repères et de la crise de l'autorité. Il faut plutôt stigmatiser l'évolution de la société depuis ces vingt-cinq dernières années. La contestation de toutes les formes de pouvoir et l'affaiblissement de notre système politique ont miné le respect dû aux enseignants. Notre système scolaire peut retrouver son autorité, mais ce débat dépasse la simple réforme de l'école. Il s'agit d'un retour global aux valeurs républicaines. L'idéal de Jules Ferry demeure non seulement une référence mais il mérite aussi d'être entretenu et remis au goût du jour. L'ardeur des hussards n'a pas été vaine puisque notre école reçoit aujourd'hui tous les jeunes Français. Nous avons néanmoins besoin de retrouver les principes d'origine selon lesquels l'Education nationale possède une mission simple : celle d'instruire et d'assurer la promotion sociale. Au fil de ces trente dernières années, l'école a été chargée de fonctions si nombreuses que nous avons fini par oublier cette mission essentielle. Je suis partisan d'une réactualisation de l'idéal républicain.
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Est-il interdit d'interdire ?
Sociologue, chercheur au CNRS, spécialiste de l'éducation et de la jeunesse, Fize a baigné au long de sa carrière dans une culture de gauche dont il a entrepris d'évaluer l'héritage. Il s'est fait connaître d'un public élargi, l'an dernier, par un livre dans lequel il remettait en cause un tabou, à savoir la mixité scolaire. […]
En cette rentrée, Fize nous donne un ouvrage dans lequel il se penche sur la notion d'interdit. Si sa réflexion s'inscrit contre l'esprit libertaire, notamment à travers l'exemple de la famille, il dépasse les oppositions trop attendues. Refusant la logique binaire, l'auteur rappelle en effet qu'il existe des interdits légitimes, mais qu'il en est d'autres qui méritent d'être levés : ainsi, dans notre société matérialiste et mercantile, ceux qui frappent le Beau, le Bien et le Vrai. L'interdit n'est donc pas plus un absolu que la liberté : tout est affaire de sujet et de circonstances.
Les interdits - Fondements de la liberté , Michel Fize , Presses De La Renaissance 2004
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L'Humanité du 11/09/04
Quand le langage des signes est au menu
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Le Parisien du 11/09/04
Feu vert pour les fruits dans les distributeurs
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La Croix du 11/09/04
Rien vu...
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20 minutes du 11/09/04
Pas de 20 minutes le week-end...
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Le Monde daté du 12-13/09/04
Un collectif manifeste pour réclamer le droit de porter le bandana en classe
Des lycéennes coiffées d'un bandana et des membres du collectif Une école pour tous-tes ont manifesté, vendredi 10 septembre, devant le lycée Saint-Exupéry de Mantes-la-Jolie (Yvelines). Les manifestantes (une cinquantaine selon le rectorat, 200 selon le collectif) revendiquaient le droit de porter un bandana en classe et affirmaient leur solidarité avec quatre élèves voilées maintenues en salle de permanence.
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Voile islamique : au-delà de l'union sacrée
Un an après le début des travaux de la commission Stasi qui allaient relancer le psychodrame français sur le foulard et justifier le choix présidentiel en faveur d'une loi, le paysage est méconnaissable. Le voile islamique qui menaçait, exclusions légales d'élèves à l'appui, d'être érigé en symbole d'un conflit entre la République et les musulmans, a pris le sens contraire. Il fallait porter le foulard au lycée pour mettre la République devant ses contradictions, et voilà qu'on le retire pour lui rendre hommage. "Je suis musulmane. Mais la République me demande ce geste, commentait une lycéenne de Drancy avant de faire glisser sa coiffure le jour de la rentrée. On est tous français et on doit respecter les lois."
Qui aurait imaginé, quelques jours avant l'enlèvement des deux journalistes français, que ce type de propos, aux accents de propagande gouvernementale, servirait de leitmotiv à cette rentrée ? Au point qu'une semaine après, le ministère de l'éducation nationale dénombre une centaine de "cas" de foulard parmi les 12 millions d'élèves, là où l'on citait l'an passé le chiffre de 1 200.[...]
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Disparition : Jacky Beillerot, praticien de la formation et de l'enseignement
Professeur émérite en sciences de l'éducation à l'université Paris-X-Nanterre, Jacky Beillerot est mort mercredi 1er septembre. Il aurait eu 65 ans le 6 septembre.
Jacky Beillerot a joué un rôle essentiel dans la communauté des sciences de l'éducation.
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samedi, septembre 11, 2004
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