vendredi, novembre 12, 2004

Revue de presse du vendredi 12 novembre 2004

L'enseignant qui le souhaite, après un minimum de quinze ans passés devant une classe, pourra se reconvertir. En théorie, tous les postes de catégorie A - à l'hôpital, au sein des collectivités locales et de la fonction publique d'Etat - lui seront ouverts. Il lui faudra se livrer à un bilan de compétences, passer des entretiens et suivre une éventuelle formation de deux à six mois.

Libération continue à nous alerter sur la suppression des travaux personnels encadrés et Alain Bentolila, dans le Figaro, s’inquiète du développement de la lassitude scolaire
Bonne Lecture...
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Libération du 12/11/04

Les travaux personnels encadrés recalés.
Nés au forceps, euthanasiés dans l'indifférence. Le ministère de l'Education nationale vient de faire connaître son intention de «supprimer l'épreuve facultative de travaux personnels encadrés (TPE) au bac général, à compter de la session 2006 de l'examen, mesure découlant de leur suppression en classes terminales à compter de l'année scolaire 2005-2006», selon les termes du projet d'arrêté ministériel qui sera soumis le 2 décembre au Conseil supérieur de l'éducation (CSE). Ils seront maintenus en classe de première mais privés de leur statut d'option au bac, et ils risquent fort de devenir un appendice pédagogique sans grande épaisseur. Un comble pour un dispositif initialement conçu comme un double levier de réforme du lycée
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Le Figaro du 12/11/04

Face à la «lassitude scolaire» des élèves
La tribalisation de l'échec
par Alain Bentolila
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Le poids d'un échec trop longuement porté engendre la marginalisation et le rassemblement de ceux qui ont fini par se lasser d'une scolarisation privée de sens. Ce mouvement de tribalisation de l'échec se nourrit de l'immense malentendu qui s'est noué au fil des années entre une école persuadée de sa force naturelle d'imposer à tous les élèves sa légitimité et un groupe de plus en plus important de non convaincus qui ne distinguent pas le bout du tunnel scolaire. Il convient en effet de ne pas minimiser la dimension d'une telle tendance.
L'élément essentiel de la tribalisation de l'échec est le passage de «Je ne suis pas fait pour les études» à «Ces études ne sont pas faites pour moi». «Je ne suis pas fait pour les études» constitue une mise en cause de sa propre capacité, de sa propre volonté de s'approprier les connaissances et les explications que l'école propose. L'affirmation : «Ces études ne sont pas faites pour moi» incrimine directement la légitimité et la pertinence des propositions scolaires et permet de passer à la véritable profession de foi de la tribalisation : «Ces études ne sont pas faites pour nous.» Ce slogan réunit alors non plus seulement ceux qui ont de la difficulté à apprendre, mais ceux qui s'engagent dans un divorce collectif avec l'école.
Une étude très récente sur l'absentéisme des collégiens montre de façon très nette que le taux d'absentéisme non motivé n'est en rien corrélé ni avec la catégorie socioprofessionnelle des familles ni avec les résultats scolaires. En d'autres termes, ce ne sont pas seulement des élèves en situation de précarité et d'échec qui «sèchent» les cours ; le manque d'envie est très largement partagé par tous ceux qui constituent la classe moyenne désenchantée des scolarisés.
Nous avons mal mesuré le degré d'affaiblissement de la légitimité naturelle de l'école ; de même que nous avons minimisé l'effet dépravant de la télévision, qui sape les ambitions scolaires et les rend quasiment incongrues. […] Ecole ou guerre civile ? Peut-être. Ecole ou barbarie ? Certainement ! En sachant que l'on ne parle pas ici des hordes de barbares déchaînées mais d'une barbarie de somnolence et d'enlisement qui, profitant de notre excessive complaisance, de nos coupables lâchetés, dévoie l'intelligence de nos enfants.
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Apprendre à communiquer : des études de plus en plus poussées .
Communication interne ou externe, événementielle, internationale, financière : s'il s'agit toujours de «faire-savoir» et de «faire connaître», les métiers de la «com» sont variés et ceux qui les exercent évoluent dans des univers très différents.
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L'Humanité du 12/11/04

Rien vu… .


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Le Parisien du 12/11/04

Rien vu… .


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La Croix du 12/11/04

Rien vu… .


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20 minutes du 12/11/04

Rien vu… .


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Le Monde daté du 13/11/04

Les enseignants pourront faire une seconde carrière dans la fonction publique dès 2005.
Demain , un professeur de latin pourra devenir directeur d'hôpital. A moins qu'il ne préfère intégrer le prestigieux Conseil d'Etat. Et ce sans passer de concours. En théorie, en tout cas, cela sera possible dès la rentrée 2005. Les décrets organisant de telles mutations sont presque prêts et devraient être publiés prochainement.
C'est l'une des conséquences de la réforme sur les retraites, qui, au printemps 2003, avait provoqué plusieurs semaines de grève au sein de l'éducation nationale. Pour protester contre la hausse de la durée de leurs cotisations - de 37,5 à 40 ans -, les instituteurs et autres professeurs avaient alors fait valoir leurs difficultés à passer autant d'années devant des élèves. Usure, fatigue, lassitude... Le gouvernement s'était donc engagé à leur offrir une seconde carrière au sein de l'administration. Ce qui leur était jusque-là impossible, à moins de passer des concours internes à la fonction publique, lesquels ne dispensent pas de l'éventuelle école d'application du corps. "Les fonctionnaires sont enfermés dans leurs corps. Il y en a plus de 1 000. Il faut faire sauter ces freins à la mobilité", estime Renaud Dutreil, ministre de la fonction publique.
L'enseignant usé pourra donc, s'il le souhaite, après un minimum de quinze ans passés devant une classe, se reconvertir. En théorie, tous les postes de catégorie A - à l'hôpital, au sein des collectivités locales et de la fonction publique d'Etat - lui seront ouverts. Il lui faudra se livrer à un bilan de compétences, passer des entretiens et suivre une éventuelle formation de deux à six mois.

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