Une tribune dans Libération signée par Philippe Meirieu, Georges Dupon-Lahitte, André Legrand et José Fouque critique très sévèrement les propositions de François Fillon. « Une politique ne se construit pas à partir du souci de plaire à une corporation ou à des lobbies ; l'objectif affiché de démocratiser l'accès au diplôme est difficile. Il ne pourra pas être atteint par des mesures démagogiques. Il implique, au contraire, une volonté politique forte et courageuse, capable d'entraîner la mobilisation de tous les acteurs dans les établissements scolaires.
Le Monde, quant à lui, nous donne plus de précisions sur le projet de loi "d'orientation pour l'avenir de l'école" et nous apprend qu’il comprendrait six articles et fixerait des objectifs chiffrés à l’école à atteindre avant 2010.
C’est le « Gosse plan »…
Bonne Lecture...
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Libération du 26/11/04
Les livres au pays des merveilles
Plébiscitée par les préados, la magie est le nouveau Graal de l'édition pour la jeunesse, en salon à Montreuil.
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Ils lisent beaucoup, ils lisent de tout
Oui, les enfants lisent. Mais pas comme leurs parents, ni même comme les enfants d'hier. Dans une étude réalisée pour le département de la prospective du ministère de la Recherche, Sylvie Octobre souligne une «mutation du rapport au livre».
D'abord les chiffres. 88 % des 10-14 ans lisent des livres, 87 % des journaux et magazines, et 72 % des bandes dessinées. Ils aiment les romans d'aventure (69 %), l'épouvante et le fantastique (64 %), les séries à héros récurrent (60 %), les policiers (54 %) et les livres avec un thème (51 %).
L'écran ne nuit pas. «Les 10-14 ans ne sont pas réfractaires à la lecture, mais celle-ci n'est pas au centre de leur univers culturel et tend à s'en éloigner avec l'âge», note Sylvie Octobre. Avec le temps, c'est-à-dire du CM2 à la troisième, la lecture de presse augmente régulièrement (+15 %), tandis que celle de livres et de BD diminue (-6,5 % et -16 %).
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Éditorial : Exigeance
On les décrit accros à la Game Boy, vissés à l'ordinateur, mordus de télé, shootés aux productions spielbergo-disneyiennes d'Hollywood. Ils le sont. Mais il ne faut pas prendre les enfants du bon dieu pour des technophages sauvages, des écervelés de la cathode, des abrutis du numérique. Ils lisent aussi. Comme papa et maman autrefois. Pas moins, peut-être même plus. La preuve : la littérature enfantine se porte bien, mieux que celle des adultes. Bien sûr l'accès au livre est toujours un chemin inégalitaire, la reproduction opère encore qui favorise la lecture dans les familles où la bibliothèque est un objet essentiel. Mais contrairement à ce que proclament les chantres du déclin qui préfèrent toujours hier à demain, la civilisation de l'écrit n'est pas en voie de disparition, tout juste en mutation.
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Fillon, une loi démagogique
par Georges Dupon-Lahitte président de la FCPE, José Fouque président d'Education & Devenir, André Legrand ancien recteur, ancien directeur au ministère de l'Education nationale, ancien président de l'université Paris-X
et Philippe Meirieu professeur des universités.
Trois réformes annoncées en un mois nous montrent combien ce changement de cap, apparemment tout à fait consensuel, peut dissimuler une politique réactionnaire, dangereuse, en recul par rapport à toutes les réformes initiées aussi bien par la gauche que par la droite depuis Langevin Wallon, les ministres Haby, Fontanet et tous ceux qui leur ont succédé jusqu'à maintenant.[…]
Les TPE (travaux personnels encadrés) sont certainement une innovation majeure pour faire réussir le plus grand nombre : chez les élèves, ils permettent le développement de compétences transversales qui peuvent aussi faciliter les apprentissages disciplinaires (recherche et traitement de l'information, utilisation des nouvelles technologies, travail en équipes...). Par leur caractère pluridisciplinaire, ils contribuent à donner du sens aux savoirs scolaires. […]Les supprimer en terminale et les limiter à la classe de première, c'est supprimer leur évaluation, les déconsidérer aux yeux des élèves et des enseignants, ne pas reconnaître l'importance de leurs apports, peut-être même refuser les valeurs qu'ils incarnent. C'est ne pas reconnaître que l'intelligence préside à l'acquisition des connaissances. C'est enfin stopper une démarche à laquelle avaient adhéré de nombreux enseignants et les décourager de s'embarquer plus tard dans d'autres innovations.[…]
Le redoublement est une spécificité du système éducatif français ; tous les experts, toutes les études comparées avec les systèmes éducatifs européens disent son inefficacité quand il est pratiqué massivement. Il conforte souvent l'élève dans son échec et lui permet rarement une poursuite d'études dans la voie qu'il a initialement envisagée. Sa restauration en cours de cycle a pour seul objectif de s'attirer les bonnes grâces d'une partie du corps enseignant qui se plaindrait du pouvoir excessif des parents dans les décisions d'orientation.[…]
La circulaire sur la possibilité de sanctions collectives et de travaux supplémentaires vise à restaurer l'autorité du maître. Elle répond, elle aussi, au seul souci de plaire au corps enseignant. Les punitions collectives sont évidemment contre-productives : il ne faut pas demander à un élève puni à la place d'un autre de respecter un maître qui désormais incarnera l'injustice ; nous pouvons aussi être assurés que les graffitis vont fleurir et les dégradations se multiplier en guise de représailles. L'objectif de pacifier les établissements sera évidemment manqué et l'autorité de l'enseignant contestée ; chacun sait bien, en effet, que celle-ci ne peut s'asseoir que sur des principes simples, justes, clairement exprimés. Tout aussi aberrante est la possibilité de punir par des travaux supplémentaires, dans une institution qui cherche à donner le goût des savoirs !
[…]Une politique ne se construit pas à partir du souci de plaire à une corporation ou à des lobbies ; l'objectif affiché de démocratiser l'accès au diplôme est difficile. Il ne pourra pas être atteint par des mesures démagogiques. Il implique, au contraire, une volonté politique forte et courageuse, capable d'entraîner la mobilisation de tous les acteurs dans les établissements scolaires.
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Le Figaro du 26/11/04
Rien vu...
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L'Humanité du 26/11/04
Rien vu...
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Le Parisien du 26/11/04
Sortie scolaire au rayon fruits et légumes !
LES SORTIES SCOLAIRES prennent une drôle de tournure. Quand on veut mettre les élèves au jus des bienfaits de la carotte ou du céleri et d'une alimentation équilibrée, la visite du potager ne suffit plus. Frappés par les chiffres du surpoids infantile, les enseignants filent maintenant vers l'hypermarché le plus proche.
C'est ce qui se passe cette semaine, à Evreux (Eure), où 300 élèves de primaire sont amenés par leurs instituteurs au supermarché Cora pour une leçon sur l'endive et le potiron. Une opération inscrite dans la campagne nationale Epode - Ensemble, prévenons l'obésité des enfants - qui verra débarquer, aujourd'hui, Christian Jacob.
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La Croix du 26/11/04
Rien vu...
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20 minutes du 26/11/04
Rien vu...
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Le Monde daté du 27/11/04
Le projet de loi sur l'école fixe des objectifs chiffrés qui devront être atteints "d'ici à 2010"
Le projet de loi "d'orientation pour l'avenir de l'école" devait être transmis, vendredi 26 novembre, aux syndicats de l'éducation. Considéré comme une priorité pour 2005 par le gouvernement, il doit être soumis à l'avis consultatif du Conseil supérieur de l'éducation le 16 décembre, avant d'être transmis au Conseil d'Etat.
Il sera présenté en janvier en conseil des ministres avant d'être examiné par l'Assemblée nationale.
Le projet comprend six articles, pour l'essentiel des dispositions modifiant, abrogeant ou complétant les articles du code de l'éducation relatifs à la loi d'orientation du 10 juillet 1989.
[…] Une nouveauté est toutefois introduite par rapport aux dernières annonces de François Fillon : des orientations sont assignées au système éducatif en terme de résultats chiffrés devant être atteints "d'ici 2010".
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Trente élèves exclus pour cause de port de signes religieux ostensibles
Trente élèves ont été exclus des établissements scolaires depuis le début de l'année scolaire pour cause de port de signes religieux ostensibles. Onze autres adolescents se trouvent toujours en situation de dialogue et devraient passer devant les conseils de discipline de leur établissement avant la fin décembre.
Selon le bilan établi, jeudi 25 novembre, par le ministère de l'éducation nationale, la mise en œuvre de la loi du 15 mars devrait déboucher sur l'exclusion définitive d'une quarantaine d'élèves, dont quatre sikhs et 36 jeunes filles voilées.
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vendredi, novembre 26, 2004
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