samedi, novembre 06, 2004

revue de presse du samedi 6 novembre 2004

Les trois lycéens sikhs de Bobigny ont été exclus par le conseil de discipline de leur établissement. Le Figaro apporte des précisions sur cette décision. On pourra y lire aussi une histoire de boycott d’une institutrice par tout un village du Vaucluse.
Libération revient sur le souhait de Xavier Darcos, Ministre de la Coopération, de favoriser le développement des lycées français à l’étranger (que je connais un peu pour y avoir travaillé). Louable intention, mais le paradoxe, c’est que cela se fait avec un désengagement de l’ État et une précarisation du personnel.
D’autres articles intéressants et en particulier l’entretien avec Olivier Roy sur l’Islam dans le même journal, on lira aussi avec intérêt le "ventre" du Monde qui nous apprend que le pourcentage de femmes à l'université a ... baissé.
Bonne Lecture...
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Libération du 06/11/04


«Des lycées qui contribuent à l'attractivité de la France»
C'est l'autre système éducatif français. Il compte 420 établissements et scolarise 230 000 élèves, en français, et selon les programmes de l'Education nationale, mais hors de nos frontières. Ce réseau qui maille 130 pays est essentiellement géré par l'Agence pour l'enseignement du français à l'étranger (AEFE), qui dépend du ministère des Affaires étrangères. Xavier Darcos, ministre délégué à la Coopération, au Développement et à la Francophonie, ex-ministre délégué à l'Enseignement scolaire, vient d'annoncer en Conseil des ministres un plan de développement de ce réseau. Il vise à encourager «échanges» et «jumelages» entre les académies françaises et les établissements scolaires à l'étranger, et à donner des compétences immobilières à l'AEFE pour qu'elle puisse «acheter, louer, programmer, échanger plus vite». Xavier Darcos explique les enjeux de ces décisions techniques .
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Drogues: des usagers jeunes et marginalisés
Jeunes, parfois adolescents, usagers de drogue en errance et en «grande souffrance sociale». Telle est la «nouvelle population» que les intervenants en toxicomanie voient de plus en plus débarquer dans leurs structures, selon une étude publiée vendredi. Dans son cinquième rapport annuel «Trend» (Tendances récentes et nouvelles drogues), l'Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) dresse le profil de ces jeunes reçus dans les centres de soins, les boutiques d'échange de seringues, ou rencontrés dans les squats et les «lieux festifs». Et ce, à partir des observations des professionnels.
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L'islam est le miroir où la société française se regarde aujourd'hui
Olivier Roy, chercheur au CNRS, désamorce nos fantasmes sur l'islam et explique en quoi le port du foulard chez les jeunes filles est autant une affaire d'individualisme que de fanatisme religieux.
Le voile, c'est à la fois de l'individualisme et de la reconstruction identitaire. D'une part, on dit «je suis comme ça et je vous emmerde», quitte à revenir le crâne rasé, comme une jeune fille en Alsace, ce qui relève plus du «punkisme» que de l'islamisme. Mais c'est aussi l'identification à une communauté imaginaire : celle des «vrais musulmans». Pour autant, on a parfaitement le droit d'interpeller ces jeunes filles sur les conséquences sociales de leur choix, leur dire «vous vous voilez donc vous définissez un modèle social. Si la bonne musulmane, c'est celle qui se voile, et celle qui ne se voile pas, alors, elle n'est pas bonne ?». Mais on n'a pas le droit de leur dire «votre choix est manipulé» car c'est leur dire «vous n'existez pas».
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Le Figaro du 06/11/04


Le casse-tête des lycéens sikhs
Juste avant les vacances de la Toussaint, dix jeunes filles voilées avaient été exclues de leurs établissements scolaires. Hier soir, sept lycéens dont trois sikhs passaient à leur tour en conseil de discipline. Dans les mois à venir, les autorités académiques devraient régulièrement convoquer des conseils disciplinaires, quarante-huit jeunes filles refusant toujours de renoncer au voile. Les élèves concernées ainsi que les professeurs souhaitent maintenant un épilogue. Dans la banlieue de Lyon, une jeune fille estime que la phase de dialogue à l'écart est une sanction et n'a pas attendu son exclusion pour déposer un recours. Elle demande à l'Éducation nationale de payer la scolarité qu'elle suit maintenant dans le privé. Des parents de jeunes filles exclues ont, eux, contesté la sanction devant les recteurs, première étape avant une éventuelle action en justice.
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Une institutrice du Vaucluse boycottée par les parents d'élèves
«Classe de CE1 trans plantée» ; «Aujourd'hui 19 élèves sur 29.» Ces panneaux sur la porte de la salle des fêtes de Caderousse, un village de 2 500 habitants proche d'Orange, dans le Vaucluse, font figure de trophées. Une autre affiche précise les noms des six parents qui assureront, par roulement, les permanences des jours à venir pour la surveillance des récréations ou l'accompagnement à la cantine. Depuis qu'ils ont décidé de retirer leurs enfants de l'école du village en attendant que leur demande de changement d'institutrice soit satisfaite, ces parents se sont organisés. C'est le grand-père d'une fillette, un instituteur à la retraite, qui assure la classe depuis le retour des vacances de la Toussaint. Le maire a prêté une salle municipale.[…]Comment en est-on arrivé là ? «Cette institutrice a eu un comportement blessant, humiliant et stressant pour nos enfants. Avec elle, ils étaient très mal à l'aise, avaient constamment peur. Certains étaient tellement perturbés que toute leur famille s'en ressentait», explique Céline Quinson, présidente de l'association des parents d'élèves de l'école. «Des enfants sont encore sous tranquillisants», ajoute une maman qui a également retiré son petit garçon de l'école «par solidarité».
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L'Humanité du 06/11/04


Rien vu...


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Le Parisien du 06/11/04


« La réponse contre le racisme doit être collective »
«VIVRE ENSEMBLE libres, égaux et solidaires »... Malgré ce mot d'ordre fédérateur, plusieurs grandes organisations de lutte contre le racisme et l'antisémitisme, SOS Racisme, la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) et le Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), ne participeront pas à la « grande manifestation » de dimanche contre le racisme, l'antisémitisme et les discriminations. Initiés par la Ligue des droits de l'homme et le Mrap (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples), les défilés à Paris et dans huit grandes villes de province réuniront pourtant une impressionnante brochette de représentants d'organisations syndicales ou associatives, comme la CFDT, la CGT, la FSU, la FCPE, Act Up...
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La Croix du 06/11/04


Rien vu...


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Le Monde daté du 07-08/11/04


Le mouvement antiraciste rate son rendez-vous unitaire
SOS-Racisme, la Licra et les organisations juives ont refusé de défiler, dimanche 7 novembre, à Paris, au côté de 120 organisations et des quatre grands syndicats en raison de la participation d'associations musulmanes, dont l'UOIF, qu'elles accusent de dérapages antisémites.
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L'Université bientôt moins féminisée que le Sénat
L'UNIVERSITÉ constitue un refuge méconnu de l'inégalité entre hommes et femmes. Le bilan des dernières campagnes de recrutement d'enseignants- chercheurs montre que l'enseignement supérieur reste largement sous domination masculine. Avec une règle, non écrite mais bien réelle : plus les postes sont prestigieux, moins on y trouve de femmes.
Le bilan établi par le ministère de l'éducation nationale sur la première session 2004 est révélateur. Pour les postes de maître de conférences, qui correspondent au premier niveau d'entrée dans la carrière, les femmes ont représenté 41,4 % des reçus ; pour les postes de professeur d'université, généralement obtenus après plusieurs années comme maître de conférences, elles ne représentent plus que 25 % des admis.
Certaines disciplines obtiennent des résultats désastreux. En mathématiques, sur les dix-neuf postes de professeur, on ne compte qu'une seule femme. En philosophie, sur les quatorze nouveaux maîtres de conférences, deux femmes seulement ont été retenues. En histoire du droit, cinq postes de maître de conférences ont été attribués à... cinq hommes.
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