Ce sera donc Gilles de Robien…, l’annonce a été faite ce jeudi soir. François Fillon disparaît de la liste des Ministres. A noter aussi la nomination d’Azouz Begag comme Ministre délégué à l’intégration et à l’égalité des chances. Mais si le Ministre change, la loi d’orientation reste et elle n’apporte pas les réponses aux problèmes de l’école..
Vos journaux en parleront demain mais pour l’instant, vous pourrez lire surtout des informations sur les réactions à la condamnation à 5 mois de prison avec sursis d’un lycéen et aussi sur les élèves sans papiers.
Bonne Lecture...
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Libération du 02/06/05
L'élève Morville collé pour cinq mois avec sursis
«Scandale», «vengeance sociale», «démesure», «punir la jeunesse» : les réactions indignées à la condamnation à une peine de prison de l'un des leaders du mouvement lycéen, ont fusé hier de toutes les voix de gauche.
Samuel Morville, 18 ans, lycéen à Sophie-Germain, à Paris (4e), a été condamné par le tribunal correctionnel de Paris, présidé par Etienne Fradin, à 5 mois de prison avec sursis et 500 euros de dommages-intérêts. Il n'était poursuivi que pour un simple «outrage à agent», alors qu'il était à la tête de la contestation musclée de la loi Fillon
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Sans papiers et privés de cahiers d'écolier
Ghislain, 18 ans, camerounais, est invité à quitter le territoire français. Cet élève de terminale passe sa première épreuve du baccalauréat vendredi. Arrivé en France en juin 2001, il vit depuis sous la tutelle de son oncle, une situation attestée par le tribunal administratif de Bobigny. Mais la préfecture de Cergy ne l'entend pas de cette oreille. Depuis qu'il est majeur, elle l'estime expulsable. «Tout mon avenir est compromis, explique le lycéen. Je voulais m'inscrire en BTS, mais sans papiers je ne peux pas. En me forçant à quitter la France, on me coupe de la famille dans laquelle je vis depuis quatre ans. Personne ne m'attend au Cameroun.» Les enseignants de son lycée Jean Zay à Aulnay-sous-Bois , le proviseur et des parents d'élèves font circuler une pétition pour l'aider. «Je ne sais plus quoi faire, j'ai l'impression de vivre un cauchemar.»
[…] Selon le réseau Education sans frontières qui organisait hier un rassemblement à Paris, quelque 10 000 élèves seraient sans papiers. «Leur nombre précis n'est pas connu car ils ne souhaitent pas se faire connaître. Ils vivent souvent dans la honte et la peur.»
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Carte postale parisienne
Par Pierre MARCELLE
Rapporté mardi matin au journal par un témoin direct, puis par l'AFP, cet instantané relatif au fonctionnement de la justice s'il faut encore, sous Perben, l'appeler ainsi. Pendant les urnes, les jugements de lycéens continuent, et ils étaient quelques dizaines d'abord, puis quelques-uns qui, entre deux séances de bachotage, prétendaient assister au jugement de quatre de leurs camarades devant le tribunal de grande instance de Paris. Le droit français autorise cela, qui constitue un de ses fondements essentiels et s'appelle la publicité des débats. Mardi, la police française, interdisant aux lycéens l'accès à l'audience, ne l'autorisa pas. […]Ainsi se découvrit, pour les aspirants visiteurs de la Sainte-Chapelle, le spectacle d'un quartier verrouillé, du Châtelet jusqu'à Saint-Michel et du Pont-Neuf au marché aux Fleurs, par les troupes aux sombres caparaçons de Sarkozy _ pardon, Villepin. Non, Sarkozy. Oui, Sarkozy, finalement... Le touriste se reconnaît aisément à son appareil photo, ou à l'usage décalé du téléphone mobile qui lui en tient lieu. Mardi, le touriste mitrailla fort la scène de genre que lui offraient la police et la justice de ce drôle de pays : totalement isolé et cerné, un groupe d'une dizaine d'adolescents scandant sur le boulevard du Palais : «On a dit non à la Constitution ! On dira non à la répression !» On me dit mais je n'y étais pas, hein... que les gosses n'avaient pas vraiment la gueule de souverainistes féroces.
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«Vous nous reverrez dans la rue bientôt»
Au lycée Sophie-Germain, dans le IVe arrondissement de Paris, les amis de Samuel Morville n'en finissent pas d'exprimer leur consternation.
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Le Figaro du 02/06/05
Grâce à la loi sur le voile, le communautarisme a reculé à l'école
Dans un bilan encore informel, les responsables de l'Education nationale sont unanimes : «La loi sur la laïcité a porté ses fruits.» Ses détracteurs avaient pourtant promis l'embrasement communautaire et exigé un bilan, insistant déjà sur l'impossible distinguo entre le «signe ostensible» et le bandana à la mode.
Sur le terrain, les chefs d'établissement ont apparemment reconnu les signes religieux sans difficulté, car la plupart des filles sont venues «très couvertes». A Strasbourg, un bastion de la lutte pro-voile, le rectorat rappelle que 500 jeunes filles suivaient les cours voilées en 2003-2004. Seules 17 ont été exclues, les autres étudient tête nue. «L'école est redevenue un espace laïc», se félicite le rectorat. La majorité des professeurs se disent soulagés et notent la régression des «provocations religieuses».
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Les profs soulagés, les parents rassurés
On leur avait promis la guerre. Ils ont eu la paix. «La loi sur la laïcité a apaisé les tensions», constate, encore incrédule, Chantal, conseillère principale d'éducation dans un lycée de Montreuil (Seine-Saint-Denis). «L'année dernière, on était dans la surenchère religieuse. Pendant le ramadan, la pression était intense et certains élèves n'osaient pas manger, ajoute-t-elle. Cette année, tout était calme.»
Juste avant le remaniement ministériel, l'équipe de François Fillon confirmait, sobrement, «la régression des manifestations communautaires» à l'école. Un bras de fer sans vainqueurs, pour qu'il n'y ait pas de vaincus. Un coup d'arrêt néanmoins aux inquiétantes dérives qu'avait relevées l'Inspection générale en juillet dernier : ici, des robinets séparés pour musulmans et «mécréants», là, des enfants regroupés par religion à la cantine pour éviter le porc, ou encore la contestation du contenu de certains cours, de la biologie à Voltaire.
La loi de mars 2004 n'a pas supprimé le terreau communautaire, ce mélange de précarité sociale et de ghettos ethniques. Mais «l'Éducation nationale est mieux préparée pour contrer les revendications religieuses», estime-t-on à la «cellule républicaine» du ministère.[…]
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L'Humanité du 01/06/05
rassemblement Pour les sans-papiers scolarisés
Selon le Réseau éducation sans frontières (RESF), regroupant soixante-dix associations, environ 10 000 élèves en France sont sans papiers. Grâce au soutien des enseignants, des parents d’élèves et de leurs camarades, plusieurs dizaines d’entre eux ont vu leur situation se régulariser dans l’année. Mais RESF redoute que la préfecture de police de Paris et le ministère de l’Intérieur profitent des grandes vacances pour reconduire les jeunes sans papiers à la frontière.
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La force contre les lycéens
Attrapez-la ! Attrapez-la ! Elle a troublé l’ordre public, saccagé des locaux, fait acte de rébellion ! Ou tout du moins cassé un carreau, ce qui, dans l’esprit des policiers présents, est du même acabit. Combien sont-ils à harponner cette gamine ? Une petite dizaine. Elle hurle, en larmes ; eux la soulèvent de terre, par les jambes, par les bras, sans ménagement. Pour une vitre accidentellement brisée, que plusieurs témoins proposent de rembourser de suite. Au moment de l’incident, l’adolescente tapotait sur le carreau au rythme de slogans scandés, avec ses camarades, devant la 24e chambre du tribunal correctionnel. « Procès à huis clos, procès de fachos ! » Peu amène, certes, mais non sans fondement : la juge avait interdit l’accès de la salle d’audience aux lycéens, aux parents ainsi qu’aux journalistes (à l’exception de quatre, choisis on ne sait comment). La salle était, paraît-il, pleine. Des avocats, refoulés également, démentiront et dénonceront un « huis clos de fait ».
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Des enfants dans le box des accusés
La semaine dernière, Joséphine, six ans, et Nathan, deux ans et demi, dormaient à l’hôtel. Un hôtel de rétention : derrière la porte, se relayaient les policiers pour empêcher leurs parents de retourner dans leur appartement et les expulser vers l’Angola, leur pays d’origine, qui a d’ailleurs refusé de les recevoir. Ils étaient en rétention (voir l’Humanité du 26 mai). Chaque matin, un parent d’élève de la petite ville de Nouvoitou, 2 500 habitants, à 15 kilomètres de Rennes, passait prendre les deux enfants pour les conduire à l’école. Le soir, un autre les reconduisait. Le mercredi et le week-end, les parents de leurs copains de classe, à tour de rôle, les accueillaient chez eux, « pour éviter l’enfermement ». Joséphine et Nathan sont depuis deux ans en France. La grande est en CP, le petit, né en France, est entré à l’école maternelle. Aujourd’hui, toute la famille a réintégré la maison mise à disposition par l’association AFTAM et la municipalité.
Mais, avant de revenir, il a fallu que ces deux enfants, après la fuite et un voyage sous le règne de la peur, après deux ans de calme relatif, d’adaptation à une nouvelle langue, une nouvelle culture, après l’enfermement, passent derrière les vitres de protection d’un tribunal. Dans le box des accusés. Comme des coupables[…]
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Le Parisien (payant) du 02/06/05
De la prison avec sursis pour le leader lycéen
PARIS (Ier), HIER. Samuel Morville, l'un des leaders de la coordination lycéenne, a été condamné hier à cinq mois de prison avec sursis et à verser 500 de dommages et intérêts au commissaire de police qu'il avait outragé.
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EXAMEN. Dix trucs pour être au top le jour J
Plus qu'une semaine avant le premier jour des épreuves du bac. Jeudi prochain, 634 168 candidats débuteront par la philosophie. Sept jours pour se préparer mentalement et physiquement.
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Malik, 17 ans, a déjà hâte d'avoir fini
A partir d'aujourd'hui, nous allons suivre régulièrement le parcours de Malik qui passe le bac S la semaine prochaine. Elève au lycée Michelet de Vanves (Hauts-de-Seine), ce jeune homme aborde les examens avec une certaine sérénité.
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La Croix du 02/06/05
Rien vu...
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20 minutes du 02/06/05
Du sursis pour le leader lycéen
Arrivé en retard, Samuel Morville n’a pas entendu le délibéré du tribunal. Irène Terrel, son avocate, s’est chargée de lui annoncer. Cinq mois de prison avec sursis et 500 e d’amende. « C’est très regrettable, souligne-t-elle. Il s’agit d’une condamnation exemplaire à l’issue d’un procès qui ne l’a pas été. » La défense va faire appel. Dans la cour du tribunal de Paris, Samuel lâche : « Des peines de prison avec sursis sont tombées en province, maintenant c’est pour ma gueule. On veut faire payer une quarantaine de personnes pour un mouvement social, c’est inadmissible. » La veille, le procès de deux autres lycéens avait été marqué par des bousculades. Cette fois, c’est le calme plat. « Tout le monde est à Pontoise pour soutenir un autre lycéen, indique Samuel, qui insiste. Vous devriez y aller, c’est pas la peine de voir toujours la même tête dans les journaux».
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Influencé à vie par son menu de marmot
Si l’on ne donne pas une alimentation variée à un jeune enfant, il ne diversifiera pas ses repas à l’âge adulte. Une étude menée à Dijon depuis 1982 vient en effet de conclure, entre autres, que les habitudes alimentaires s’acquièrent dès l’âge de 2 ou 3 ans. En 2001 et 2002, une chercheuse a retrouvé 341 « anciens » de la crèche du CHU, âgés de 4 à 22 ans. L’étude montre que ce sont les choix arrêtés durant l’enfance qui ont déterminé leurs préférences et non la corpulence ou la profession des parents. D’autres résultats ont prouvé que les enfants allaités plus longtemps diversifiaient davantage leur alimentation. « Nos résultats ont étonné, jusqu’aux Etats-Unis », s’est félicité le responsable du programme.
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Ile de France : Des collégiens « caillassent » les élèves d’un autre établissement
Dix élèves du collège des Sablons, à Viry-Châtillon (91), ont été placés en garde à vue mardi. Ils sont suspectés d’avoir « caillassé » des élèves du collège privé Saint-Louis-Saint-Clément, venus assister à une pièce de théâtre aux Sablons, faisant trois blessés. Selon les enquêteurs, il s’agirait d’un conflit « entre les riches et les pauvres ». Tous ces garçons, âgés de 15 à 17 ans, devront comparaître en septembre devant le tribunal pour enfants d’Evry.
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Lyon : Mobilisation pour les élèves sans papiers
« Nous voulons des résultats. » Sous l’impulsion de l’antenne lyonnaise du Réseau éducation sans frontières (RESF), créée en mars dernier, une centaine de parents, de profs et d’élèves se sont rassemblés, hier, devant la préfecture afin de dénoncer la situation de plusieurs enfants et adolescents sans papiers scolarisés dans l’agglomération lyonnaise.
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Nantes : Succès pour «1000 défis pour ma planète»
Les jeunes se bougent pour l’environnement. Le Centre régional de documentation pédagogique (CRDP) a dévoilé hier matin les quinze projets de Loire-Atlantique labellisés dans le cadre de l’opération 1 000 défis pour ma planète. Celle-ci s’adresse aux moins de 25 ans, et vise à « améliorer durablement la gestion et la protection de l’environnement », selon ses organisateurs. Le département concentre presque à lui seul la moitié des 33 labels raflés par les Pays de la Loire. Plus de 1 700 jeunes ont participé à ces projets. 1 000 défis pour ma planète s’adresse à « tous les acteurs de l’éducation à l’environnement dans les écoles, collèges et lycées. »
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Ouest-France du 02/06/05
Rien vu...
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Le Monde daté du 03/06/05
Souffler ses sept bougies sous l'oeil des gendarmes
A Nouvoitou (Ille-et-Vilaine), on a le sens de la tribu. Pas question de zapper le septième anniversaire de Joséphine. Plusieurs familles du bourg ont donc fait le déplacement, le 16 mai, apportant gâteaux et bonbons jusqu'à l'Hôtel de Saint-Jean-sur-Vilaine, où la fillette, son petit frère Nathan et leurs parents ont élu domicile, le 9 mai, sous la surveillance des gendarmes. Ces derniers ne les lâchent pas de l'oeil. Ils étaient là, d'ailleurs, pour l'anniversaire de la gamine. Joséphine a soufflé ses bougies, comme si de rien n'était. Est-ce sa faute, si son nom de famille n'est pas Lehec, mais Malumba ?[…] La demande d’asile de M. Malumba a été rejetée par les services de l'Office français pour les réfugiés et apatrides (Ofpra), comme sont rejetées 80 % des demandes d'asile en première instance. Et comme la majorité des déboutés, M. Malumba a fait appel, entrant dans le cycle ubuesque des étrangers en quête de régularisation. Sa femme Longi et leur fille Joséphine l'ont rejoint deux ans plus tard. Comme celle de son mari, la demande d'asile de Mme Malumba a été rejetée.[…] Le reste de la semaine, Nathan et Joséphine continuent d'aller à l'école : par solidarité, les gens de Nouvoitou les emmènent et les ramènent. Le conseil municipal a même voté, le 23 mai, une motion adressée "à Madame la Préfète de la région Bretagne et d'Ille-et-Vilaine" , pour lui demander la "régularisation" des parents Malumba. Un emploi de maçon a été trouvé pour M. Malumba, précisent les édiles. Finiront-ils par être entendus ?
Le 26 mai, minicoup de théâtre : par arrêté préfectoral, la mesure de rétention administrative a été levée. Les pensionnaires de Saint-Jean-sur-Vilaine vont retrouver "leur" maison de la rue de Domloup, à Nouvoitou. Ils y sont assignés à résidence. "C'est mieux. Mais ils restent toujours menacés d'expulsion" , note un habitant. Pour la suite, Nouvoitou attend et espère. Qui sait où Joséphine fêtera ses 8 ans, au printemps 2006 ?
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jeudi, juin 02, 2005
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