Jean-Paul Brighelli m'a démasqué : je suis donc un ”chou”. C'est plein de crème, un chou. C'est mieux que d'être plein de fiel...
Au delà de la formule et des jeux de mots, je voudrais faire deux remarques.
Tout d'abord, si on relit ce que j'écris, en ce qui concerne le programme de Primaire, je constate surtout qu'il s'agit d'un “habillage” plus que de modifications profondes. C'est là que Xavier Darcos est habile car il donne des gages à chacun. Sa maîtrise des différents “dialectes” en vigueur dans les différentes tribus de l'éducation nationale et son sens politique lui permettent d'offrir un profil aimable à chacun.
Beaucoup de ce qui est présenté dans ce programme est déjà en vigueur. Y compris la Marseillaise et les grands symboles nationaux. Ce qui est préconisé en Français ou en mathématiques se fait déjà. L'astuce c'est de nous vendre ça comme un "retour" des "fondamentaux".
Au passage, il devrait y a avoir une amende (du genre "payer son coup" à toute la rédaction...) pour chaque journaliste "éducation" qui tombe dans le piège des "communicants" et qui reprend cette formule pour argent comptant sans la questionner une seule seconde.
Donc mes réserves, si réserves il y a, elles sont surtout sur la forme plus que sur le fond. Mais je répète que je ne suis pas un spécialiste de l'école primaire, je ne suis qu'un observateur attentif et je ne prétend pas avoir un avis sur tout.
Et cela m'amène à ma deuxième remarque. Mon écriture principale c'est la revue de presse. Comme je l'ai déjà écrit, c'est un exercice particulier : il s'agit avant toute chose de relever ce qu'il y a dans la presse concernant l'éducation et dans le chapô de mettre en avant ce qui mérite, selon moi, d'être retenu.
La dimension éditoriale est donc relativement faible. Bien sûr, les choix d'articles que je fais et quelques phrases laissent évidemment transparaître mon analyse. Mais, par manque de temps et aussi parce que je pense sincèrement, que chacun peut se faire sa propre opinion à partir de ce que je présente, je limite cette dimension éditoriale.
Donc, quand JP Brighelli lit dans ma revue de presse “les plus fortes réserves”, cela signifie qu'il accorde beaucoup (trop ?) d'attention à ce que j'écris (dois-je le prendre comme un compliment ?) et qu'il confond un peu la lecture de la presse avec ma propre opinion.
Pour un si brillant analyste littéraire, c'est curieux.
Quoi qu'il en soit, il serait bon qu'au delà des caricatures et des idées toutes faites, on cesse enfin le délire sur les pédagogues qui seraient responsables de tous les maux de l'école. Mais là c'est peut-être trop demander...
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