mardi, novembre 30, 2004

Revue de presse du mardi 30 novembre 2004

« Non, vous n’aurez pas ma liberté d’enseigner… » pourraient chanter certains… J’ai toujours pensé que ceux (pourtant fonctionnaires) qui mettent en avant cette liberté pédagogique procèdent de la même escroquerie que celle du chanteur peroxydé et arnaqueur des impôts. Libération consacre un article à ce concept
Le Monde se penche sur le «désir d’apprendre» ou plutôt la motivation (thème du prochain n° des Cahiers Pédagogiques) et évoque les blocages qui peuvent survenir dans les apprentissages. On lira aussi avec intérêt l’entretien avec Serge Boimare, instituteur spécialisé et psychologue, qui a beaucoup travaillé sur ces questions. Il propose grâce aux contes et l’utilisation des grands mythes des moyens pour dépasser les blocages et retrouver la …liberté de penser…

A lire enfin dans le Monde le compte-rendu d’une étude remettant en question le classement des lycées et l’existence d’un « marché scolaire » reposant sur la …liberté de choisir son lycée…

Bonne Lecture...
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Libération du30/11/04


Loi Fillon: les profs seront libres... de se soumettre
Liberté pédagogique, François Fillon va écrire ton nom dans sa loi d'orientation. Ce sera à l'article 24 du texte qui doit être transmis cette semaine au Conseil supérieur de l'éducation.
De prime abord, une annonce consensuelle. Elle répond à une demande des opposants aux récentes réformes, parmi lesquels la galaxie «Sauver les lettres», collectif qui milite depuis sa création en faveur de la «liberté pédagogique» et dont le site Internet ou la littérature amie regorgent de témoignages de professeurs harcelés par des «petits chefs» (inspecteurs, formateurs, chefs d'établissements...) qui les empêchent d'enseigner en rond. Elle ne fâchera pas les tenants de l'innovation pédagogique, qui ont besoin de cette «liberté» pour nicher dans le système quelques espaces alternatifs et se heurtent avec la même violence aux mêmes «petits chefs». Quant aux professeurs qui ne se reconnaissent dans aucune de ces familles, ils pourraient y voir, selon les voeux du ministère, l'indice d'une «reconnaissance forte des enseignants». Et se réjouir du desserrement d'un étau qui, dans certaines disciplines, se serait renforcé ces dernières années.[…]
Pourtant, la promotion de la liberté pédagogique dans la loi annonce peut-être un malentendu croquignolet. Le futur article législatif précise en effet que «la liberté pédagogique de l'enseignant s'exerce dans le cadre des programmes et des instructions du ministre de l'Education nationale avec l'aide du directeur d'école ou du chef d'établissement, avec le conseil et sous le contrôle des membres des corps d'inspection». L'enseignant sera donc libre... de se soumettre aux instructions. C'était déjà le cas dans les collèges et les lycées. Une circulaire de mai 1997 indiquait bien que «le professeur dispose d'une autonomie dans ses choix pédagogiques» mais «dans le cadre des orientations et des programmes définis par le ministre chargé de l'Education nationale, des orientations académiques et des objectifs du projet d'établissement».
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Impasses éducatives
Par Patrick GONTHIER, secrétaire général de l'UNSA-Education.

Les propositions du ministre de l'Education s'éloignent à grands pas du rapport Thélot. Et François Fillon n'arrive pas à concilier deux visions de l'école, l'une traditionaliste, l'autre réformatrice.[…] Le ministre devra choisir entre ces deux visions irréconciliables. Il sait pourtant que les rendez-vous entre l'école et la nation sont rares et espérés. Dans les établissements, des personnels enseignants et non enseignants attendent des changements. Pour mieux exercer leurs métiers au service des élèves, ils demandent une transformation graduelle du système éducatif, des objectifs ambitieux s'appuyant sur un budget affirmant que l'école est la première priorité de la nation, mais aussi sur une volonté forte de faire reculer les inégalités. La démocratisation du système éducatif reste à gagner. Le ministre n'a pas choisi cette ambition.
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Le Figaro du 30/11/04


Rien vu...


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L'Humanité du 30/11/04


Rien vu...


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Le Parisien du 30/11/04


Rien vu...


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La Croix du 30/11/04


Rien vu...


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20 minutes du 30/11/04


La laïcité logée dans une maison folie
Une maison de la laïcité devrait voir le jour dans le 20e. Hier, Michel Charzat, député-maire (PS) de l’arrondissement, a annoncé que le projet serait lancé le 11 décembre prochain, en clôture de l’Année de la laïcité dans le 20e. Des débats, des conférences et des rencontres sur le sujet ont en effet été lancés par la mairie d’arrondissement cette année
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Le Monde daté du 01/12/04


Le désir d'apprendre
Les recherches récentes le montrent : la dynamique collective d'une classe influence profondément l'estime de soi des élèves.[…] Donner à l'enfant le désir d'apprendre et toute méthode sera bonne", affirmait Rousseau dans L'Emile. Certes, mais comment faire, lorsque l'absence de désir résiste à toutes les injonctions ? Et pourquoi certains, pourtant arrivés avec leur cartable neuf bourré de motivation, la perdent-ils en cours de route ?
Pour expliquer ce phénomène, on peut, bien sûr, évoquer les inégalités sociales, et l'importance accordée dans le milieu familial à la réussite scolaire. Une influence dont les effets sur l'élève ne sont d'ailleurs pas aussi simples qu'on pourrait le croire. "Réussir à l'école, pour certains enfants, c'est s'éloigner de leurs parents, n'avoir plus rien à leur dire, voire succomber à la tentation d'en avoir honte", souligne Philippe Perrenoud, professeur à la faculté de psychologie et des sciences de l'éducation de l'université de Genève. Si les encouragements reçus à la maison sont essentiels, ils ne permettent pas toujours d'éviter de tels conflits de loyauté.
Autre composante : la relation de l'élève avec son enseignant. Y compris dans sa dimension affective. Combien d'enfants, terrifiés par la nouveauté que constitue le milieu scolaire, demandent avant tout à être rassurés ? […] Reste une autre réalité, omniprésente pour les élèves et pourtant rarement prise en compte par les spécialistes des sciences de l'éducation : l'épreuve de la collectivité. Dans une classe où les enfants font l'objet d'évaluations constantes de la part des maîtres, le processus de comparaison sociale fonctionne en permanence. Et les chercheurs qui commencent à s'y intéresser sont formels : il influe profondément sur les élèves, dans leurs performances comme dans leurs motivations.
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"Les enfants en échec scolaire massif doivent retrouver la liberté de penser
Entretien avec Serge Boimare, directeur pédagogique du Centre médico-psycho-pédagogique parisien Claude-Bernard.
Lorsqu'un enfant intelligent refuse totalement d'entrer dans l'apprentissage de la lecture ou du calcul, c'est qu'il a réussi à mettre en place, à son insu, des stratégies pour ne pas affronter cette situation. Et ces stratégies sont beaucoup plus efficaces que nos sempiternelles suggestions pédagogiques ! Tout se passe en fait comme si l'élève en échec massif ne pouvait trouver son équilibre personnel que sur l'évitement de penser. Dès qu'on le met face aux contraintes qui vont avec le fonctionnement intellectuel, il se bloque, parce qu'il voit se réveiller dans cette situation d'apprentissage des craintes archaïques, probablement liées à ses premières expériences éducatives, qu'il n'a jamais réussi à dépasser.[…]
Contes, passages de la Bible, romans : la médiation culturelle doit leur permettre d'approcher leurs préoccupations identitaires en leur donnant une forme, en les incluant dans un scénario qui les rendra universelles et échangeables avec les autres. Ainsi, petit à petit, ces enfants-là retrouveront un peu la liberté de penser. Il faut à peu près deux ans pour que cela commence à donner des résultats, mais ça marche. Et les élèves des classes traditionnelles, ceux qui n'ont pas de problèmes particuliers, n'ont rien à y perdre, eux non plus !

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Une étude critique la fiabilité des palmarès des lycées publiés par l'éducation nationale
Les fameux "palmarès" des lycées sur lesquels se ruent les parents pour choisir l'établissement de leurs enfants sont en réalité très incomplets. Faute de tenir compte de l'existence d'un "marché scolaire", où le choix des établissements s'effectue en fonction de leur réputation, ils tendent à surévaluer les performances des lycées prestigieux et à sous-évaluer celles des établissements populaires.
Tels sont les résultats d'une étude inédite réalisée par Georges Felouzis, professeur de sociologie à l'université Victor-Segalen (Bordeaux-II), que doivent prochainement publier La Revue française de sociologie et Education et formations.
L'étude conduite par M. Felouzis démontre que le mode de calcul de la DEP introduit un "biais systématique" quant au calcul des "taux attendus". Le chercheur s'est penché sur le niveau scolaire de 18 000 élèves de l'académie de Bordeaux entrés en seconde en 2000. Pour cela, il a pris en compte les notes obtenues lors des épreuves écrites du brevet des collèges (français, mathématiques et histoire-géographie).

Il en ressort que la proportion d'élèves obtenant les meilleures notes est beaucoup plus élevée qu'attendu dans les établissements réputés. Et à l'inverse que la concentration d'élèves faibles est plus forte qu'attendu dans les établissements ayant une médiocre réputation. Pour le chercheur, aucun doute : cette différence s'explique par l'existence d'un "marché scolaire", qui conduit les bons élèves à choisir les meilleurs établissements lors de leur entrée en seconde.[…]
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REPORTAGE
Des lycéens d'Ile-de-France sont sortis bouleversés de leur visite des camps d'extermination nazis de Birkenau et d'Auschwitz

[…]"Au départ, on se disait : c'est la sortie de la journée, explique une élève d'Ozoir-la-Ferrière (Seine-et-Marne) dans l'avion du retour. Maintenant, je pense que ceux qui, parmi nous, ont pu taguer des graffitis racistes ou antisémites réfléchiront à deux fois." "Il faut faire ce voyage au moins une fois dans sa vie", considèrent David et Jonathan, deux frères jumeaux.
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3 commentaires:

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