A lire dans le Nouvel Obs, un entretien avec un responsable de l’OCDE sur dernière enquête menée sur les systèmes éducatifs. Pour lui, le critère majeur pour juger de l’efficacité d’une école c’est le plaisir d’apprendre des élèves. La France, selon le titre du Nouvel Obs, serait le pays où les élèves souffrent le plus…. A noter aussi le plaidoyer pour le collège unique et la nécessité d’un tronc (ou d’un socle) commun.
L’Express revient sur le dernier plan anti-violence du Ministère de l’Intérieur et donne également la parole à un des signataires de la pétition contre le « racisme anti-blanc » à l’occasion des manifestations du 8 mars. Pétition « imbécile » selon Bernard Langlois dans Politis.
Bonne lecture
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Le Nouvel Observateur du jeudi 7 avril 2005 -
C’est en France que les élèves souffrent le plus !
275 000 jeunes, 41 pays, plusieurs mois d’enquête, l’OCDE s’est livrée à un colossal audit de l’école à travers le monde, rendant enfin possibles des comparaisons internationales fiables et précises.Entretien avec son directeur adjoint de l’Education qui en détaille les leçons percutantes
On peut simplement observer que, dans les pays les plus performants, les élèves ont plaisir à apprendre, les relations avec les professeurs sont très bonnes, le climat est moins à la répression qu’à l’autodiscipline. Les enseignants se situent dans une optique d’accompagnement. Une chose est frappante: ces pays, Finlande, Japon, sont souvent des sociétés traditionnelles, avec des populations homogènes. Les textes, la hiérarchie, les maîtres y sont très respectés et leur autorité reconnue. C’est loin d’être toujours le cas en France.
Le rejet de l’autorité ou de l’école s’observe avant tout dans les pays où l’intégration des populations immigrées est mal faite. Ne se sentant pas acceptés, les jeunes issus de l’immigration rejettent la culture qui refuse de les intégrer. L’intégration des étrangers et de ces jeunes est d’ailleurs un point essentiel pour la bonne marche d’un système scolaire.[…]
un tronc commun, parfois même jusqu’au bac, comme dans les pays nordiques, produit les meilleurs résultats. Pourquoi? Croire qu’en «offrant» des voies différentes d’orientation, pour permettre à chaque élève de réussir selon ses moyens, est une illusion. De fait, ces systèmes de filières isolent les élèves faibles ou en difficulté. Résultat: les bons élèves progressent à peine plus, alors que les élèves moyens et les élèves plus faibles perdent beaucoup. Si bien qu’au final les performances de ces pays très sélectifs sont moyennes, et nettement moins bonnes que dans les pays où l’école est plus démocratique. Où l’on choisit de ne pas trier les élèves mais au contraire de favoriser au maximum la diversité dans les classes. C’est le cas par exemple en Finlande où, grâce à un suivi individualisé, l’hétérogénéité des classes est gérée au mieux.
A contrario, l’Allemagne, qui trie plus tôt que nous encore et, dès le début du collège, oriente une partie de ses élèves vers des enseignements techniques et professionnels, obtient de mauvais scores. D’ailleurs, alarmées par les résultats de nos enquêtes, les autorités allemandes ont remis en chantier leur système éducatif. [….]
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Le Point du 07 avril 2005
Rien vu...
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L'Express du 04 avril 2005
Climat d'anti-violence
A Grenoble, des collégiens mécontents de l'exclusion de l'un des leurs, qui avait frappé le principal au visage, ont décidé de se faire «justice» eux-mêmes. Le 29 mars, ils ont répandu de l'essence sous la porte du logement de fonction de Pierre Favre et incendié une partie de son appartement. «Il l'a bien cherché, ont expliqué certains adolescents. Il veut faire la loi dans le collège.»
Un exemple parmi d'autres de la violence qui, désormais, fait partie du quotidien des collèges et des lycées. Selon le récent rapport de l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), qui a enquêté auprès de 17 000 élèves dans 400 établissements scolaires, près de 50% des élèves disent avoir été victimes de violences verbales; 25% des garçons affirment avoir reçu des coups, tandis que 13% des filles ont été frappées. 20% des élèves admettent avoir «abîmé exprès des biens publics ou privés». 32% des garçons et 29% des filles disent avoir volé chez un commerçant. Fait nouveau, l'incivilité n'est plus réservée aux zones défavorisées. Il y a «une diminution de certaines violences parmi les élèves de ZEP et une augmentation parmi les élèves non ZEP», relève l'Inserm.
Pour tenter de juguler ce fléau, le ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin, a présenté, le 24 mars, son plan anti-violences. Le ministre veut intensifier les contrôles d'identité et les fouilles aux abords des établissements, qui pourront se doter de caméras de surveillance.
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«Contre tous les racismes»
A la suite des violences commises par de jeunes Blacks sur les lycéens lors des récentes manifestations, un appel dénonçant les «ratonnades anti-Blancs» a été lancé le 25 mars par le mouvement de jeunesse sioniste Hachomer Hatzaïr et Radio Shalom. Signée par sept personnalités, dont l'ancien ministre Bernard Kouchner, le philosophe Alain Finkielkraut, le théologien musulman Ghaleb Bencheikh ou l'écrivaine Chahdortt Djavann, cette pétition suscite la polémique. L'un des signataires, le sociologue Pierre-André Taguieff, s'explique
Dénoncer le racisme «anti-Blancs», ce n'est pas stigmatiser tous les «Noirs». De même que combattre le racisme «anti-Noirs» ne revient pas à accuser tous les «Blancs». On constate malheureusement une ethnicisation de la violence sociale ainsi que l'émergence de contre-racismes émanant de groupes minoritaires. S'insurger publiquement contre tous les racismes est un message universaliste et résolument anticommunautariste.[…]
Certaines associations préfèrent passer sous silence la racialisation de la violence, sous prétexte de ne pas jeter de l'huile sur le feu. Adopter cette position, c'est avoir totalement perdu confiance dans la démocratie. On doit pouvoir aborder tous les sujets, même les plus gênants. Pourquoi avoir peur de dire qu'il n'y a pas un, mais des racismes? Les racistes ne sont pas tous des «petits Blancs». Les victimes de discriminations peuvent, elles aussi, être racistes ou antisémites. Il existe autant de formes de racisme que de groupes sociaux.
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Le Figaro-Madame/ Figaro Magazine samedi 9 avril 2005
ENTRETIEN
Claire Brisset : respectons le droit des enfants !
[…]l’école à deux ans, Une aberration ! Même au Japon, ça n’existe pas ! Deux ans, c’est l’âge de l’acquisition de la propreté, du langage, celui de l’autonomisation par l’opposition à l’adulte. Mettre des enfants à l’école, entre pairs, à cet âge, c’est délétère. On le sait aujourd’hui, ça crée de l’angoisse, c’est mauvais pour le développement linguistique, bref, c’est le prototype de la fausse bonne idée. Si la société était vraiment respectueuse des enfants, elle mettrait sur pied des solutions alternatives. Le fait est que les femmes sont massivement engagées dans le monde du travail, et ce n’est pas moi qui vais dire que c’est une mauvaise chose. Mais on préfère se défausser sur l’école, en prétendant que c’est bon pour l’enfant. Idéalement, il faudrait une loi qui interdise la scolarisation avant trois ans (et renouer avec l’admission à l’école, échelonnée pendant l’année en fonction de la date anniversaire des trois ans). Mais comment mettre les gens hors la loi sans solutions alternatives ?[…]
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Blogs de mauvais goût
Carnet de route ou journal intime, le blog fédère des millions d'internautes dans le monde. En s'invitant dans le milieu lycéen, ce nouveau type de publication a provoqué quelques dérapages et des renvois. Explication du phénomène.
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ENFANTS : Quel bazar dans sa chambre !
Où l’on découvre que la chambre, l’ordre et le désordre représentent bien plus que ça... Cinq questions à la psy Maryse Vaillant.
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Politis du 6 avril 2005
Bloc-Notes de Bernard Langlois
Dans le registre « nouveautés », la pétition imbécile de quelques intellos médiatiques, sur initiative du groupe sioniste (de gauche ?) Hachomer Hatzaïr sur les « ratonnades anti-Blancs » (rien que le terme...), après les violences qui ont marqué la manifestation lycéenne du 8 mars : l’art de jeter de l’huile sur le feu. Je note du reste qu’elle est dénoncée par des parents de jeunes victimes de ces agressions qui, sans en nier le caractère raciste, refusent l’instrumentalisation de cette pétition auprès des lycéens et la stigmatisation qu’elle induit sur « l’ensemble des jeunes issus de l’immigration »
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dimanche, avril 10, 2005
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