Les journaux reviennent encore sur le mouvement lycéen. Plusieurs leaders de la coordination lycéenne ont été interpellés et mis en garde à vue. La manifestation de jeudi 21 à Paris a été marquée par des échanges de cailloux mais aussi de… fleurs. Enfin, le Monde donne la parole aux proviseurs qui accusent des adultes - parents d'élèves, enseignants - et des organisations d'extrême gauche d’avoir « soufflé sur les braises».
Petit rappel : cette chronique va s’arrêter pour quelques jours. Ce sont –enfin ! -les vacances de la zone C…
Bonne Lecture...
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Libération du 22/04/05
Le mouvement lycéen convoqué au tribunal
Hier soir, 26 des 157 jeunes mis en garde à vue mercredi étaient toujours retenus par la police. Dorénavant, chaque occupation de locaux se solde par des poursuites.
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Manifestation tendue à Paris.
C'était hier à Paris une manifestation hantée par les interpellations de la veille (lire ci-dessus). Sans camion, sans musique et quasiment sans mégaphone. Plusieurs leaders de la coordination lycéenne, toujours en garde à vue, manquaient à l'appel. «Police partout, justice nulle part», hurlent les lycéens aux CRS. Ceux-ci fouillent (paquet de chips compris) tous les jeunes qui sortent du métro et confisquent des pièces d'identité. «On nous empêche de manifester !»
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Le Figaro du 22/04/05
Des écoles d'ingénieurs s'ouvrent aux défavorisés
Fidèles à leur engagement pris en janvier dernier, lors de la signature d'une charte avec le gouvernement sur «l'égalité des chances», les grandes écoles commencent à se rapprocher des étudiants défavorisés. Les démarches de Sciences po puis de l'Essec ont aussi conduit les établissements à s'interroger sur la diversification de leur recrutement.
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Les lycéens manifestent entre cailloux et fleurs
Des jeunes ont envoyé des cailloux et des canettes en direction des cordons de policiers qui stoppaient aujourd'hui la poursuite d'une manifestation de lycéens place d'Italie à Paris, tandis que d'autres leur ont envoyé des fleurs.
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L'Humanité du 22/04/05
Les collégiens planchent sur l’eau
Dès le matin, hier, le parc départemental Chérioux a été submergé d’un flot de collégiens venus de 44 classes du Val-de-Marne pour tenir un congrès au cours duquel la charte pour une nouvelle culture de l’eau a été adoptée solennellement. Mille enfants, accompagnés de leurs enseignants et d’animateurs scientifiques et pédagogiques, ont siégé ensemble pour discuter de ce projet commun, sous un chapiteau construit pour l’occasion. L’événement, ambitieux et inédit, était le point d’orgue d’un travail collectif élaboré pendant toute une année scolaire.
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La taloche et le bâton
Cent quarante lycéens se trouvaient encore sous les verrous de plusieurs commissariats parisiens, hier, en fin de matinée, après avoir passé la nuit en garde à vue. La veille, ils avaient manifesté et occupé une annexe du ministère de l’Éducation nationale. Rapidement, les CRS étaient intervenus pour les en déloger. Une fois de plus, sans ménagement. Blessée à la tempe, une jeune fille a dû être prise en charge par les pompiers. La coordination lycéenne, à l’origine de cette action, parlait, elle, d’une vingtaine de jeunes blessés. Finalement, 164 lycéens ont été interpellés mercredi soir, dont 158 ont fait l’objet de mesure de garde à vue pour dégradation de biens et violences à agents de la force publique.
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Le Parisien du 22/04/05
Rien vu…
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La Croix du 22/04/05
Rien vu…
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20 minutes du 22/04/05
Les lycéens persistent malgré les arrestations
La mobilisation des lycéens contre la loi Fillon ne faiblit pas. Des centaines de lycéens ont manifesté hier à Paris au départ de la place de la République et des incidents ont éclaté avec les forces de l’ordre au niveau de la place d’Italie. Le fonctionnement de quelques lycées restait aussi perturbé, comme à Arago (12e) ou à Maurice-Genevoix, à Montrouge (92).
Toute la journée se sont succédé les protestations contre la garde à vue de 158 lycéens qui avaient occupé une annexe du ministère de l’Education nationale mercredi. A l’instar de la Ligue des droits de l’homme et d’élus communistes, les syndicats d’enseignants ont souligné leur indignation.
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Ouest-France daté du 22/04/05
Objectif : zéro enfant pauvre en 2020
Éradiquer la pauvreté en France en une quinzaine d'années, c'est possible. Un rapport remis, hier, au ministre de la Santé et de la Famille, avance quinze résolutions pour y parvenir. Il propose une révolution du système des minima sociaux.
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L'illettré est devenu gourmand des livres
Un parcours scolaire loupé, la honte de soi, une vraie souffrance : Gérard Bouchet était illettré. En l'an 2000, poussé par un vrai copain, il a frappé à la porte de l'association Envol, à Segré. Cinq ans de cours du mercredi soir et du samedi ont fait de lui un amoureux des livres.
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Le Monde daté du 22/04/05
Des proviseurs se sont sentis "lâchés" devant les dérives de la protestation des lycéens
Leurs nerfs ont été mis à rude épreuve. Depuis trois mois, des proviseurs subissent les assauts répétés de lycéens opposés à la loi Fillon. Ils ont vu le mouvement se radicaliser en même temps qu'il s'affaiblissait.
Ces derniers jours, seuls une dizaine de lycées sont apparus encore mobilisés. Turgot et Victor-Hugo dans le 3e arrondissement de Paris, Sophie-Germain dans le 4e, Montaigne dans le 6e, Rodin dans le 13e, Balzac dans le 17e : l'épicentre du mouvement est au coeur de la capitale, avec quelques ramifications à Toulouse, Lille et en Seine-Saint-Denis.
De mémoire de proviseur, on n'avait jamais vu un mouvement de lycéens prendre de telles formes. D'une mobilisation forte contre la réforme du baccalauréat, celui-ci s'est mû en une contestation minoritaire et radicalisée.[…] Confrontés à la radicalisation du mouvement, des proviseurs accusent des adultes - parents d'élèves, enseignants - et des organisations d'extrême gauche de souffler sur les braises. "On n'a pas le droit de pousser les élèves à des solutions extrêmes, estime M. Renault. J'éprouve un sentiment de révolte contre ceux qui ont encouragé les lycéens à manifester contre une loi votée." La section parisienne de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) et le Syndicat national des enseignements de second degré (SNES) ont été pris à partie par les responsables du syndicat majoritaire des chefs d'établissements, le SNPDEN.
"Comment des professeurs vont-ils être crédibles dans les cours d'éducation civique alors qu'ils ont poussé les lycéens à se battre contre une loi qui avait été votée ?", s'interroge un proviseur qui préfère garder l'anonymat. "C'est normal que nos adolescents s'enflamment pour des raisons idéologiques, considère la proviseure du lycée Turgot. En revanche, ce que je ne peux pas admettre, c'est qu'on les utilise comme forces de bataille entre courants de la gauche et de la droite."
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Cette loi déshonore la République
En Amérique, Alexis de Tocqueville (1805-1859) pensait la démocratie. En France, le même inventait la colonisation. Qui veut remonter aux sources de la pensée libérale, prolonger la confrontation de deux révolutions universalistes et, ce faisant, approfondir le dialogue entre les Etats-Unis et la France ne pourra s'empêcher de revisiter les chemins empruntés outre-Atlantique par cette haute figure intellectuelle. Mais qui veut réfléchir à la vérité de l'entreprise coloniale, à sa logique de conquêtes destructrices et de franches injustices devra aussi relire le Tocqueville d'après l'Amérique, parlementaire respecté et académicien titré faisant de la colonisation de l'Algérie "une question de salut public et d'honneur national".[…] Le 23 février, députés et sénateurs ont adopté une loi portant reconnaissance de "l'œuvre accomplie par la France" dans ses ex-colonies, au prétexte d'admettre, très imparfaitement au demeurant, les injustices commises à l'endroit des harkis. Son article 4 exige des programmes scolaires qu'ils "reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer".
Parce qu'elle impose une histoire officielle qui est aussi un mensonge flagrant, cette loi déshonore la République. Il faut l'abroger.
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vendredi, avril 22, 2005
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