vendredi, avril 08, 2005

Revue de presse du vendredi 8 avril 2005

Jeudi 7 avril vers 20h30. Journal de France 2. Après le déluge d’images sur les préparatifs de l’enterrement du pape, quelques minutes pour l’actualité française. Des images de lycéens devant les grilles d’un lycée ou d’un rectorat. Chargés par les CRS, des lycéens à terre sont roués de coups. Et reviennent en mémoire des images semblables de 86 et de la mort de Malik Oussekine frappé par des « voltigeurs » de la Police pendant les manifestations contre la loi Devaquet.
Violence gratuite ou choix délibéré ? Comme le dit le Ministre «A chaque fois qu'une tentative de blocage aura lieu, il y aura une intervention». Mais peut-on accepter ce type d’intervention là ? Comme le souligne l’éditorial du journal Le Monde, il est difficile après cela de donner des leçons à la terre entière en matière de droit de l’homme : « Pour faire la leçon aux autres, encore faut-il être exemplaire sur le chapitre des libertés. La France sait montrer l'exemple. Mais ces images de brutalités policières contre des lycéens parasitent le message. Un pays qui, face au mal-être d'une partie de sa jeunesse, ne trouve comme solution que le recours à la matraque, envoie, lui aussi, un bien mauvais signal.

Laissons le mot de la fin au journaliste de L’Humanité « Quand le ministre ne veut rien entendre, rien d’étonnant à ce que les forces de l’ordre tapent comme des sourds. »
Bonne Lecture...
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Libération du 08/04/05


Face aux lycéens, la méthode Fillon tout en muscles
La journée avait plutôt bien commencé à Lille. Aux lycées Baggio, Fénelon, Faidherbe, blocages tôt le matin. Chansons, tam-tam sur les poubelles. Une manif spontanée avance vers le centre. Les lycéens s'assoient devant les grilles de la préfecture. Les CRS ont chargé. Parce qu'ils ont reçu des jets de pierres, selon eux. Les pierres, c'était après la charge, affirment des lycéens. Résultat : jeunes filles à terre, tabassées à coups de pied. Une mère bousculée, à qui on interdit de secourir son fils, au sol, dont le front pisse le sang. Cinq points de suture. Elle raconte avoir vu des CRS vider leurs bombes lacrymo dans les yeux des lycéens. Puis, direction le commissariat, pour faire libérer la dizaine de gardés à vue, «pour la plupart, des casseurs», assure la police. Léo et Lodewijk déposent une tulipe orange aux pieds des CRS qui bloquent l'accès au commissariat.
Affrontements également aux portes de la centaine de lycées bloqués. Sept lycéens ont été interpellés à Béziers (Hérault), et un élève du lycée Montaigne à Paris. Trois recteurs d'académie envisagent de porter plainte pour dégradations. La principale du collège Voltaire a reçu une cannette. Ici, les enseignants réunis en assemblée générale exigent que les revendications des lycéens soient prises en compte. Seule condition pour un retour au calme selon eux.
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«Un silence humiliant».

Pour Clémentine Autain, adjointe au maire de Paris chargée de la jeunesse (apparentée PCF), la réponse policière aux occupations de lycées et de rectorats est dans le droit fil de la politique gouvernementale en direction de la jeunesse.
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«Nous devons garantir la liberté de manifester».
Cette semaine, un appel rassemblant magistrats, enseignants et élus de gauche demandait à ce que la lumière soit faite sur les violences qui se sont déroulées lors de la manifestation des lycéens du 8 mars. Aucune information judiciaire n'a, pour l'instant, été ouverte sur ces faits. Aujourd'hui, les socialistes Christophe Caresche, à l'Assemblée, et David Assouline, au Sénat, vont demander la mise en place d'une commission d'enquête sur le sujet. David Assouline s'en explique.
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L'info en ligne à tous prix.
De plus en plus de journaux font payer aux internautes tout ou partie de leur contenu.
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Le Figaro du 08/04/05

François Fillon fait dégager les lycées bloqués
Aucun établissement public n'était plus occupé, hier soir, après diverses manifestations qui ont émaillé la journée d'action de blocage des lycées. Les organisateurs de l'opération évaluaient, eux, le nombre d'établissements paralysés à plus de 370 sur 4 300. La «coordination lycéenne» et le syndicat Fidl (l'UNL, l'autre organisation lycéenne, ne s'associait pas à l'opération) demandaient une nouvelle fois l'abrogation de la loi Fillon. Le ministre a renouvelé hier son soutien aux chefs d'établissement. «Je ne laisserai pas une infime minorité bloquer le fonctionnement du système éducatif, à quelques semaines de l'organisation du bac», a-t-il déclaré hier au Sénat, insistant : «A chaque fois qu'une tentative de blocage aura lieu, il y aura une intervention». Marie-Ange Henry, proviseur du lycée Jules-Ferry (IXe), juge de son côté que «les organisations affirmant que la loi peut encore être abrogée sont irresponsables». Elle fustige tout particulièrement ces parents d'élèves qui instrumentalisent les élèves : «Au lycée Charlemagne (IVe), ce sont les parents et pas les lycéens qui bloquent l'accès à l'établissement.» La police a considéré pour sa part que «face à ces agressions manifestement organisées et compte tenu de la détermination des agitateurs, des affrontements n'ont malheureusement pu être évités.» Les autorités ont noté que des projectiles ont été lancés sur des policiers, un proviseur ayant été blessé par un jet de bouteille. La protestation lycéenne s'essouffle depuis des semaines et s'est radicalisée, poussant proviseurs et forces de l'ordre à davantage de fermeté. Plusieurs actions musclées ont ainsi eu lieu hier à Lille, Béziers et Paris pour débloquer des accès d'établissements.
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L'Humanité du 08/04/05

Les lycéens bloquent toujours sur la réforme
« C’était chaud... » Plantés sur le trottoir du boulevard Bessières, Mael et ses copains n’en reviennent toujours pas. Ils n’ont pas assisté aux faits. Mais connaissent le bilan : plusieurs blessés et une grosse frayeur. Hier matin, devant l’entrée du lycée Balzac, dans le 17e arrondissement parisien, le mouvement lycéen a failli tourner au drame. Voilà quinze jours que cet établissement, planté à deux pas du périphérique, vit au rythme des blocages et autres assemblées générales. Aussi, en ce jour de mouvement national, la préfecture de police y a déployé plusieurs dizaines de CRS, chargés d’évacuer les lieux comme le réclame le ministère. Les lycéens ne l’entendent pas ainsi. Ils opèrent un sit-in sur le boulevard. Les policiers interviennent. Une voiture force le passage et percute une élève. Bilan : un genou cassé.[…]
Adossés aux barrières, Lou, Camille et Gabriel sont en plein conciliabule. Un casse-croûte à la main, on s’interroge : comment s’organiser pour demain matin ? Les syndicats de profs ont-ils lancé un préavis de grève ? Ici, personne ne songe à s’arrêter en si bon chemin. « Plus que la loi Fillon en elle-même, ce mouvement exprime un vrai mal-être des lycéens, assure Lou, élève de première S. La loi Fillon n’est qu’un exemple. On a l’impression d’une vraie dérive. On ne va plus au lycée pour apprendre mais pour y subir les cours... Et puis, si sa réforme était si bonne, pourquoi Fillon l’a-t-il fait adopter en cachette ? » Vers midi, les groupes commencent à se disperser. Un commerçant vient rechercher sa poubelle. Sur le trottoir, on parle encore de demain, de grève et d’égalité des chances. Avant de se séparer, Lou lâche dans un sourire : « Vous savez, ce n’est pas parce qu’on est bourgeois qu’on n’est pas humaniste. » Et en colère.
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Une journée émaillée d’incidents violents
Martial à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Éducation lançait, mercredi, à la veille de la mobilisation lycéenne : « Je ne laisserai pas une infime minorité bloquer le fonctionnement des établissements et ceci à quelques semaines du baccalauréat... Des instructions extrêmement fermes ont été données aux recteurs et aux préfets pour qu’ils mobilisent tous les moyens nécessaires pour mettre un terme à ces blocages. »
Minorité infime ? À la mi-journée, le syndicat lycéen FIDL se réjouissait de la réussite du mouvement et annonçait le chiffre de 370 lycées engagés dans le mouvement, se disant sûr d’atteindre le chiffre promis de 450 lycées dans l’action. […]
En province, à Lille, les CRS ont chargé, faisant usage de gaz lacrymogènes. Plusieurs manifestants ont été blessés, d’autres interpellés, ont constaté des témoins. Une lycéenne, victime d’un malaise, a dû être secourue. Des échauffourées ont eu lieu jeudi à Béziers entre forces de l’ordre et lycéens, lors d’une tentative d’occupation d’un lycée de la ville. Sept jeunes gens ont été interpellés. Quand le ministre ne veut rien entendre, rien d’étonnant à ce que les forces de l’ordre tapent comme des sourds.

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« Il faut lutter contre la culpabilisation des élèves »
Le SNES entend prendre à contre-courant les intentions pédagogiques de la loi Fillon. Entretien avec sa co-secrétaire générale, Gisèle Jean.
[…] Nous ne faisons pas qu’enseigner. Nous éduquons aussi, en transmettant un certain nombre de valeurs, comme la fraternité ou la solidarité. Cela dit, l’école ne peut pas être l’unique moment de l’apprentissage des règles de vie. De même, un enseignant ne peut pas tout voir, il a besoin du regard des autres. Les équipes éducatives sont essentielles. Le conseiller d’orientation psychologue, par exemple, est une richesse dans le système éducatif, qui contribue aussi à lutter contre l’échec. Nous avons tenté de tenir compte de tout cela lors de notre congrès, avec une idée clé : lutter contre la culpabilisation qui renvoie l’élève seul face à son échec.
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val de marne Les parents mobilisés
Les militants de la FCPE, dans le Val-de-Marne, sont très présents aux côtés des lycéens dans leur lutte contre le projet devenu loi Fillon.
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Les jeunes veulent du concret
Ce mardi en fin d’après-midi, le soleil baigne la pelouse de l’université de Rennes. Des étudiants flânent çà et là par petits groupes. « Hmmm, ouais... Il faudrait que je prenne le temps de le lire... ». Sortie de sa torpeur, tranquillement installée à deux pas des amphis, une pile de bouquins à ses côtés, Laetitia n’est pas très loquace sur le traité constitutionnel. Étudiante en maîtrise de psychologie, elle jongle avec les examens et les stages. Le référendum passera après. « C’est obscur, personne ne dit de quoi ça parle, ce texte », tranche-t-elle. Quelques mètres plus loin, Rachelle et Daniel décochent des réponses similaires. « Ça me gène de voter pour un texte que je n’ai pas compris », concède toutefois la jeune étudiante en première année d’allemand.
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Le french style des filles R&B
Portée par des stars, telles Mary J Blige, Beyoncé, Aaliyah, K-Reen ou Nadiya, la scène R&B fait un malheur auprès des adolescents. Le R&B que l’on apprécie dans les lycées a peu à voir avec le rythm’n’blues de James Brown ou d’Otis Redding, qui faisait danser les générations des années 1960-70. Passé au filtre des producteurs du show-biz, le R&B actuel - mélange de voix doucereuses et d’orchestrations langoureuses - est devenu un genre commercialement rentable.[…]br/>Lire la suite de l’article

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Le Parisien (payant) du 08/04/05


Nombreux incidents lors de la journée d'action des lycéens
La participation des lycéens à la journée morte a été assez forte hier surtout en région parisienne. Le blocage se poursuit mais le mouvement tourne mal. Parents, profs et élèves s'inquiètent de cette radicalisation.
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Ils en appellent à Chirac

Et maintenant ? Qu'ils soient dépités, très las ou remontés comme des horloges, les lycéens qui se mobilisent depuis près de trois mois contre la loi Fillon n'ont pas dit leur dernier mot. « On ira jusqu'au bout »
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Des vitres brisées au rectorat de Paris
CINQ LYCÉES parisiens ont été contraints de fermer leurs portes hier matin suite au blocage organisé par des grévistes répondant à l'appel de la Coordination nationale.
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La Croix du 08/04/05

Rien vu…


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20 minutes du 08/04/05

Les lycéens bloquent, les CRS débloquent
Ils ont entendu l’appel lancé par la Coordination lycéenne. Entre 100 et 370 établissements bloqués dans le pays selon les sources, le rectorat de Paris envahi pendant trois heures par 250 lycéens, l’hôtel des impôts de Millau (Aveyron) occupé, un défilé rassemblant 2 000 lycéens à Créteil (Val-de-Marne) et des manifestations dans toute la France, voilà le bilan des actions menées hier contre la loi Fillon.
Les lycéens qui avaient choisi de radicaliser le mouvement en occupant lycées et rectorats se sont heurtés à la fermeté, voire la dureté des forces de l’ordre.
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Témoignage : «On a l’impression d’être dans une guerre civile »
« Ça va pas ? On est des ados, il pourrait y avoir vos enfants là-dedans ! » Elle a à peine 17 ans et défie cinq boucliers. Derrière les policiers, un jeune est à terre, encadré par trois uniformes qui le frappent à coups de pied et le menottent. L’air est chargé de gaz lacrymogène. Le jeu du chat et de la souris entre lycéens et CRS a mal tourné hier à Lille. Dès 8 h, les lycéens avaient entamé la tournée des établissements pour promouvoir la «journée morte ». Chassés du lycée Baggio, ils se sont dirigés vers la préfecture, comptant quelques perturbateurs dans leurs rangs, et s’y sont retrouvés plus de 300.
Vers 11 h 30, les CRS présents ont vite reçu du renfort. De petits pavés ont volé. Un policier a été touché. Deux sommations ont été lancées avant la charge, à trois reprises. « Les lycéens ont franchi les barrières pour s’approcher de la préfecture, les sommations sont normales », explique Christian Mittaux, directeur de la sécurité publique du Nord.
Une fois la place vidée, les affrontements ont continué sur le boulevard adjacent, sous l’oeil ahuri des passants. Deux lycéennes ont été emmenées en ambulance après avoir inhalé du gaz. « Ils ne peuvent pas faire ça ! », s’indigne une dame, les bras chargés de sacs. « On a l’impression d’être dans une guerre civile », lance Maëlle, une des meneuses du mouvement.
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LILLE : Les lycéens à bloc avant les vacances
Les lycéens sont remontés. Leurs affrontements d’hier avec les forces de l’ordre, à Lille, semblent avoir attisé les tensions, alors que les vacances de Pâques commencent ce soir dans l’académie. « Les CRS, c’est une fabrique à délinquants, lâche, déçue, Chloé, une des meneuses du mouvement. Ça a ravivé toutes les haines. Les lycéens sont prêts à tout maintenant pour qu’on les écoute. » Aujourd’hui, les jeunes manifestants qui protestent contre la loi Fillon doivent décider de la suite du mouvement. « La seule chose à faire, pendant ces vacances, c’est de monter ensemble à Paris. »
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Ouest-France daté du 08/04/05

Rien vu…


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Le Monde daté du 08/04/05

M. Fillon est accusé de laisser "pourrir" le mouvement lycéen
Le ministre de l'éducation, François Fillon, joue-t-il le pourrissement du mouvement lycéen ? La question se pose après les tensions survenues, jeudi 7 avril, lors d'une nouvelle journée de mobilisation lancée par la coordination lycéenne nationale. Entre 75 et 80 lycées, selon les décomptes du ministère - 478 selon ceux de la FIDL - ont été occupés ou bloqués.
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Edito du Monde
Brutalité policière

Les images télévisées sont choquantes. A Lille, mais aussi à Paris, devant les lycées Balzac et Voltaire, jeudi 7 avril, lors d'une nouvelle journée d'action pour l'"abrogation" de la loi Fillon, qui vient d'être votée, des violences policières se sont donné libre cours. Des lycéens ont été matraqués. D'autres, qui se trouvaient à terre pour un sit-in en apparence pacifique, ont été frappés à coups de pied par des CRS.[…]
Il y a un mois, d'autres images de brutalité avaient choqué l'opinion. C'étaient celles de femmes turques qui, manifestant le 6 mars avant la Journée de la femme, avaient été violemment matraquées par la police. Toujours en pointe sur les droits de l'homme, la France avait vivement protesté contre ce mauvais signal donné par un pays candidat à l'Union européenne. Elle avait raison.
Pour faire la leçon aux autres, encore faut-il être exemplaire sur le chapitre des libertés. La France sait montrer l'exemple. Mais ces images de brutalités policières contre des lycéens parasitent le message. Un pays qui, face au mal-être d'une partie de sa jeunesse, ne trouve comme solution que le recours à la matraque, envoie, lui aussi, un bien mauvais signal.

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"Il y a eu des pains dans la tronche, c'est pas des méthodes"

Nom de code de l'opération : "Mobylette perdue". La journée d'occupation des lycées, jeudi 7 avril, avait été bien préparée à Paris. "On s'est passé des petits papiers. Après, on les a mangés. C'est comme ça que les RG n'ont pas su ce qu'on allait faire", explique Sarah, persuadée, comme bon nombre de lycéens, que les téléphones portables sont "sur écoute".
Le soir, l'équipée se termine devant la Sorbonne. Quelques centaines de lycéens, sont là, choqués, face à un impressionnant contingent de CRS. "Il y a eu des lycéens cassés. Il y a eu des pains dans la tronche, c'est pas des méthodes", dit Benoît. L'occupation du rectorat, dont les vitres du rez-de-chaussée ont été brisées, a viré au cauchemar. "Beaucoup sont sortis en pleurs. Il y a eu un bras cassé. Une fille s'est fait traiter de sale petite pucelle par un garde mobile", raconte Claire. "Tout le monde hurlait, c'était horrible", témoigne une autre lycéenne.
Cela fait des semaines qu'ils tournent ensemble, ces jeunes de Sophie-Germain, Simone-Weil, Arago, Claude-Bernard, Claude-Monet et d'autres, d'assemblées générales en occupations d'établissement. La plupart sont en première ou en terminale. Jeudi soir, ils oscillent entre révolte et écoeurement.
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Les enseignants du SNES s'interrogent sur leur mode d'action
Comment faire plier ce satané gouvernement ? Depuis près de trois ans, le monde enseignant multiplie les grèves et les manifestations contre la suppression des aides-éducateurs, contre la décentralisation, contre la réforme des retraites, contre la loi Fillon, contre les restrictions budgétaires... Mais, à leur désespoir, les syndicats n'ont jamais réussi à faire reculer Jean-Pierre Raffarin et son gouvernement. Alors, dans les rangs du SNES (Syndicat national des enseignants du second degré), principal syndicat enseignant des collèges et des lycées, qui tenait son congrès national au Mans, du lundi 4 au vendredi 8 avril, on s'interroge sur les moyens de renouveler les formes de mobilisation.[…] Le syndicat a connu un véritable traumatisme en 2003. Le SNES avait alors jeté toutes ses forces dans la bataille contre le ministre de l'éducation nationale d'alors, Luc Ferry, relayant les appels à des grèves reconductibles et laissant planer une menace, jamais exécutée, d'empêcher le bon déroulement du baccalauréat. Sans succès, puisqu'au final, le gouvernement avait refusé d'abandonner ses projets. Pour le syndicat, les conséquences ont été sérieuses : l'année suivante, le SNES a perdu 4 000 adhérents sur 77 000 - diminution en partie comblée en 2005.
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