lundi, avril 18, 2005

Revue de presse du lundi 18 avril 2005

Le mouvement lycéen s’essouffle et ne fait plus la une des journaux. Du coup, l’actualité du jour est très diverse. Libération (dans son édition de samedi 16 revient sur le « racisme anti-blanc » avec une enquête à Grigny. Le Figaro, s’intéresse aux malheurs des ados des quartiers chics. Ce n’est pas parce qu’on est riche qu’on est forcément bien portant… A l’inverse, l’Humanité s’attarde sur les sans papiers.
Bonne Lecture...
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Libération du 18/04/05


A Grigny, débat avec des jeunes Blacks sur le «racisme antiblanc».
«S'en prendre à un Blanc gâté, ça existe» (édition du 16-04)


Le débat autour de l'appel dénonçant des «ratonnades anti-Blancs» commises lors de la manifestation lycéenne du 8 mars se poursuit. «Et si c'était à refaire, assure un des initiateurs de l'appel, Yoni Smadja, membre du mouvement de jeunesse sioniste progressiste Hachomer Hatzaïr, je le referais. Car aucun acte de racisme n'est supportable.» Le texte prenait la défense de «David», «Kader» et surtout de «Sébastien», censé incarner «le» Français blanc non juif, «celui qu'aucune association ne soutient», poursuit Yoni Smadja. L'absence d'un prénom représentant «le» Noir a été perçue comme une stigmatisation des Noirs orchestrée par des juifs. Signé par sept personnalités (le cinéaste Elie Chouraqui, l'écrivain Chahdortt Djavann, l'éditorialiste Jacques Julliard, Bernard Kouchner, le chercheur Pierre-André Taguieff, le théologien musulman Galheb Bencheick _ qui s'est rétracté _ et le philosophe Alain Finkielkraut), le texte a été presque unanimement qualifié d'«irresponsable» ou d'«inacceptable». Dès le lendemain, l'historienne Esther Benbassa l'analysait comme un contre-feu aux revendications de reconnaissance de l'esclavagisme, essentiellement portées par la communauté antillaise, et aux débats sur la colonisation. Pour des observateurs, les initiateurs officiels de l'appel (Hachomer et Radio Shalom) ont été instrumentalisés par Alain Finkielkraut, qui est obsédé par ce thème, et par l'humoriste Dieudonné. Le 6 mars, le philosophe déclarait sur Radio Shalom : «J'ai peur que la créolité puisse aussi servir à entretenir, outre la haine de la France coloniale, la haine d'Israël. [...] La France et les juifs sont dans un même bateau.» Il faut pourtant mettre à l'actif de cet appel l'émergence d'un débat public sur les images du 8 mars : la plupart des victimes étaient des jeunes «Blancs» et la plupart des agresseurs étaient d'origine africaine. Ci-contre les réponses de quelques jeunes Blacks d'une cité de la banlieue parisienne à cette accusation de «racisme antiblanc».
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Le Figaro du 18/04/05


Le mouvement lycéen s'essouffle mais perturbe encore les établissements
La centaine de lycéens de la coordination nationale réunis en assemblée générale ce week-end à Paris entend encore souffler sur les braises cette semaine. Selon Pauline Salingue, la porte-parole de ce mouvement proche de l'extrême gauche, les blocages et filtrages de lycées vont continuer. «Nous prévoyons aussi une manifestation à Paris pour jeudi», assure la jeune lycéenne de Nanterre.
Le bac pointant le bout de son nez dans quelques semaines, beaucoup de terminales songent cependant à lever le pied. La mobilisation relativement faible lors des dernières manifestations commence aussi à décourager certains élèves.[…]
De l'avis des rectorats comme des parents d'élèves et des lycéens, le mouvement de contestation – annoncé moribond à plusieurs reprises depuis quinze jours – peut reprendre à tout moment pour des raisons qui ne sont plus liées exclusivement à la loi Fillon. «Nous portons le mouvement social», assurait la semaine dernière la coordination lycéenne.
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Une centaine de lycées touchés à travers la France
Académie par académie, le point sur les heures de cours perdues depuis plus de deux mois
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Philo au square ou maths au café : la contre-attaque studieuse s'organise
Inquiets des heures de cours envolées depuis deux mois, certains élèves manifestants ou non ont pris leur destinée en main. Si une poignée affiche avec fierté le fait qu'ils sont en «suicide scolaire» et ne craignent plus un redoublement, d'autres ont rattrapé tel ou tel cours, avec la complicité de leurs professeurs.
A Paris ou à Toulouse, des enseignants ont ainsi donné des cours à la nuit tombée lorsque les lycées étaient enfin tranquilles ou de cinq à sept, à la fin des manifestations.
D'autres ont assuré des heures à domicile, dans la salle à manger des parents d'un élève, par exemple, ou dans un lycée non gréviste. Ces rattrapages concernent surtout les lycéens de terminale menacés par le couperet du bac à la fin de l'année. Le parc du Luxembourg, la place des Vosges, ont également connu cette ambiance mi-Woodstock, mi- studieuse d'un prof de maths ou de physique assis dans l'herbe, racontent des élèves des lycées Charlemagne, Sophie-Germain ou Montaigne.
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Ces ados des quartiers chics qui tombent dans la délinquance le week-end (édition du 16/04)
Livrés à eux-mêmes par des parents fortunés, ils versent dans la drogue et les petits délits
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«Des jeunes abandonnés affectivement» (édition du 16/04)
«Une idée reçue tenace consiste à penser qu'il suffit d'être riche pour aller bien alors qu'on peut aller très mal dans un environnement favorisé.» Le Dr Patrice Huerre, psychiatre, dirige la clinique médico-universitaire Georges Heuyer à Paris. Il voit défiler dans son établissement des jeunes de grandes écoles et des «très» bons élèves en pleine dépression et dépendance aux drogues ou à l'alcool.
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L'Humanité du 18/04/05


Sans papiers« 600 élèves seraient concernés dans le département »
Deux questions à Azzedine Taïbi, conseiller général communiste du 93 et maire adjoint de Stains.
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Un avenir pour Mama, Fanta, Nanouh et pour tous les autres
Lorsque Mama Diomande et son bébé Ryan font la une de l’Humanité, le 6 janvier, leur situation est plus que critique. Quelques semaines plus tard, la jeune Ivoirienne évite l’expulsion en obtenant un titre de séjour étudiant (l’Humanité du 24 mars). Un début de victoire que l’on ne doit qu’à la mobilisation de la communauté éducative et des conseillers généraux communistes de Seine-Saint-Denis, qui ont découvert Mama à la lecture de notre quotidien. Acteur essentiel de la bataille, le réseau Éducation sans frontières, créé en juin 2004. Un réseau composé d’enseignants, de parents d’élèves, de syndicats, d’associations et que soutiennent quelques partis de gauche. Présents dans plusieurs départements de France, Éducation sans frontières organisait samedi une journée de rencontres nationales à Saint-Denis.
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Anthropologie en danger à Paris-VIII
(édition du 16/04)

Les lycéens ne sont pas seuls à se faire remettre dans le rang par les forces de l’ordre. Les étudiants aussi ont droit aux démonstrations de fermeté. Ceux de l’université Paris-VIII Saint-Denis en ont tâté jeudi, au petit matin. Alors qu’ils occupaient, depuis plus de trois semaines, l’un des amphis de la fac, ils en ont été délogés vers 6 heures par un escadron de CRS. L’évacuation s’est effectuée dans le calme, mais l’absence de fair-play ne passe pas. « Le pire, explique l’un d’eux, c’est que les négociations étaient près d’aboutir. » La veille, les discussions avec le président laissaient espérer sérieusement une sortie de crise. « En quelques heures, il a changé de ton. »
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Le Parisien du 18/04/05


Paris-VIII vandalisée... et toujours fermée
LE CONFLIT s'enlise à Paris-VIII. L'université de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), fermée depuis vendredi, ne devrait pas rouvrir aujourd'hui. Et les quelque 27 000 étudiants inscrits risquent d'être privés de cours jusqu'à la fin de la semaine.
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La Croix du 18/04/05


Rien vu...


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20 minutes du 18/04/05


Bordeaux : Et si on jouait à la lecture...

Lovés dans leurs mini-canapés, les sept petits écoutent sagement Francine raconter l’histoire de la vilaine sorcière qui voulait devenir une belle princesse grâce à une potion magique faite maison. Ils rient, commentent, miment l’histoire... Pendant que la voix douce et posée de Francine remplit la pièce. Un week-end chez mamie? Non, un après-midi à l’école primaire Montgolfier, à Bordeaux.
Depuis cinq ans, l’association Lire et faire lire – chapeautée par la Ligue de l’enseignement – organise des séances de lecture en Gironde. Avec l’accord des enseignants et de la direction, des retraités lisent des histoires aux élèves du CP au CE2.
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Ouest-France du 18/04/05


Rien vu...


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Le Monde daté du 18/04/05


Les discriminations au coeur des entorses à la déontologie policière
Attendu, redouté, même, par l'administration policière, le rapport annuel de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), qui devait être présenté lundi 18 avril, souligne, pour l'année 2004, certaines dérives de la police, de simples abus de pouvoir à des actes de violence, ainsi que le climat général dans lequel les fonctionnaires travaillent, en particulier dans les quartiers sensibles. […]Mettant en exergue un encadrement déficient sur le terrain, l'auteure développe une analyse sévère sur les préjugés qui animent les policiers sur les habitants des banlieues. Souvent confrontés à de jeunes délinquants issus de l'immigration, hostiles aux forces de l'ordre, les policiers en déduisent "une relation de causalité entre immigration et délinquance", selon Mme Wihtol de Wenden.
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L'université Paris-VIII est fermée après l'évacuation d'étudiants en anthropologie
(édition du 16/04)

Vendredi 15 avril au matin, les étudiants de Paris-VIII (Vincennes-Saint-Denis) ont trouvé porte close. Le président de l'université, Pierre Lunel, a demandé la fermeture de son établissement, qui compte 28 000 étudiants, pour des raisons de sécurité et de force majeure. La veille, M. Lunel avait sollicité l'intervention des forces de police, qui ont évacué la vingtaine d'"étudiants, sans-papiers, dealers et lycéens" qui, selon lui, occupaient plusieurs locaux de l'université, dont le bâtiment central, depuis trois semaines. A l'origine de cette occupation, le collectif Anthropotes, qui dénonce la menace de suppression du département anthropologie.
"Ils se sont approprié les lieux et les ont redécorés", affirme un vigile à l'entrée, chargé d'empêcher toute personne de pénétrer à l'intérieur du bâtiment. "Les dégradations sont estimées à 70 000 euros, précise M. Lunel. Dans les amphithéâtres, des bancs ont été cassés, ainsi que le PC de sécurité, les peintures ont été détruites, taguées. C'est gravissime."
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En Bretagne, le casse-tête du transfert des personnels techniques des lycées
(édition du 15/04)

De facture classique mais élégante avec ses auvents de bois et de métal, le futur lycée de Bruz (Ille-et-Vilaine) est loin d'être achevé alors qu'il doit accueillir, en septembre 2005, 600 à 700 élèves de cette zone résidentielle située à une douzaine de kilomètres au sud de l'agglomération de Rennes. L'ouverture prochaine de ce nouvel établissement n'est pas la seule pomme de discorde entre le conseil régional, présidé par Jean-Yves Le Drian (PS), et le rectorat de l'académie.
L'affectation des personnels pour la rentrée alourdit un peu plus le contentieux entre l'Etat et le conseil régional sur le transfert des personnels techniques, ouvriers et de services (TOS). Conséquence de la loi de décentralisation du 13 août 2004, ce basculement concerne, en Bretagne, un peu plus de 2 000 postes 2 400 personnes environ affectés aux tâches d'entretien, de restauration et de nettoyage dans les 126 lycées publics qui scolarisent 72 000 élèves.
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Le gouvernement cherche une issue politique au blocage organisé par la gauche
(édition du 15/04)

« Une décentralisation réussie passe par des mécanismes conventionnels, préférables à des actes ministériels unilatéraux" La phrase figure dans une directive du ministère de l'intérieur du 21 décembre 2004, qui devait servir de feuille de route aux préfets pour négocier le transfert des personnels techniques des lycées et collèges (TOS) avec les départements et les régions.
Plus de trois mois ont passé et le gouvernement est confronté à une fin de non-recevoir de la majorité des collectivités. A la date limite prévue du 5 avril, 25 régions sur 26 et 53 départements sur 100 n'ont pas signé la "convention provisoire de mise à disposition" des 93 000 agents concernés. Seule l'Alsace (UMP) et 47 conseils généraux de droite sur 49 l'ont paraphée. Ces derniers ont souvent assorti leur accord de réserves.
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