lundi, janvier 15, 2007

Revue de presse du lundi 15 janvier 2007

Magali, 16 ans, bonne élève de première scientifique, ne sait pas encore très bien ce qu'elle fera plus tard, mais une chose est sûre, ce ne sera pas des sciences ! «Mes parents m'ont obligée à passer S, ça ne m'intéresse pas du tout, au contraire, j'ai envie de tout lâcher mais je n'ose pas. Dès que j'aurai mon bac, je passerai à autre chose.» Comme le montre le Nouvel Obs hebdomadaire , des Magali, les classes de première et terminale scientifiques en sont pleines. Seuls 15% des élèves qui sortent d’un bac S choisiraient de poursuivre des études scientifiques. En fait, contrairement à la logique de “profils” qui présidaient à la réforme Jospin, le Bac S continue à jouer le rôle de filière d’élite et de tri social que jouait avant lui le bac C…
Le dossier du magazine affirme aussi que les programmes ne sont pas adaptés et conduisent souvent à l’échec.


Un enfant sur six est trop gros et 4% sont obèses. Ce constat est fait par tous les spécialistes de la nutrition qui prédisent, si rien n’est fait une situation à “l’américaine” dans une quinzaine d’années. Samedi, était donc organisée une journée de dépistage gratuit de l’obésité infantile. Dans Le Monde, Jean-Michel Dumay alerte toutefois sur les dérives de ce type de campagne. On y apprend qu’en Pennsylvanie, par exemple, on glisse maintenant dans les bulletins scolaires une lettre comportant des notes d'un genre particulier : l'indice de masse corporelle (IMC) de chaque élève, d'une part - c'est-à-dire son poids (en kilos) divisé par le carré de sa taille (en mètre) -, qui fournit une évaluation de la masse grasse approximative ; et la place de l'élève, en conséquence, dans la répartition de sa classe d'âge, d'autre part, selon son genre (masculin ou féminin). JM Dumay nous alerte sur la frontière étroite entre la prévention et la stigmatisation.

Autre dépistage, évoqué par Libération et par Le Figaro. Samedi dernier, une opération de “dépistage” des enfants surdoués était organisée à Paris. La présidente de l’association , elle même mère d’enfants surdoués, a également fondé une entreprise commerciale qui pratique des tests psychologiques. Une SARL qui administrait donc les tests proposés par l’association à tous ces parents inquiets et soucieux de l’avenir de leurs enfants … Voilà ce qui s’appelle au moins être (sur) douée pour le business…

Bonne Lecture...
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Libération du 15/01/07


Enfants surdoués, parents déboussolés
Matinée à Paris dans une permanence de détection de la précocité.
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200 000 élèves selon le ministère
Selon l'association Fractales, 700 000 enfants de 3 à 18 ans sont considérés comme intellectuellement précoces. L'Education nationale, elle, comptabilise 200 000 surdoués dont le QI dépasse 130.
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Le Figaro du 15/01/07


La ruée sur le dépistage gratuit des enfants surdoués
À l'initiative de cette opération ce week-end à Paris, une association affirme répondre aux interrogations des parents.
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L’Humanité du 13/01/07 (un jour de retard)



La cantine est le passage obligé de l’immense majorité des familles
Par Jean-Christophe Lagarde, député maire UDF de Drancy, en Seine-Saint-Denis.

Oui, la gratuité des restaurants scolaires est une mesure de justice sociale. Quel que soit le revenu des parents, chaque enfant pourra bénéficier d’un repas équilibré chaque jour. Les familles les plus défavorisées comme les autres ont désormais la gratuité de la restauration scolaire pour leurs enfants en école élémentaire.[…]
Pourquoi ne pas étendre cette mesure à toute la période de scolarité obligatoire ? Partant de cette question, j’ai décidé de déposer une proposition de loi pour que le débat soit national. Puisque la scolarité est obligatoire jusqu’à 16 ans, on pourrait imaginer une restauration gratuite jusqu’à cet âge, financée par la TIPP (taxe intérieure sur les produits pétroliers). Nous pouvons faire du temps de restauration scolaire un temps d’éducation.
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« Je suis toujours prêt à tendre vers l’idéal »
Par Faride Hamana, président de la FCPE

Je suis toujours prêt à tendre vers l’idéal. Mais la proposition de loi (déposée devant l’UMP par Jean-Christophe Lagarde, député et maire de Drancy - NDLR) me paraît un peu démagogique. On demande à l’État d’assurer le coût de cette gratuité, tout en sachant qu’il va se défausser sur les villes. Toutes n’auront pas les moyens d’assumer. Même au Bourget et à Drancy, il n’y a aucune garantie que la mesure se pérennise
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Le Parisien du 15/01/07 ( payant)



Rien vu...


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La Croix du 15/01/07



Rien vu...


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20 minutes du 15/01/07



A Shangai, les migrants ne sont pas à bonne école
A Shanghai, un établissement qui accueillait depuis onze ans 1980 enfants de migrants dans le district de Putuo, vient d’être fermé sans préavis mais avec violence. L’événement, s’il reste isolé, est assez révélateur de la façon dont sont traités quotidiennement les migrants, ces «citoyens de seconde zone» qui constituent la main d’œuvre des grandes villes chinoises.
Vendredi matin, sous les yeux des enseignants dépités, des fonctionnaires de l’éducation ont forcé un bureau pour s’emparer des documents de l’école Yingjian. «C’est la fin de l’école», souffle un professeur qui se retrouve comme ses 80 collègues au chômage.
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Métro (Paris) du 15/01/07



Leçon de nutrition à Anatole-France
A l’occasion de la Journée nationale de dépistage et d’information sur l’obésité infantile, qui a eu lieu samedi, des pédiatres et des diététiciens ont choisi d’intervenir dans les salles de classe. Vendredi, les vingt-cinq élèves de CM2 de l’école Anatole-France, à Frouzins, ont accueilli Geneviève Benoist, pédiatre.

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Ouest-France du 15/01/07



Elle a créé une école nomade en Sibérie
C'était un projet un peu fou : au coeur de la Sibérie, offrir aux enfants du peuple evenk la possibilité de suivre des études sans quitter leur famille. Alexandra Lavrillier, une ethnologue française, a pourtant réussi à lancer cette « école nomade » qui, dans la taïga, voyage à dos de rennes.
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Faut-il croire Wikipédia, l'encyclopédie sur le Net ?
n cinq ans, l'encyclopédie en ligne écrite par les internautes s'est taillé un immense succès. Mais des questions demeurent sur sa fiabilité.
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Le Monde daté du 16/01/07



Journée nationale de dépistage de l'obésité infantile
Près d'un enfant sur six serait en surpoids et 4 % obèses en France. Si rien n'est fait, la France pourrait d'ici une quinzaine d'années rejoindre les Etats-Unis en matière d'obésité infantile, met en garde l'AFPA qui organise samedi 12 janvier une journée nationale de dépistage gratuit du surpoids et de l'obésité dans une soixantaine de villes, samedi 13 janvier. Il s'agit de la troisième journée nationale lancée à l'initiative du Dr Brigitte Virey, ancienne présidente de l'AFPA. L'expérience avait été initiée en 1992 à Fleurbaix et Lavantie (Pas-de-Calais). Les villes partenaires de l'initiative Epode (Ensemble prévenons l'obésité des enfants) ont repris l'initiative depuis 2004.
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Les jeunes victimes du modèle français, par Eric Le Boucher
'est un événement : l'Académie des sciences morales et politiques croit nécessaire de publier un livre cri d'alarme : La France prépare mal l'avenir de sa jeunesse (éditions du Seuil). Il n'y a que très peu de précédents dans l'histoire de France d'une telle mobilisation des cinquante habits verts, éminences nationales de la philosophie, du droit, de l'économie, de l'histoire. Le document est solennel, avec une préface signée par deux anciens premiers ministres, Raymond Barre et Pierre Messmer. Le travail a été coordonné par le chancelier Gabriel de Broglie, le secrétaire perpétuel Michel Albert, et présidé par Marcel Boiteux. Le livre accusateur a été fait à partir de contributions nombreuses, demandées aux meilleurs spécialistes, qui sont publiées parallèlement par le Cepremap (éditions de l'Ecole normale supérieure).
Si la France est inquiète, pessimiste, désemparée, en révolte, c'est parce qu'elle traite mal ses enfants, expliquent les nobles vieillards. Défaillance éducative, chômage massif, précarité et dette pénalisent la jeunesse et, comme "l'angoisse des parents grandit avec le désarroi des enfants", la France connaît "une singulière inaptitude à se projeter positivement dans l'avenir".
[…]Deuxième exemple : l'éducation, où l'on retrouve un autre dualisme. Comme les autres pays, la France a fortement accru l'accès à l'enseignement supérieur tout en voulant protéger sa spécificité : la sélection. Ainsi allait-on donner à tous les fils d'ouvriers les diplômes qui étaient réservés aux fils de bourgeois, l'élitisme républicain allait assurer l'égalité de chances. Mais, d'une part, cette sélection jette dehors 150 000 jeunes par an, que l'école abandonne sans aucune formation, d'autre part, le nombre d'élèves des grandes écoles n'a guère été augmenté et c'est l'université qui a dû, seule, sans moyens, absorber le choc du nombre. Elle n'a pas pu et pas su. Dès lors, comme parallèlement, les entreprises sont devenues plus sélectives, le diplôme ne garantit plus l'obtention d'un poste de cadre, et beaucoup de bacheliers doivent accepter des emplois non qualifiés. D'où un sentiment terrible de déclassement.
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Mon poids divisé par le carré de ma taille, par Jean-Michel Dumay
La question taraude depuis bien plus longtemps les Etats-Unis, où les grands moyens sont employés. Mais les effets sont-ils toujours bien maîtrisés ? En Pennsylvanie, par exemple, on s'émeut maintenant de ce que les écoles glissent dans les bulletins scolaires une lettre comportant des notes d'un genre particulier : l'indice de masse corporelle (IMC) de chaque élève, d'une part - c'est-à-dire son poids (en kilos) divisé par le carré de sa taille (en mètre) -, qui fournit une évaluation de la masse grasse approximative ; et la place de l'élève, en conséquence, dans la répartition de sa classe d'âge, d'autre part, selon son genre (masculin ou féminin). De jeunes têtes auraient développé dans ce rapprochement entre notes scolaires et statistiques personnelles un fort sentiment de culpabilité. Des coups de blues. L'impression qu'ils étaient surveillés (sanctionnés ?) par l'école pour leurs efforts à se maintenir dans une norme sociale acceptable.
L'expérience fait réfléchir. Sur le poids de culpabilité qu'elle semble induire, sur la pression sociale qu'elle révèle. Dans un récent colloque à la Sorbonne, l'épidémiologiste de l'Inserm Marie Choquet jetait quelques chiffres : à 18 ans, la moitié des filles font des régimes. 40 % ne prennent pas de petit déjeuner (35 % des garçons), 21 % sautent des repas (18 % des garçons). Ce qui serait en cause : le regard de l'autre. Avec, pour préoccupation corollaire : "Vais-je être désirée ?"
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Le Nouvel Obs Permanent du 15/01/07


Zéro pointé pour le bac S !
C'est un gâchis inacceptable : alors que l'on manque de scientifiques et de techniciens dans les facs et surtout dans les entreprises, le bac S continue de cumuler tous les dysfonctionnements ou presque. Les rapports qui le dénoncent se suivent mais rien ne change
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Claude Allègre : « Un programme délirant ! »
Lorsque j'étais au ministère, j'ai essayé de réformer les programmes sans y parvenir. Ces programmes sont aujourd'hui devenus fous, inassimilables par qui que ce soit !
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Paroles d’élèves en terminale S
Voici quelques témoignages assez représentatifs du climat général recueillis à la sortie de deux lycées de la banlieue parisienne.
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Quelle littérature pour l'école ?
Dialogue entre l'académicien présidant la nouvelle commission de réflexion sur l'enseignement des humanités et l'historien qui publie « la Littérature en péril » par Marc Fumaroli et Tzvetan Todorov
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L’Express.fr du 15/01/07


Un enfant sur six est tros gros
Aujourd’hui, en France, près d’un enfant sur six est en surpoids: c’est deux fois plus qu’il y a dix ans. Explications de Brigitte Virey, médecin pédiatre à Dijon, qui organise la 3e journée nationale de dépistage gratuit de l’obésité infantile, samedi 13 janvier
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Une sélection dans les dépêches du 15/01/07



Détection des enfants précoces : les parents angoissés appellent à l'aide
La journée de détection gratuite des enfants précoces organisée samedi à Paris par l'association Fractales (France actions talents et surdouements) a attiré des dizaines de parents, inquiets paradoxalement des difficultés rencontrées par leurs enfants à l'école.
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Trois collégiens du Val-d'Oise avaient dressé "le plan d'attaque" de leur collège
Trois collégiens de Vauréal (Val-d'Oise), qui auraient cassé des vitres de leur établissement pendant les vacances de Noël, ont été démasqués vendredi après la découverte dans un cahier par un professeur d'un "plan d'attaque" du collège, a-t-on appris auprès de la gendarmerie.
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Mort d'un collégien à Meaux: la communauté éducative répond à de Robien
La communauté éducative du collège Albert-Camus de Meaux (Seine-et-Marne), où un collégien est décédé le 21 décembre 2006 après avoir été frappé par deux élèves, a répondu dans une lettre ouverte aux critiques du ministre de l'Education Gilles de Robien, a-t-on appris auprès du SNES vendredi.
Le Parisien s'était fait l'écho lundi de ces critiques. Le ministre expliquait notamment que "les collèges ambition réussite disposent depuis la rentrée de moyens exceptionnels" et reprochait à Albert-Camus de ne pas avoir "saisi cette chance" et de ne pas avoir mobilisé tous les moyens disponibles.
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Lutte contre les inégalités: Robien veut capitaliser les "Ambitions réussite"
Quatre mois après le lancement du dispositif "Ambition réussite" d'aide à l'éducation prioritaire, Gilles de Robien veut capitaliser les premiers résultats et donner un nouveau souffle à la lutte contre les inégalités, thème sensible à quelques mois des élections.
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Grammaire: satisfaction du SNE-CSEN (enseignement primaire, droite)
Le SNE-CSEN, syndicat de l'enseignement primaire classé à droite, a accueilli "favorablement la circulaire sur la grammaire" que le ministre de l'Education, Gilles de Robien, a signée jeudi, a-t-il annoncé dans un communiqué.
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Les parents d'élèves de l'enseignement catholique s'adressent aux candidats
Les parents d'élèves de l'école catholique vont adresser aux candidats à la présidentielle une plaquette sur les enjeux éducatifs, a annoncé lundi Véronique Gass, présidente de l'Union nationale des associations de parents d'élèves de l'enseignement libre (Unapel).
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