mardi, septembre 13, 2005

Revue de presse du mardi 13 septembre 2005

On se souvient des enseignants qui vous ont marqué car ils vous ont fait progresser ou qu’ils vous ont transmis une passion ou un intérêt pour un sujet. Mais on se souvient aussi des enseignants qui vous ont dévalorisé, humilié, rabaissé… Pour ma part, je m’en souviens très bien !
C’est à ce sujet que s’intéresse Le Monde dans son numéro d’auujourd’hui. Il s’appuie pour cela sur le livre de Pierre Merle dont j’ai déjà parlé (« L’élève humilié, PUF) et sur une interview de Philippe Meirieu. Une enquête auprès d’élèves et d’enseignants complète ce bon dossier.
On trouvera aussi dans les dépêches des informations sur le remplacement des enseignants et des précisions du Ministre sur ses précédentes déclarations.
Bonne Lecture...
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Libération du 13/09/05


A 60 ans, la justice des mineurs cherche une nouvelle jeunesse
L'ordonnance de 1945 peut-elle être adaptée ou supprimée ? Colloque hier à Paris.
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Le Figaro du 13/09/05


Pascal Clément veut faire parrainer les jeunes délinquants
«On ne résoudra pas le problème des jeunes récidivistes si l'on ne leur propose pas un avenir. Et pour cela, il faut que tout le monde s'y mette.» Le garde des Sceaux, Pascal Clément, a décidé de mettre sur les rails un système de «parrainage» des jeunes en difficulté. L'idée du ministre, inspirée d'une expérience menée dans la Loire dont il a été le président du conseil général, est de demander à des chefs d'entreprises, des petits patrons, ou des cadres, de mettre le pied à l'étrier d'un jeune délinquant sortant du circuit de la Protection judiciaire de la jeunesse. Non pas en l'embauchant – «je sais bien que cela ne marche pas», explique Pascal Clément –, mais en lui demandant de consacrer un peu de son temps à conseiller ce jeune, à l'orienter, et en ouvrant pour lui son carnet d'adresses.
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L'Humanité du 13/09/05


Les lycéens planchent sur la pérennité de leur mouvement
Quelles perspectives dans les lycées après les manifs contre la loi Fillon ?
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La laïcité complète la Déclaration des droits de l’homme
À l’unanimité, les débatteurs estiment que la loi de 1905 est une oeuvre de civilisation et d’émancipation humaine.
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Le Parisien du 13/09/05 ( payant)


Les grandes écoles plébiscitées
LE QUOTIDIEN britannique « Financial Times », l'un des titres les plus influents de la sphère économique, plébiscite les grandes écoles françaises dans un classement publié hier. Cinq établissements français se hissent dans les dix premiers, dont HEC
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La Croix du 13/09/05


Rien vu...


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20 minutes du 13/09/05


Ultimes couacs de rentrée
« Une rentrée calme », assure le rectorat de Paris, même si 65 enseignants n’ont toujours pas reçu d’affectation. Dix jours après la rentrée, les points de tension se résorbent un à un. L’école élémentaire de la rue de Tanger (19e), occupée par les parents la semaine dernière à la suite de la suppression d’un poste d’enseignant spécialisé, a repris une vie normale.
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Ouest-France du 13/09/05


Rien vu...


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Le Monde daté du 13/09/05


L'humiliation des élèves, reflet des carences pédagogiques françaises
Le bonnet d'âne appartient aux images d'Epinal. Le sparadrap sur la bouche, les coups de règle sur les doigts ou les lignes à copier ont théoriquement disparu des salles de classe. On la croyait révolue, mais l'humiliation des élèves, phénomène largement ignoré de l'institution scolaire, perdure, même si elle a pris d'autres formes.
C'est donc à un sujet risqué et tabou que le sociologue Pierre Merle vient de consacrer un livre (L'Elève humilié , Presses universitaires de France, 19 €, 214 p.). L'humiliation y est décrite comme un phénomène souvent ressenti par les élèves. Depuis les années 1960, elle a pris un nouveau visage : la forme la plus répandue en est le "rabaissement scolaire" , qui touche les élèves les plus faibles, la plus violente, l'"injure". Au collège, il n'est pas si exceptionnel que des élèves soient menacés de "finir en BEP" , considéré comme une filière de relégation par rapport à l'enseignement général. Certains enseignants continuent de distribuer les notes par ordre décroissant avec une remarque bien sentie pour le dernier. Plus rarement, des élèves ont le désagrément d'entendre leur copie lue à haute voix par l'enseignant en guise de contre-exemple. A l'extrême, d'autres peuvent se voir qualifiés de termes peu amènes ("nul", "vache imbécile" , "avorton" ).
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Philippe Meirieu, professeur en sciences de l'éducation
"Nous devons concevoir des sanctions constructives"

Notre enseignement a une tradition sélective : il faut transmettre l'héritage aux plus méritants. Et l'on découvre aujourd'hui à travers l'humiliation des élèves le prix que doivent payer les plus fragiles pour promouvoir les meilleurs.
C'est l'humiliation des vaincus, ce qu'a très bien décrit François Dubet dans L'Ecole des chances (Seuil, 2004). En France, on a encore tendance à considérer que la qualité d'un enseignant se mesure au nombre d'élèves qu'il fait trébucher. Les professeurs ont peur de paraître démagogues s'ils mettent trop de bonnes notes.[…]
L'humiliation pose une vraie question qui n'est pas suffisamment traitée, en particulier dans sa dimension éthique. Et l'on a trop longtemps hésité à poser la question de l'éthique parce qu'elle avait une connotation moralisante. On l'a négligée au profit de la seule didactique.
L'enseignement est un des rares métiers à n'avoir pas stabilisé une charte de déontologie. Faut-il en faire une ? Il faut se poser la question et affirmer clairement, en attendant, l'importance de l'éthique dans ce métier.[…]
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Les élèves se heurtent souvent à l'incompréhension de l'équipe éducative
Cécilia, 15 ans. L'apprentissage des langues vivantes n'a jamais été son point fort. Aussi, Cécilia n'aimait guère la façon dont sa professeure d'anglais remettait les copies : par ordre décroissant, de la meilleure à la plus faible. "Elle avait insisté sur l'aspect pédagogique de cette pratique, qui permettait de se situer individuellement par rapport aux autres élèves. Mais moi, ça m'angoissait : je me demandais quand mon tour allait arriver. J'étais souvent la dernière..." Par-dessus tout, c'étaient les commentaires, prononcés à haute voix, qui tourmentaient la jeune fille. "Une fois, la prof m'a lancé : "Mademoiselle, vous êtes désespérante. Je ne vois vraiment pas quoi faire avec vous !" J'étais humiliée. Je suis sortie du cours en pleurant..."
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Aux yeux de nombre d'enseignants, ce sentiment résulte d'un malentendu
Patrick Mercier, professeur d'histoire-géographie au lycée Jean-Lurçat, à Paris (13e). "Il faut distinguer entre l'humiliation intentionnelle et l'humiliation inconsciente. La frontière entre les deux est souvent ténue. Par exemple, lorsqu'un professeur fait remarquer à l'élève son manque de travail devant ses camarades, il se peut que l'enfant se sente rabaissé, alors que l'enseignant cherche simplement à le faire réagir face à ses mauvais résultats. Le professeur n'est ni un père ni un copain. Ce n'est pas l'affectif qui doit être mis au premier plan, mais l'institutionnel, le respect des règles. Bien sûr, l'autorité ne doit pas se transformer en autoritarisme..."
Nicolas Marjault, professeur d'histoire-géographie et d'histoire des arts dans un lycée à Niort. "Après six ou sept heures de cours, les enseignants dérapent parfois, sous le coup de la fatigue. Mais heureusement, les pratiques humiliantes sont rares. Elles sont le fait d'une minorité de professeurs, qui risquent cependant de jeter le discrédit sur l'ensemble de la profession. Et s'expliquent probablement par le manque de formation sur la relation professeur-élèves : sur les bancs de l'IUFM, on reçoit peu d'enseignements autour du "savoir-être" en cours, de la sociologie de l'élève."
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Le SNES investit 100 000 euros pour redorer l'image des profs... et la sienne
Le SNES-FSU veut redorer le blason des enseignants. Et, dans le mouvement, améliorer sa propre image. Le syndicat, majoritaire parmi les professeurs de collège et de lycée, a lancé, vendredi 9 septembre, un site Internet (lemetierdenseigner.fr), avec le renfort d'une agence de communication, d'une société spécialisée dans la création de sites et d'une agence de relations presse. Une campagne publicitaire dans une centaine de radios doit accompagner son lancement.
L'opération est d'importance pour le SNES qui a alloué 100 000 euros au projet. "C'est l'occasion de lever des malentendus sur les enseignants. Beaucoup de collègues ont le sentiment d'être mal aimés, mal compris" , explique Claudie Martens, cosecrétaire générale du syndicat. Dans cet esprit, le site doit servir de "lieu d'échange" entre enseignants, évidemment, mais aussi en direction des parents, des élèves et des élus. Le syndicat va proposer une rubrique "idées reçues" sur les enseignants. Et répondre ainsi aux critiques et "attaques" récurrentes sur l'"immobilisme" et le "conservatisme" : "Ils ont trop de vacances", "Ils se fichent des élèves", "Ils prennent leur retraite à 50 ans", "Ils détestent parler aux parents d'élèves"... Des témoignages audio et vidéo seront disponibles.
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Devant les délégués mondiaux des religions, Nicolas Sarkozy loue le modèle français de laïcité
Nicolas Sarkozy s'est dit convaincu que la loi de 1905, qui a permis à l'Eglise catholique d'"admettre le pluralisme comme un processus historique pas forcément inconciliable avec le projet de Dieu" , peut rendre aussi un grand service à l'islam : "L'inscription de l'islam dans le contexte cultuel français où les religions sont séparées de l'Etat et se respectent entre elles peut constituer, pour tout le monde musulman, un exemple de ce que l'islam peut s'intégrer dans une société démocratique, pluraliste et sécularisée."
Critiqué pour avoir organisé, en France, un Conseil du culte musulman, Nicolas Sarkozy a enfin répété qu'il n'y avait pas de solution aux obstacles de l'intégration, "si nous n'aidons pas les musulmans de France à se construire une identité, dans un pays à la fois de tradition judéo-chrétienne et profondément laïcisé" .
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Le Nouvel Obs Quotidien du 13/09/05


Remplacements : Robien fournit des précisions
Le ministère de l'Education précise aux chefs d'établissements le fonctionnement du nouveau système de remplacement des professeurs absents.
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Robien : "Cessons d'opposer public et privé"
Le ministre de l'Education nationale a défendu mardi l'idée "d'une très grande école, qu'elle soit publique ou privée".
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Une sélection dans les dépèches du 13/09/05


Rentrée scolaire dans un lycée de Saint-Denis après une panne informatique
Les 1.900 élèves du lycée Paul-Eluard de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) qui n'ont pas pu faire leur rentrée depuis le 2 septembre à cause d'une panne informatique dans l'établissement, pourront commencer les cours mardi après-midi, a-t-on appris mardi auprès du lycée.
Le lycée Paul-Eluard était bloqué depuis la rentrée des classes par un bug informatique émanant d'un logiciel de gestion des cours de langues.
Les lycéens n'ont pas eu cours depuis le début de la rentrée scolaire et ont seulement pu récupérer leur emploi du temps mardi matin, a précisé à l'AFP le proviseur du lycée, Pierino Gasperi.
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Robien : "Etre attentif à tous et cesser d'opposer public et privé"
Le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, a réaffirmé mardi qu'en France "il n'y avait qu'une très grande école qu'elle soit sous forme du public et du privé" et il a appelé à "cesser d'opposer" l'une à l'autre.

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L'Education nationale détaille le nouveau dispositif de remplacements
Un professeur n'est pas contraint de faire de la "garderie" ou d'enseigner une autre matière que la sienne à la place d'un de ses collègues, assure le ministère de l'Education nationale dans une lettre expliquant aux chefs d'établissements le nouveau dispositif de remplacements entré en vigueur dans les collèges et lycées début septembre.
Cette lettre, envoyée par courriel à l'ensemble des chefs d'établissements, a été transmise mardi à la presse par le ministère. Elle confirme que ce nouveau dispositif de remplacements au sein d'une même équipe éducative dans chaque établissement ne sera appliqué que pour les absences d'une durée maximale de 15 jours et que son fonctionnement sera basé sur la volontariat jusqu'au 1er janvier prochain, puis deviendra obligatoire avec possibilité pour un proviseur de désigner les remplaçants.
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Le "zapping scolaire" entre public et privé: un phénomène croissant
Les allers et retours entre enseignement public et privé, ou "zapping scolaire", sont entrés dans les moeurs éducatives en France et sont même de plus en plus pratiqués, comme le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, l'a souligné mardi.
Aujourd'hui, "la moitié des élèves français passent d'un système à l'autre", a expliqué le ministre dans un entretien à Canal Plus. Il a précisé que lui même puis ses enfants avaient été dans ce cas et a appelé à "cesser d'opposer" le public et le privé.
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Les principaux classements des systèmes éducatifs dans les pays de l'OCDE
Voici les principaux classements des systèmes éducatifs dans les pays de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) en 2003, selon le rapport annuel de l'OCDE, Regards sur l'Education, publié mardi.
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Pour en savoir plus




Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)



Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation



La maison des enseignants



L’indispensable café pédagogique

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