jeudi, septembre 23, 2010

Formation des nouveaux enseignants : réflexions et conseils

La formation des nouveaux enseignants est un sujet important de cette rentrée et des années à venir.
Je ne reviendrai pas ici sur les raisons qui ont abouti à ce que je qualifie de véritable "casse" du système de formation. Ce n'est pas le propos de ce petit billet. Je voudrais juste rassembler ici quelques liens vers plusieurs textes que j'ai pu produire sur ce sujet au cours des dernières semaines sur mon blog ou ailleurs.

Contre les nouveaux dispositifs de formation...
Comme cela est indiqué sur la rubrique “Qui êtes vous ?” de ce blog, je suis à la fois professeur en lycée et professeur à l'IUFM. J'ai fait le choix, il y a maintenant cinq ans de conserver un mi-temps en lycée tout en devenant formateur. Je ne regrette pas ce choix fait à l'époque car le métier de formateur (que je distingue bien de celui de professeur) m'a procuré de grandes satisfactions. Mais aujourd'hui dans le contexte du bouleversement de la formation qui est en train de se produire, les choses sont bien différentes.
C'est ce que j'ai essayé de dire dans un texte publié sur mon blog et intitulé “ Le blues du formateur”. Ce texte, qui relate l'accueil des stagiaires dans l'IUFM où je travaille a connu une suite. En effet, on m'a demandé d'en faire une version longue pour le site d'Alternatives Économiques. Je l'ai intitulé “comme des frites dans l'huile bouillante...”. Ce texte (qui fait allusion à une phrase de Xavier Darcos) va au delà du simple compte-rendu d'une journée pour donner quelques éléments d'analyse sur la situation des stagiaires. Il fait suite aussi à tout un ensemble d'actions menées depuis plus de deux ans sur la question de la formation des enseignants et que j'ai pu relater au fil de ma chronique sur ce blog (lire notamment un billet de mars 2010 titré “ Accueil des enseignants stagiaires : encore plus aberrant”)


...Mais en continuant à donner des conseils.
Si la formation est bien malmenée, raison de plus pour continuer à donner des conseils aux collègues qui débutent. C'est, pour moi, une préoccupation ancienne, bien avant même que je ne devienne formateur il y a cinq ans. J'ai commencé d'abord par rassembler chaque année des liens utiles pour les débutants (jeunes ou moins jeunes). La dernière version date de 2009. Il y aussi une revue des blogs et sites consacrés à la pédagogie qui peut être utile.
J'ai aussi coordonné le premier numéro Hors-série Numérique des Cahiers Pédagogiques paru en 2006 avec pour titre “Quelques conseils et réflexion pour (bien) débuter dans l'enseignement”. Composé pour l'essentiel de textes parus dans de précédents numéros, il est toujours disponible en téléchargement sur le site des Cahiers Pédagogiques (au prix de 5 €).

Mais cette préoccupation s'est évidemment intensifiée récemment avec les questions posées par la réforme de la formation. A la suite des questions d'une journaliste, j'ai été amené à écrire au cours de l'été 2010 un billet sur mon blog intitulé “Qu'est-ce qu'un bon prof ?”. C'est toujours délicat d'affirmer des choses dans ce domaine mais j'espère avoir évité le ton péremptoire dans ce billet très personnel.

Une autre journaliste, de l'Étudiant, m'a, elle, interrogé sur les conseils que je pouvais donner aux nouveaux enseignants. Une longue interview au téléphone lui a ensuite permis de rassembler cela dans un article qui a pour titre "15 conseils d'un formateur aux jeunes professeurs” et qui se trouve sur le site du magazine l'Étudiant. Là encore, c'est évidemment incomplet et réducteur mais si l'un ou l'autre de ces conseils déclenche une réflexion ou peut déculpabiliser, cette interview aura été utile.

Il y aura certainement d'autres textes et publications consacrés à ce sujet essentiel de la formation. Cette volonté de contribuer à faire évoluer les pratiques et à réfléchir sur son métier est d'ailleurs une des motivations principales de mon engagement comme militant pédagogique.
On pourrait aussi finir en se disant qu’il est bien difficile de prendre du recul, de travailler en groupe, de réfléchir à la pédagogie… alors que tout cela est rendu bien plus complexe voire impossible dans la nouvelle organisation de la “formation”. Mais c’est une nécessité.Il faut donc militer pour rétablir une formation digne de ce nom et investir aussi de nouveaux lieux de réflexion et d’échange tels que les syndicats ou les mouvements pédagogiques.
Parce qu’enseigner est un métier qui s’apprend.
Malgré tout…

1 commentaire:

Marielle Potvin a dit…

Très intéressants propos, que vous tenez ici. À ce que je vois, cette préoccupation est partagée par plusieurs. On sent bien que les nouveaux (et moins nouveaux) enseignants sont parfois dépassés par les défis que comportent l'enseignement, profession de plus en plus complexe.
Je m'y intéresse de très près et j'écris des billets à ce sujet, à l'occasion. J'aimerais partager celui-ci avec vous aujourd'hui :

http://bit.ly/3IiZ9C

et celui-ci aussi, finalenment, parce que ces ateliers feraient partie d'un programme que je proposerais à quiconque veut devenir enseignant:

http://bit.ly/8ar2Gr

Au plaisir d'échanger à nouveau,

Marielle Potvin, orthopédagogue

 
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