La revue de presse s'arrête pour quinze jours jusqu'au 9 mai. En attendant son retour, je vous propose de poursuivre votre information par vos propres moyens. Voici donc, non pas une revue de presse mais une webographie commentée des principaux sites d'information et des quotidiens. J’y ai ajouté aussi quelques autres adresses qui me semblent intéressantes.
Bonne lecture et bonnes visites…
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Les sites des quotidiens
Libération
Les archives sont gratuites pour le premier mois. Vous pouvez accéder ensuite en payant à tous les articles parus dans le quotidien depuis janvier 1995.
Le Figaro
Attention les archives ne sont accessibles gratuitement que deux ou trois jours…
L'Humanité
Le seul journal dont les archives sont intégralement gratuites…
Le parisien
Ce site est aujourd’hui devenant payant dès le premier jour.
La Croix
A noter le mercredi la rubrique « Parents & enfants »
20 minutes
Ne paraît pas le week-end.
Ouest France
Le plus gros tirage de la presse quotidienne.
le Monde
Nouvelle formule du site web. Moi, j’aime pas, c’est plus difficile pour s’y retrouver, mais des goûts et des couleurs…
Le Nouvel Obs quotidien est bien différent de sa version hebdomadaire, c’est devenu aujourd’hui un vrai journal quotidien de qualité sur Internet
A consulter aussi le site de Yahoo actualités consacré à l’actualité de l’école et qui reprend toutes les dépèches d’agences
Google actualités est un autre site qui peut être utile. Vous y trouverez 500 sources d’information différentes référencées. Vous pouvez même créer des « alertes » pour recevoir chez vous, la liste des sites d’information traitant du sujet qui vous intéresse.
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Les sites des hebdomadaires
Le Nouvel Observateur
Ne pas oublier de consulter aussi L’Obs de Paris
Le Point
Pour retrouver les articles déjà parus sur le thème de l’éducation il faut aller sur la rubrique thématique.
L'Express
Il y a là aussi une rubrique éducation qui rassemble les articles parus depuis très longtemps sur le sujet.
Le Figaro Magazine
Si vous voulez tout savoir sur la vie des riches, il faut aussi lire
Madame Figaro
Politis
A lire d’abord pour la chroniquede Bernard Langlois
Marianne
Site minimaliste et qui reprend très peu de choses du magazine.
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Les sites d'information généralistes sur l'école
Nos amis du Café pédagogique font un site remarquable avec très peu de moyens pour un résultat extraordinaire. Le meilleur site d'informations générale sur l'éducation. Soutenez les !
Le Café Pédagogique
Vous NousIls est un site parrainé par la Casden et qui propose une grande diversité d'entrées. Une interview par mois (celle de février est très bien lol...), des porrtaits et les « dépêches de l'éducation »
VousNousIls.fr
La maison des enseignants est une association créée par l'ancienne secrétaire générale du SNES, Monique Vuaillat. L'association basée à Grenoble et à Paris propose des évènements et un site d'informations. On y trouvera toutes les infos utiles ainsi qu'un espace de mutualisation
La maison des Enseignants
« Cartables.net » est un site d'info mais surtout de mutualisations spécialement destiné aux enseignants du primaire.
Le site de Cartables.net
On finit cette partie par un site officiel. Le site du Ministère de l'Éducation Nationale est plein de ressources pas assez exploitées. Outre la parole du Ministre (Rubrique « Actualité Presse »), on y trouvera aussi le bulletin officiel et surtout la mine d’or des différentes publications de la DEP. On peut aussi y consulter des dossiers documentaires assez complets sur des thèmes précis (décentralisation, parents à l’école, enseignement spécialisé…)
Le site du Ministère
Les publications de la DEP
Les dossiers documentaires
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Divers sites intéressants
Jacques Nimier est un ancien professeur de mathématiques et de psychologie. Son site perso est une mine où l'on trouve de tout. Y compris des cactus... !
le site de Jacques Nimier
Le site du Haut Conseil de l'Évaluation de l'École vous permettra de télécharger les derniers rapports qui ont été largement commentés dans la presse.
le site du HCÉÉ
Le magazine québécois Vie Pédagogique n’est pas un magazine d’actualité mais de réflexion sur la pédagogie. Vraiment très intéressant. Beaucoup d’articles sont disponibles sur le site.
Vie Pédagogique
L’IREDU( Institut de recherche sur l'économie de l'éducation rattaché à l’université de Dijon) fait une veille documentaire, deux fois par mois sur la recherche en éducation. On peut même la recevoir par e-mail.
La veille documentaire de l’IREDU<
Thot est le site consacré à l’actualité de la formation à distance et aussi à l’utilisation des TICE
Thot
Vie Publique est le portail de la Documentation Française, un service dépendant du gouvernement. Vous trouverez, dans l’accès thématique de ce site, les liens vers les rapports publics mis en ligne, les différentes informations provenant des services publics et des dossiers documentaires. C’est très riche.
Dossier thématique « enseignements »
Dossier thématique « système éducatif »
Dossier thématique « société »
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dimanche, avril 24, 2005
Revue de presse des hebdomadaires
(semaine du 18 au 24 avril 2005)
L’Express livre cette semaine un volumineux dossier sur un sujet souvent traité : « Faut-il simplifier l’orthographe ? ». On y retrouve les positions très tranchées habituelles de Sauver les Lettres et de la société des Agrégés, heureusement contrebalancées par les contributions de linguistes et de spécialistes qui appellent déjà à l’application de la réforme de 1990.
On lira aussi avec intérêt dans le même numéro, le débat entre Hervé Hamon et Natacha Polony sur le mouvement lycéen. L’interview dans Le Point d’Anne Muxel, sur le même sujet est également intéressante.
Sauf actualité urgente retour de la chronique vers le 9 mai
Bonne lecture…
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Le Nouvel Observateur du jeudi 21 avril 2005 -
Les pépites de la fac
L’université propose des diplômes qui n’ont parfois rien à envier à ceux des grandes écoles. Master franco-américain d’affaires internationales, master d’ingénierie immobilière, d’informatique de gestion...
Lire la suite de l’article
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Le Point du 21 avril 2005
« La peur d'une jeunesse promise à l'incertain »
La loi Fillon sur l'école est votée depuis un mois. Elle garantit à chaque élève un niveau minimal à l'issue de sa scolarité obligatoire. Mais une poignée de lycéens refuse toujours de baisser les armes et se radicalisent. Retour, avec Anne Muxel, directrice de recherche au Centre d'étude de la vie politique française, sur ce mouvement d'autant plus inflexible que ses revendications sont brouillonnes.
Lire la suite de l’article
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L'Express du 18 avril 2005
Faut-il simplifier l'orthographe?
Les piètres résultats des élèves en dictée relancent la querelle séculaire entre ceux qui veulent rapprocher l'écrit de l'oral et les puristes qui brandissent l'argument de la sauvegarde du français. Même les modestes rectifications adoptées par l'Académie française en 1990 sont restées lettre morte. Et l'enseignement n'évolue pas plus
France, ton orthographe fout le camp! Voilà le triste constat du collectif Sauver les lettres. Selon l'enquête menée par ces professeurs à la rentrée 2004, un élève de seconde sur trois est incapable d'écrire sans faire moins de deux fautes par ligne. Et 56% d'entre eux auraient écopé d'un zéro pointé à la dictée du brevet de 1988. A la fac, ce n'est pas mieux. Exemple, cette copie d'un étudiant de première année de lettres classiques à Toulouse: «Le Dieu Arès est née des amours conflictuel d'Héra et de Zeus, dans un climat parentale tendue. Arès, qui représente la guerre cruel et istérique serra blaissé à l'épaule!»
Lire la suite de l’article
Geneviève Zehringer, présidente de la Société des agrégés de l'Université
«Elle est comme la République: une et indivisible»
Le problème tient au désengagement national vis-à-vis de l'enseignement de l'orthographe et de la grammaire. Voyez le recrutement et la formation des futurs instituteurs. Alors qu'il faudrait écarter impitoyablement tous ceux qui n'ont pas une maîtrise sûre de l'orthographe, le concours, à l'issue de l'année de préparation aux instituts universitaires de formation des maîtres, ne fait qu'une toute petite place à la grammaire.
Lire la suite de l’article
Charles Müller, linguiste, créateur du site Orthonet
«A force de purisme, on nuit à la langue française»
En 1990, j'ai participé à l'élaboration d'une série de rectifications lexicales modestes. Nous avons été très attentifs à ne pas toucher aux mots trop courants, pour ne pas déclencher une révolution. Résultat: cela modifiait un mot toutes les huit pages dans la Recherche du temps perdu. Malgré tout, cette réforme reste quasi inconnue. C'est dommage. A force de purisme, d'opposition acharnée à toute évolution, on nuit à la langue française. La majorité des adultes ont peur de la langue écrite, qu'ils ne maîtrisent pas. C'est un vrai drame social! Quant aux étrangers, rebutés par la complexité de notre orthographe, ils préfèrent se tourner vers d'autres idiomes.
En simplifiant l'orthographe, on améliorerait l'image du français. Au moins pourrait-on donner un signe de bonne volonté en supprimant les sottises les plus évidentes. Comme ce fameux «événement» qui doit son deuxième accent aigu au fait qu'un imprimeur, en 1736, s'est trouvé à court d'accents graves...
Lire la suite de l’article
Alain Bentolila, linguiste, professeur à Paris V
«Corrigeons les difficultés gratuites»
Je suis favorable à la correction de ces difficultés gratuites, inutiles, piégeuses, qui empêchent les enfants de remonter la lignée d'un mot. Les rectifications doivent aller dans le sens de l'analogie pour déboucher sur une orthographe plus régulière en elle-même, plus cohérente. En revanche, je suis opposé à une simplification drastique. La transparence totale - un son = une lettre, une lettre = un son - éviterait de nombreuses fautes d'orthographe mais desservirait la lecture: lorsqu'on lit «pain» ou «pin», «faim» ou «fin», on sait immédiatement de quoi il s'agit, car c'est l'orthographe qui différencie les mots et leur donne leur sens.
Lire la suite de l’article
Fanny Capel, professeur de lettres modernes, auteur de Qui a eu cette idée folle un jour de casser l'école? (Ramsay)
«On risque de simplifier aussi la pensée»
La volonté de simplification de l'orthographe a pour objectif de masquer ce drame: on a arrêté de l'enseigner, comme on a cessé d'inculquer la grammaire de manière systématique et cohérente. Par ailleurs, elle me semble dangereuse, car elle risque de simplifier aussi la pensée. L'orthographe, loin d'être la science des ânes, est l'apprentissage de la rigueur et de la nuance. C'est également un outil de réflexion sur la langue et son étymologie. Quant aux fameuses exceptions, elles permettent d'exercer la mémoire.
Lire la suite de l’article
Pierre Encrevé, linguiste, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales
«Servons-nous des logiciels de correction»
L'orthographe est une pure convention que les Français adultes sont libres de respecter ou non, conformément à l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, qui garantit à chacun le droit de «parler, écrire, imprimer librement». Par conséquent, un adulte ne fait pas de «fautes» d'orthographe, il prend des libertés avec la norme orthographique académique et scolaire! Par ailleurs, s'agissant des élèves, l'urgence est moins de simplifier l'orthographe que son enseignement et son usage. Commençons par respecter les textes. Les rectifications orthographiques de 1990, qui élargissent la liberté orthographique en proposant des variantes allant dans le sens d'une graphie plus logique, semblent ignorées des enseignants parce qu'elles n'ont pas été publiées au Bulletin officiel de l'Education nationale...
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Faut-il prendre au sérieux la colère des lycéens?
Pour
Hervé Hamon
Ecrivain, auteur de Tant qu'il y aura des élèves (Seuil)
«Leur inquiétude est légitime»
Contre
Natacha Polony
Journaliste et enseignante. Vient de publier Nos enfants gâchés (Lattès)
«Ne soyons pas jeunolâtres!»
Lire la suite de l’article
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Le Figaro-Madame/ Figaro Magazine samedi 23 avril 2005
Ecole : le prix d'un échec
PAR ALAIN-GÉRARD SLAMA
Les Français sont-ils en proie à une «tentation antisémite» ? Ou bien s'inventent-ils, sur le sujet, une «haine imaginaire» ? Obstinément, chaque fois qu'une agression ou une provocation antisémite est signalée, les médias soulèvent les mêmes questions avec une redoutable constance.[…] Il n'en reste pas moins que, d'après le dernier rapport de la Commission des droits de l'homme, les actes de violence raciste et antisémite, rarissimes avant 2000, passés d'une centaine à 743 en 2000 après la seconde intifada, ont atteint 970 en 2004, sans qu'on puisse invoquer, cette fois, un lien direct avec la crise du Moyen-Orient. MM. Dieudonné et Ramadan trouvent des publics ailleurs que dans leur clientèle communautaire, et nombre d'arguments des années 30 refont surface, comme la surreprésentation des juifs dans la vie politique et les médias. A la différence des années 30, le surmoi de l'école fonctionne de moins en moins bien. Des maîtres imprégnés d'une culture d'extrême gauche voient dans le racisme de leurs élèves immigrés une conséquence de leur frustration sociale, au lieu d'y reconnaître et de combattre une redoutable idéologie. Le racisme «anti-Blancs» des casseurs qui ont troublé les manifestations lycéennes du 8 mars a brutalement découvert la gravité du malaise. Avant 1940, la machine scolaire à intégrer s'imposait encore. Aujourd'hui, elle est grippée. Tout le problème est de la remettre en route, dans un contexte où le système de promotion républicaine a de plus en plus de mal à fonctionner.
Lire la suite de l’article
Quel bazar dans sa chambre !
Où l’on découvre que la chambre, l’ordre et le désordre représentent bien plus que ça... Cinq questions à la psy Maryse Vaillant.
Lire la suite de l’article
Rien vu...
Lire la suite de l’article
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Politis du 21 avril 2005
Rien vu...
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Marianne du 23 avril 2005
En Seine Saint Denis, l’école se rappelle et s’appelle Samira Bellil
L’auteur de « Dans l’enfer des tournantes », morte en septembre dernier, a été choisie parmi 55 personnalités pour donner son nom à un groupe primaire d’Ile Saint Denis, en Seine- Saint -Denis. Une véritable reconnaissance pour ses proches, qui se confient en exclusivité pour nous.
Lire la suite de l’article
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On lira aussi avec intérêt dans le même numéro, le débat entre Hervé Hamon et Natacha Polony sur le mouvement lycéen. L’interview dans Le Point d’Anne Muxel, sur le même sujet est également intéressante.
Sauf actualité urgente retour de la chronique vers le 9 mai
Bonne lecture…
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Le Nouvel Observateur du jeudi 21 avril 2005 -
Les pépites de la fac
L’université propose des diplômes qui n’ont parfois rien à envier à ceux des grandes écoles. Master franco-américain d’affaires internationales, master d’ingénierie immobilière, d’informatique de gestion...
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Le Point du 21 avril 2005
« La peur d'une jeunesse promise à l'incertain »
La loi Fillon sur l'école est votée depuis un mois. Elle garantit à chaque élève un niveau minimal à l'issue de sa scolarité obligatoire. Mais une poignée de lycéens refuse toujours de baisser les armes et se radicalisent. Retour, avec Anne Muxel, directrice de recherche au Centre d'étude de la vie politique française, sur ce mouvement d'autant plus inflexible que ses revendications sont brouillonnes.
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L'Express du 18 avril 2005
Faut-il simplifier l'orthographe?
Les piètres résultats des élèves en dictée relancent la querelle séculaire entre ceux qui veulent rapprocher l'écrit de l'oral et les puristes qui brandissent l'argument de la sauvegarde du français. Même les modestes rectifications adoptées par l'Académie française en 1990 sont restées lettre morte. Et l'enseignement n'évolue pas plus
France, ton orthographe fout le camp! Voilà le triste constat du collectif Sauver les lettres. Selon l'enquête menée par ces professeurs à la rentrée 2004, un élève de seconde sur trois est incapable d'écrire sans faire moins de deux fautes par ligne. Et 56% d'entre eux auraient écopé d'un zéro pointé à la dictée du brevet de 1988. A la fac, ce n'est pas mieux. Exemple, cette copie d'un étudiant de première année de lettres classiques à Toulouse: «Le Dieu Arès est née des amours conflictuel d'Héra et de Zeus, dans un climat parentale tendue. Arès, qui représente la guerre cruel et istérique serra blaissé à l'épaule!»
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Geneviève Zehringer, présidente de la Société des agrégés de l'Université
«Elle est comme la République: une et indivisible»
Le problème tient au désengagement national vis-à-vis de l'enseignement de l'orthographe et de la grammaire. Voyez le recrutement et la formation des futurs instituteurs. Alors qu'il faudrait écarter impitoyablement tous ceux qui n'ont pas une maîtrise sûre de l'orthographe, le concours, à l'issue de l'année de préparation aux instituts universitaires de formation des maîtres, ne fait qu'une toute petite place à la grammaire.
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Charles Müller, linguiste, créateur du site Orthonet
«A force de purisme, on nuit à la langue française»
En 1990, j'ai participé à l'élaboration d'une série de rectifications lexicales modestes. Nous avons été très attentifs à ne pas toucher aux mots trop courants, pour ne pas déclencher une révolution. Résultat: cela modifiait un mot toutes les huit pages dans la Recherche du temps perdu. Malgré tout, cette réforme reste quasi inconnue. C'est dommage. A force de purisme, d'opposition acharnée à toute évolution, on nuit à la langue française. La majorité des adultes ont peur de la langue écrite, qu'ils ne maîtrisent pas. C'est un vrai drame social! Quant aux étrangers, rebutés par la complexité de notre orthographe, ils préfèrent se tourner vers d'autres idiomes.
En simplifiant l'orthographe, on améliorerait l'image du français. Au moins pourrait-on donner un signe de bonne volonté en supprimant les sottises les plus évidentes. Comme ce fameux «événement» qui doit son deuxième accent aigu au fait qu'un imprimeur, en 1736, s'est trouvé à court d'accents graves...
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Alain Bentolila, linguiste, professeur à Paris V
«Corrigeons les difficultés gratuites»
Je suis favorable à la correction de ces difficultés gratuites, inutiles, piégeuses, qui empêchent les enfants de remonter la lignée d'un mot. Les rectifications doivent aller dans le sens de l'analogie pour déboucher sur une orthographe plus régulière en elle-même, plus cohérente. En revanche, je suis opposé à une simplification drastique. La transparence totale - un son = une lettre, une lettre = un son - éviterait de nombreuses fautes d'orthographe mais desservirait la lecture: lorsqu'on lit «pain» ou «pin», «faim» ou «fin», on sait immédiatement de quoi il s'agit, car c'est l'orthographe qui différencie les mots et leur donne leur sens.
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Fanny Capel, professeur de lettres modernes, auteur de Qui a eu cette idée folle un jour de casser l'école? (Ramsay)
«On risque de simplifier aussi la pensée»
La volonté de simplification de l'orthographe a pour objectif de masquer ce drame: on a arrêté de l'enseigner, comme on a cessé d'inculquer la grammaire de manière systématique et cohérente. Par ailleurs, elle me semble dangereuse, car elle risque de simplifier aussi la pensée. L'orthographe, loin d'être la science des ânes, est l'apprentissage de la rigueur et de la nuance. C'est également un outil de réflexion sur la langue et son étymologie. Quant aux fameuses exceptions, elles permettent d'exercer la mémoire.
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Pierre Encrevé, linguiste, directeur d'études à l'Ecole des hautes études en sciences sociales
«Servons-nous des logiciels de correction»
L'orthographe est une pure convention que les Français adultes sont libres de respecter ou non, conformément à l'article 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, qui garantit à chacun le droit de «parler, écrire, imprimer librement». Par conséquent, un adulte ne fait pas de «fautes» d'orthographe, il prend des libertés avec la norme orthographique académique et scolaire! Par ailleurs, s'agissant des élèves, l'urgence est moins de simplifier l'orthographe que son enseignement et son usage. Commençons par respecter les textes. Les rectifications orthographiques de 1990, qui élargissent la liberté orthographique en proposant des variantes allant dans le sens d'une graphie plus logique, semblent ignorées des enseignants parce qu'elles n'ont pas été publiées au Bulletin officiel de l'Education nationale...
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Faut-il prendre au sérieux la colère des lycéens?
Pour
Hervé Hamon
Ecrivain, auteur de Tant qu'il y aura des élèves (Seuil)
«Leur inquiétude est légitime»
Contre
Natacha Polony
Journaliste et enseignante. Vient de publier Nos enfants gâchés (Lattès)
«Ne soyons pas jeunolâtres!»
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Le Figaro-Madame/ Figaro Magazine samedi 23 avril 2005
Ecole : le prix d'un échec
PAR ALAIN-GÉRARD SLAMA
Les Français sont-ils en proie à une «tentation antisémite» ? Ou bien s'inventent-ils, sur le sujet, une «haine imaginaire» ? Obstinément, chaque fois qu'une agression ou une provocation antisémite est signalée, les médias soulèvent les mêmes questions avec une redoutable constance.[…] Il n'en reste pas moins que, d'après le dernier rapport de la Commission des droits de l'homme, les actes de violence raciste et antisémite, rarissimes avant 2000, passés d'une centaine à 743 en 2000 après la seconde intifada, ont atteint 970 en 2004, sans qu'on puisse invoquer, cette fois, un lien direct avec la crise du Moyen-Orient. MM. Dieudonné et Ramadan trouvent des publics ailleurs que dans leur clientèle communautaire, et nombre d'arguments des années 30 refont surface, comme la surreprésentation des juifs dans la vie politique et les médias. A la différence des années 30, le surmoi de l'école fonctionne de moins en moins bien. Des maîtres imprégnés d'une culture d'extrême gauche voient dans le racisme de leurs élèves immigrés une conséquence de leur frustration sociale, au lieu d'y reconnaître et de combattre une redoutable idéologie. Le racisme «anti-Blancs» des casseurs qui ont troublé les manifestations lycéennes du 8 mars a brutalement découvert la gravité du malaise. Avant 1940, la machine scolaire à intégrer s'imposait encore. Aujourd'hui, elle est grippée. Tout le problème est de la remettre en route, dans un contexte où le système de promotion républicaine a de plus en plus de mal à fonctionner.
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Quel bazar dans sa chambre !
Où l’on découvre que la chambre, l’ordre et le désordre représentent bien plus que ça... Cinq questions à la psy Maryse Vaillant.
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Rien vu...
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Politis du 21 avril 2005
Rien vu...
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Marianne du 23 avril 2005
En Seine Saint Denis, l’école se rappelle et s’appelle Samira Bellil
L’auteur de « Dans l’enfer des tournantes », morte en septembre dernier, a été choisie parmi 55 personnalités pour donner son nom à un groupe primaire d’Ile Saint Denis, en Seine- Saint -Denis. Une véritable reconnaissance pour ses proches, qui se confient en exclusivité pour nous.
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samedi, avril 23, 2005
Revue de presse du samedi 23 avril 2005
Le Conseil constitutionnel a rejeté, vendredi 22 avril, deux articles de la loi Fillon sur l'école : le 7, qui définit les missions de l'école, et le 12, qui approuve "les objectifs et orientations" du rapport annexé. Cette décision ne devrait cependant pas avoir de grandes conséquences sur la contenu car elle n'interdit pas à François Fillon de prendre les dispositions censurées (et en particulier le rapport annexé) par la voie réglementaire. Mais c’est quand même une gifle politique…
Ce coup ci c’est vraiment les vacances. Encore une chronique demain pour les hebdos et après j’arrête… pour quinze jours !
Bonne Lecture...
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Libération du 23/04/05
Fillon corrigé par le Conseil constitutionnel
Une voie d'eau sans conséquence du point de vue éducatif. Mais un sérieux coup de grain au plan politique. En décidant vendredi de retoquer deux articles de la loi Fillon sur l'éducation, le Conseil constitutionnel a vidé de son souffle un texte qui, pourtant, n'en avait guère. François Fillon a eu beau jeu de se féliciter que le Conseil ait «validé 87 articles sur 89», d'égrener la liste des dispositions maintenues et d'annoncer une mise en oeuvre à marche forcée avec début de la concertation sur les décrets d'application dès lundi, la suppression de l'article 12 de sa loi équivaut à une gifle institutionnelle et politique. Institutionnelle, car le Conseil, soucieux de ne plus valider des lois qui n'en sont pas, avait prévenu Fillon que son texte était dans la ligne de mire. Politique, car l'objet de l'article 12 était le statut du copieux «rapport annexé» à la loi, lequel fixait rien de moins que «les orientations et les objectifs de la politique nationale en faveur de l'éducation ainsi que les moyens programmés».
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Une «sanction» annoncée
Ce n'est pas faute d'avoir été prévenu. François Fillon, comme l'ensemble du gouvernement, avait été avisé dès janvier par le président du Conseil constitutionnel de la possible censure de sa loi d'orientation.[…] Ils ont censuré des dispositions de la loi Fillon qui ne relèvent pas du domaine législatif et n'ont aucune portée normative. Autrement dit : ils dénoncent un abus de loi. […]
Le ministre de l'Education s'est rassuré en constatant : «C'est un revirement de la jurisprudence du Conseil constitutionnel. Je ne vais pas commenter (sa décision, ndlr), mais j'estime qu'il est maintenant impossible de faire des lois d'orientation. Je le regrette, car je considère important que des orientations puissent être débattues par le Parlement.» Un de ses conseillers se fait plus précis : «Avec ce Conseil, le projet de loi d'orientation de Jospin en 1990 n'aurait jamais vu le jour.» Ce que ne dément pas l'institution de la rue de Montpensier. Le premier des «sages» se nommait alors Robert Badinter. Un socialiste.
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Le Figaro du 23/04/05
Le Conseil constitutionnel censure deux articles de la loi Fillon
Le Conseil constitutionnel a rejeté aujourd'hui les articles 7 et 12 de la loi d'orientation et de programme sur l'avenir de l'école tout en validant la mesure phare du texte (art. 9) établissant un «socle commun des connaissances et compétences»
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Les Sages censurent la loi Fillon à la marge
La loi Fillon sur l'école a été censurée partiellement hier par le Conseil constitutionnel. Les Sages ont déclaré non conforme à la Constitution l'article 7, qui définit les missions de l'école, et l'article 12, qui approuve «les objectifs et orientations» du rapport annexé. C'est donc l'ensemble de ce rapport annexe de trente pages, définissant les orientations et les objectifs de l'école pour les années à venir, qui est ainsi rejeté.
La décision des Sages ne devrait pas avoir de grandes conséquences quant au contenu de cette réforme qui a suscité, précisément et en grande partie à cause de son rapport annexe, la fronde que l'on sait. Elle n'interdit pas à François Fillon de prendre les dispositions censurées par la voie réglementaire. Le fait que ces mesures soient du domaine du règlement est justement un des reproches que le Conseil constitutionnel fait à la loi.
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L'Humanité du 23/04/05
Rien vu...
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Le Parisien du 23/04/05 (payant)
La loi Fillon écornée
CELA NE CHANGERA PAS grand-chose, dans le fond, mais la mésaventure fait « désordre » : deux articles de la loi Fillon sur l'avenir de l'école ont été rejetés, hier, par le Conseil constitutionnel
Lire la suite de l’article
Les textos et les mails, ça rend idiot !
Une étude publiée en Angleterre montre que les SMS et les courriers électroniques font diminuer le quotient intellectuel.
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La Croix du 23/04/05
Rien vu...
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20 minutes du 23/04/05
Pas d’édition le samedi
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Ouest-France du 23/04/05
La loi Fillon sur l'école écornée
« L'essentiel est validé », s'est rassuré, hier, le ministre de l'Éducation nationale. Et, de fait, 87 articles sur 89 de la loi sur l'école ont été approuvés par le Conseil constitutionnel. Il avait été saisi par le groupe socialiste du Parlement. Les Sages de la rue Montpensier censurent en réalité le rapport annexé à la loi qui fixait les objectifs (80 % d'une classe d'âge au bac, par exemple) et les moyens financiers de les atteindre, avec un engagement de deux milliards d'euros supplémentaires.
Ils ne se prononcent pas sur le fond, mais sur la forme. Pour aller vite, pour échapper à la fois à la mobilisation lycéenne et à la période référendaire, le ministère n'avait pas pris le temps de consulter le Conseil économique et social. Erreur. Cette péripétie ne va pas retarder pour autant la publication des 87 articles de la loi. Le socle des connaissances, le dispositif de soutien aux élèves en difficulté, le nouveau brevet, la création du Haut Conseil de l'Éducation, entre autres, sont validés. Juridiquement, rien n'est perdu. Le ministre peut faire passer certaines mesures censurées par la voie réglementaire.
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Le Monde daté du 23/04/05
Deux articles de la loi Fillon rejetés par le Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel a rejeté, vendredi 22 avril, deux articles de la loi Fillon sur l'école : le 7, qui définit les missions de l'école, et le 12, qui approuve "les objectifs et orientations" du rapport annexé.
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La censure partielle du Conseil constitutionnel affaiblit François Fillon
Il ne manquait plus que cela à un gouvernement contesté, pris dans une campagne référendaire difficile et dans les querelles de la droite. L'accouchement de la loi Fillon sur l'école, déjà douloureux, s'est mal terminé. Contestée par les syndicats d'enseignants, rejetée par une partie des lycéens, critiquée par la plupart des experts, la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école a été amputée, par la décision du Conseil constitutionnel du vendredi 22 avril, d'une partie symbolique importante.[…] Le paradoxe de cette décision, motivée par des raisons de forme et non de fond, est qu'elle n'a, en théorie, pas de conséquence pratique. Bien que très longuement discuté par les parlementaires, le rapport annexé n'avait pas de valeur normative. Pour entrer en application, il devait être traduit en termes réglementaires sous la forme de décrets, d'arrêtés, voire de simples circulaires
[…] les promesses formulées dans le rapport annexé disparaissent. M. Fillon prévoyait ainsi le recrutement de 300 infirmières par an, l'octroi de 230 millions d'euros annuels pour le soutien scolaire et l'augmentation des bourses au mérite.
Qu'adviendra-t-il de ces engagements ? Leur inscription dans la loi, même symbolique, devait rassurer des syndicats, pour qui la question des moyens reste une revendication centrale. Elle devait aussi donner à M. Fillon les armes politiques au sein de la majorité pour peser face aux demandes d'économies du ministère du budget. Il ne les a plus.
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La décision intervient après plusieurs avertissements ignorés par le ministre
Après deux avertissements, le carton rouge. Le Conseil constitutionnel a rejeté, vendredi 22 avril, deux articles de la loi d'orientation et de programme sur l'avenir de l'école : l'article 7, qui définit les missions de l'école, et l'article 12, qui approuve les "objectifs et orientations" du rapport annexé. "Cette censure, précise le Conseil, porte non sur le fond, mais sur la procédure et la forme."
Il n'empêche que cette décision fait désordre. Elle succède en effet à plusieurs mises en garde, dont le ministre de l'éducation nationale, François Fillon, n'avait que partiellement tenu compte. Après que le Conseil d'Etat eut rendu un avis mitigé sur une première mouture du texte, en décembre 2004, le président du Conseil constitutionnel s'était fâché. Lors de ses voeux au président de la République, le 4 janvier, Pierre Mazeaud avait stigmatisé "la dégénérescence de la loi en instrument de la politique spectacle, la loi d'affichage", et avait averti que "le Conseil constitutionnel -était- prêt à censurer désormais" ce qu'il qualifiait de "neutrons législatifs".
Encore ces remarques étaient-elles de portée générale. Le second avertissement fut sans équivoque. S'emparant à son tour, en janvier, d'une version pourtant épurée du projet de loi Fillon, Jean-Louis Debré n'a pas caché son irritation. Soulignant que bon nombre des dispositions figurant dans ce texte ne relevaient pas de la loi, le président de l'Assemblée nationale a alors fait savoir qu'il avait mis en garde le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, ainsi que M. Fillon, contre les risques d'une censure du Conseil constitutionnel
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Ce coup ci c’est vraiment les vacances. Encore une chronique demain pour les hebdos et après j’arrête… pour quinze jours !
Bonne Lecture...
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Libération du 23/04/05
Fillon corrigé par le Conseil constitutionnel
Une voie d'eau sans conséquence du point de vue éducatif. Mais un sérieux coup de grain au plan politique. En décidant vendredi de retoquer deux articles de la loi Fillon sur l'éducation, le Conseil constitutionnel a vidé de son souffle un texte qui, pourtant, n'en avait guère. François Fillon a eu beau jeu de se féliciter que le Conseil ait «validé 87 articles sur 89», d'égrener la liste des dispositions maintenues et d'annoncer une mise en oeuvre à marche forcée avec début de la concertation sur les décrets d'application dès lundi, la suppression de l'article 12 de sa loi équivaut à une gifle institutionnelle et politique. Institutionnelle, car le Conseil, soucieux de ne plus valider des lois qui n'en sont pas, avait prévenu Fillon que son texte était dans la ligne de mire. Politique, car l'objet de l'article 12 était le statut du copieux «rapport annexé» à la loi, lequel fixait rien de moins que «les orientations et les objectifs de la politique nationale en faveur de l'éducation ainsi que les moyens programmés».
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Une «sanction» annoncée
Ce n'est pas faute d'avoir été prévenu. François Fillon, comme l'ensemble du gouvernement, avait été avisé dès janvier par le président du Conseil constitutionnel de la possible censure de sa loi d'orientation.[…] Ils ont censuré des dispositions de la loi Fillon qui ne relèvent pas du domaine législatif et n'ont aucune portée normative. Autrement dit : ils dénoncent un abus de loi. […]
Le ministre de l'Education s'est rassuré en constatant : «C'est un revirement de la jurisprudence du Conseil constitutionnel. Je ne vais pas commenter (sa décision, ndlr), mais j'estime qu'il est maintenant impossible de faire des lois d'orientation. Je le regrette, car je considère important que des orientations puissent être débattues par le Parlement.» Un de ses conseillers se fait plus précis : «Avec ce Conseil, le projet de loi d'orientation de Jospin en 1990 n'aurait jamais vu le jour.» Ce que ne dément pas l'institution de la rue de Montpensier. Le premier des «sages» se nommait alors Robert Badinter. Un socialiste.
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Le Figaro du 23/04/05
Le Conseil constitutionnel censure deux articles de la loi Fillon
Le Conseil constitutionnel a rejeté aujourd'hui les articles 7 et 12 de la loi d'orientation et de programme sur l'avenir de l'école tout en validant la mesure phare du texte (art. 9) établissant un «socle commun des connaissances et compétences»
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Les Sages censurent la loi Fillon à la marge
La loi Fillon sur l'école a été censurée partiellement hier par le Conseil constitutionnel. Les Sages ont déclaré non conforme à la Constitution l'article 7, qui définit les missions de l'école, et l'article 12, qui approuve «les objectifs et orientations» du rapport annexé. C'est donc l'ensemble de ce rapport annexe de trente pages, définissant les orientations et les objectifs de l'école pour les années à venir, qui est ainsi rejeté.
La décision des Sages ne devrait pas avoir de grandes conséquences quant au contenu de cette réforme qui a suscité, précisément et en grande partie à cause de son rapport annexe, la fronde que l'on sait. Elle n'interdit pas à François Fillon de prendre les dispositions censurées par la voie réglementaire. Le fait que ces mesures soient du domaine du règlement est justement un des reproches que le Conseil constitutionnel fait à la loi.
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L'Humanité du 23/04/05
Rien vu...
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Le Parisien du 23/04/05 (payant)
La loi Fillon écornée
CELA NE CHANGERA PAS grand-chose, dans le fond, mais la mésaventure fait « désordre » : deux articles de la loi Fillon sur l'avenir de l'école ont été rejetés, hier, par le Conseil constitutionnel
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Les textos et les mails, ça rend idiot !
Une étude publiée en Angleterre montre que les SMS et les courriers électroniques font diminuer le quotient intellectuel.
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La Croix du 23/04/05
Rien vu...
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20 minutes du 23/04/05
Pas d’édition le samedi
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Ouest-France du 23/04/05
La loi Fillon sur l'école écornée
« L'essentiel est validé », s'est rassuré, hier, le ministre de l'Éducation nationale. Et, de fait, 87 articles sur 89 de la loi sur l'école ont été approuvés par le Conseil constitutionnel. Il avait été saisi par le groupe socialiste du Parlement. Les Sages de la rue Montpensier censurent en réalité le rapport annexé à la loi qui fixait les objectifs (80 % d'une classe d'âge au bac, par exemple) et les moyens financiers de les atteindre, avec un engagement de deux milliards d'euros supplémentaires.
Ils ne se prononcent pas sur le fond, mais sur la forme. Pour aller vite, pour échapper à la fois à la mobilisation lycéenne et à la période référendaire, le ministère n'avait pas pris le temps de consulter le Conseil économique et social. Erreur. Cette péripétie ne va pas retarder pour autant la publication des 87 articles de la loi. Le socle des connaissances, le dispositif de soutien aux élèves en difficulté, le nouveau brevet, la création du Haut Conseil de l'Éducation, entre autres, sont validés. Juridiquement, rien n'est perdu. Le ministre peut faire passer certaines mesures censurées par la voie réglementaire.
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Le Monde daté du 23/04/05
Deux articles de la loi Fillon rejetés par le Conseil constitutionnel
Le Conseil constitutionnel a rejeté, vendredi 22 avril, deux articles de la loi Fillon sur l'école : le 7, qui définit les missions de l'école, et le 12, qui approuve "les objectifs et orientations" du rapport annexé.
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La censure partielle du Conseil constitutionnel affaiblit François Fillon
Il ne manquait plus que cela à un gouvernement contesté, pris dans une campagne référendaire difficile et dans les querelles de la droite. L'accouchement de la loi Fillon sur l'école, déjà douloureux, s'est mal terminé. Contestée par les syndicats d'enseignants, rejetée par une partie des lycéens, critiquée par la plupart des experts, la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école a été amputée, par la décision du Conseil constitutionnel du vendredi 22 avril, d'une partie symbolique importante.[…] Le paradoxe de cette décision, motivée par des raisons de forme et non de fond, est qu'elle n'a, en théorie, pas de conséquence pratique. Bien que très longuement discuté par les parlementaires, le rapport annexé n'avait pas de valeur normative. Pour entrer en application, il devait être traduit en termes réglementaires sous la forme de décrets, d'arrêtés, voire de simples circulaires
[…] les promesses formulées dans le rapport annexé disparaissent. M. Fillon prévoyait ainsi le recrutement de 300 infirmières par an, l'octroi de 230 millions d'euros annuels pour le soutien scolaire et l'augmentation des bourses au mérite.
Qu'adviendra-t-il de ces engagements ? Leur inscription dans la loi, même symbolique, devait rassurer des syndicats, pour qui la question des moyens reste une revendication centrale. Elle devait aussi donner à M. Fillon les armes politiques au sein de la majorité pour peser face aux demandes d'économies du ministère du budget. Il ne les a plus.
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La décision intervient après plusieurs avertissements ignorés par le ministre
Après deux avertissements, le carton rouge. Le Conseil constitutionnel a rejeté, vendredi 22 avril, deux articles de la loi d'orientation et de programme sur l'avenir de l'école : l'article 7, qui définit les missions de l'école, et l'article 12, qui approuve les "objectifs et orientations" du rapport annexé. "Cette censure, précise le Conseil, porte non sur le fond, mais sur la procédure et la forme."
Il n'empêche que cette décision fait désordre. Elle succède en effet à plusieurs mises en garde, dont le ministre de l'éducation nationale, François Fillon, n'avait que partiellement tenu compte. Après que le Conseil d'Etat eut rendu un avis mitigé sur une première mouture du texte, en décembre 2004, le président du Conseil constitutionnel s'était fâché. Lors de ses voeux au président de la République, le 4 janvier, Pierre Mazeaud avait stigmatisé "la dégénérescence de la loi en instrument de la politique spectacle, la loi d'affichage", et avait averti que "le Conseil constitutionnel -était- prêt à censurer désormais" ce qu'il qualifiait de "neutrons législatifs".
Encore ces remarques étaient-elles de portée générale. Le second avertissement fut sans équivoque. S'emparant à son tour, en janvier, d'une version pourtant épurée du projet de loi Fillon, Jean-Louis Debré n'a pas caché son irritation. Soulignant que bon nombre des dispositions figurant dans ce texte ne relevaient pas de la loi, le président de l'Assemblée nationale a alors fait savoir qu'il avait mis en garde le premier ministre, Jean-Pierre Raffarin, ainsi que M. Fillon, contre les risques d'une censure du Conseil constitutionnel
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vendredi, avril 22, 2005
Revue de presse du vendredi 22 avril 2005
Les journaux reviennent encore sur le mouvement lycéen. Plusieurs leaders de la coordination lycéenne ont été interpellés et mis en garde à vue. La manifestation de jeudi 21 à Paris a été marquée par des échanges de cailloux mais aussi de… fleurs. Enfin, le Monde donne la parole aux proviseurs qui accusent des adultes - parents d'élèves, enseignants - et des organisations d'extrême gauche d’avoir « soufflé sur les braises».
Petit rappel : cette chronique va s’arrêter pour quelques jours. Ce sont –enfin ! -les vacances de la zone C…
Bonne Lecture...
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Libération du 22/04/05
Le mouvement lycéen convoqué au tribunal
Hier soir, 26 des 157 jeunes mis en garde à vue mercredi étaient toujours retenus par la police. Dorénavant, chaque occupation de locaux se solde par des poursuites.
Lire la suite de l’article
Manifestation tendue à Paris.
C'était hier à Paris une manifestation hantée par les interpellations de la veille (lire ci-dessus). Sans camion, sans musique et quasiment sans mégaphone. Plusieurs leaders de la coordination lycéenne, toujours en garde à vue, manquaient à l'appel. «Police partout, justice nulle part», hurlent les lycéens aux CRS. Ceux-ci fouillent (paquet de chips compris) tous les jeunes qui sortent du métro et confisquent des pièces d'identité. «On nous empêche de manifester !»
Lire la suite de l’article
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Le Figaro du 22/04/05
Des écoles d'ingénieurs s'ouvrent aux défavorisés
Fidèles à leur engagement pris en janvier dernier, lors de la signature d'une charte avec le gouvernement sur «l'égalité des chances», les grandes écoles commencent à se rapprocher des étudiants défavorisés. Les démarches de Sciences po puis de l'Essec ont aussi conduit les établissements à s'interroger sur la diversification de leur recrutement.
Lire la suite de l’article
Les lycéens manifestent entre cailloux et fleurs
Des jeunes ont envoyé des cailloux et des canettes en direction des cordons de policiers qui stoppaient aujourd'hui la poursuite d'une manifestation de lycéens place d'Italie à Paris, tandis que d'autres leur ont envoyé des fleurs.
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L'Humanité du 22/04/05
Les collégiens planchent sur l’eau
Dès le matin, hier, le parc départemental Chérioux a été submergé d’un flot de collégiens venus de 44 classes du Val-de-Marne pour tenir un congrès au cours duquel la charte pour une nouvelle culture de l’eau a été adoptée solennellement. Mille enfants, accompagnés de leurs enseignants et d’animateurs scientifiques et pédagogiques, ont siégé ensemble pour discuter de ce projet commun, sous un chapiteau construit pour l’occasion. L’événement, ambitieux et inédit, était le point d’orgue d’un travail collectif élaboré pendant toute une année scolaire.
Lire la suite de l’article
La taloche et le bâton
Cent quarante lycéens se trouvaient encore sous les verrous de plusieurs commissariats parisiens, hier, en fin de matinée, après avoir passé la nuit en garde à vue. La veille, ils avaient manifesté et occupé une annexe du ministère de l’Éducation nationale. Rapidement, les CRS étaient intervenus pour les en déloger. Une fois de plus, sans ménagement. Blessée à la tempe, une jeune fille a dû être prise en charge par les pompiers. La coordination lycéenne, à l’origine de cette action, parlait, elle, d’une vingtaine de jeunes blessés. Finalement, 164 lycéens ont été interpellés mercredi soir, dont 158 ont fait l’objet de mesure de garde à vue pour dégradation de biens et violences à agents de la force publique.
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Le Parisien du 22/04/05
Rien vu…
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La Croix du 22/04/05
Rien vu…
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20 minutes du 22/04/05
Les lycéens persistent malgré les arrestations
La mobilisation des lycéens contre la loi Fillon ne faiblit pas. Des centaines de lycéens ont manifesté hier à Paris au départ de la place de la République et des incidents ont éclaté avec les forces de l’ordre au niveau de la place d’Italie. Le fonctionnement de quelques lycées restait aussi perturbé, comme à Arago (12e) ou à Maurice-Genevoix, à Montrouge (92).
Toute la journée se sont succédé les protestations contre la garde à vue de 158 lycéens qui avaient occupé une annexe du ministère de l’Education nationale mercredi. A l’instar de la Ligue des droits de l’homme et d’élus communistes, les syndicats d’enseignants ont souligné leur indignation.
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Ouest-France daté du 22/04/05
Objectif : zéro enfant pauvre en 2020
Éradiquer la pauvreté en France en une quinzaine d'années, c'est possible. Un rapport remis, hier, au ministre de la Santé et de la Famille, avance quinze résolutions pour y parvenir. Il propose une révolution du système des minima sociaux.
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L'illettré est devenu gourmand des livres
Un parcours scolaire loupé, la honte de soi, une vraie souffrance : Gérard Bouchet était illettré. En l'an 2000, poussé par un vrai copain, il a frappé à la porte de l'association Envol, à Segré. Cinq ans de cours du mercredi soir et du samedi ont fait de lui un amoureux des livres.
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Le Monde daté du 22/04/05
Des proviseurs se sont sentis "lâchés" devant les dérives de la protestation des lycéens
Leurs nerfs ont été mis à rude épreuve. Depuis trois mois, des proviseurs subissent les assauts répétés de lycéens opposés à la loi Fillon. Ils ont vu le mouvement se radicaliser en même temps qu'il s'affaiblissait.
Ces derniers jours, seuls une dizaine de lycées sont apparus encore mobilisés. Turgot et Victor-Hugo dans le 3e arrondissement de Paris, Sophie-Germain dans le 4e, Montaigne dans le 6e, Rodin dans le 13e, Balzac dans le 17e : l'épicentre du mouvement est au coeur de la capitale, avec quelques ramifications à Toulouse, Lille et en Seine-Saint-Denis.
De mémoire de proviseur, on n'avait jamais vu un mouvement de lycéens prendre de telles formes. D'une mobilisation forte contre la réforme du baccalauréat, celui-ci s'est mû en une contestation minoritaire et radicalisée.[…] Confrontés à la radicalisation du mouvement, des proviseurs accusent des adultes - parents d'élèves, enseignants - et des organisations d'extrême gauche de souffler sur les braises. "On n'a pas le droit de pousser les élèves à des solutions extrêmes, estime M. Renault. J'éprouve un sentiment de révolte contre ceux qui ont encouragé les lycéens à manifester contre une loi votée." La section parisienne de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) et le Syndicat national des enseignements de second degré (SNES) ont été pris à partie par les responsables du syndicat majoritaire des chefs d'établissements, le SNPDEN.
"Comment des professeurs vont-ils être crédibles dans les cours d'éducation civique alors qu'ils ont poussé les lycéens à se battre contre une loi qui avait été votée ?", s'interroge un proviseur qui préfère garder l'anonymat. "C'est normal que nos adolescents s'enflamment pour des raisons idéologiques, considère la proviseure du lycée Turgot. En revanche, ce que je ne peux pas admettre, c'est qu'on les utilise comme forces de bataille entre courants de la gauche et de la droite."
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Cette loi déshonore la République
En Amérique, Alexis de Tocqueville (1805-1859) pensait la démocratie. En France, le même inventait la colonisation. Qui veut remonter aux sources de la pensée libérale, prolonger la confrontation de deux révolutions universalistes et, ce faisant, approfondir le dialogue entre les Etats-Unis et la France ne pourra s'empêcher de revisiter les chemins empruntés outre-Atlantique par cette haute figure intellectuelle. Mais qui veut réfléchir à la vérité de l'entreprise coloniale, à sa logique de conquêtes destructrices et de franches injustices devra aussi relire le Tocqueville d'après l'Amérique, parlementaire respecté et académicien titré faisant de la colonisation de l'Algérie "une question de salut public et d'honneur national".[…] Le 23 février, députés et sénateurs ont adopté une loi portant reconnaissance de "l'œuvre accomplie par la France" dans ses ex-colonies, au prétexte d'admettre, très imparfaitement au demeurant, les injustices commises à l'endroit des harkis. Son article 4 exige des programmes scolaires qu'ils "reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer".
Parce qu'elle impose une histoire officielle qui est aussi un mensonge flagrant, cette loi déshonore la République. Il faut l'abroger.
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Petit rappel : cette chronique va s’arrêter pour quelques jours. Ce sont –enfin ! -les vacances de la zone C…
Bonne Lecture...
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Libération du 22/04/05
Le mouvement lycéen convoqué au tribunal
Hier soir, 26 des 157 jeunes mis en garde à vue mercredi étaient toujours retenus par la police. Dorénavant, chaque occupation de locaux se solde par des poursuites.
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Manifestation tendue à Paris.
C'était hier à Paris une manifestation hantée par les interpellations de la veille (lire ci-dessus). Sans camion, sans musique et quasiment sans mégaphone. Plusieurs leaders de la coordination lycéenne, toujours en garde à vue, manquaient à l'appel. «Police partout, justice nulle part», hurlent les lycéens aux CRS. Ceux-ci fouillent (paquet de chips compris) tous les jeunes qui sortent du métro et confisquent des pièces d'identité. «On nous empêche de manifester !»
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Le Figaro du 22/04/05
Des écoles d'ingénieurs s'ouvrent aux défavorisés
Fidèles à leur engagement pris en janvier dernier, lors de la signature d'une charte avec le gouvernement sur «l'égalité des chances», les grandes écoles commencent à se rapprocher des étudiants défavorisés. Les démarches de Sciences po puis de l'Essec ont aussi conduit les établissements à s'interroger sur la diversification de leur recrutement.
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Les lycéens manifestent entre cailloux et fleurs
Des jeunes ont envoyé des cailloux et des canettes en direction des cordons de policiers qui stoppaient aujourd'hui la poursuite d'une manifestation de lycéens place d'Italie à Paris, tandis que d'autres leur ont envoyé des fleurs.
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L'Humanité du 22/04/05
Les collégiens planchent sur l’eau
Dès le matin, hier, le parc départemental Chérioux a été submergé d’un flot de collégiens venus de 44 classes du Val-de-Marne pour tenir un congrès au cours duquel la charte pour une nouvelle culture de l’eau a été adoptée solennellement. Mille enfants, accompagnés de leurs enseignants et d’animateurs scientifiques et pédagogiques, ont siégé ensemble pour discuter de ce projet commun, sous un chapiteau construit pour l’occasion. L’événement, ambitieux et inédit, était le point d’orgue d’un travail collectif élaboré pendant toute une année scolaire.
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La taloche et le bâton
Cent quarante lycéens se trouvaient encore sous les verrous de plusieurs commissariats parisiens, hier, en fin de matinée, après avoir passé la nuit en garde à vue. La veille, ils avaient manifesté et occupé une annexe du ministère de l’Éducation nationale. Rapidement, les CRS étaient intervenus pour les en déloger. Une fois de plus, sans ménagement. Blessée à la tempe, une jeune fille a dû être prise en charge par les pompiers. La coordination lycéenne, à l’origine de cette action, parlait, elle, d’une vingtaine de jeunes blessés. Finalement, 164 lycéens ont été interpellés mercredi soir, dont 158 ont fait l’objet de mesure de garde à vue pour dégradation de biens et violences à agents de la force publique.
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Le Parisien du 22/04/05
Rien vu…
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La Croix du 22/04/05
Rien vu…
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20 minutes du 22/04/05
Les lycéens persistent malgré les arrestations
La mobilisation des lycéens contre la loi Fillon ne faiblit pas. Des centaines de lycéens ont manifesté hier à Paris au départ de la place de la République et des incidents ont éclaté avec les forces de l’ordre au niveau de la place d’Italie. Le fonctionnement de quelques lycées restait aussi perturbé, comme à Arago (12e) ou à Maurice-Genevoix, à Montrouge (92).
Toute la journée se sont succédé les protestations contre la garde à vue de 158 lycéens qui avaient occupé une annexe du ministère de l’Education nationale mercredi. A l’instar de la Ligue des droits de l’homme et d’élus communistes, les syndicats d’enseignants ont souligné leur indignation.
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Ouest-France daté du 22/04/05
Objectif : zéro enfant pauvre en 2020
Éradiquer la pauvreté en France en une quinzaine d'années, c'est possible. Un rapport remis, hier, au ministre de la Santé et de la Famille, avance quinze résolutions pour y parvenir. Il propose une révolution du système des minima sociaux.
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L'illettré est devenu gourmand des livres
Un parcours scolaire loupé, la honte de soi, une vraie souffrance : Gérard Bouchet était illettré. En l'an 2000, poussé par un vrai copain, il a frappé à la porte de l'association Envol, à Segré. Cinq ans de cours du mercredi soir et du samedi ont fait de lui un amoureux des livres.
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Le Monde daté du 22/04/05
Des proviseurs se sont sentis "lâchés" devant les dérives de la protestation des lycéens
Leurs nerfs ont été mis à rude épreuve. Depuis trois mois, des proviseurs subissent les assauts répétés de lycéens opposés à la loi Fillon. Ils ont vu le mouvement se radicaliser en même temps qu'il s'affaiblissait.
Ces derniers jours, seuls une dizaine de lycées sont apparus encore mobilisés. Turgot et Victor-Hugo dans le 3e arrondissement de Paris, Sophie-Germain dans le 4e, Montaigne dans le 6e, Rodin dans le 13e, Balzac dans le 17e : l'épicentre du mouvement est au coeur de la capitale, avec quelques ramifications à Toulouse, Lille et en Seine-Saint-Denis.
De mémoire de proviseur, on n'avait jamais vu un mouvement de lycéens prendre de telles formes. D'une mobilisation forte contre la réforme du baccalauréat, celui-ci s'est mû en une contestation minoritaire et radicalisée.[…] Confrontés à la radicalisation du mouvement, des proviseurs accusent des adultes - parents d'élèves, enseignants - et des organisations d'extrême gauche de souffler sur les braises. "On n'a pas le droit de pousser les élèves à des solutions extrêmes, estime M. Renault. J'éprouve un sentiment de révolte contre ceux qui ont encouragé les lycéens à manifester contre une loi votée." La section parisienne de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE) et le Syndicat national des enseignements de second degré (SNES) ont été pris à partie par les responsables du syndicat majoritaire des chefs d'établissements, le SNPDEN.
"Comment des professeurs vont-ils être crédibles dans les cours d'éducation civique alors qu'ils ont poussé les lycéens à se battre contre une loi qui avait été votée ?", s'interroge un proviseur qui préfère garder l'anonymat. "C'est normal que nos adolescents s'enflamment pour des raisons idéologiques, considère la proviseure du lycée Turgot. En revanche, ce que je ne peux pas admettre, c'est qu'on les utilise comme forces de bataille entre courants de la gauche et de la droite."
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Cette loi déshonore la République
En Amérique, Alexis de Tocqueville (1805-1859) pensait la démocratie. En France, le même inventait la colonisation. Qui veut remonter aux sources de la pensée libérale, prolonger la confrontation de deux révolutions universalistes et, ce faisant, approfondir le dialogue entre les Etats-Unis et la France ne pourra s'empêcher de revisiter les chemins empruntés outre-Atlantique par cette haute figure intellectuelle. Mais qui veut réfléchir à la vérité de l'entreprise coloniale, à sa logique de conquêtes destructrices et de franches injustices devra aussi relire le Tocqueville d'après l'Amérique, parlementaire respecté et académicien titré faisant de la colonisation de l'Algérie "une question de salut public et d'honneur national".[…] Le 23 février, députés et sénateurs ont adopté une loi portant reconnaissance de "l'œuvre accomplie par la France" dans ses ex-colonies, au prétexte d'admettre, très imparfaitement au demeurant, les injustices commises à l'endroit des harkis. Son article 4 exige des programmes scolaires qu'ils "reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer".
Parce qu'elle impose une histoire officielle qui est aussi un mensonge flagrant, cette loi déshonore la République. Il faut l'abroger.
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jeudi, avril 21, 2005
Revue de presse du jeudi 21 avril 2005
Il y a actuellement plus d'un million d'enfants pauvres en France. Un enfant pauvre est un enfant qui vit dans une famille où l'on dépense 3,7 euros par jour et par personne pour se nourrir. Un rapport remis aujourd’hui propose un ensemble de mesure pour lutter contre cette pauvreté. Dans le secteur de l'éducation, la commission propose d'investir massivement dans les ZEP (zones d'éducation prioritaire) ; d'encourager la mixité sociale par le jumelage d'établissements favorisés et défavorisés, éventuellement de fermer brutalement les plus dégradés ; d'accueillir dans des internats de centre-ville des jeunes des quartiers périphériques. C ‘est pratiquement le seul titre de vos journaux aujourd’hui.
Plus que deux jours avant des vacances méritées et un arrêt pour quinze jours de cette chronique !
Bonne Lecture...
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Libération du 21/04/05
Education nationale occupée : 60 lycéens interpellés
Une soixantaine de lycéens qui ont participé hier à l'occupation d'une annexe du ministère de l'Education nationale, dans le XVe arrondissement de Paris, étaient encore, hier soir, entendus par la police. Au cours de leur évacuation, une jeune fille, blessée par des coups de matraque, a été prise en charge par les pompiers. Des membres de la coordination des lycéens avaient pris d'assaut ce bâtiment vers 13 heures, investissant les étages et le toit. Le ministère de l'Education, qui dénonce des actes de vandalisme, envisage de porter plainte : «Il faut rappeler à cette minorité violente et non-représentative que le droit existe. Leurs actions illégales feront l'objet de poursuites.» Le bras de fer n'en finit plus. La coordination appelle à une journée nationale de blocage et d'occupation aujourd'hui.
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Objectif zéro enfant pauvre d'ici à 2020
Un enfant pauvre est un enfant qui vit dans une famille où l'on dépense 3,7 euros par jour et par personne pour se nourrir ; il est particulièrement exposé à l'obésité, au saturnisme, au redoublement, à la sortie du système scolaire sans aucun diplôme, à l'illettrisme et, plus tard, au chômage, au cancer, aux maladies cardio-vasculaires, à l'alcoolisme, etc. Il y a actuellement plus d'un million d'enfants pauvres en France. Après trois mois de travaux, la commission «Familles, vulnérabilité, pauvreté», installée en décembre par Philippe Douste-Blazy, ministre des Solidarités, a choisi de placer la barre très haut. Présidée par Martin Hirsch, président de l'association caritative Emmaüs, elle assure que si on applique ses résolutions, il n'y aura plus un seul enfant pauvre dans ce pays en 2020.
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Quinze mesures réalisables
Avec le surtitre «au possible nous sommes tenus», le rapport Hirsch fixe quinze résolutions, découpées en «orientations», dont certaines paraissent facilement réalisables. Les familles les plus pauvres et les familles monoparentales en retour d'activité seraient prioritaires dans l'attribution des places de crèche. Dans le secteur de l'éducation, la commission propose d'investir massivement dans les ZEP (zones d'éducation prioritaire) ; d'encourager la mixité sociale par le jumelage d'établissements favorisés et défavorisés, éventuellement de fermer brutalement les plus dégradés ; d'accueillir dans des internats de centre-ville des jeunes des quartiers périphériques ; de créer une incitation financière au maintien des plus de 16 ans dans le système scolaire ; de «favoriser les dispositifs de réussite éducative» afin de réduire au maximum les taux de redoublement au primaire ; de compenser par des bourses universitaires contractuelles les coûts d'éloignement ; ou encore de rendre aussi attractifs pour l'employeur les contrats d'apprentissage des mineurs et ceux des jeunes majeurs.
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Le Figaro du 21/04/05
Lundi de Pentecôte : la tension monte
Menaces de grève d'un côté, exhortations au civisme de l'autre : syndicats et gouvernement se préparent à une nouvelle épreuve de force le 16 mai, lundi de Pentecôte qui doit être travaillé pour la première fois.
La suppression de ce jour férié pour financer la prise en charge par la Sécurité sociale de la dépendance des personnes âgées risque d'être diversement appliquée. Au sein de l'éducation nationale, la FSU et le Snes ont appelé les enseignants à la grève le 16 mai et la Fédération des conseils de parents d'élève (FCPE) a invité ses adhérents à ne pas envoyer leurs enfants à l'école.
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L'Humanité du 21/04/05
Rien vu...
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Le Parisien du 21/04/05
Rien vu...
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La Croix du 21/04/05
Rien vu...
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20 minutes du 21/04/05
Rien vu...
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Ouest-France du 21/04/05
Rien vu...
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Le Monde daté du 22/04/05
Un revenu de solidarité active pour favoriser le retour à l'emploi
[…]Dirigée par le président d'Emmaüs-France, Martin Hirsch, la commission est partie d'un constat : en France, selon le Conseil de l'emploi, des revenus et de la cohésion sociale, un million d'enfants vivent sous le seuil de pauvreté (Le Monde du 18 février 2004). Et elle a adopté d'emblée un parti pris : plutôt que de faire un rapport d'experts ou d'énumérer les mesures-phares d'un plan miracle, elle a décidé d'embrasser l'ensemble des problèmes soulevés par la pauvreté. […]
Extension de la modulation du prix des cantines en fonction des revenus et baisse du prix des laits deuxième âge.
Des "internats de réussite éducative", une réduction des redoublements en primaire, et des investissements supplémentaires dans les ZEP.
Un revenu de solidarité active "étudiant" et une augmentation du montant des bourses pour les jeunes adultes qui n'ont pas accès aux minima sociaux.
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Julien Damon, responsable à la CNAF
Vous êtes responsable du département recherches à la Caisse nationale d'allocations familiales. Vous avez participé aux travaux de la commission présidée par Martin Hirsch en remettant une note sur l'action du premier ministre britannique, Tony Blair, pour lutter contre la pauvreté. Quels sont les grands axes de cette politique, que le rapport de M. Hirsch cite en exemple ?
Début 1999, M. Blair s'est donné pour objectif d'éliminer la pauvreté chez les enfants en une vingtaine d'années. Son programme était assorti d'un échéancier très précis : diminuer le nombre d'enfants pauvres d'un quart d'ici 2005, de moitié d'ici à 2010. […]Les statistiques montrent qu'elle a porté ses fruits. Depuis le lancement du programme, le nombre d'enfants pauvres, vivant dans des familles dont les revenus sont inférieurs à 60 % du revenu médian, a diminué de près d'un quart. Le plan de M. Blair ambitionnait de ramener le nombre d'enfants pauvres à 3 millions en 2004-2005. Le but a presque été atteint puisqu'on en dénombre environ 3,5 millions aujourd'hui. Mais la Grande-Bretagne partait de très loin : elle comptait deux fois plus d'enfants pauvres que la France, à la fin des années 1990. Rien ne garantit que l'éradication de la pauvreté des enfants sera effective à l'horizon 2020. Cependant, l'horizon et l'ambition sont clairs.
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Plus que deux jours avant des vacances méritées et un arrêt pour quinze jours de cette chronique !
Bonne Lecture...
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Libération du 21/04/05
Education nationale occupée : 60 lycéens interpellés
Une soixantaine de lycéens qui ont participé hier à l'occupation d'une annexe du ministère de l'Education nationale, dans le XVe arrondissement de Paris, étaient encore, hier soir, entendus par la police. Au cours de leur évacuation, une jeune fille, blessée par des coups de matraque, a été prise en charge par les pompiers. Des membres de la coordination des lycéens avaient pris d'assaut ce bâtiment vers 13 heures, investissant les étages et le toit. Le ministère de l'Education, qui dénonce des actes de vandalisme, envisage de porter plainte : «Il faut rappeler à cette minorité violente et non-représentative que le droit existe. Leurs actions illégales feront l'objet de poursuites.» Le bras de fer n'en finit plus. La coordination appelle à une journée nationale de blocage et d'occupation aujourd'hui.
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Objectif zéro enfant pauvre d'ici à 2020
Un enfant pauvre est un enfant qui vit dans une famille où l'on dépense 3,7 euros par jour et par personne pour se nourrir ; il est particulièrement exposé à l'obésité, au saturnisme, au redoublement, à la sortie du système scolaire sans aucun diplôme, à l'illettrisme et, plus tard, au chômage, au cancer, aux maladies cardio-vasculaires, à l'alcoolisme, etc. Il y a actuellement plus d'un million d'enfants pauvres en France. Après trois mois de travaux, la commission «Familles, vulnérabilité, pauvreté», installée en décembre par Philippe Douste-Blazy, ministre des Solidarités, a choisi de placer la barre très haut. Présidée par Martin Hirsch, président de l'association caritative Emmaüs, elle assure que si on applique ses résolutions, il n'y aura plus un seul enfant pauvre dans ce pays en 2020.
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Quinze mesures réalisables
Avec le surtitre «au possible nous sommes tenus», le rapport Hirsch fixe quinze résolutions, découpées en «orientations», dont certaines paraissent facilement réalisables. Les familles les plus pauvres et les familles monoparentales en retour d'activité seraient prioritaires dans l'attribution des places de crèche. Dans le secteur de l'éducation, la commission propose d'investir massivement dans les ZEP (zones d'éducation prioritaire) ; d'encourager la mixité sociale par le jumelage d'établissements favorisés et défavorisés, éventuellement de fermer brutalement les plus dégradés ; d'accueillir dans des internats de centre-ville des jeunes des quartiers périphériques ; de créer une incitation financière au maintien des plus de 16 ans dans le système scolaire ; de «favoriser les dispositifs de réussite éducative» afin de réduire au maximum les taux de redoublement au primaire ; de compenser par des bourses universitaires contractuelles les coûts d'éloignement ; ou encore de rendre aussi attractifs pour l'employeur les contrats d'apprentissage des mineurs et ceux des jeunes majeurs.
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Le Figaro du 21/04/05
Lundi de Pentecôte : la tension monte
Menaces de grève d'un côté, exhortations au civisme de l'autre : syndicats et gouvernement se préparent à une nouvelle épreuve de force le 16 mai, lundi de Pentecôte qui doit être travaillé pour la première fois.
La suppression de ce jour férié pour financer la prise en charge par la Sécurité sociale de la dépendance des personnes âgées risque d'être diversement appliquée. Au sein de l'éducation nationale, la FSU et le Snes ont appelé les enseignants à la grève le 16 mai et la Fédération des conseils de parents d'élève (FCPE) a invité ses adhérents à ne pas envoyer leurs enfants à l'école.
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L'Humanité du 21/04/05
Rien vu...
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Le Parisien du 21/04/05
Rien vu...
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La Croix du 21/04/05
Rien vu...
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20 minutes du 21/04/05
Rien vu...
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Ouest-France du 21/04/05
Rien vu...
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Le Monde daté du 22/04/05
Un revenu de solidarité active pour favoriser le retour à l'emploi
[…]Dirigée par le président d'Emmaüs-France, Martin Hirsch, la commission est partie d'un constat : en France, selon le Conseil de l'emploi, des revenus et de la cohésion sociale, un million d'enfants vivent sous le seuil de pauvreté (Le Monde du 18 février 2004). Et elle a adopté d'emblée un parti pris : plutôt que de faire un rapport d'experts ou d'énumérer les mesures-phares d'un plan miracle, elle a décidé d'embrasser l'ensemble des problèmes soulevés par la pauvreté. […]
Extension de la modulation du prix des cantines en fonction des revenus et baisse du prix des laits deuxième âge.
Des "internats de réussite éducative", une réduction des redoublements en primaire, et des investissements supplémentaires dans les ZEP.
Un revenu de solidarité active "étudiant" et une augmentation du montant des bourses pour les jeunes adultes qui n'ont pas accès aux minima sociaux.
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Julien Damon, responsable à la CNAF
Vous êtes responsable du département recherches à la Caisse nationale d'allocations familiales. Vous avez participé aux travaux de la commission présidée par Martin Hirsch en remettant une note sur l'action du premier ministre britannique, Tony Blair, pour lutter contre la pauvreté. Quels sont les grands axes de cette politique, que le rapport de M. Hirsch cite en exemple ?
Début 1999, M. Blair s'est donné pour objectif d'éliminer la pauvreté chez les enfants en une vingtaine d'années. Son programme était assorti d'un échéancier très précis : diminuer le nombre d'enfants pauvres d'un quart d'ici 2005, de moitié d'ici à 2010. […]Les statistiques montrent qu'elle a porté ses fruits. Depuis le lancement du programme, le nombre d'enfants pauvres, vivant dans des familles dont les revenus sont inférieurs à 60 % du revenu médian, a diminué de près d'un quart. Le plan de M. Blair ambitionnait de ramener le nombre d'enfants pauvres à 3 millions en 2004-2005. Le but a presque été atteint puisqu'on en dénombre environ 3,5 millions aujourd'hui. Mais la Grande-Bretagne partait de très loin : elle comptait deux fois plus d'enfants pauvres que la France, à la fin des années 1990. Rien ne garantit que l'éradication de la pauvreté des enfants sera effective à l'horizon 2020. Cependant, l'horizon et l'ambition sont clairs.
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mercredi, avril 20, 2005
revue de presse du mercredi 20 avril 2005
Habemus… pas grand chose !L’actualité consacrée à l’éducation et aux jeunes est pauvre aujourd’hui. On apprend que les élèves fument moins (de cigarettes…) , qu’un petit groupe d’énervés a vandalisé le lycée Balzac à Paris et que le recours des trois élèves sikhs devant le tribunal administratif a été rejeté. Comme on dirait (presque) à Rome « Sikh transit gloria mundi… »
Bonne Lecture...
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Libération du 20/04/05
Lycéens sikhs exclus : rejet du tribunal administratif
Le tribunal administratif de Melun a rejeté hier le recours des trois élèves sikhs exclus d'un lycée de Bobigny,en application de la loi sur la laïcité. Bikramjit, Ramjit et Jasvir dénonçaient un abus de pouvoir du proviseur, estimant qu'il n'avait pas tenu compte de leurs efforts pour se conformer à la loi. A la rentrée de septembre, les trois lycéens s'étaient présentés sans porter l'imposant turban sikh, mais seulement un sous-turban noir, discret.
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Le Figaro du 20/04/05
Deux fois moins de fumeurs dans les collèges et les lycées
La cigarette n'est plus ce qu'elle était. Passée de mode, «ringardisée», elle serait peu à peu délaissée par les jeunes. «Le nombre d'élèves fumeurs a été divisé par deux entre 2001 et 2005», se réjouit le pneumologue Bertrand Dautzenberg, président de Paris sans tabac (PST).
Cette baisse drastique concerne autant les filles que les garçons, selon l'enquête annuelle menée depuis 1991 par PST, avec l'académie de Paris et la Caisse primaire d'assurance-maladie de la capitale. Entre 1991 et 2001, en moyenne 20,5% des garçons de 12 à 19 ans scolarisés à Paris fumaient et 25,7% des filles. A partir de 2002, la tendance s'est inversée et, en 2004, ils n'étaient plus que 15% des garçons et 17% des filles à s'adonner encore au tabac.
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L'Humanité du 20/04/05
En bus gratuit jusqu’à l’école
L’une des premières mesures prises par la majorité de gauche du conseil général du Cher a été d’instaurer progressivement la gratuité totale du transport scolaire dans tout le département.
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Le Parisien du 20/04/05
Rien vu...
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La Croix du 20/04/05
Rien vu...
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20 minutes du 20/04/05
Les jeunes fument moins
Les jeunes Parisiens délaissent peu à peu la cigarette. Une enquête rendue publique hier, menée auprès des élèves des collèges et lycées de Paris, a démontré que les 12-19 ans sont 50 % moins nombreux à fumer en 2005 qu’en 2001. Un chiffre qui va bien au-delà des espérances des autorités publiques qui tablaient sur une baisse de 30 % en cinq ans.
Cette chute touche particulièrement les 12-13 ans, dont le taux moyen de fumeurs a diminué de 80 %, alors qu’il a baissé de 55 % chez les 16-19 ans. Avant 16 ans, de moins en moins de jeunes sont initiés au tabac.
L’association Paris sans tabac a toutefois noté que ce début d’année était marqué par une stabilisation et appelle à continuer la prévention.
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Ouest-France du 20/04/05
Rien vu...
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Le Monde daté du 20/04/05
A Paris, plusieurs dizaines de jeunes vandalisent un lycée
Minoritaire et radicalisé, le mouvement lycéen a donné lieu à des débordements au lycée Honoré-de-Balzac, à Paris. Selon sa proviseure, Jacqueline Marguin, trente à quarante lycéens ont pénétré dans l'enceinte de l'établissement, lundi 18 avril, vers 19 heures.
Deux heures plus tard, ils étaient une centaine. Tous n'étaient pas scolarisés à Honoré-de-Balzac : certains venaient du Lycée autogéré de Paris, d'autres seraient étudiants. Ils se sont installés dans un gymnase, qu'ils ont occupé jusqu'au lendemain.
Dans la nuit, "ils ont accédé à l'établissement central par un toit, se sont introduits dans le bureau de l'assistante sociale, ont tagué les murs, dérobé des dossiers confidentiels sur les élèves, qu'ils sont allés brûler à l'extérieur", affirme la proviseure. Celle-ci dit avoir été visée par des insultes à caractère sexuel.[…]
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Bonne Lecture...
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Libération du 20/04/05
Lycéens sikhs exclus : rejet du tribunal administratif
Le tribunal administratif de Melun a rejeté hier le recours des trois élèves sikhs exclus d'un lycée de Bobigny,en application de la loi sur la laïcité. Bikramjit, Ramjit et Jasvir dénonçaient un abus de pouvoir du proviseur, estimant qu'il n'avait pas tenu compte de leurs efforts pour se conformer à la loi. A la rentrée de septembre, les trois lycéens s'étaient présentés sans porter l'imposant turban sikh, mais seulement un sous-turban noir, discret.
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Le Figaro du 20/04/05
Deux fois moins de fumeurs dans les collèges et les lycées
La cigarette n'est plus ce qu'elle était. Passée de mode, «ringardisée», elle serait peu à peu délaissée par les jeunes. «Le nombre d'élèves fumeurs a été divisé par deux entre 2001 et 2005», se réjouit le pneumologue Bertrand Dautzenberg, président de Paris sans tabac (PST).
Cette baisse drastique concerne autant les filles que les garçons, selon l'enquête annuelle menée depuis 1991 par PST, avec l'académie de Paris et la Caisse primaire d'assurance-maladie de la capitale. Entre 1991 et 2001, en moyenne 20,5% des garçons de 12 à 19 ans scolarisés à Paris fumaient et 25,7% des filles. A partir de 2002, la tendance s'est inversée et, en 2004, ils n'étaient plus que 15% des garçons et 17% des filles à s'adonner encore au tabac.
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L'Humanité du 20/04/05
En bus gratuit jusqu’à l’école
L’une des premières mesures prises par la majorité de gauche du conseil général du Cher a été d’instaurer progressivement la gratuité totale du transport scolaire dans tout le département.
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Le Parisien du 20/04/05
Rien vu...
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La Croix du 20/04/05
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20 minutes du 20/04/05
Les jeunes fument moins
Les jeunes Parisiens délaissent peu à peu la cigarette. Une enquête rendue publique hier, menée auprès des élèves des collèges et lycées de Paris, a démontré que les 12-19 ans sont 50 % moins nombreux à fumer en 2005 qu’en 2001. Un chiffre qui va bien au-delà des espérances des autorités publiques qui tablaient sur une baisse de 30 % en cinq ans.
Cette chute touche particulièrement les 12-13 ans, dont le taux moyen de fumeurs a diminué de 80 %, alors qu’il a baissé de 55 % chez les 16-19 ans. Avant 16 ans, de moins en moins de jeunes sont initiés au tabac.
L’association Paris sans tabac a toutefois noté que ce début d’année était marqué par une stabilisation et appelle à continuer la prévention.
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Ouest-France du 20/04/05
Rien vu...
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Le Monde daté du 20/04/05
A Paris, plusieurs dizaines de jeunes vandalisent un lycée
Minoritaire et radicalisé, le mouvement lycéen a donné lieu à des débordements au lycée Honoré-de-Balzac, à Paris. Selon sa proviseure, Jacqueline Marguin, trente à quarante lycéens ont pénétré dans l'enceinte de l'établissement, lundi 18 avril, vers 19 heures.
Deux heures plus tard, ils étaient une centaine. Tous n'étaient pas scolarisés à Honoré-de-Balzac : certains venaient du Lycée autogéré de Paris, d'autres seraient étudiants. Ils se sont installés dans un gymnase, qu'ils ont occupé jusqu'au lendemain.
Dans la nuit, "ils ont accédé à l'établissement central par un toit, se sont introduits dans le bureau de l'assistante sociale, ont tagué les murs, dérobé des dossiers confidentiels sur les élèves, qu'ils sont allés brûler à l'extérieur", affirme la proviseure. Celle-ci dit avoir été visée par des insultes à caractère sexuel.[…]
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mardi, avril 19, 2005
Revue de presse du mardi 19 avril 2005
Le 6 avril, à 24 ans, Alexis Lemaire, étudiant en année de maîtrise dans un cursus de master d'informatique à l'université de Reims, a réussi un exploit unique. Lors d'une épreuve organisée par le magazine Sciences et Avenir dans ses locaux, à Paris, en présence d'un mathématicien et d'un huissier, il a réussi à extraire, de tête, la racine treizième d'un nombre de 200 chiffres. C’est Le Monde qui relate cet exploit digne du livre des records. Mais quel rapport avec une revue de presse consacrée à l’éducation ? Le jeune étudiant le dit lui même, il estime même que sa méthode "est applicable à tous les problèmes d'apprentissage". Pour l'instant, sa méthode précise reste secrète, compétition oblige. Mais son cas devrait intéresser des laboratoires explorant le fonctionnement cognitif du cerveau tout comme ceux qui étudient les processus d'apprentissage. Du coup, Le Monde nous livre trois articles passionnants sur ce sujet.
Dans le même journal, un titre « Des députés veulent en finir avec l’encyclopédisme à l’école ». Il s’agit de la commission Périssol, qui rend compte de ses travaux sur le « socle commun » et propose de rompre avec le système actuel sur deux points : ne plus parler uniquement de connaissances mais aussi de compétences et rompre avec l’empilement des savoirs disciplinaires pour améliorer les apprentissages . Une bonne direction, me direz-vous ? Mais ces propositions risquent de faire grincer des dents chez les anti-pédagogues de tous poils, à commencer par le Ministre… Si même des députés se mettent à parler vraiment de pédagogie et aller contre la nostalgie de l’école d’hier…
Question(s) d’éducation, Le blog de Pierre-André Périssol
Bonne Lecture...
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Libération du 19/04/05
La haine du juif sous toutes ses cultures
Une somme. Et un bilan. Deux ans de recherche, douze sociologues envoyés aux quatre coins de France. Et à l'arrivée un ouvrage de 450 pages, signé Michel Wieviorka, la Tentation antisémite : haine des Juifs dans la France d'aujourd'hui . Le sociologue aborde à peu près toutes les questions que chacun peut se poser sur la recrudescence de la judéophobie observée ces dernières années en France. […]
La question de l'antisémitisme agit comme un révélateur et un miroir grossissant des dérives d'une institution scolaire dépassée par les évolutions de la société. Découverte : les personnels sont apparus à Wieviorka «dans l'ensemble peu soucieux, sinon de connaître et de comprendre l'antisémitisme à l'école, du moins de penser les moyens susceptibles de le contrer efficacement». Quand les enseignants «ne nient pas l'existence de l'antisémitisme», ils le resituent comme «un simple élément dans un flot de tensions généralisées : phénomènes de bandes, sexisme, violence scolaire, précarité des familles, etc.».Enfin, tabou des tabous, le livre évoque les propos racistes qui émaillent parfois des conversations en salles des professeurs.
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Nouveaux rendez-vous lycéens.
Alors que l'on pouvait croire à un étouffement progressif du mouvement, c'est reparti pour les blocages des lycées. La coordination nationale des lycéens, qui s'est réunie ce week-end à Paris, lance une nouvelle journée nationale de manifestations, de blocages et d'occupation des établissements scolaires jeudi 21 avril. Les 20 et 26 mai seront des journées uniquement consacrées aux blocages et occupations. Les lycéens se sont encore donné rendez-vous pour manifester le 1er mai et le 12 mai, a priori aux côtés des enseignants. Pendant ce temps, le ministère reçoit les représentants des deux principales organisations lycéennes, UNL et Fidl, jusqu'au 2 mai. Celles-ci attendent un geste fort du ministre.
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Le Figaro du 19/04/05
Paris VIII ferme provisoirement ses portes
Le président de cette faculté de Seine-Saint-Denis, occupée et vandalisée, veut ramener le calme
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LA CHRONIQUE d'Alain-Gérard Slama
L'histoire en otage
Une loi du 23 février 2005 sur la reconnaissance de la nation et la contribution nationale en faveur des Français rapatriés et des anciens supplétifs musulmans de l'armée française en Algérie soulève en ce moment un tollé dans le milieu des historiens et des professeurs du secondaire. Deux pétitions circulent, émanant l'une de l'Université, l'autre de la Ligue des droits de l'homme.
Le texte, souhaité par le premier ministre, était pourtant animé par les meilleures intentions. Inspiré d'un rapport du député UMP de Lot-et-Garonne Michel Diefenbacher, il visait à panser de façon définitive les plaies de nos guerres coloniales en accordant des «allocations de reconnaissance» ou des indemnités complémentaires en capital, aux civils et aux soldats qui, dans un camp ou dans l'autre, furent victimes du drame de la décolonisation de l'Indochine et de l'Afrique du Nord.
On pouvait imaginer que, plus d'un demi-siècle après les accords d'Evian et les massacres de harkis et de pieds-noirs qui s'ensuivirent, cette loi serait reçue pour ce qu'elle se veut, un acte de réconciliation. Le malheur est que, au lieu d'apaiser les vieux conflits, ce texte les a réveillés.[…]
La définition des programmes scolaires fait partie des prérogatives du législateur. Mais en démocratie, ce dernier n'a aucune qualité pour indiquer l'orientation idéologique de ces programmes. La recherche de la vérité relève de la compétence des historiens. Elle ne saurait procéder du pouvoir politique. Quel que soit le point de vue duquel on se place, le jugement qualitatif implicite contenu dans la notion de «place éminente» et la mention du «rôle positif» – même invoqué «en particulier», ce qui suppose la reconnaissance d'un rôle négatif – ne pouvaient manquer de soulever les protestations des historiens unanimes.
L'effet le plus navrant de cette incroyable maladresse est que les intellectuels de gauche et les anciens porteurs de valise, qui étaient beaucoup revenus de leurs errements à mesure que la réalité totalitaire du FLN s'était découverte, ont saisi l'occasion pour relever la tête.[…] Depuis que la République a cédé à la pression des communautés, ethniques, religieuses et identitaires, en leur reconnaissant des droits particuliers, assortis de concessions matérielles, on aura vu ainsi reculer l'exigence d'oubli et les règles de prescription que Renan jugeait nécessaires au maintien de la paix civile et de la solidarité d'une nation.[…]
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L'Humanité du 19/04/05
La colère monte à paris-VIII
La lutte des étudiants en anthropologie se poursuit à la fac de Saint-Denis, fermée depuis vendredi sur décision de son président
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Le Parisien du 19/04/05
Les parents s'alarment de la valse des remplaçants
Jusqu'à trois ou quatre enseignants vacataires se succèdent au cours de l'année dans une même classe maternelle ou primaire : le grand zapping des remplaçants inquiète les parents. Un casse-tête pour les écoles.
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Quelques cas d’école…
A l'école Jules-Ferry d'Asnières (Hauts-de-Seine). Pour Iskander, 3 ans, en première section de maternelle, l'année a commencé avec Sophie. Enceinte, l'institutrice a dû s'absenter régulièrement pour soucis de santé.[…]
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La Croix du 19/04/05
Rien vu…
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20 minutes du 19/04/05
Coup de matraque sur les dérapages policiers
La discrimination raciale, en particulier contre les jeunes issus de l’immigration, est en cause dans un tiers des dérapages policiers en 2004. Selon le rapport annuel de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) publié hier, ce phénomène a doublé depuis 2001.
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Ouest-France daté du 19/04/05
Demain 500 000 apprentis ?
par Pascal Pellan (Secrétaire général de la chambre des métiers des Côtes-d'Armor et auteur du livre La revanche des artisans)
Demain 500 000 apprentis ? C'est l'objectif annoncé par le gouvernement, à l'échéance de 2009, et chacun mesure bien qu'au regard des 320 000 apprentis actuellement en formation, cette annonce prend la dimension d'un vrai défi. Mais ce n'est pas parce qu'il sera difficile à relever qu'il n'est pas permis d'espérer la concrétisation de cette ambition qui peut permettre de faire face à certaines difficultés auxquelles notre pays est confronté.[…] La troisième difficulté de notre pays concerne notre système éducatif et son incapacité chronique à se réformer. En refusant d'admettre que tous les individus n'apprennent pas de la même manière et au même rythme, on décourage toute une catégorie d'élèves qui sont animés des meilleures intentions, mais qui se sentent exclus d'un système d'enseignement privilégiant à l'excès la conceptualisation et l'abstraction. Or, l'apprentissage offre une autre façon d'apprendre, basée sur l'observation, sur le concret, sur l'expérimentation. Et, dans ce nouveau contexte, des élèves, hier démobilisés, reprennent goût aux études et s'avèrent même, dans certaines circonstances, de brillants candidats. Développer l'apprentissage c'est donc enrichir le système éducatif français en cultivant ce droit à la différence sans lequel l'égalité des chances ne reste qu'un slogan sans contenu. Développer l'apprentissage, c'est enfin ouvrir de nouveaux espaces de liberté et de créativité qui peuvent, sur un sujet comme l'éducation, où toute velléité de réforme met la rue en émoi, changer de l'intérieur notre système éducatif pour que tous les talents trouvent matière à s'exprimer.
En définitive, l'objectif des 500 000 apprentis pourrait donc permettre à l'école de la République de faire un pas de plus vers une école de tous les talents et pour tous les talents.
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Le Monde daté du 20/04/05
Un calculateur prodige qui vulgarise ses techniques
La calculatrice... Sans elle, Alexis Lemaire n'aurait peut-être pas développé des capacités hors du commun pour... le calcul mental. Accusée de favoriser la paresse des élèves dont elle envahit les poches, la machine a, paradoxalement, contribué à exercer sa mémoire à l'âge de 8 à 9 ans.
Le 6 avril, à 24 ans, Alexis Lemaire, étudiant en année de maîtrise dans un cursus de master d'informatique à l'université de Reims, a réussi un exploit unique. Lors d'une épreuve organisée par le magazine Sciences et Avenir dans ses locaux, à Paris, en présence d'un mathématicien et d'un huissier, il a réussi à extraire, de tête, la racine treizième d'un nombre de 200 chiffres. Une performance telle qu'elle est même difficile à imaginer.
Un premier indice est fourni par les conditions dans lesquelles ce record mondial a été établi. Alexis Lemaire a effectué 742 tentatives avant de parvenir au nombre exact de 16 chiffres correspondant à la racine treizième du nombre proposé aléatoirement par un ordinateur. Auparavant, il a éliminé 738 propositions et essuyé trois échecs. Au total, l'épreuve a duré 48 minutes et 51 secondes. Record à battre...
Alors que la mémorisation des vulgaires tables de multiplication pose problème à nombre d'élèves, comment expliquer une telle aptitude à exécuter de tête des opérations si complexes ?[…] Exploit gratuit, purement sportif ? Alexis Lemaire l'admet mais ajoute aussitôt que son record va "un peu plus loin". Avec lucidité, il note que la résolution de ce problème permet de "mieux comprendre le fonctionnement du cerveau, des relations entre mémoire, calcul et intelligence". Il estime même que sa méthode "est applicable à tous les problèmes d'apprentissage". Ainsi, il déclare qu'il l'applique à ses cours d'informatique. L'un des secrets : l'exploitation des relations cachées entre les informations à mémoriser. Pour Alexis Lemaire, une telle recherche peut s'étendre à différents domaines. "J'ai commencé à travailler sur l'apprentissage des langues étrangères", indique-t-il.[…]
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"Vers 14 ans, j'additionnais ou multipliais les nombres que je voyais"
Tout a commencé vers 8 ou 9 ans, lorsqu'Alexis Lemaire a découvert la racine carrée grâce à une calculatrice scientifique. "Au début, je ne comprenais pas cette fonction, raconte-t-il. Puis je l'ai comprise et je me suis demandé comment faire l'opération." La curiosité face au "mystère" de la racine carrée s'est étendue à d'autres opérations. Le jeune Alexis cherchait spontanément des régularités dans les divisions par 7, par exemple. "J'essayais de deviner les réponses que donnait la calculatrice."
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La musculation des neurones
L'une des sources des prodigieuses aptitudes d'Alexis Lemaire et de l'ensemble des champions du calcul mental semble résider dans l'utilisation de la mémoire à long terme. Cette dernière se distingue de la mémoire de travail, dite épisodique, où se logent les informations destinées à ne servir qu'à court terme.[…] "Le vrai mystère scientifique, c'est d'où vient l'aptitude à une telle concentration sur des durées aussi longues", juge Bernard Mazoyer. Pour lui, les réponses peuvent être multiples. De la génétique aux circonstances de la vie en passant par l'éducation. "Les grands chercheurs ou les grands mathématiciens qui travaillent huit à dix heures par jour relèvent du même processus." De là à penser que l'expérience des calculateurs prodiges peut conduire à mettre au point de nouvelles méthodes d'apprentissage accessibles au plus grand nombre... Il n'y a qu'un pas que Bernard Mazoyer n'hésite guère à franchir. Alexis Lemaire pourrait ainsi aider ceux qui ont la volonté d'apprendre mais manquent de méthode pour exploiter au mieux leur mémoire.
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Des députés veulent en finir avec l'"encyclopédisme" à l'école
Le consensus en matière d'éducation est assez rare pour être souligné. Le rapport de la mission d'information sur les savoirs enseignés à l'école a été adopté, mercredi 13 avril, avec l'accord des députés UMP, UDF et PS. Présidée par Pierre-André Périssol (UMP), la mission suggère de repenser assez radicalement le contenu des enseignements à l'école primaire et au collège.
Après avoir procédé à 76 auditions entre octobre 2004 et mars 2005, elle propose ainsi une première ébauche de ce qui pourrait constituer le "socle commun" des connaissances et des compétences prévu dans la loi Fillon sur l'éducation, et qui doit être défini, dans les prochains mois, par le Haut Conseil de l'éducation.
Composée de onze députés, la mission a cherché à définir "quels sont les savoirs, les savoir-faire, les savoir-vivre que tout jeune doit maîtriser ou avoir intégré à la fin de la scolarité obligatoire". Pour définir ce "socle commun" fondamental, elle propose de rompre avec le système actuel sur deux points essentiels.
La mission estime d'abord qu'il ne faut plus seulement raisonner en termes de transmission de "connaissances", mais aussi de "compétences" permettant de s'adapter à la société.
Elle considère ensuite que l'approche par disciplines scolaires (français, mathématiques, etc.) est "sclérosante" dans la mesure où elle conduit à un "empilement des savoirs" néfaste pour les élèves
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Dans le même journal, un titre « Des députés veulent en finir avec l’encyclopédisme à l’école ». Il s’agit de la commission Périssol, qui rend compte de ses travaux sur le « socle commun » et propose de rompre avec le système actuel sur deux points : ne plus parler uniquement de connaissances mais aussi de compétences et rompre avec l’empilement des savoirs disciplinaires pour améliorer les apprentissages . Une bonne direction, me direz-vous ? Mais ces propositions risquent de faire grincer des dents chez les anti-pédagogues de tous poils, à commencer par le Ministre… Si même des députés se mettent à parler vraiment de pédagogie et aller contre la nostalgie de l’école d’hier…
Question(s) d’éducation, Le blog de Pierre-André Périssol
Bonne Lecture...
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Libération du 19/04/05
La haine du juif sous toutes ses cultures
Une somme. Et un bilan. Deux ans de recherche, douze sociologues envoyés aux quatre coins de France. Et à l'arrivée un ouvrage de 450 pages, signé Michel Wieviorka, la Tentation antisémite : haine des Juifs dans la France d'aujourd'hui . Le sociologue aborde à peu près toutes les questions que chacun peut se poser sur la recrudescence de la judéophobie observée ces dernières années en France. […]
La question de l'antisémitisme agit comme un révélateur et un miroir grossissant des dérives d'une institution scolaire dépassée par les évolutions de la société. Découverte : les personnels sont apparus à Wieviorka «dans l'ensemble peu soucieux, sinon de connaître et de comprendre l'antisémitisme à l'école, du moins de penser les moyens susceptibles de le contrer efficacement». Quand les enseignants «ne nient pas l'existence de l'antisémitisme», ils le resituent comme «un simple élément dans un flot de tensions généralisées : phénomènes de bandes, sexisme, violence scolaire, précarité des familles, etc.».Enfin, tabou des tabous, le livre évoque les propos racistes qui émaillent parfois des conversations en salles des professeurs.
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Nouveaux rendez-vous lycéens.
Alors que l'on pouvait croire à un étouffement progressif du mouvement, c'est reparti pour les blocages des lycées. La coordination nationale des lycéens, qui s'est réunie ce week-end à Paris, lance une nouvelle journée nationale de manifestations, de blocages et d'occupation des établissements scolaires jeudi 21 avril. Les 20 et 26 mai seront des journées uniquement consacrées aux blocages et occupations. Les lycéens se sont encore donné rendez-vous pour manifester le 1er mai et le 12 mai, a priori aux côtés des enseignants. Pendant ce temps, le ministère reçoit les représentants des deux principales organisations lycéennes, UNL et Fidl, jusqu'au 2 mai. Celles-ci attendent un geste fort du ministre.
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Le Figaro du 19/04/05
Paris VIII ferme provisoirement ses portes
Le président de cette faculté de Seine-Saint-Denis, occupée et vandalisée, veut ramener le calme
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LA CHRONIQUE d'Alain-Gérard Slama
L'histoire en otage
Une loi du 23 février 2005 sur la reconnaissance de la nation et la contribution nationale en faveur des Français rapatriés et des anciens supplétifs musulmans de l'armée française en Algérie soulève en ce moment un tollé dans le milieu des historiens et des professeurs du secondaire. Deux pétitions circulent, émanant l'une de l'Université, l'autre de la Ligue des droits de l'homme.
Le texte, souhaité par le premier ministre, était pourtant animé par les meilleures intentions. Inspiré d'un rapport du député UMP de Lot-et-Garonne Michel Diefenbacher, il visait à panser de façon définitive les plaies de nos guerres coloniales en accordant des «allocations de reconnaissance» ou des indemnités complémentaires en capital, aux civils et aux soldats qui, dans un camp ou dans l'autre, furent victimes du drame de la décolonisation de l'Indochine et de l'Afrique du Nord.
On pouvait imaginer que, plus d'un demi-siècle après les accords d'Evian et les massacres de harkis et de pieds-noirs qui s'ensuivirent, cette loi serait reçue pour ce qu'elle se veut, un acte de réconciliation. Le malheur est que, au lieu d'apaiser les vieux conflits, ce texte les a réveillés.[…]
La définition des programmes scolaires fait partie des prérogatives du législateur. Mais en démocratie, ce dernier n'a aucune qualité pour indiquer l'orientation idéologique de ces programmes. La recherche de la vérité relève de la compétence des historiens. Elle ne saurait procéder du pouvoir politique. Quel que soit le point de vue duquel on se place, le jugement qualitatif implicite contenu dans la notion de «place éminente» et la mention du «rôle positif» – même invoqué «en particulier», ce qui suppose la reconnaissance d'un rôle négatif – ne pouvaient manquer de soulever les protestations des historiens unanimes.
L'effet le plus navrant de cette incroyable maladresse est que les intellectuels de gauche et les anciens porteurs de valise, qui étaient beaucoup revenus de leurs errements à mesure que la réalité totalitaire du FLN s'était découverte, ont saisi l'occasion pour relever la tête.[…] Depuis que la République a cédé à la pression des communautés, ethniques, religieuses et identitaires, en leur reconnaissant des droits particuliers, assortis de concessions matérielles, on aura vu ainsi reculer l'exigence d'oubli et les règles de prescription que Renan jugeait nécessaires au maintien de la paix civile et de la solidarité d'une nation.[…]
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L'Humanité du 19/04/05
La colère monte à paris-VIII
La lutte des étudiants en anthropologie se poursuit à la fac de Saint-Denis, fermée depuis vendredi sur décision de son président
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Le Parisien du 19/04/05
Les parents s'alarment de la valse des remplaçants
Jusqu'à trois ou quatre enseignants vacataires se succèdent au cours de l'année dans une même classe maternelle ou primaire : le grand zapping des remplaçants inquiète les parents. Un casse-tête pour les écoles.
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Quelques cas d’école…
A l'école Jules-Ferry d'Asnières (Hauts-de-Seine). Pour Iskander, 3 ans, en première section de maternelle, l'année a commencé avec Sophie. Enceinte, l'institutrice a dû s'absenter régulièrement pour soucis de santé.[…]
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La Croix du 19/04/05
Rien vu…
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20 minutes du 19/04/05
Coup de matraque sur les dérapages policiers
La discrimination raciale, en particulier contre les jeunes issus de l’immigration, est en cause dans un tiers des dérapages policiers en 2004. Selon le rapport annuel de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) publié hier, ce phénomène a doublé depuis 2001.
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Ouest-France daté du 19/04/05
Demain 500 000 apprentis ?
par Pascal Pellan (Secrétaire général de la chambre des métiers des Côtes-d'Armor et auteur du livre La revanche des artisans)
Demain 500 000 apprentis ? C'est l'objectif annoncé par le gouvernement, à l'échéance de 2009, et chacun mesure bien qu'au regard des 320 000 apprentis actuellement en formation, cette annonce prend la dimension d'un vrai défi. Mais ce n'est pas parce qu'il sera difficile à relever qu'il n'est pas permis d'espérer la concrétisation de cette ambition qui peut permettre de faire face à certaines difficultés auxquelles notre pays est confronté.[…] La troisième difficulté de notre pays concerne notre système éducatif et son incapacité chronique à se réformer. En refusant d'admettre que tous les individus n'apprennent pas de la même manière et au même rythme, on décourage toute une catégorie d'élèves qui sont animés des meilleures intentions, mais qui se sentent exclus d'un système d'enseignement privilégiant à l'excès la conceptualisation et l'abstraction. Or, l'apprentissage offre une autre façon d'apprendre, basée sur l'observation, sur le concret, sur l'expérimentation. Et, dans ce nouveau contexte, des élèves, hier démobilisés, reprennent goût aux études et s'avèrent même, dans certaines circonstances, de brillants candidats. Développer l'apprentissage c'est donc enrichir le système éducatif français en cultivant ce droit à la différence sans lequel l'égalité des chances ne reste qu'un slogan sans contenu. Développer l'apprentissage, c'est enfin ouvrir de nouveaux espaces de liberté et de créativité qui peuvent, sur un sujet comme l'éducation, où toute velléité de réforme met la rue en émoi, changer de l'intérieur notre système éducatif pour que tous les talents trouvent matière à s'exprimer.
En définitive, l'objectif des 500 000 apprentis pourrait donc permettre à l'école de la République de faire un pas de plus vers une école de tous les talents et pour tous les talents.
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Le Monde daté du 20/04/05
Un calculateur prodige qui vulgarise ses techniques
La calculatrice... Sans elle, Alexis Lemaire n'aurait peut-être pas développé des capacités hors du commun pour... le calcul mental. Accusée de favoriser la paresse des élèves dont elle envahit les poches, la machine a, paradoxalement, contribué à exercer sa mémoire à l'âge de 8 à 9 ans.
Le 6 avril, à 24 ans, Alexis Lemaire, étudiant en année de maîtrise dans un cursus de master d'informatique à l'université de Reims, a réussi un exploit unique. Lors d'une épreuve organisée par le magazine Sciences et Avenir dans ses locaux, à Paris, en présence d'un mathématicien et d'un huissier, il a réussi à extraire, de tête, la racine treizième d'un nombre de 200 chiffres. Une performance telle qu'elle est même difficile à imaginer.
Un premier indice est fourni par les conditions dans lesquelles ce record mondial a été établi. Alexis Lemaire a effectué 742 tentatives avant de parvenir au nombre exact de 16 chiffres correspondant à la racine treizième du nombre proposé aléatoirement par un ordinateur. Auparavant, il a éliminé 738 propositions et essuyé trois échecs. Au total, l'épreuve a duré 48 minutes et 51 secondes. Record à battre...
Alors que la mémorisation des vulgaires tables de multiplication pose problème à nombre d'élèves, comment expliquer une telle aptitude à exécuter de tête des opérations si complexes ?[…] Exploit gratuit, purement sportif ? Alexis Lemaire l'admet mais ajoute aussitôt que son record va "un peu plus loin". Avec lucidité, il note que la résolution de ce problème permet de "mieux comprendre le fonctionnement du cerveau, des relations entre mémoire, calcul et intelligence". Il estime même que sa méthode "est applicable à tous les problèmes d'apprentissage". Ainsi, il déclare qu'il l'applique à ses cours d'informatique. L'un des secrets : l'exploitation des relations cachées entre les informations à mémoriser. Pour Alexis Lemaire, une telle recherche peut s'étendre à différents domaines. "J'ai commencé à travailler sur l'apprentissage des langues étrangères", indique-t-il.[…]
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"Vers 14 ans, j'additionnais ou multipliais les nombres que je voyais"
Tout a commencé vers 8 ou 9 ans, lorsqu'Alexis Lemaire a découvert la racine carrée grâce à une calculatrice scientifique. "Au début, je ne comprenais pas cette fonction, raconte-t-il. Puis je l'ai comprise et je me suis demandé comment faire l'opération." La curiosité face au "mystère" de la racine carrée s'est étendue à d'autres opérations. Le jeune Alexis cherchait spontanément des régularités dans les divisions par 7, par exemple. "J'essayais de deviner les réponses que donnait la calculatrice."
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La musculation des neurones
L'une des sources des prodigieuses aptitudes d'Alexis Lemaire et de l'ensemble des champions du calcul mental semble résider dans l'utilisation de la mémoire à long terme. Cette dernière se distingue de la mémoire de travail, dite épisodique, où se logent les informations destinées à ne servir qu'à court terme.[…] "Le vrai mystère scientifique, c'est d'où vient l'aptitude à une telle concentration sur des durées aussi longues", juge Bernard Mazoyer. Pour lui, les réponses peuvent être multiples. De la génétique aux circonstances de la vie en passant par l'éducation. "Les grands chercheurs ou les grands mathématiciens qui travaillent huit à dix heures par jour relèvent du même processus." De là à penser que l'expérience des calculateurs prodiges peut conduire à mettre au point de nouvelles méthodes d'apprentissage accessibles au plus grand nombre... Il n'y a qu'un pas que Bernard Mazoyer n'hésite guère à franchir. Alexis Lemaire pourrait ainsi aider ceux qui ont la volonté d'apprendre mais manquent de méthode pour exploiter au mieux leur mémoire.
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Des députés veulent en finir avec l'"encyclopédisme" à l'école
Le consensus en matière d'éducation est assez rare pour être souligné. Le rapport de la mission d'information sur les savoirs enseignés à l'école a été adopté, mercredi 13 avril, avec l'accord des députés UMP, UDF et PS. Présidée par Pierre-André Périssol (UMP), la mission suggère de repenser assez radicalement le contenu des enseignements à l'école primaire et au collège.
Après avoir procédé à 76 auditions entre octobre 2004 et mars 2005, elle propose ainsi une première ébauche de ce qui pourrait constituer le "socle commun" des connaissances et des compétences prévu dans la loi Fillon sur l'éducation, et qui doit être défini, dans les prochains mois, par le Haut Conseil de l'éducation.
Composée de onze députés, la mission a cherché à définir "quels sont les savoirs, les savoir-faire, les savoir-vivre que tout jeune doit maîtriser ou avoir intégré à la fin de la scolarité obligatoire". Pour définir ce "socle commun" fondamental, elle propose de rompre avec le système actuel sur deux points essentiels.
La mission estime d'abord qu'il ne faut plus seulement raisonner en termes de transmission de "connaissances", mais aussi de "compétences" permettant de s'adapter à la société.
Elle considère ensuite que l'approche par disciplines scolaires (français, mathématiques, etc.) est "sclérosante" dans la mesure où elle conduit à un "empilement des savoirs" néfaste pour les élèves
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lundi, avril 18, 2005
Revue de presse du lundi 18 avril 2005
Le mouvement lycéen s’essouffle et ne fait plus la une des journaux. Du coup, l’actualité du jour est très diverse. Libération (dans son édition de samedi 16 revient sur le « racisme anti-blanc » avec une enquête à Grigny. Le Figaro, s’intéresse aux malheurs des ados des quartiers chics. Ce n’est pas parce qu’on est riche qu’on est forcément bien portant… A l’inverse, l’Humanité s’attarde sur les sans papiers.
Bonne Lecture...
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Libération du 18/04/05
A Grigny, débat avec des jeunes Blacks sur le «racisme antiblanc».
«S'en prendre à un Blanc gâté, ça existe» (édition du 16-04)
Le débat autour de l'appel dénonçant des «ratonnades anti-Blancs» commises lors de la manifestation lycéenne du 8 mars se poursuit. «Et si c'était à refaire, assure un des initiateurs de l'appel, Yoni Smadja, membre du mouvement de jeunesse sioniste progressiste Hachomer Hatzaïr, je le referais. Car aucun acte de racisme n'est supportable.» Le texte prenait la défense de «David», «Kader» et surtout de «Sébastien», censé incarner «le» Français blanc non juif, «celui qu'aucune association ne soutient», poursuit Yoni Smadja. L'absence d'un prénom représentant «le» Noir a été perçue comme une stigmatisation des Noirs orchestrée par des juifs. Signé par sept personnalités (le cinéaste Elie Chouraqui, l'écrivain Chahdortt Djavann, l'éditorialiste Jacques Julliard, Bernard Kouchner, le chercheur Pierre-André Taguieff, le théologien musulman Galheb Bencheick _ qui s'est rétracté _ et le philosophe Alain Finkielkraut), le texte a été presque unanimement qualifié d'«irresponsable» ou d'«inacceptable». Dès le lendemain, l'historienne Esther Benbassa l'analysait comme un contre-feu aux revendications de reconnaissance de l'esclavagisme, essentiellement portées par la communauté antillaise, et aux débats sur la colonisation. Pour des observateurs, les initiateurs officiels de l'appel (Hachomer et Radio Shalom) ont été instrumentalisés par Alain Finkielkraut, qui est obsédé par ce thème, et par l'humoriste Dieudonné. Le 6 mars, le philosophe déclarait sur Radio Shalom : «J'ai peur que la créolité puisse aussi servir à entretenir, outre la haine de la France coloniale, la haine d'Israël. [...] La France et les juifs sont dans un même bateau.» Il faut pourtant mettre à l'actif de cet appel l'émergence d'un débat public sur les images du 8 mars : la plupart des victimes étaient des jeunes «Blancs» et la plupart des agresseurs étaient d'origine africaine. Ci-contre les réponses de quelques jeunes Blacks d'une cité de la banlieue parisienne à cette accusation de «racisme antiblanc».
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Le Figaro du 18/04/05
Le mouvement lycéen s'essouffle mais perturbe encore les établissements
La centaine de lycéens de la coordination nationale réunis en assemblée générale ce week-end à Paris entend encore souffler sur les braises cette semaine. Selon Pauline Salingue, la porte-parole de ce mouvement proche de l'extrême gauche, les blocages et filtrages de lycées vont continuer. «Nous prévoyons aussi une manifestation à Paris pour jeudi», assure la jeune lycéenne de Nanterre.
Le bac pointant le bout de son nez dans quelques semaines, beaucoup de terminales songent cependant à lever le pied. La mobilisation relativement faible lors des dernières manifestations commence aussi à décourager certains élèves.[…]
De l'avis des rectorats comme des parents d'élèves et des lycéens, le mouvement de contestation – annoncé moribond à plusieurs reprises depuis quinze jours – peut reprendre à tout moment pour des raisons qui ne sont plus liées exclusivement à la loi Fillon. «Nous portons le mouvement social», assurait la semaine dernière la coordination lycéenne.
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Une centaine de lycées touchés à travers la France
Académie par académie, le point sur les heures de cours perdues depuis plus de deux mois
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Philo au square ou maths au café : la contre-attaque studieuse s'organise
Inquiets des heures de cours envolées depuis deux mois, certains élèves manifestants ou non ont pris leur destinée en main. Si une poignée affiche avec fierté le fait qu'ils sont en «suicide scolaire» et ne craignent plus un redoublement, d'autres ont rattrapé tel ou tel cours, avec la complicité de leurs professeurs.
A Paris ou à Toulouse, des enseignants ont ainsi donné des cours à la nuit tombée lorsque les lycées étaient enfin tranquilles ou de cinq à sept, à la fin des manifestations.
D'autres ont assuré des heures à domicile, dans la salle à manger des parents d'un élève, par exemple, ou dans un lycée non gréviste. Ces rattrapages concernent surtout les lycéens de terminale menacés par le couperet du bac à la fin de l'année. Le parc du Luxembourg, la place des Vosges, ont également connu cette ambiance mi-Woodstock, mi- studieuse d'un prof de maths ou de physique assis dans l'herbe, racontent des élèves des lycées Charlemagne, Sophie-Germain ou Montaigne.
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Ces ados des quartiers chics qui tombent dans la délinquance le week-end (édition du 16/04)
Livrés à eux-mêmes par des parents fortunés, ils versent dans la drogue et les petits délits
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«Des jeunes abandonnés affectivement» (édition du 16/04)
«Une idée reçue tenace consiste à penser qu'il suffit d'être riche pour aller bien alors qu'on peut aller très mal dans un environnement favorisé.» Le Dr Patrice Huerre, psychiatre, dirige la clinique médico-universitaire Georges Heuyer à Paris. Il voit défiler dans son établissement des jeunes de grandes écoles et des «très» bons élèves en pleine dépression et dépendance aux drogues ou à l'alcool.
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L'Humanité du 18/04/05
Sans papiers« 600 élèves seraient concernés dans le département »
Deux questions à Azzedine Taïbi, conseiller général communiste du 93 et maire adjoint de Stains.
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Un avenir pour Mama, Fanta, Nanouh et pour tous les autres
Lorsque Mama Diomande et son bébé Ryan font la une de l’Humanité, le 6 janvier, leur situation est plus que critique. Quelques semaines plus tard, la jeune Ivoirienne évite l’expulsion en obtenant un titre de séjour étudiant (l’Humanité du 24 mars). Un début de victoire que l’on ne doit qu’à la mobilisation de la communauté éducative et des conseillers généraux communistes de Seine-Saint-Denis, qui ont découvert Mama à la lecture de notre quotidien. Acteur essentiel de la bataille, le réseau Éducation sans frontières, créé en juin 2004. Un réseau composé d’enseignants, de parents d’élèves, de syndicats, d’associations et que soutiennent quelques partis de gauche. Présents dans plusieurs départements de France, Éducation sans frontières organisait samedi une journée de rencontres nationales à Saint-Denis.
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Anthropologie en danger à Paris-VIII
(édition du 16/04)
Les lycéens ne sont pas seuls à se faire remettre dans le rang par les forces de l’ordre. Les étudiants aussi ont droit aux démonstrations de fermeté. Ceux de l’université Paris-VIII Saint-Denis en ont tâté jeudi, au petit matin. Alors qu’ils occupaient, depuis plus de trois semaines, l’un des amphis de la fac, ils en ont été délogés vers 6 heures par un escadron de CRS. L’évacuation s’est effectuée dans le calme, mais l’absence de fair-play ne passe pas. « Le pire, explique l’un d’eux, c’est que les négociations étaient près d’aboutir. » La veille, les discussions avec le président laissaient espérer sérieusement une sortie de crise. « En quelques heures, il a changé de ton. »
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Le Parisien du 18/04/05
Paris-VIII vandalisée... et toujours fermée
LE CONFLIT s'enlise à Paris-VIII. L'université de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), fermée depuis vendredi, ne devrait pas rouvrir aujourd'hui. Et les quelque 27 000 étudiants inscrits risquent d'être privés de cours jusqu'à la fin de la semaine.
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La Croix du 18/04/05
Rien vu...
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20 minutes du 18/04/05
Bordeaux : Et si on jouait à la lecture...
Lovés dans leurs mini-canapés, les sept petits écoutent sagement Francine raconter l’histoire de la vilaine sorcière qui voulait devenir une belle princesse grâce à une potion magique faite maison. Ils rient, commentent, miment l’histoire... Pendant que la voix douce et posée de Francine remplit la pièce. Un week-end chez mamie? Non, un après-midi à l’école primaire Montgolfier, à Bordeaux.
Depuis cinq ans, l’association Lire et faire lire – chapeautée par la Ligue de l’enseignement – organise des séances de lecture en Gironde. Avec l’accord des enseignants et de la direction, des retraités lisent des histoires aux élèves du CP au CE2.
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Ouest-France du 18/04/05
Rien vu...
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Le Monde daté du 18/04/05
Les discriminations au coeur des entorses à la déontologie policière
Attendu, redouté, même, par l'administration policière, le rapport annuel de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), qui devait être présenté lundi 18 avril, souligne, pour l'année 2004, certaines dérives de la police, de simples abus de pouvoir à des actes de violence, ainsi que le climat général dans lequel les fonctionnaires travaillent, en particulier dans les quartiers sensibles. […]Mettant en exergue un encadrement déficient sur le terrain, l'auteure développe une analyse sévère sur les préjugés qui animent les policiers sur les habitants des banlieues. Souvent confrontés à de jeunes délinquants issus de l'immigration, hostiles aux forces de l'ordre, les policiers en déduisent "une relation de causalité entre immigration et délinquance", selon Mme Wihtol de Wenden.
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L'université Paris-VIII est fermée après l'évacuation d'étudiants en anthropologie
(édition du 16/04)
Vendredi 15 avril au matin, les étudiants de Paris-VIII (Vincennes-Saint-Denis) ont trouvé porte close. Le président de l'université, Pierre Lunel, a demandé la fermeture de son établissement, qui compte 28 000 étudiants, pour des raisons de sécurité et de force majeure. La veille, M. Lunel avait sollicité l'intervention des forces de police, qui ont évacué la vingtaine d'"étudiants, sans-papiers, dealers et lycéens" qui, selon lui, occupaient plusieurs locaux de l'université, dont le bâtiment central, depuis trois semaines. A l'origine de cette occupation, le collectif Anthropotes, qui dénonce la menace de suppression du département anthropologie.
"Ils se sont approprié les lieux et les ont redécorés", affirme un vigile à l'entrée, chargé d'empêcher toute personne de pénétrer à l'intérieur du bâtiment. "Les dégradations sont estimées à 70 000 euros, précise M. Lunel. Dans les amphithéâtres, des bancs ont été cassés, ainsi que le PC de sécurité, les peintures ont été détruites, taguées. C'est gravissime."
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En Bretagne, le casse-tête du transfert des personnels techniques des lycées
(édition du 15/04)
De facture classique mais élégante avec ses auvents de bois et de métal, le futur lycée de Bruz (Ille-et-Vilaine) est loin d'être achevé alors qu'il doit accueillir, en septembre 2005, 600 à 700 élèves de cette zone résidentielle située à une douzaine de kilomètres au sud de l'agglomération de Rennes. L'ouverture prochaine de ce nouvel établissement n'est pas la seule pomme de discorde entre le conseil régional, présidé par Jean-Yves Le Drian (PS), et le rectorat de l'académie.
L'affectation des personnels pour la rentrée alourdit un peu plus le contentieux entre l'Etat et le conseil régional sur le transfert des personnels techniques, ouvriers et de services (TOS). Conséquence de la loi de décentralisation du 13 août 2004, ce basculement concerne, en Bretagne, un peu plus de 2 000 postes 2 400 personnes environ affectés aux tâches d'entretien, de restauration et de nettoyage dans les 126 lycées publics qui scolarisent 72 000 élèves.
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Le gouvernement cherche une issue politique au blocage organisé par la gauche
(édition du 15/04)
« Une décentralisation réussie passe par des mécanismes conventionnels, préférables à des actes ministériels unilatéraux" La phrase figure dans une directive du ministère de l'intérieur du 21 décembre 2004, qui devait servir de feuille de route aux préfets pour négocier le transfert des personnels techniques des lycées et collèges (TOS) avec les départements et les régions.
Plus de trois mois ont passé et le gouvernement est confronté à une fin de non-recevoir de la majorité des collectivités. A la date limite prévue du 5 avril, 25 régions sur 26 et 53 départements sur 100 n'ont pas signé la "convention provisoire de mise à disposition" des 93 000 agents concernés. Seule l'Alsace (UMP) et 47 conseils généraux de droite sur 49 l'ont paraphée. Ces derniers ont souvent assorti leur accord de réserves.
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Bonne Lecture...
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Libération du 18/04/05
A Grigny, débat avec des jeunes Blacks sur le «racisme antiblanc».
«S'en prendre à un Blanc gâté, ça existe» (édition du 16-04)
Le débat autour de l'appel dénonçant des «ratonnades anti-Blancs» commises lors de la manifestation lycéenne du 8 mars se poursuit. «Et si c'était à refaire, assure un des initiateurs de l'appel, Yoni Smadja, membre du mouvement de jeunesse sioniste progressiste Hachomer Hatzaïr, je le referais. Car aucun acte de racisme n'est supportable.» Le texte prenait la défense de «David», «Kader» et surtout de «Sébastien», censé incarner «le» Français blanc non juif, «celui qu'aucune association ne soutient», poursuit Yoni Smadja. L'absence d'un prénom représentant «le» Noir a été perçue comme une stigmatisation des Noirs orchestrée par des juifs. Signé par sept personnalités (le cinéaste Elie Chouraqui, l'écrivain Chahdortt Djavann, l'éditorialiste Jacques Julliard, Bernard Kouchner, le chercheur Pierre-André Taguieff, le théologien musulman Galheb Bencheick _ qui s'est rétracté _ et le philosophe Alain Finkielkraut), le texte a été presque unanimement qualifié d'«irresponsable» ou d'«inacceptable». Dès le lendemain, l'historienne Esther Benbassa l'analysait comme un contre-feu aux revendications de reconnaissance de l'esclavagisme, essentiellement portées par la communauté antillaise, et aux débats sur la colonisation. Pour des observateurs, les initiateurs officiels de l'appel (Hachomer et Radio Shalom) ont été instrumentalisés par Alain Finkielkraut, qui est obsédé par ce thème, et par l'humoriste Dieudonné. Le 6 mars, le philosophe déclarait sur Radio Shalom : «J'ai peur que la créolité puisse aussi servir à entretenir, outre la haine de la France coloniale, la haine d'Israël. [...] La France et les juifs sont dans un même bateau.» Il faut pourtant mettre à l'actif de cet appel l'émergence d'un débat public sur les images du 8 mars : la plupart des victimes étaient des jeunes «Blancs» et la plupart des agresseurs étaient d'origine africaine. Ci-contre les réponses de quelques jeunes Blacks d'une cité de la banlieue parisienne à cette accusation de «racisme antiblanc».
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Le Figaro du 18/04/05
Le mouvement lycéen s'essouffle mais perturbe encore les établissements
La centaine de lycéens de la coordination nationale réunis en assemblée générale ce week-end à Paris entend encore souffler sur les braises cette semaine. Selon Pauline Salingue, la porte-parole de ce mouvement proche de l'extrême gauche, les blocages et filtrages de lycées vont continuer. «Nous prévoyons aussi une manifestation à Paris pour jeudi», assure la jeune lycéenne de Nanterre.
Le bac pointant le bout de son nez dans quelques semaines, beaucoup de terminales songent cependant à lever le pied. La mobilisation relativement faible lors des dernières manifestations commence aussi à décourager certains élèves.[…]
De l'avis des rectorats comme des parents d'élèves et des lycéens, le mouvement de contestation – annoncé moribond à plusieurs reprises depuis quinze jours – peut reprendre à tout moment pour des raisons qui ne sont plus liées exclusivement à la loi Fillon. «Nous portons le mouvement social», assurait la semaine dernière la coordination lycéenne.
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Une centaine de lycées touchés à travers la France
Académie par académie, le point sur les heures de cours perdues depuis plus de deux mois
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Philo au square ou maths au café : la contre-attaque studieuse s'organise
Inquiets des heures de cours envolées depuis deux mois, certains élèves manifestants ou non ont pris leur destinée en main. Si une poignée affiche avec fierté le fait qu'ils sont en «suicide scolaire» et ne craignent plus un redoublement, d'autres ont rattrapé tel ou tel cours, avec la complicité de leurs professeurs.
A Paris ou à Toulouse, des enseignants ont ainsi donné des cours à la nuit tombée lorsque les lycées étaient enfin tranquilles ou de cinq à sept, à la fin des manifestations.
D'autres ont assuré des heures à domicile, dans la salle à manger des parents d'un élève, par exemple, ou dans un lycée non gréviste. Ces rattrapages concernent surtout les lycéens de terminale menacés par le couperet du bac à la fin de l'année. Le parc du Luxembourg, la place des Vosges, ont également connu cette ambiance mi-Woodstock, mi- studieuse d'un prof de maths ou de physique assis dans l'herbe, racontent des élèves des lycées Charlemagne, Sophie-Germain ou Montaigne.
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Ces ados des quartiers chics qui tombent dans la délinquance le week-end (édition du 16/04)
Livrés à eux-mêmes par des parents fortunés, ils versent dans la drogue et les petits délits
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«Des jeunes abandonnés affectivement» (édition du 16/04)
«Une idée reçue tenace consiste à penser qu'il suffit d'être riche pour aller bien alors qu'on peut aller très mal dans un environnement favorisé.» Le Dr Patrice Huerre, psychiatre, dirige la clinique médico-universitaire Georges Heuyer à Paris. Il voit défiler dans son établissement des jeunes de grandes écoles et des «très» bons élèves en pleine dépression et dépendance aux drogues ou à l'alcool.
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L'Humanité du 18/04/05
Sans papiers« 600 élèves seraient concernés dans le département »
Deux questions à Azzedine Taïbi, conseiller général communiste du 93 et maire adjoint de Stains.
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Un avenir pour Mama, Fanta, Nanouh et pour tous les autres
Lorsque Mama Diomande et son bébé Ryan font la une de l’Humanité, le 6 janvier, leur situation est plus que critique. Quelques semaines plus tard, la jeune Ivoirienne évite l’expulsion en obtenant un titre de séjour étudiant (l’Humanité du 24 mars). Un début de victoire que l’on ne doit qu’à la mobilisation de la communauté éducative et des conseillers généraux communistes de Seine-Saint-Denis, qui ont découvert Mama à la lecture de notre quotidien. Acteur essentiel de la bataille, le réseau Éducation sans frontières, créé en juin 2004. Un réseau composé d’enseignants, de parents d’élèves, de syndicats, d’associations et que soutiennent quelques partis de gauche. Présents dans plusieurs départements de France, Éducation sans frontières organisait samedi une journée de rencontres nationales à Saint-Denis.
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Anthropologie en danger à Paris-VIII
(édition du 16/04)
Les lycéens ne sont pas seuls à se faire remettre dans le rang par les forces de l’ordre. Les étudiants aussi ont droit aux démonstrations de fermeté. Ceux de l’université Paris-VIII Saint-Denis en ont tâté jeudi, au petit matin. Alors qu’ils occupaient, depuis plus de trois semaines, l’un des amphis de la fac, ils en ont été délogés vers 6 heures par un escadron de CRS. L’évacuation s’est effectuée dans le calme, mais l’absence de fair-play ne passe pas. « Le pire, explique l’un d’eux, c’est que les négociations étaient près d’aboutir. » La veille, les discussions avec le président laissaient espérer sérieusement une sortie de crise. « En quelques heures, il a changé de ton. »
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Le Parisien du 18/04/05
Paris-VIII vandalisée... et toujours fermée
LE CONFLIT s'enlise à Paris-VIII. L'université de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), fermée depuis vendredi, ne devrait pas rouvrir aujourd'hui. Et les quelque 27 000 étudiants inscrits risquent d'être privés de cours jusqu'à la fin de la semaine.
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La Croix du 18/04/05
Rien vu...
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20 minutes du 18/04/05
Bordeaux : Et si on jouait à la lecture...
Lovés dans leurs mini-canapés, les sept petits écoutent sagement Francine raconter l’histoire de la vilaine sorcière qui voulait devenir une belle princesse grâce à une potion magique faite maison. Ils rient, commentent, miment l’histoire... Pendant que la voix douce et posée de Francine remplit la pièce. Un week-end chez mamie? Non, un après-midi à l’école primaire Montgolfier, à Bordeaux.
Depuis cinq ans, l’association Lire et faire lire – chapeautée par la Ligue de l’enseignement – organise des séances de lecture en Gironde. Avec l’accord des enseignants et de la direction, des retraités lisent des histoires aux élèves du CP au CE2.
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Ouest-France du 18/04/05
Rien vu...
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Le Monde daté du 18/04/05
Les discriminations au coeur des entorses à la déontologie policière
Attendu, redouté, même, par l'administration policière, le rapport annuel de la Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS), qui devait être présenté lundi 18 avril, souligne, pour l'année 2004, certaines dérives de la police, de simples abus de pouvoir à des actes de violence, ainsi que le climat général dans lequel les fonctionnaires travaillent, en particulier dans les quartiers sensibles. […]Mettant en exergue un encadrement déficient sur le terrain, l'auteure développe une analyse sévère sur les préjugés qui animent les policiers sur les habitants des banlieues. Souvent confrontés à de jeunes délinquants issus de l'immigration, hostiles aux forces de l'ordre, les policiers en déduisent "une relation de causalité entre immigration et délinquance", selon Mme Wihtol de Wenden.
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L'université Paris-VIII est fermée après l'évacuation d'étudiants en anthropologie
(édition du 16/04)
Vendredi 15 avril au matin, les étudiants de Paris-VIII (Vincennes-Saint-Denis) ont trouvé porte close. Le président de l'université, Pierre Lunel, a demandé la fermeture de son établissement, qui compte 28 000 étudiants, pour des raisons de sécurité et de force majeure. La veille, M. Lunel avait sollicité l'intervention des forces de police, qui ont évacué la vingtaine d'"étudiants, sans-papiers, dealers et lycéens" qui, selon lui, occupaient plusieurs locaux de l'université, dont le bâtiment central, depuis trois semaines. A l'origine de cette occupation, le collectif Anthropotes, qui dénonce la menace de suppression du département anthropologie.
"Ils se sont approprié les lieux et les ont redécorés", affirme un vigile à l'entrée, chargé d'empêcher toute personne de pénétrer à l'intérieur du bâtiment. "Les dégradations sont estimées à 70 000 euros, précise M. Lunel. Dans les amphithéâtres, des bancs ont été cassés, ainsi que le PC de sécurité, les peintures ont été détruites, taguées. C'est gravissime."
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En Bretagne, le casse-tête du transfert des personnels techniques des lycées
(édition du 15/04)
De facture classique mais élégante avec ses auvents de bois et de métal, le futur lycée de Bruz (Ille-et-Vilaine) est loin d'être achevé alors qu'il doit accueillir, en septembre 2005, 600 à 700 élèves de cette zone résidentielle située à une douzaine de kilomètres au sud de l'agglomération de Rennes. L'ouverture prochaine de ce nouvel établissement n'est pas la seule pomme de discorde entre le conseil régional, présidé par Jean-Yves Le Drian (PS), et le rectorat de l'académie.
L'affectation des personnels pour la rentrée alourdit un peu plus le contentieux entre l'Etat et le conseil régional sur le transfert des personnels techniques, ouvriers et de services (TOS). Conséquence de la loi de décentralisation du 13 août 2004, ce basculement concerne, en Bretagne, un peu plus de 2 000 postes 2 400 personnes environ affectés aux tâches d'entretien, de restauration et de nettoyage dans les 126 lycées publics qui scolarisent 72 000 élèves.
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Le gouvernement cherche une issue politique au blocage organisé par la gauche
(édition du 15/04)
« Une décentralisation réussie passe par des mécanismes conventionnels, préférables à des actes ministériels unilatéraux" La phrase figure dans une directive du ministère de l'intérieur du 21 décembre 2004, qui devait servir de feuille de route aux préfets pour négocier le transfert des personnels techniques des lycées et collèges (TOS) avec les départements et les régions.
Plus de trois mois ont passé et le gouvernement est confronté à une fin de non-recevoir de la majorité des collectivités. A la date limite prévue du 5 avril, 25 régions sur 26 et 53 départements sur 100 n'ont pas signé la "convention provisoire de mise à disposition" des 93 000 agents concernés. Seule l'Alsace (UMP) et 47 conseils généraux de droite sur 49 l'ont paraphée. Ces derniers ont souvent assorti leur accord de réserves.
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samedi, avril 16, 2005
Revue de presse des hebdomadaires
(semaine du 11 au 17 avril 2005)
C’est le Nouvel Obs qu’il faut lire ce week-end et plus précisément son supplément parisien. Le magazine des « bobos » (et des bolos ?)revient sur les violences lors de la manifestation du 8 mars et s’interroge sur la « fracture ethnique ». Les descriptions et les témoignages rassemblés inquiètent et posent de vraies questions.
C’est Didier Peyrat, magistrat à l’origine d’une pétition pour une commission d’enquête qui interpelle : La gauche joue son avenir ». Peut-être un élément de réponse dans un texte du sociologue Didier Lapeyronnie dans l’édition nationale : « […]plutôt que pétitionner contre les «ratonnades anti-Blancs» tels des pompiers pyromanes, plutôt que se draper dans une sainte indignation comme des conservateurs et des idéologues aveugles au monde social, plutôt que dénoncer un communautarisme qui menacerait notre belle cohésion nationale, prenons la mesure du racisme institutionnel et de la formation des ghettos. Luttons contre les mécanismes qui les nourrissent. On ne résout pas les problèmes sociaux par des leçons de morale. Il est urgent d’offrir une perspective politique et d’apporter son soutien à des populations qui font partie de notre société mais ne croient plus qu’elles peuvent participer au même titre que les autres à la construction de notre destin collectif. »
Les hebdos reviennent aussi sur la mémoire de l’esclavage et du colonialisme. Deux articles à lire dans Politis et dans Marianne.
Bonne lecture
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Le Nouvel Observateur du jeudi 14 avril 2005 -
Violences en noir et blanc
Il y a eux, et les autres. Des «bourges», des «victimes de chez victime», des «baltringues», incapables de se défendre. Entre la jeunesse des cités et celle de la capitale, le gouffre se creuse. Propos haineux, violences faciles et ressentiment social s’y mêlent dans une terrible escalade, beaucoup plus complexe que la simple expression d’un racisme anti-Blancs […]
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Les classes dangereuses et la République par Didier Lapeyronnie
Le spectre du racisme «anti-Blancs» hante le défilé des lycéens du 8 mars dernier. L’ampleur des violences subies par les manifestants, victimes de «jeunes de banlieue» venus racketter, «casser du bouffon» sous l’œil indifférent de la police, est plus qu’un traumatisme moral: c’est un phénomène social. S’amplifiant depuis dix ans, ces violences constituent une réalité inscrite de manière durable dans notre paysage politique. Elles révèlent le profond divorce entre la République et une partie des jeunes des quartiers populaires. Perdants d’une compétition scolaire de plus en plus implacable, ils n’espèrent plus rien d’une institution dont le fonctionnement et les normes les marginalisent, les humilient, les enfoncent un peu plus. Pour eux, la République est un monde de fausses promesses dont le vocabulaire vertueux – intégration, citoyenneté – masque la ségrégation et le racisme qu’ils subissent. Elle n’est plus une chance, elle est devenue un obstacle. De proche en proche, leur ressentiment se porte sur ceux qui sont à l’intérieur, ces «Français», ces «Blancs» ou ces «bouffons» – car peu importe en réalité la couleur de la peau – auxquels profite encore cette République. Ce monde populaire ou cette classe moyenne dont ils ne sont pas si éloignés, mais dont ils sont radicalement séparés par l’échec scolaire, la discrimination et une ségrégation urbaine croissantes. Alors que les uns défendent le service public et leur école pour ne pas tomber, les autres ont déjà basculé et se sentent au mieux indifférents à ces luttes, au pis hostiles lorsqu’ils se perçoivent comme les dindons de la farce.
Régulièrement les «classes dangereuses» font irruption sur la scène publique. Les exclus ne sont pas très gentils, ils sont souvent agressifs et violents, ils peuvent être racistes, antisémites, sexistes, homophobes…
La belle découverte! La misère et la ghettoïsation n’ont jamais rendu meilleur. Elles ne sont pas non plus une «excuse sociologique». Le croire serait faire injure et affaiblir ceux qui, placés dans les mêmes conditions, n’ont pas opté pour l’argent d’apparence facile et continuent de lutter, d’agir pour changer l’ordre des choses, souvent dans l’indifférence générale. Alors plutôt que pétitionner contre les «ratonnades anti-Blancs» tels des pompiers pyromanes, plutôt que se draper dans une sainte indignation comme des conservateurs et des idéologues aveugles au monde social, plutôt que dénoncer un communautarisme qui menacerait notre belle cohésion nationale, prenons la mesure du racisme institutionnel et de la formation des ghettos. Luttons contre les mécanismes qui les nourrissent. On ne résout pas les problèmes sociaux par des leçons de morale. Il est urgent d’offrir une perspective politique et d’apporter son soutien à des populations qui font partie de notre société mais ne croient plus qu’elles peuvent participer au même titre que les autres à la construction de notre destin collectif.
Lire l’article (en bas de la page web… !)
Queues de manifs
Établissements bloqués ou barrages sur les routes, tout est bon pour ceux qui luttent toujours contre la loi Fillon Lire la suite de l’article
Non à la fracture raciale
Voilà plus d’un mois que les répliques de la manif lycéenne du 8 mars à Paris se font sentir. Faut-il parler d’un racisme anti-Blanc ? N’est-ce pas stigmatiser des imbéciles par ailleurs victimes de la relégation ? Doit-on en finir avec cette culture de l’explication sociologique et de l’excuse ? Pour prendre la mesure de ces xénophobies, « ParisObs » a enquêté. Rassemblé les statistiques. Écouté les parents d’enfants tabassés. Raconté l’agression d’un vétérinaire à Saint-Denis. Regardé les tribus dans un collège parisien
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9 blessés connus, 0 enquête
Neuf blessés légers et 10 plaintes. C’est le bilan que la Préfecture de police dresse de la manifestation du 8 mars. Les plaintes portent sur des vols avec violence (6), vol simple (1) et coups et blessures volontaires (3). Aucune n’évoque du racisme, du moins à titre principal. Aucune surtout n’a donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire. Ou même d’une enquête préliminaire. Le procureur de Paris ne le juge pas utile. Quelques condamnations en comparution immédiate lui ont, semble-t-il, suffi.
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“Je dis quoi à mon fils ? “
L e 25 mars dans un bistrot bruyant. Une trentaine de personnes ont répondu au mail lancé par Steph et Françoise. Leur fils, élève du lycée Paul-Valéry (12 e ), s’est fait violemment agresser lors de la manif du 8 mars. Après avoir porté plainte, Steph et Françoise lancent un mail pour recueillir des témoignages. Qui affluent. Profs, lycéens, parents. Une réunion s’ensuit. Les participants ne se connaissent pas forcément, mais le ton est résolument à gauche, voire à l’extrême-gauche. Virulence, désarroi et contradictions. Un représentant de la FCPE-Ile-de-France les rejoint. Extraits
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“La gauche joue son avenir”
Didier Peyrat avait mené, en 2001, pour le gouvernement une mission sur la sécurité dans l’habitat social. Il vient de publier un ouvrage passionnant « En manque de civilité » (éditions Textuel, 189 p., 18 € ).
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Mon lycée à l’heure tribale
Niak (asiatique) ; babtou (toubab, blanc) ; négro (noir) ; chalala (juif branché) ; céfran (français)… Sur le trottoir du collège-lycée Lamartine, Faubourg-Poissonnière (9 e ), ce garçon malin en convient : « On se surprend à utiliser ces mots, même si on n’est pas racistes. Cette façon de désigner les autres s’est généralisée. » Il sort de son sac le résumé d’une réunion sur ce thème organisée par le collège à la mi-mars. Il a écrit : « Ces deux dernières années, à Lamartine, se sont formés des groupes, souvent sur des critères religieux, ethniques ou culturels. Un racisme est apparu, et on constate une forte augmentation de la violence verbale. Les insultes graves sont banalisées et ne visent plus des personnes mais des groupes. » Autour de lui, on précise qu’aujourd’hui un simple regard peut passer pour raciste. […]
[…]les élèves ne sont pas nécessairement là où on les attend. Celui-là, qui porte une étoile de David où est inscrit « Israël vivra », désigne un de ses meilleurs copains : un beur. Celle-ci est une jeune fille black qui se réclame du judaïsme et achève de brouiller les pistes. Lors de la réunion, à la mi-mars, des élèves ont fait observer que l’obsession de la laïcité empêchait qu’on parle de religion dans les cours, et que l’ignorance creusait des fossés. Bien vu.
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Ecole Attention danger
C ’est surtout dans les collèges que les phénomènes d’ethnicisation sont les plus sensibles. Pour preuve, le rapport présenté au ministre de l’Éducation nationale en juin 2004 : « Les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires ». Exemples : dans une école primaire, les élèves avaient institué l’usage exclusif des deux robinets de toilette, l’un réservé aux « musulmans », l’autre aux « Français ». Ou encore : un responsable local du culte musulman a demandé à un inspecteur d’académie de séparer les vestiaires car, selon lui, « un circoncis ne peut se déshabiller à côté d’un impur ». Des établissements ont même accepté le principe d’une ségrégation alimentaire : « agneau interdit aux non-musulmans », « tomates réservées aux musulmans »… « Nous avons été frappés et choqués par l’ampleur que prennent ces manifestations, leur prégnance », confie l’auteur, Jean-Pierre Obin, à « ParisObs ».
Face à cette ethnicisation galopante, parents, professeurs et encadrement laissent souvent faire, déplore le rapport : «La grande majorité des enseignants estime que ce n’est pas leur rôle d’éduquer les élèves », regrettent certains.
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“Pourquoi tu nous regardes ?”
Nicolas Vidal-Naquet a 42 ans, il vit à Paris, est vétérinaire à Saint-Denis. Sur l’affichette signalant son absence d’une semaine « suite à une agression raciste, lâche et gratuite », une main a écrit « MYTHO » . Le 22 mars dernier, vers 19 heures, il passe un appel dans le hall, face à la porte vitrée. Sur le trottoir opposé, quinze jeunes tiennent les murs, « dont beaucoup sont connus de moi, et inversement ». Trois s’approchent de son cabinet ; eux, il ne les a jamais vus. Le vétérinaire entrouvre la porte et s’entend dire : « T’as un problème ? Pourquoi tu nous regardes ? » Puis ils le frappent au ventre, à la mâchoire, aux genoux. L’un d’eux balance : « Tu n’as pas à nous regarder, sale Blanc de ta race de merde. » Vidal-Naquet tombe à l’intérieur du cabinet, la porte se referme, et le trio se sauve. La scène a duré deux miutes. Tête gonflée, dent cassée, il s’évanouit deux fois à l’hôpital. Une semaine de convalescence. « Je n’ai pas de haine ; j’ai de la fureur et de l’incompréhension. La tête qui tourne. » Nicolas Vidal-Naquet exerce à Saint-Denis depuis quatorze ans.[…]
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Brouillage
Où sont passés les politiques depuis les débordements du 8 mars ? En vacances, en congé-maladie ou accaparés par l’Europe ? Hormis les déclarations de Julien Dray pour dénoncer l’inaction des forces de l’ordre, c’est le calme plat. L’UMP, qui n’a cessé de claironner ses bons résultats dans la lutte contre la délinquance, semble aphone. Même mutisme à la Mairie de Paris qui avait, l’été dernier, lancé une campagne d’affichage contre le racisme, et l’antisémitisme. On était pourtant loin du simple vol de portables. La précipitation des uns et des autres lors de l’affaire de la fausse agression antisémite du RER B aurait-elle bridé les langues ? D’habitude plus promptes à dégainer du communiqué, les associations antiracistes sont longtemps restées discrètes. Retrouvant de la voix pour s’émouvoir de l’appel lancé, quinze jours
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Une bande-son qui tape bas
« J’baiserais la France jusqu’à ce qu’elle aime » , chante Tandem, duo du 93. Déclaration de guerre ou d’amour ? Lorsque certains rappeurs évoquent la France, ça rivalise de testostérone. « La haine c’est ce qui rend nos propos vulgaires / On nique la France sur une musique populaire » , clame les controversés Sniper. Rupture de préservatifs en prévision. Dans un milieu où « négro », « rabza » ou « toutbab » sont plus des interjections que des insultes, le Blanc n’apparaît souvent que sous les traits d’un électeur FN ou d’un bourgeois. Le registre passe parfois du revendicatif au vindicatif : « Niquer le système, ils auront le feu car ils ont semé la haine / qu’on les brûle, qu’on les pende ou qu’on les jette dans la Seine » , dit encore Sniper. Une chanson écrite à 17 ans, une violence fantasmée, se défendent-ils.
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En Baisse : La proviseur du lycée Turgot
Les lycéens faisaient une chaîne humaine devant la porte pour bloquer l’accès au lycée. Thérèse Duplaix, perdant toute mesure, aurait distribué des gifles à la volée puis elle a fait appel aux élèves de prépa et BTS pour forcer l’accès. A une élue qui avait suscité un débat en mairie, elle a annoncé : « Je veux constituer une milice de prépas. ».
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Le Point du 14 avril 2005
« Brice de Nice » roi du marketing
Ces prochains jours, si vos ados pénètrent dans le salon avec un air mi-chafouin mi-arrogant et vous lancent : « Salut, ça farte ? », ne vous inquiétez pas : ils sont sous l'effet de la « Brice attitude ». Un virus qu'ils auront attrapé lors d'une projection de « Brice de Nice ».
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La famille dans tousses états
Trente-huit chercheurs de l'Ined et de l'Insee ont dépouillé, six ans durant, 380 000 questionnaires collectés parmi nos semblables. Recueil grâce auquel ils dressent une fresque de nos vies affectives, « Histoires de familles, histoires familiales » (Ined, n°156). On y apprend que sept adultes sur dix vivent en couple, dont 80 % sont mariés. Que neuf personnes sur dix n'ont connu qu'un seul conjoint. Qu'un homme a toujours 23 % de chances de plus qu'une femme de retrouver un partenaire durable. Que les enfants de parents séparés quittent le domicile familial plus tôt que ceux dont les parents vivent en ménage, et que la présence au foyer d'un beau-parent les pousse plus vite encore vers l'indépendance. 1,6 million d'enfants vivent dans une famille recomposée et 1,5 million dans une famille monoparentale. La parenté tardive, soit le fait d'avoir un enfant après 40 ans pour une femme et après 45 ans pour un homme, progresse : ils étaient moins de 2 % voilà vingt ans, ils sont 5,1 % aujourd'hui
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L'Express du 11 avril 2005
Ecole et violence
Tout faux!
Pour le politologue Sebastian Roché, l'approche des pouvoirs publics ne se soucie pas assez d'évaluer l'efficacité des mesures prises
[…]Il faut encourager les actions pilotées par chaque établissement, mais surtout pas promouvoir de politique nationale de lutte contre la violence. L'approche doit viser simultanément trois niveaux - l'établissement, la classe, l'élève. Les programmes qui développent les compétences des élèves (savoir résoudre un problème sans violence), ou ceux qui les sensibilisent aux règles en les faisant participer, sont efficaces. Et il ne faut pas négliger les solutions à court terme. Si on pense qu'il faut changer toute la société pour réduire la violence, on n'y arrivera pas.[…]
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Le Figaro-Madame/ Figaro Magazine samedi 16 avril 2005
Polémique : La circulaire de Créteil
L'inspection académique de Seine-et-Marne vient de trouver une solution originale afin de faire remonter ses statistiques. Ce département francilien, comme tous ceux qui dépendent de l'académie de Créteil, souhaite que les collégiens soient plus nombreux à être orientés vers le lycée, alors qu'il connaît des résultats inférieurs à la moyenne nationale. En clair : il s'agit de favoriser les passages de la troisième à la seconde. Dans une circulaire adressée aux chefs d'établissement, en date du 31 mars 2005, l'inspecteur d'académie Philippe Sauret précise ainsi sa politique d'orientation : il s'agit selon lui d'inciter les principaux de collège à être attentifs aux voeux des parents d'élèves. Cette directive suscite quelques remous parmi les enseignants. «A aucun moment il n'est question de niveau ou de notes, s'indigne un professeur de mathématiques. Les décisions prises en conseil de classe ne serviront plus à rien puisque le principal aura seul le dernier mot.»
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Politis du 14 avril 2005
Ce que disent les « Indigènes de la République »
La mémoire coloniale remonte lentement dans la société française. Parfois par l’histoire. On évoquera ici la conférence anticolonialiste de Bandung qui, il y a tout juste cinquante ans, marquait l’émergence du tiers-mondisme. On retracera l’histoire de ce haut lieu de résistance toujours bien vivant : le Cedetim. Mais le passé colonial entre aussi en résonance avec la réalité de la France de 2005. Ce sera le cas samedi avec les Assises de l’anticolonialisme post-colonial. Une initiative qui fait débat au sein de la gauche. Les historiens Benjamin Stora et Jean Chesneaux nous font partager leurs analyses.
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Marianne du 16 avril 2005
La mémoire de l’esclavage
Le comité pour la mémoire de l’esclavage a remis son rapport, rédigé par Maryse Condé, à Jean-Pierre Raffarin et souhaite que le 10 mai soit désormais considéré comme date de commémoration officielle du crime contre l’humanité que fut la traite négrière. Le Premier ministre devrait prochainement rendre sa réponse. En attendant, marianne-en-ligne vous propose de mieux connaître cette tragédie. Plus de 20 millions d’Africains ont été en effet déportés entre le VII° et le XX° siècle. Principaux responsables de cette saignée démographique : les trafiquants européens et arabes.
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C’est Didier Peyrat, magistrat à l’origine d’une pétition pour une commission d’enquête qui interpelle : La gauche joue son avenir ». Peut-être un élément de réponse dans un texte du sociologue Didier Lapeyronnie dans l’édition nationale : « […]plutôt que pétitionner contre les «ratonnades anti-Blancs» tels des pompiers pyromanes, plutôt que se draper dans une sainte indignation comme des conservateurs et des idéologues aveugles au monde social, plutôt que dénoncer un communautarisme qui menacerait notre belle cohésion nationale, prenons la mesure du racisme institutionnel et de la formation des ghettos. Luttons contre les mécanismes qui les nourrissent. On ne résout pas les problèmes sociaux par des leçons de morale. Il est urgent d’offrir une perspective politique et d’apporter son soutien à des populations qui font partie de notre société mais ne croient plus qu’elles peuvent participer au même titre que les autres à la construction de notre destin collectif. »
Les hebdos reviennent aussi sur la mémoire de l’esclavage et du colonialisme. Deux articles à lire dans Politis et dans Marianne.
Bonne lecture
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Le Nouvel Observateur du jeudi 14 avril 2005 -
Violences en noir et blanc
Il y a eux, et les autres. Des «bourges», des «victimes de chez victime», des «baltringues», incapables de se défendre. Entre la jeunesse des cités et celle de la capitale, le gouffre se creuse. Propos haineux, violences faciles et ressentiment social s’y mêlent dans une terrible escalade, beaucoup plus complexe que la simple expression d’un racisme anti-Blancs […]
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Les classes dangereuses et la République par Didier Lapeyronnie
Le spectre du racisme «anti-Blancs» hante le défilé des lycéens du 8 mars dernier. L’ampleur des violences subies par les manifestants, victimes de «jeunes de banlieue» venus racketter, «casser du bouffon» sous l’œil indifférent de la police, est plus qu’un traumatisme moral: c’est un phénomène social. S’amplifiant depuis dix ans, ces violences constituent une réalité inscrite de manière durable dans notre paysage politique. Elles révèlent le profond divorce entre la République et une partie des jeunes des quartiers populaires. Perdants d’une compétition scolaire de plus en plus implacable, ils n’espèrent plus rien d’une institution dont le fonctionnement et les normes les marginalisent, les humilient, les enfoncent un peu plus. Pour eux, la République est un monde de fausses promesses dont le vocabulaire vertueux – intégration, citoyenneté – masque la ségrégation et le racisme qu’ils subissent. Elle n’est plus une chance, elle est devenue un obstacle. De proche en proche, leur ressentiment se porte sur ceux qui sont à l’intérieur, ces «Français», ces «Blancs» ou ces «bouffons» – car peu importe en réalité la couleur de la peau – auxquels profite encore cette République. Ce monde populaire ou cette classe moyenne dont ils ne sont pas si éloignés, mais dont ils sont radicalement séparés par l’échec scolaire, la discrimination et une ségrégation urbaine croissantes. Alors que les uns défendent le service public et leur école pour ne pas tomber, les autres ont déjà basculé et se sentent au mieux indifférents à ces luttes, au pis hostiles lorsqu’ils se perçoivent comme les dindons de la farce.
Régulièrement les «classes dangereuses» font irruption sur la scène publique. Les exclus ne sont pas très gentils, ils sont souvent agressifs et violents, ils peuvent être racistes, antisémites, sexistes, homophobes…
La belle découverte! La misère et la ghettoïsation n’ont jamais rendu meilleur. Elles ne sont pas non plus une «excuse sociologique». Le croire serait faire injure et affaiblir ceux qui, placés dans les mêmes conditions, n’ont pas opté pour l’argent d’apparence facile et continuent de lutter, d’agir pour changer l’ordre des choses, souvent dans l’indifférence générale. Alors plutôt que pétitionner contre les «ratonnades anti-Blancs» tels des pompiers pyromanes, plutôt que se draper dans une sainte indignation comme des conservateurs et des idéologues aveugles au monde social, plutôt que dénoncer un communautarisme qui menacerait notre belle cohésion nationale, prenons la mesure du racisme institutionnel et de la formation des ghettos. Luttons contre les mécanismes qui les nourrissent. On ne résout pas les problèmes sociaux par des leçons de morale. Il est urgent d’offrir une perspective politique et d’apporter son soutien à des populations qui font partie de notre société mais ne croient plus qu’elles peuvent participer au même titre que les autres à la construction de notre destin collectif.
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Queues de manifs
Établissements bloqués ou barrages sur les routes, tout est bon pour ceux qui luttent toujours contre la loi Fillon Lire la suite de l’article
Non à la fracture raciale
Voilà plus d’un mois que les répliques de la manif lycéenne du 8 mars à Paris se font sentir. Faut-il parler d’un racisme anti-Blanc ? N’est-ce pas stigmatiser des imbéciles par ailleurs victimes de la relégation ? Doit-on en finir avec cette culture de l’explication sociologique et de l’excuse ? Pour prendre la mesure de ces xénophobies, « ParisObs » a enquêté. Rassemblé les statistiques. Écouté les parents d’enfants tabassés. Raconté l’agression d’un vétérinaire à Saint-Denis. Regardé les tribus dans un collège parisien
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9 blessés connus, 0 enquête
Neuf blessés légers et 10 plaintes. C’est le bilan que la Préfecture de police dresse de la manifestation du 8 mars. Les plaintes portent sur des vols avec violence (6), vol simple (1) et coups et blessures volontaires (3). Aucune n’évoque du racisme, du moins à titre principal. Aucune surtout n’a donné lieu à l’ouverture d’une information judiciaire. Ou même d’une enquête préliminaire. Le procureur de Paris ne le juge pas utile. Quelques condamnations en comparution immédiate lui ont, semble-t-il, suffi.
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“Je dis quoi à mon fils ? “
L e 25 mars dans un bistrot bruyant. Une trentaine de personnes ont répondu au mail lancé par Steph et Françoise. Leur fils, élève du lycée Paul-Valéry (12 e ), s’est fait violemment agresser lors de la manif du 8 mars. Après avoir porté plainte, Steph et Françoise lancent un mail pour recueillir des témoignages. Qui affluent. Profs, lycéens, parents. Une réunion s’ensuit. Les participants ne se connaissent pas forcément, mais le ton est résolument à gauche, voire à l’extrême-gauche. Virulence, désarroi et contradictions. Un représentant de la FCPE-Ile-de-France les rejoint. Extraits
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“La gauche joue son avenir”
Didier Peyrat avait mené, en 2001, pour le gouvernement une mission sur la sécurité dans l’habitat social. Il vient de publier un ouvrage passionnant « En manque de civilité » (éditions Textuel, 189 p., 18 € ).
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Mon lycée à l’heure tribale
Niak (asiatique) ; babtou (toubab, blanc) ; négro (noir) ; chalala (juif branché) ; céfran (français)… Sur le trottoir du collège-lycée Lamartine, Faubourg-Poissonnière (9 e ), ce garçon malin en convient : « On se surprend à utiliser ces mots, même si on n’est pas racistes. Cette façon de désigner les autres s’est généralisée. » Il sort de son sac le résumé d’une réunion sur ce thème organisée par le collège à la mi-mars. Il a écrit : « Ces deux dernières années, à Lamartine, se sont formés des groupes, souvent sur des critères religieux, ethniques ou culturels. Un racisme est apparu, et on constate une forte augmentation de la violence verbale. Les insultes graves sont banalisées et ne visent plus des personnes mais des groupes. » Autour de lui, on précise qu’aujourd’hui un simple regard peut passer pour raciste. […]
[…]les élèves ne sont pas nécessairement là où on les attend. Celui-là, qui porte une étoile de David où est inscrit « Israël vivra », désigne un de ses meilleurs copains : un beur. Celle-ci est une jeune fille black qui se réclame du judaïsme et achève de brouiller les pistes. Lors de la réunion, à la mi-mars, des élèves ont fait observer que l’obsession de la laïcité empêchait qu’on parle de religion dans les cours, et que l’ignorance creusait des fossés. Bien vu.
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Ecole Attention danger
C ’est surtout dans les collèges que les phénomènes d’ethnicisation sont les plus sensibles. Pour preuve, le rapport présenté au ministre de l’Éducation nationale en juin 2004 : « Les signes et manifestations d’appartenance religieuse dans les établissements scolaires ». Exemples : dans une école primaire, les élèves avaient institué l’usage exclusif des deux robinets de toilette, l’un réservé aux « musulmans », l’autre aux « Français ». Ou encore : un responsable local du culte musulman a demandé à un inspecteur d’académie de séparer les vestiaires car, selon lui, « un circoncis ne peut se déshabiller à côté d’un impur ». Des établissements ont même accepté le principe d’une ségrégation alimentaire : « agneau interdit aux non-musulmans », « tomates réservées aux musulmans »… « Nous avons été frappés et choqués par l’ampleur que prennent ces manifestations, leur prégnance », confie l’auteur, Jean-Pierre Obin, à « ParisObs ».
Face à cette ethnicisation galopante, parents, professeurs et encadrement laissent souvent faire, déplore le rapport : «La grande majorité des enseignants estime que ce n’est pas leur rôle d’éduquer les élèves », regrettent certains.
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“Pourquoi tu nous regardes ?”
Nicolas Vidal-Naquet a 42 ans, il vit à Paris, est vétérinaire à Saint-Denis. Sur l’affichette signalant son absence d’une semaine « suite à une agression raciste, lâche et gratuite », une main a écrit « MYTHO » . Le 22 mars dernier, vers 19 heures, il passe un appel dans le hall, face à la porte vitrée. Sur le trottoir opposé, quinze jeunes tiennent les murs, « dont beaucoup sont connus de moi, et inversement ». Trois s’approchent de son cabinet ; eux, il ne les a jamais vus. Le vétérinaire entrouvre la porte et s’entend dire : « T’as un problème ? Pourquoi tu nous regardes ? » Puis ils le frappent au ventre, à la mâchoire, aux genoux. L’un d’eux balance : « Tu n’as pas à nous regarder, sale Blanc de ta race de merde. » Vidal-Naquet tombe à l’intérieur du cabinet, la porte se referme, et le trio se sauve. La scène a duré deux miutes. Tête gonflée, dent cassée, il s’évanouit deux fois à l’hôpital. Une semaine de convalescence. « Je n’ai pas de haine ; j’ai de la fureur et de l’incompréhension. La tête qui tourne. » Nicolas Vidal-Naquet exerce à Saint-Denis depuis quatorze ans.[…]
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Brouillage
Où sont passés les politiques depuis les débordements du 8 mars ? En vacances, en congé-maladie ou accaparés par l’Europe ? Hormis les déclarations de Julien Dray pour dénoncer l’inaction des forces de l’ordre, c’est le calme plat. L’UMP, qui n’a cessé de claironner ses bons résultats dans la lutte contre la délinquance, semble aphone. Même mutisme à la Mairie de Paris qui avait, l’été dernier, lancé une campagne d’affichage contre le racisme, et l’antisémitisme. On était pourtant loin du simple vol de portables. La précipitation des uns et des autres lors de l’affaire de la fausse agression antisémite du RER B aurait-elle bridé les langues ? D’habitude plus promptes à dégainer du communiqué, les associations antiracistes sont longtemps restées discrètes. Retrouvant de la voix pour s’émouvoir de l’appel lancé, quinze jours
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Une bande-son qui tape bas
« J’baiserais la France jusqu’à ce qu’elle aime » , chante Tandem, duo du 93. Déclaration de guerre ou d’amour ? Lorsque certains rappeurs évoquent la France, ça rivalise de testostérone. « La haine c’est ce qui rend nos propos vulgaires / On nique la France sur une musique populaire » , clame les controversés Sniper. Rupture de préservatifs en prévision. Dans un milieu où « négro », « rabza » ou « toutbab » sont plus des interjections que des insultes, le Blanc n’apparaît souvent que sous les traits d’un électeur FN ou d’un bourgeois. Le registre passe parfois du revendicatif au vindicatif : « Niquer le système, ils auront le feu car ils ont semé la haine / qu’on les brûle, qu’on les pende ou qu’on les jette dans la Seine » , dit encore Sniper. Une chanson écrite à 17 ans, une violence fantasmée, se défendent-ils.
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En Baisse : La proviseur du lycée Turgot
Les lycéens faisaient une chaîne humaine devant la porte pour bloquer l’accès au lycée. Thérèse Duplaix, perdant toute mesure, aurait distribué des gifles à la volée puis elle a fait appel aux élèves de prépa et BTS pour forcer l’accès. A une élue qui avait suscité un débat en mairie, elle a annoncé : « Je veux constituer une milice de prépas. ».
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Le Point du 14 avril 2005
« Brice de Nice » roi du marketing
Ces prochains jours, si vos ados pénètrent dans le salon avec un air mi-chafouin mi-arrogant et vous lancent : « Salut, ça farte ? », ne vous inquiétez pas : ils sont sous l'effet de la « Brice attitude ». Un virus qu'ils auront attrapé lors d'une projection de « Brice de Nice ».
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La famille dans tousses états
Trente-huit chercheurs de l'Ined et de l'Insee ont dépouillé, six ans durant, 380 000 questionnaires collectés parmi nos semblables. Recueil grâce auquel ils dressent une fresque de nos vies affectives, « Histoires de familles, histoires familiales » (Ined, n°156). On y apprend que sept adultes sur dix vivent en couple, dont 80 % sont mariés. Que neuf personnes sur dix n'ont connu qu'un seul conjoint. Qu'un homme a toujours 23 % de chances de plus qu'une femme de retrouver un partenaire durable. Que les enfants de parents séparés quittent le domicile familial plus tôt que ceux dont les parents vivent en ménage, et que la présence au foyer d'un beau-parent les pousse plus vite encore vers l'indépendance. 1,6 million d'enfants vivent dans une famille recomposée et 1,5 million dans une famille monoparentale. La parenté tardive, soit le fait d'avoir un enfant après 40 ans pour une femme et après 45 ans pour un homme, progresse : ils étaient moins de 2 % voilà vingt ans, ils sont 5,1 % aujourd'hui
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L'Express du 11 avril 2005
Ecole et violence
Tout faux!
Pour le politologue Sebastian Roché, l'approche des pouvoirs publics ne se soucie pas assez d'évaluer l'efficacité des mesures prises
[…]Il faut encourager les actions pilotées par chaque établissement, mais surtout pas promouvoir de politique nationale de lutte contre la violence. L'approche doit viser simultanément trois niveaux - l'établissement, la classe, l'élève. Les programmes qui développent les compétences des élèves (savoir résoudre un problème sans violence), ou ceux qui les sensibilisent aux règles en les faisant participer, sont efficaces. Et il ne faut pas négliger les solutions à court terme. Si on pense qu'il faut changer toute la société pour réduire la violence, on n'y arrivera pas.[…]
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Le Figaro-Madame/ Figaro Magazine samedi 16 avril 2005
Polémique : La circulaire de Créteil
L'inspection académique de Seine-et-Marne vient de trouver une solution originale afin de faire remonter ses statistiques. Ce département francilien, comme tous ceux qui dépendent de l'académie de Créteil, souhaite que les collégiens soient plus nombreux à être orientés vers le lycée, alors qu'il connaît des résultats inférieurs à la moyenne nationale. En clair : il s'agit de favoriser les passages de la troisième à la seconde. Dans une circulaire adressée aux chefs d'établissement, en date du 31 mars 2005, l'inspecteur d'académie Philippe Sauret précise ainsi sa politique d'orientation : il s'agit selon lui d'inciter les principaux de collège à être attentifs aux voeux des parents d'élèves. Cette directive suscite quelques remous parmi les enseignants. «A aucun moment il n'est question de niveau ou de notes, s'indigne un professeur de mathématiques. Les décisions prises en conseil de classe ne serviront plus à rien puisque le principal aura seul le dernier mot.»
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Politis du 14 avril 2005
Ce que disent les « Indigènes de la République »
La mémoire coloniale remonte lentement dans la société française. Parfois par l’histoire. On évoquera ici la conférence anticolonialiste de Bandung qui, il y a tout juste cinquante ans, marquait l’émergence du tiers-mondisme. On retracera l’histoire de ce haut lieu de résistance toujours bien vivant : le Cedetim. Mais le passé colonial entre aussi en résonance avec la réalité de la France de 2005. Ce sera le cas samedi avec les Assises de l’anticolonialisme post-colonial. Une initiative qui fait débat au sein de la gauche. Les historiens Benjamin Stora et Jean Chesneaux nous font partager leurs analyses.
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Marianne du 16 avril 2005
La mémoire de l’esclavage
Le comité pour la mémoire de l’esclavage a remis son rapport, rédigé par Maryse Condé, à Jean-Pierre Raffarin et souhaite que le 10 mai soit désormais considéré comme date de commémoration officielle du crime contre l’humanité que fut la traite négrière. Le Premier ministre devrait prochainement rendre sa réponse. En attendant, marianne-en-ligne vous propose de mieux connaître cette tragédie. Plus de 20 millions d’Africains ont été en effet déportés entre le VII° et le XX° siècle. Principaux responsables de cette saignée démographique : les trafiquants européens et arabes.
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