mardi, décembre 10, 2019

Revalorisation(s) ou entourloupe ?


le diable est dans les détails...

Revalorisation, rattrapage, ajustement, mise à niveau, compensation ? Quel terme choisir pour parler des promesses actuelles concernant les salaires des enseignants dans le contexte de la réforme des retraites ? 
Et si le bon terme était celui d’ « entourloupe » ? En effet, les propositions qui sont faites oublient que la situation ne se limite pas aux seules retraites mais à bien d’autres retards accumulés et ne règlent en rien les problèmes d’attractivité et de prestige de ce métier. Attention aux astuces de la communication politique...


Revalorisation(s)
On ne devrait pas parler d’une mais de quatre « revalorisations ». 

  • La compensation pour maintenir le niveau des pensions de retraite compte tenu du calcul par points et du faible nombre de primes dans la profession…
  • le rattrapage du pouvoir d’achat des fonctionnaires sachant que le point d’indice est gelé depuis neuf ans (avec un petit dégel en 2016)…
  • la mise à niveau des salaires des enseignants par rapport aux autres salariés français ayant des niveaux de diplôme équivalents pour retrouver de l’attractivité…
  • une revalorisation du métier d’enseignant par rapport aux autres pays comme le suggèrent les enquêtes internationales


Compensation ? 
En ce qui concerne la compensation pour maintenir le niveau des pensions de retraite, les promesses qui sont faites sont de 400 millions par an sous forme de primes. On voit donc ce qui se dessine : faire travailler d’avantage et/ou valoriser des missions réalisées par les enseignants. Il s’agit d’une augmentation ciblée et en aucune façon la prise en compte de l’ensemble des enseignants. Si on revalorisait tout le monde le calcul a été vite fait par Emmanuel Macron lui même à Rodez le 3 octobre dernier : « Si je voulais revaloriser, c'est 10 milliards. On ne peut pas mettre 10 milliards  demain, c'est vos impôts ». 
La compensation, dans cette logique et étant donné les sommes concernées, ne concernerait que les enseignants (et pas tous...) qui rentreraient dans la retraite par points pour leur permettre d’avoir des pensions qui soient « les mêmes que celles des fonctionnaires de catégorie A » (JM Blanquer sur France Inter le 10/12/2019).
Est-ce que cela répond aux attentes des enseignants ? On peut en douter. D’abord parce que la parole publique a été profondément dévalorisée et surtout parce que les motifs de contentieux sont bien plus profonds. C’est d’ailleurs ce qui explique la forte mobilisation des enseignants : la grève est l’expression d’un malaise qui va bien au delà de la question des retraites et n’est qu’un révélateur d’autres motifs de colère. 

Rattrapage ? 
En ces temps où l’on parle beaucoup de réchauffement, le point d’indice, lui, reste gelé ! 
Cela fait plus ou moins 9 ans que celui-ci ne bouge pas. Pour ceux qui l’ignoreraient, le point d’indice est un élément central dans le calcul de la rémunération d’un fonctionnaire. Pour faire varier leur salaire brut, l’état peut augmenter le point d’indice. C’est ce qui était fait, de manière régulière, pour que les salaires augmentent au rythme de l'inflation et que le pouvoir d’achat soit préservé. Or, depuis neuf ans, hormis un changement d’échelon, une promotion ou un changement de poste, les agents de la Fonction publique n’ont donc pas vu leur salaire augmenter durant cette période. 
Il y a eu une exception avec l’année 2016 où on a pris en compte cette revendication et reconsidéré la gestion des carrières et des rémunérations (PPCR). En 2017, l'alternance politique amène le regel du point fonction publique (toujours congelé !) et le blocage des accords PPCR. 
Il y a donc eu une vraie revalorisation en 2017 sous F Hollande et une vraie politique en faveur du primaire avant qu'E. Macron ramène la rigueur. C’est ce que rappelle le Café pédagogique en s’appuyant sur une note de la DEPP (Direction de l’évaluation la prospective et la performance) sur les salaires enseignants. 
On notera que ce gel du point d’indice concerne toute la fonction publique et pas seulement l’Éducation Nationale. 
Quelle est l’ampleur de la perte de pouvoir d’achat ? Des études l’évaluent entre 20 et 40%. Un jeune enseignant touchait deux fois le smic au début des années 1980, contre 1,3 fois aujourd’hui. Une autre une étude menée au milieu des années 2000 par les économistes B.Bouzidi, T.Jaaidane et R.Gary-Bobo avait établi une perte de pouvoir d’achat de 25 % entre 1981 et 2004, sous l’effet conjoint du gel du point d’indice et de l’évolution des cotisations sociales.
Malheureusement le « gel » est toujours d’actualité selon les déclarations ministérielles. Et cette perte de pouvoir d’achat est au cœur d’un sentiment de déclassement qui touche les enseignants.


Mise à niveau ?
Dessin d'Aurel paru dans Le Monde
Les enseignants ont le sentiment d’un déclassement et d’une perte de prestige de leur métier. Bien sûr, ce sentiment ne se réduit pas à la seule dimension matérielle. Les conditions de travail et le manque de confiance de la hiérarchie sont aussi des facteurs explicatifs. Mais il n’en reste pas moins que le métier d’enseignant a perdu de son attractivité et peine à recruter. 
La réforme de la formation (qui fera l’objet d’un autre article) risque d’accentuer ce problème. En plaçant le concours en fin de M2, on amène chaque candidat à se comparer avec la rémunération de ses camarades qui auraient eux aussi un Master (Bac + 5)
Dans une enquête, L'OCDE a ainsi comparé le salaire enseignant avec ce que ces diplômés gagneraient s'ils avaient opté pour une autre carrière. En France, un(e) professeur(e) des écoles gagne 72 % de ce qu'il/elle pourrait escompter avec son niveau de diplôme s'il travaillait ailleurs que dans l'éducation nationale. Au collège, un professeur français gagne 86% du salaire de ses camarades d'université. Et au lycée, 95%.
La question de la rémunération se situe donc à deux niveaux : les enseignants du primaire à niveau égal sont moins payés que ceux du secondaire (30% de moins en moyenne) et globalement les enseignants français sont moins payés que dans la plupart des pays européens. 


Revalorisation ? 
L’OCDE ce n’est pas que PISA. C’est aussi une enquête fort intéressante  qui s’appelle TALIS (Teaching And Learning International Survey) et qui porte sur les enseignants. Une partie de ses résultats est reprise dans une autre note récente de la DEPP (la division des études du ministère). 
Tous niveaux confondus, les enseignants français gagnent 22% de moins que la moyenne des pays développés, surtout en début et milieu de carrière, les salaires remontant en toute fin de carrière.
Les enseignants français gagnent près de 28.000 euros (bruts) par an dans le primaire, contre 29.900 pour la moyenne des pays de l'OCDE. Les profs de lycée français en début de carrière gagnent, eux, 29.400 euros, contre 32.423 euros pour la moyenne des pays de l'OCDE. L'écart se creuse ensuite, en milieu de carrière: par exemple, après 15 ans d'ancienneté, un prof de collège gagne en France 35.550 euros, contre 43.107 euros pour la moyenne de l'OCDE.
Autre enseignement du rapport : entre 2000 et 2018, le salaire des enseignants qualifiés et ayant 15 ans d'ancienneté a augmenté dans la moitié des pays de l'OCDE. L'Angleterre, la France et la Grèce font figure d'exception: le salaire des enseignants y a diminué de respectivement 3%, jusqu'à 6% et 17%. En France, c'est notamment le gel du point d'indice qui explique cette diminution.
L’OCDE dans ses dernières publications, y compris PISA 2018, affirme par ailleurs que « les systèmes performants sont aussi ceux qui offrent des salaires élevés à leurs enseignants, surtout dans les pays au niveau de vie élevé ».
Mais le salaire, s’il est un élément de la considération de la société à l’égard de ses enseignants, ne peut, me semble t-il, à lui seul permettre une transformation du métier d’enseignant.  Suffirait-il de mieux payer les enseignants pour qu’ils fassent leur métier autrement et de manière plus enthousiaste
? Car au delà de la rémunération et du sentiment de déclassement qui en découle, il se pose aussi une question de conditions de travail et d’évolution des carrières. Le mythe de la “vocation” est passé et c’est tant mieux. Nous exerçons un métier avec ses joies et ses peines pas forcément “pour la vie” et il faudrait que la gestion des ressources humaines et des carrières soit améliorée.
Il faut aussi que les différentes dimensions de ce métier qui ne se réduit pas à la seule présence devant des élèves soient mieux définies et affirmées. Une définition du métier TTC (toutes tâches comprises) qui ne se limite pas à l’impasse du temps de présence devant élèves devrait être discutée.  


Une vraie négociation  ou une « réforme par ruse » ? 
Car il faut noter que, dans la plupart des pays, si les salaires sont élevés c’est avec des conditions de travail différentes marquées par un engagement important et la reconnaissance de toutes les dimensions de ce  métier. 
C’est cette négociation  qui n’a pas eu lieu en France avec la “revalo” de 1989 où la lutte syndicale a fait un préalable de l’augmentation de salaires sans qu’il y ait au final  de réelles contreparties et évolutions.
enseigner dans la "Start-up nation"
On ne sait pas si Emmanuel Macron a cet exemple historique en tête, mais ses propos à Rodez (03/10/2019) montrent qu’il fait un préalable de la redéfinition du métier par rapport à une revalorisation globale et bien hypothétique : « Le pacte social implicite qu'on a fait depuis des décennies dans l'Education nationale, c'est de dire: on ne vous paye pas très bien, votre carrière est assez plate mais vous avez des vacances et vous partez à la retraite avec un système qui est mieux calculé que chez beaucoup d'autres parce que c'est le système où on calcule sur la base des six derniers mois. Ce pacte-la ne correspond plus à  la réalité. » (ah bon ?)
Et il ajoutait « Les enseignants comme quelques autres professions je ne peux pas leur dire du jour au lendemain vous allez passer dans le nouveau système parce que leur système est calculé sur les six derniers mois. Si je passe au nouveau système qui est tout au long de la vie, tous les enseignants seront lésés. Donc le passage au nouveau système pour les enseignants ne peut aller qu’avec une transformation de la carrière, de repenser la carrière dans toutes ses composantes. » 
Le choix qui est fait de proposer un système de primes semble indiquer ce qui doit être entendu par « repenser la carrière » : une promotion au mérite. Alors que ce métier doit être pensé et amélioré collectivement, on privilégie une logique individuelle et porteuse d’encore plus d’inégalités. Et on oublie qu’avant même de redéfinir le métier (ce qui n’est pas selon moi illégitime), il faudrait déjà redonner confiance aux enseignants et répondre à tous les aspects du malaise. 

La tentation est grande pour le pouvoir de faire une réforme « par ruse »,  sans le dire et sans mettre tous les éléments sur la table. Et l’entourloupe serait de faire passer pour une « revalorisation » pour solde de tous comptes ce qui n’est qu’une faible compensation pour les retraites en oubliant tous les autres retards et contentieux que l’on vient d’énumérer. 
Avec les mesures proposées, le malaise enseignant est loin de s’éteindre. 

Philippe Watrelot

Licence Creative Commons
Chronique éducation de Philippe Watrelot est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.

mardi, décembre 03, 2019

PISA-Choc ou déni ?




Tous les 3 ans, la publication des résultats de PISA donne lieu aux mêmes postures  : discours d’auto-satisfaction du ministre qui se félicite d’une étude qui justifie sa politique, des articles dans la presse avec les inévitables palmarès peu significatifs, polémiques récurrentes sur la valeur de  cette enquête,  déclarations conservatrices sur la nécessité de préserver notre modèle éducatif et voilà.. Un petit tour et puis s’en va. D’autant plus que cette année l’actualité sociale est très chargée et va vite chasser la réflexion sur l’état de notre système scolaire. 

Je ne vais pas revenir ici sur les résultats de PISA 2018. On les trouve résumés dans tous les journaux qui ont eu accès à l’enquête sous embargo. 
Un seul point devrait retenir notre attention : la France reste la championne des inégalités et le pays où l’origine sociale joue le plus dans la réussite scolaire, c’est quand même l’information principale de cette enquête. 
Mais cela  peut-il engendrer un “Pisa-Choc” comme cela a été le cas dans d’autres pays ? Rien n’est moins sûr. Après les quelques jours de commentaires, on se rend compte que le soufflé médiatique retombe vite. Sans que cela n’engendre une réelle prise de conscience dans l’opinion. Comment expliquer cela ?


Dénis
On peut évoquer d’abord (comme je le fais dans un autre article) une accoutumance aux inégalités. Cela peut sembler paradoxal de dire cela après un an de gilets jaunes et les tensions sociales actuelles. Mais l’École semble échapper à cette contestation. Je fais l’hypothèse que cela repose sur la permanence d’un « idéal » méritocratique pourtant bien malmené. Se poser la question de l’élitisme et de la sélection fait penser (à tort) à certains que cela peut remettre en question leur propre position et dévaloriser les diplômes. Or, ce sont eux, les anciens bons élèves, les « premiers de la classe » qui ont la parole et l’accès aux médias. Pourquoi critiquer un système qui vous a fait réussir ? 
Tout se passe en France comme si on avait développé l’art de dire tout et son contraire sur l’école avec des polémiques sans fin sur des sujets dérisoires : la réforme de l’orthographe, la « théorie-du-genre » et j’en passe. On a les débats qu’on mérite et l’école qu’on mérite.

Une autre difficulté tient aussi aux postures politiques, en particulier dans l’opinion enseignante. En France, on se préoccupe plus de "Qui" parle (et d'"où") que de ce qui est dit. Que ce soit l'OCDE, considéré à tort ou à raison comme le bras armé du libéralisme, qui fasse des constats d’évidence ne peut que conforter certains dans une forme de déni .
Alors qu'on est censé former nos élèves à l'esprit critique et de se méfier du complotisme, nous réagissons nous mêmes de manière très mécanique à des signaux envers lesquels nous sommes incapables de prendre du recul. « OCDE = libéralisme = mal absolu» c'est rapide et confortable et ça empêche un peu de réfléchir. Sans tomber dans la naïveté, on peut faire l'hypothèse qu'au sein de l'OCDE comme de toute organisation, il y a des tensions et des logiques qui s'affrontent et se télescopent. De fait, si ce que dit l’OCDE et ses représentants était formulé par Bourdieu (et je peux fournir des textes assez voisins de l'icône de la gauche radicale), ça passerait beaucoup mieux !
On notera que le CNESCO dont tout le monde a pleuré la disparition fait pourtant les mêmes constats ! Il en va de cet indicateur comme de tant d’autres : il a des imperfections mais il est relativement fiable et grâce à sa périodicité permet de mesurer des évolutions. Casser le thermomètre ne ferait pas tomber la fièvre. 
Au risque d’agacer (encore plus !) certains enseignants, on peut redire que la critique nécessaire et légitime de Pisa ne doit pas faire oublier que ce constat n’est pas isolé. Et il ne faudrait pas tomber dans le déni en se réfugiant dans une posture faussement radicale et un maximalisme qui masqueraient au final un conservatisme pédagogique et un refus de prendre à bras le corps une réflexion sur les finalités de l'école... 


Que serait un réel « PISA-Choc » ? 
D’abord cela supposerait de s’interroger sur la persistance d’une sélection  précoce en France. 
Dans la quasi-totalité des pays concernés par l’enquête, les élèves de 15 ans sont tous au même endroit. En France, il y a déjà, à cet âge, plusieurs possibilités. On peut être « à l’heure » ou en retard en ayant redoublé, dans l’enseignement général ou déjà dans l’enseignement professionnel... 
Depuis la 3ème  république, et même Napoléon, dans un pays ayant éliminé ses élites issues de l'héritage du sang et de la noblesse on a construit un lycée dédié à la construction d’un élitisme républicain. L'école continue aujourd'hui à produire des élites de manière précoce et cette logique imprime tout le système en amont selon un principe de distillation  fractionnée. 
le nouveau slogan de l'Éducation Nationale ? 
Dans le refus de prendre cette question de front, on est bloqué dans une logique opposant faussement "pédagogues contre élitistes", persuadés qu'il faut choisir entre école de masse et école d'élite. Or ce que montre Pisa - et c'est révolutionnaire -, c'est que l'un et l'autre vont de pair : les pays qui ont beaucoup de bons élèves sont aussi ceux qui ont réussi à diminuer l'échec scolaire. 
Rénover le système ce n’est pas refuser la sélection mais la retarder. Le système finlandais souvent donné en exemple, est très sélectif ! Mais à partir de l’université... Pas dès le collège ou même l’école primaire. 

La question est donc pédagogique. Comment construire des solutions de remédiation, faire vraiment de la pédagogie différenciée, avoir des pratiques pédagogiques qui n’excluent pas ? 
On me répondra qu’il faut des moyens ? Possible mais pas suffisant. Si on regarde le poids des dépenses d’éducation par rapport au PIB, la France n’est pas à la traîne. D’autres pays ont un système plus équitable avec des dépenses équivalentes. C’est aussi une question de pédagogie, de conception du métier et de formation. 


Pour une école plus juste et efficace
Dans mes différentes positions publiques et notamment lorsque j’ai présidé le Conseil national de l’innovation pour la réussite éducative (mais aussi au CRAP-Cahiers Pédagogiques) j’ai souvent accolé ces deux termes : « pour une école plus juste et plus efficace ». L’efficacité n’est pas un gros mot libéral. Il est juste qu’on se demande si le 1er budget de l’État qu’est l’éducation est bien utilisé au service d’une finalité clairement définie. 
Or, le problème est double. D’abord l’École Française est peu claire sur ce qu’elle veut ! Les objectifs sont multiples et contradictoires : élitisme ou réussite de tous ? Individualisme ou travail sur les conditions sociales ?  Et il n’y a pas de réelle continuité sur les politiques éducatives. Un ministre s’emploie à détricoter (j’ai contribué à populariser l’expression « Control-Z ») ce qui a été fait avant. 
Ensuite, l’École française est une bureaucratie très verticale. Et ce n’est pas un gage d’efficacité, bien au contraire. C’est source de gaspillage et de faible adaptabilité. Quand l’enjeu est celui de la conformité à des procédures plutôt que de s’interroger sur le sens de ce qu’on fait, quand chacun défend un périmètre devenu un territoire, quand l’arrogance technocratique cherche à imposer une seule manière de faire,  comment changer l’école ? 
Il nous faudrait une École plus souple sur les manières de faire mais plus claire et ferme sur les finalités ! 
Le PISA-Choc serait à faire surtout au niveau de la gouvernance. L’autoritarisme et la verticalité ne sont pas une solution. Le beau mot de confiance, bien galvaudé aujourd’hui, supposerait de donner du pouvoir d’agir aux collectifs enseignants. L’autonomie cela ne doit pas être la reproduction d’une autorité au niveau de l’établissement par des chefs d’établissement « managers » mais un travail d’équipe avec des enseignants (revalorisés) et reconnus comme des experts de leurs pratiques et se formant collectivement pour répondre au plus près aux difficulté des élèves. 



Sommes nous prêts à sortir de cette accoutumance aux inégalités et à une vision du pouvoir qui reste très verticale. Peut-on sortir de l’individualisme ? 
On se rend compte que ces questions ne concernent pas que l’École mais la société toute entière. Ça me rappelle un slogan : « Changer l’école pour changer la société, changer la société pour changer l’école» ...

Philippe Watrelot



Licence Creative Commons
Chronique éducation de Philippe Watrelot est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.





 
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Fondé(e) sur une œuvre à http://philippe-watrelot.blogspot.fr.