vendredi, avril 08, 2005

Revue de presse du vendredi 8 avril 2005

Jeudi 7 avril vers 20h30. Journal de France 2. Après le déluge d’images sur les préparatifs de l’enterrement du pape, quelques minutes pour l’actualité française. Des images de lycéens devant les grilles d’un lycée ou d’un rectorat. Chargés par les CRS, des lycéens à terre sont roués de coups. Et reviennent en mémoire des images semblables de 86 et de la mort de Malik Oussekine frappé par des « voltigeurs » de la Police pendant les manifestations contre la loi Devaquet.
Violence gratuite ou choix délibéré ? Comme le dit le Ministre «A chaque fois qu'une tentative de blocage aura lieu, il y aura une intervention». Mais peut-on accepter ce type d’intervention là ? Comme le souligne l’éditorial du journal Le Monde, il est difficile après cela de donner des leçons à la terre entière en matière de droit de l’homme : « Pour faire la leçon aux autres, encore faut-il être exemplaire sur le chapitre des libertés. La France sait montrer l'exemple. Mais ces images de brutalités policières contre des lycéens parasitent le message. Un pays qui, face au mal-être d'une partie de sa jeunesse, ne trouve comme solution que le recours à la matraque, envoie, lui aussi, un bien mauvais signal.

Laissons le mot de la fin au journaliste de L’Humanité « Quand le ministre ne veut rien entendre, rien d’étonnant à ce que les forces de l’ordre tapent comme des sourds. »
Bonne Lecture...
----------------------------------------------
Libération du 08/04/05


Face aux lycéens, la méthode Fillon tout en muscles
La journée avait plutôt bien commencé à Lille. Aux lycées Baggio, Fénelon, Faidherbe, blocages tôt le matin. Chansons, tam-tam sur les poubelles. Une manif spontanée avance vers le centre. Les lycéens s'assoient devant les grilles de la préfecture. Les CRS ont chargé. Parce qu'ils ont reçu des jets de pierres, selon eux. Les pierres, c'était après la charge, affirment des lycéens. Résultat : jeunes filles à terre, tabassées à coups de pied. Une mère bousculée, à qui on interdit de secourir son fils, au sol, dont le front pisse le sang. Cinq points de suture. Elle raconte avoir vu des CRS vider leurs bombes lacrymo dans les yeux des lycéens. Puis, direction le commissariat, pour faire libérer la dizaine de gardés à vue, «pour la plupart, des casseurs», assure la police. Léo et Lodewijk déposent une tulipe orange aux pieds des CRS qui bloquent l'accès au commissariat.
Affrontements également aux portes de la centaine de lycées bloqués. Sept lycéens ont été interpellés à Béziers (Hérault), et un élève du lycée Montaigne à Paris. Trois recteurs d'académie envisagent de porter plainte pour dégradations. La principale du collège Voltaire a reçu une cannette. Ici, les enseignants réunis en assemblée générale exigent que les revendications des lycéens soient prises en compte. Seule condition pour un retour au calme selon eux.
Lire la suite de l’article


«Un silence humiliant».

Pour Clémentine Autain, adjointe au maire de Paris chargée de la jeunesse (apparentée PCF), la réponse policière aux occupations de lycées et de rectorats est dans le droit fil de la politique gouvernementale en direction de la jeunesse.
Lire la suite de l’article


«Nous devons garantir la liberté de manifester».
Cette semaine, un appel rassemblant magistrats, enseignants et élus de gauche demandait à ce que la lumière soit faite sur les violences qui se sont déroulées lors de la manifestation des lycéens du 8 mars. Aucune information judiciaire n'a, pour l'instant, été ouverte sur ces faits. Aujourd'hui, les socialistes Christophe Caresche, à l'Assemblée, et David Assouline, au Sénat, vont demander la mise en place d'une commission d'enquête sur le sujet. David Assouline s'en explique.
Lire la suite de l’article


L'info en ligne à tous prix.
De plus en plus de journaux font payer aux internautes tout ou partie de leur contenu.
Lire la suite de l’article

---------------------------------------------
Le Figaro du 08/04/05

François Fillon fait dégager les lycées bloqués
Aucun établissement public n'était plus occupé, hier soir, après diverses manifestations qui ont émaillé la journée d'action de blocage des lycées. Les organisateurs de l'opération évaluaient, eux, le nombre d'établissements paralysés à plus de 370 sur 4 300. La «coordination lycéenne» et le syndicat Fidl (l'UNL, l'autre organisation lycéenne, ne s'associait pas à l'opération) demandaient une nouvelle fois l'abrogation de la loi Fillon. Le ministre a renouvelé hier son soutien aux chefs d'établissement. «Je ne laisserai pas une infime minorité bloquer le fonctionnement du système éducatif, à quelques semaines de l'organisation du bac», a-t-il déclaré hier au Sénat, insistant : «A chaque fois qu'une tentative de blocage aura lieu, il y aura une intervention». Marie-Ange Henry, proviseur du lycée Jules-Ferry (IXe), juge de son côté que «les organisations affirmant que la loi peut encore être abrogée sont irresponsables». Elle fustige tout particulièrement ces parents d'élèves qui instrumentalisent les élèves : «Au lycée Charlemagne (IVe), ce sont les parents et pas les lycéens qui bloquent l'accès à l'établissement.» La police a considéré pour sa part que «face à ces agressions manifestement organisées et compte tenu de la détermination des agitateurs, des affrontements n'ont malheureusement pu être évités.» Les autorités ont noté que des projectiles ont été lancés sur des policiers, un proviseur ayant été blessé par un jet de bouteille. La protestation lycéenne s'essouffle depuis des semaines et s'est radicalisée, poussant proviseurs et forces de l'ordre à davantage de fermeté. Plusieurs actions musclées ont ainsi eu lieu hier à Lille, Béziers et Paris pour débloquer des accès d'établissements.
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------
L'Humanité du 08/04/05

Les lycéens bloquent toujours sur la réforme
« C’était chaud... » Plantés sur le trottoir du boulevard Bessières, Mael et ses copains n’en reviennent toujours pas. Ils n’ont pas assisté aux faits. Mais connaissent le bilan : plusieurs blessés et une grosse frayeur. Hier matin, devant l’entrée du lycée Balzac, dans le 17e arrondissement parisien, le mouvement lycéen a failli tourner au drame. Voilà quinze jours que cet établissement, planté à deux pas du périphérique, vit au rythme des blocages et autres assemblées générales. Aussi, en ce jour de mouvement national, la préfecture de police y a déployé plusieurs dizaines de CRS, chargés d’évacuer les lieux comme le réclame le ministère. Les lycéens ne l’entendent pas ainsi. Ils opèrent un sit-in sur le boulevard. Les policiers interviennent. Une voiture force le passage et percute une élève. Bilan : un genou cassé.[…]
Adossés aux barrières, Lou, Camille et Gabriel sont en plein conciliabule. Un casse-croûte à la main, on s’interroge : comment s’organiser pour demain matin ? Les syndicats de profs ont-ils lancé un préavis de grève ? Ici, personne ne songe à s’arrêter en si bon chemin. « Plus que la loi Fillon en elle-même, ce mouvement exprime un vrai mal-être des lycéens, assure Lou, élève de première S. La loi Fillon n’est qu’un exemple. On a l’impression d’une vraie dérive. On ne va plus au lycée pour apprendre mais pour y subir les cours... Et puis, si sa réforme était si bonne, pourquoi Fillon l’a-t-il fait adopter en cachette ? » Vers midi, les groupes commencent à se disperser. Un commerçant vient rechercher sa poubelle. Sur le trottoir, on parle encore de demain, de grève et d’égalité des chances. Avant de se séparer, Lou lâche dans un sourire : « Vous savez, ce n’est pas parce qu’on est bourgeois qu’on n’est pas humaniste. » Et en colère.
Lire la suite de l’article


Une journée émaillée d’incidents violents
Martial à l’Assemblée nationale, le ministre de l’Éducation lançait, mercredi, à la veille de la mobilisation lycéenne : « Je ne laisserai pas une infime minorité bloquer le fonctionnement des établissements et ceci à quelques semaines du baccalauréat... Des instructions extrêmement fermes ont été données aux recteurs et aux préfets pour qu’ils mobilisent tous les moyens nécessaires pour mettre un terme à ces blocages. »
Minorité infime ? À la mi-journée, le syndicat lycéen FIDL se réjouissait de la réussite du mouvement et annonçait le chiffre de 370 lycées engagés dans le mouvement, se disant sûr d’atteindre le chiffre promis de 450 lycées dans l’action. […]
En province, à Lille, les CRS ont chargé, faisant usage de gaz lacrymogènes. Plusieurs manifestants ont été blessés, d’autres interpellés, ont constaté des témoins. Une lycéenne, victime d’un malaise, a dû être secourue. Des échauffourées ont eu lieu jeudi à Béziers entre forces de l’ordre et lycéens, lors d’une tentative d’occupation d’un lycée de la ville. Sept jeunes gens ont été interpellés. Quand le ministre ne veut rien entendre, rien d’étonnant à ce que les forces de l’ordre tapent comme des sourds.

Lire la suite de l’article


« Il faut lutter contre la culpabilisation des élèves »
Le SNES entend prendre à contre-courant les intentions pédagogiques de la loi Fillon. Entretien avec sa co-secrétaire générale, Gisèle Jean.
[…] Nous ne faisons pas qu’enseigner. Nous éduquons aussi, en transmettant un certain nombre de valeurs, comme la fraternité ou la solidarité. Cela dit, l’école ne peut pas être l’unique moment de l’apprentissage des règles de vie. De même, un enseignant ne peut pas tout voir, il a besoin du regard des autres. Les équipes éducatives sont essentielles. Le conseiller d’orientation psychologue, par exemple, est une richesse dans le système éducatif, qui contribue aussi à lutter contre l’échec. Nous avons tenté de tenir compte de tout cela lors de notre congrès, avec une idée clé : lutter contre la culpabilisation qui renvoie l’élève seul face à son échec.
Lire la suite de l’article


val de marne Les parents mobilisés
Les militants de la FCPE, dans le Val-de-Marne, sont très présents aux côtés des lycéens dans leur lutte contre le projet devenu loi Fillon.
Lire la suite de l’article


Les jeunes veulent du concret
Ce mardi en fin d’après-midi, le soleil baigne la pelouse de l’université de Rennes. Des étudiants flânent çà et là par petits groupes. « Hmmm, ouais... Il faudrait que je prenne le temps de le lire... ». Sortie de sa torpeur, tranquillement installée à deux pas des amphis, une pile de bouquins à ses côtés, Laetitia n’est pas très loquace sur le traité constitutionnel. Étudiante en maîtrise de psychologie, elle jongle avec les examens et les stages. Le référendum passera après. « C’est obscur, personne ne dit de quoi ça parle, ce texte », tranche-t-elle. Quelques mètres plus loin, Rachelle et Daniel décochent des réponses similaires. « Ça me gène de voter pour un texte que je n’ai pas compris », concède toutefois la jeune étudiante en première année d’allemand.
Lire la suite de l’article


Le french style des filles R&B
Portée par des stars, telles Mary J Blige, Beyoncé, Aaliyah, K-Reen ou Nadiya, la scène R&B fait un malheur auprès des adolescents. Le R&B que l’on apprécie dans les lycées a peu à voir avec le rythm’n’blues de James Brown ou d’Otis Redding, qui faisait danser les générations des années 1960-70. Passé au filtre des producteurs du show-biz, le R&B actuel - mélange de voix doucereuses et d’orchestrations langoureuses - est devenu un genre commercialement rentable.[…]br/>Lire la suite de l’article

----------------------------------------------------
Le Parisien (payant) du 08/04/05


Nombreux incidents lors de la journée d'action des lycéens
La participation des lycéens à la journée morte a été assez forte hier surtout en région parisienne. Le blocage se poursuit mais le mouvement tourne mal. Parents, profs et élèves s'inquiètent de cette radicalisation.
Lire la suite de l’article


Ils en appellent à Chirac

Et maintenant ? Qu'ils soient dépités, très las ou remontés comme des horloges, les lycéens qui se mobilisent depuis près de trois mois contre la loi Fillon n'ont pas dit leur dernier mot. « On ira jusqu'au bout »
Lire la suite de l’article


Des vitres brisées au rectorat de Paris
CINQ LYCÉES parisiens ont été contraints de fermer leurs portes hier matin suite au blocage organisé par des grévistes répondant à l'appel de la Coordination nationale.
Lire la suite de l’article

------------------------------------------------
La Croix du 08/04/05

Rien vu…


------------------------------------------------
20 minutes du 08/04/05

Les lycéens bloquent, les CRS débloquent
Ils ont entendu l’appel lancé par la Coordination lycéenne. Entre 100 et 370 établissements bloqués dans le pays selon les sources, le rectorat de Paris envahi pendant trois heures par 250 lycéens, l’hôtel des impôts de Millau (Aveyron) occupé, un défilé rassemblant 2 000 lycéens à Créteil (Val-de-Marne) et des manifestations dans toute la France, voilà le bilan des actions menées hier contre la loi Fillon.
Les lycéens qui avaient choisi de radicaliser le mouvement en occupant lycées et rectorats se sont heurtés à la fermeté, voire la dureté des forces de l’ordre.
Lire la suite de l’article


Témoignage : «On a l’impression d’être dans une guerre civile »
« Ça va pas ? On est des ados, il pourrait y avoir vos enfants là-dedans ! » Elle a à peine 17 ans et défie cinq boucliers. Derrière les policiers, un jeune est à terre, encadré par trois uniformes qui le frappent à coups de pied et le menottent. L’air est chargé de gaz lacrymogène. Le jeu du chat et de la souris entre lycéens et CRS a mal tourné hier à Lille. Dès 8 h, les lycéens avaient entamé la tournée des établissements pour promouvoir la «journée morte ». Chassés du lycée Baggio, ils se sont dirigés vers la préfecture, comptant quelques perturbateurs dans leurs rangs, et s’y sont retrouvés plus de 300.
Vers 11 h 30, les CRS présents ont vite reçu du renfort. De petits pavés ont volé. Un policier a été touché. Deux sommations ont été lancées avant la charge, à trois reprises. « Les lycéens ont franchi les barrières pour s’approcher de la préfecture, les sommations sont normales », explique Christian Mittaux, directeur de la sécurité publique du Nord.
Une fois la place vidée, les affrontements ont continué sur le boulevard adjacent, sous l’oeil ahuri des passants. Deux lycéennes ont été emmenées en ambulance après avoir inhalé du gaz. « Ils ne peuvent pas faire ça ! », s’indigne une dame, les bras chargés de sacs. « On a l’impression d’être dans une guerre civile », lance Maëlle, une des meneuses du mouvement.
Lire la suite de l’article


LILLE : Les lycéens à bloc avant les vacances
Les lycéens sont remontés. Leurs affrontements d’hier avec les forces de l’ordre, à Lille, semblent avoir attisé les tensions, alors que les vacances de Pâques commencent ce soir dans l’académie. « Les CRS, c’est une fabrique à délinquants, lâche, déçue, Chloé, une des meneuses du mouvement. Ça a ravivé toutes les haines. Les lycéens sont prêts à tout maintenant pour qu’on les écoute. » Aujourd’hui, les jeunes manifestants qui protestent contre la loi Fillon doivent décider de la suite du mouvement. « La seule chose à faire, pendant ces vacances, c’est de monter ensemble à Paris. »
Lire la suite de l’article


-------------------------------------------------
Ouest-France daté du 08/04/05

Rien vu…


-------------------------------------------------
Le Monde daté du 08/04/05

M. Fillon est accusé de laisser "pourrir" le mouvement lycéen
Le ministre de l'éducation, François Fillon, joue-t-il le pourrissement du mouvement lycéen ? La question se pose après les tensions survenues, jeudi 7 avril, lors d'une nouvelle journée de mobilisation lancée par la coordination lycéenne nationale. Entre 75 et 80 lycées, selon les décomptes du ministère - 478 selon ceux de la FIDL - ont été occupés ou bloqués.
Lire la suite de l’article


Edito du Monde
Brutalité policière

Les images télévisées sont choquantes. A Lille, mais aussi à Paris, devant les lycées Balzac et Voltaire, jeudi 7 avril, lors d'une nouvelle journée d'action pour l'"abrogation" de la loi Fillon, qui vient d'être votée, des violences policières se sont donné libre cours. Des lycéens ont été matraqués. D'autres, qui se trouvaient à terre pour un sit-in en apparence pacifique, ont été frappés à coups de pied par des CRS.[…]
Il y a un mois, d'autres images de brutalité avaient choqué l'opinion. C'étaient celles de femmes turques qui, manifestant le 6 mars avant la Journée de la femme, avaient été violemment matraquées par la police. Toujours en pointe sur les droits de l'homme, la France avait vivement protesté contre ce mauvais signal donné par un pays candidat à l'Union européenne. Elle avait raison.
Pour faire la leçon aux autres, encore faut-il être exemplaire sur le chapitre des libertés. La France sait montrer l'exemple. Mais ces images de brutalités policières contre des lycéens parasitent le message. Un pays qui, face au mal-être d'une partie de sa jeunesse, ne trouve comme solution que le recours à la matraque, envoie, lui aussi, un bien mauvais signal.

Lire la suite de l’article


"Il y a eu des pains dans la tronche, c'est pas des méthodes"

Nom de code de l'opération : "Mobylette perdue". La journée d'occupation des lycées, jeudi 7 avril, avait été bien préparée à Paris. "On s'est passé des petits papiers. Après, on les a mangés. C'est comme ça que les RG n'ont pas su ce qu'on allait faire", explique Sarah, persuadée, comme bon nombre de lycéens, que les téléphones portables sont "sur écoute".
Le soir, l'équipée se termine devant la Sorbonne. Quelques centaines de lycéens, sont là, choqués, face à un impressionnant contingent de CRS. "Il y a eu des lycéens cassés. Il y a eu des pains dans la tronche, c'est pas des méthodes", dit Benoît. L'occupation du rectorat, dont les vitres du rez-de-chaussée ont été brisées, a viré au cauchemar. "Beaucoup sont sortis en pleurs. Il y a eu un bras cassé. Une fille s'est fait traiter de sale petite pucelle par un garde mobile", raconte Claire. "Tout le monde hurlait, c'était horrible", témoigne une autre lycéenne.
Cela fait des semaines qu'ils tournent ensemble, ces jeunes de Sophie-Germain, Simone-Weil, Arago, Claude-Bernard, Claude-Monet et d'autres, d'assemblées générales en occupations d'établissement. La plupart sont en première ou en terminale. Jeudi soir, ils oscillent entre révolte et écoeurement.
Lire la suite de l’article


Les enseignants du SNES s'interrogent sur leur mode d'action
Comment faire plier ce satané gouvernement ? Depuis près de trois ans, le monde enseignant multiplie les grèves et les manifestations contre la suppression des aides-éducateurs, contre la décentralisation, contre la réforme des retraites, contre la loi Fillon, contre les restrictions budgétaires... Mais, à leur désespoir, les syndicats n'ont jamais réussi à faire reculer Jean-Pierre Raffarin et son gouvernement. Alors, dans les rangs du SNES (Syndicat national des enseignants du second degré), principal syndicat enseignant des collèges et des lycées, qui tenait son congrès national au Mans, du lundi 4 au vendredi 8 avril, on s'interroge sur les moyens de renouveler les formes de mobilisation.[…] Le syndicat a connu un véritable traumatisme en 2003. Le SNES avait alors jeté toutes ses forces dans la bataille contre le ministre de l'éducation nationale d'alors, Luc Ferry, relayant les appels à des grèves reconductibles et laissant planer une menace, jamais exécutée, d'empêcher le bon déroulement du baccalauréat. Sans succès, puisqu'au final, le gouvernement avait refusé d'abandonner ses projets. Pour le syndicat, les conséquences ont été sérieuses : l'année suivante, le SNES a perdu 4 000 adhérents sur 77 000 - diminution en partie comblée en 2005.
Lire la suite de l’article

--------------------------------------------

jeudi, avril 07, 2005

Revue de presse du jeudi 7 avril 2005

« L’école en état de fièvre chronique » titre Libération. Le journal s’intéresse à l’opération « Lycées morts » lancée par une coordination lycéenne et en déduit à la persistance d’un malaise durable dans l’école.Plusieurs journaux reviennent aussi sur le bilan de la mobilisation lycéenne
Dans Le Monde on lira aussi avec intérêt le compte rendu de l’action menée par le Ministère de l’Éducation Nationale avec des partenaires privés pour une «charte » des comportements des jeunes sur Internet (Blogs, téléchargement, chat,…). Le problème soulevé par le quotidien du soir est celui de l’importance des entreprises privées dans la diffusion de ce message et le point de vue partial qui en résulte. On peut y voir aussi une collusion entre l’école et l’entreprise pour reprendre une inquiétude assez fréquente et légitime chez de nombreux enseignants.
Bonne Lecture...
----------------------------------------------
Libération du 07/04/05


La planète école ne tourne pas rond
L'occupation de lycées par les élèves marque une nouvelle étape dans le malaise de l'éducation.
Lire la suite de l’article


Les syndicats lycéens dépassés
«La Fidl et l'UNL se posent en syndicats légitimes. Mais ça fait deux semaines qu'ils nous ont lâchés!», persifle Pauline, membre de la Coordination nationale des lycéens. Dépassées par leur base, les deux organisations lycéennes ne sont en effet plus sur le devant de la scène. Samedi, dans les rues de Paris, leurs camions ont été relégués en queue de cortège. Avant le vote définitif de la loi Fillon, le 24 mars, les dernières manifestations auxquelles appelaient la Fidl et l'UNL rassemblaient de moins en moins de lycéens. A demi-mots, les deux organisations enterraient le mouvement. Pas la Coordination nationale, assemblée hétérogène qui se réunit à l'issue de chaque manif. De plus en plus déterminée, elle a voté le blocage des établissements comme nouveau mode d'action. Radicalisation, baroud d'honneur ou nouvel élan, ce tournant s'est décidé en marge des syndicats.
Lire la suite de l’article


«Avant le bac, on fait pas ça pour rigoler»
Une nuit avec des lycéens de Paris et de Villeneuve-d'Ascq qui occupent leur établissement.
Lire la suite de l’article


Editorial : «Lycées morts»
Deux mois après ses débuts, le mouvement lycéen 2005 se refuse à mourir. Alors que la loi contre laquelle il s'était mobilisé a été votée, que vacances de printemps et bac approchent, un carré d'irréductibles s'est lancé dans l'occupation d'établissements.
Ce qu'on a qualifié de «mini-mai 68» est-il une simple fuite en avant d'une minorité qui enrage de son impuissance, comme le croit le ministre, lequel espère les faire rentrer en classe par les forces de l'ordre ? Ou faut-il y voir le symptôme du mal qui court à travers le système, d'autant plus grave qu'il ne trouve plus de relais dans les formes de luttes et d'organisations traditionnelles ?
L'enquête que nous publions, à la veille d'une journée «lycées morts», soutenue par certains syndicats enseignants et de parents d'élèves, fait pencher pour le second diagnostic.
Lire la suite de l’article


«La loi est votée, et elle s'impose à tous»
Fortement opposé à la loi Fillon, le Syndicat national des personnels de direction de l'Education nationale (SNPDEN-Unsa) tonne désormais contre l'attitude de certains syndicats enseignants et fédérations de parents, qui se comporteraient de manière «irresponsable» en encourageant les occupations de lycées. Notamment à Paris, où Marie-Ange Henry, proviseur du lycée Jules-Ferry (XVIIe) et secrétaire académique du SNPDEN, ne décolère pas.
Lire la suite de l’article

---------------------------------------------
Le Figaro du 07/04/05


Un professeur de collège accusé de propos racistes
Accusé par des élèves d'avoir tenu des propos racistes et injurieux à leur encontre, Alain Roche, un professeur du collège Le Vergeron de Moirans (Isère), a comparu mardi devant la commission de discipline de l'inspection académique de l'Isère. Cet enseignant aurait notamment lancé à un élève noir qui sautait de chaise en chaise dans sa classe «Arrête de faire le singe !». C'est la direction de l'établissement, alertée par un éducateur en charge de l'adolescent, qui a saisi l'inspection.
Hier à la sortie du collège, l'élève de 13 ans, visé par les propos du professeur, a réitéré ses accusations : «Il m'a bien dit que j'étais un singe. Ça m'a vraiment choqué.» L'adolescent raconte que, une autre fois, il lui aurait demandé de mettre les doigts dans une prise de courant. «Quand je lui ai dit non, il a répondu : «Tu as raison, tu es déjà grillé.» Il a dit ça parce que je suis noir
La majorité des quarante-cinq professeurs de l'établissement prennent la défense de leur collègue.
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------
L'Humanité du 07/04/05


Rien vu...


----------------------------------------------------
Le Parisien du 07/04/05


Education sexuelle : on est loin du compte
Des parents d'élèves, enseignants et infirmières adressent ce matin un cri d'alarme au ministère : il faut une meilleure éducation à la sexualité à tous les niveaux de la scolarité. Les textes existent, mais, dans les classes, ça ne suit pas.
Lire la suite de l’article


Minijupes et décolletés interdits au collège
«On nous fait passer pour des obsédés ! » Lionel est en colère. Ce collégien de 16 ans n'a pas tellement apprécié la note récemment adressée aux parents d'élève du collège Louis-Lumière à Marly-le-Roi (Yvelines).
Lire la suite de l’article

------------------------------------------------
La Croix du 07/04/05


Rien vu...


------------------------------------------------
20 minutes du 07/04/05


Après les manifs, le blocage des lycées
Après la mobilisation en demi-teinte de samedi (entre 30 000 et 60 000 manifestants), la Coordination lycéenne et le principal syndicat lycéen, la FIDL, changent de plan pour contrer le ministre de l’Education François Fillon. Ils ont appelé au blocage général par les élèves de tous les lycées du pays aujourd’hui, contre la réforme Fillon. L’UNL, l’autre syndicat lycéen, soutient le mouvement sans appeler au blocage.
Lire la suite de l’article


Entretien avec Ahmed Djebbar, mathématicien et historien des mathématiques
« On apprend beaucoup de l’histoire des sciences »
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------------
Ouest-France du 07/04/05


Europe : on « s'arrache » les jeunes
Les jeunes comme cibles. Le communiste Wurtz en lettres, l'UDF Lamassoure devant des « prépas » d'un lycée privé et Sarkozy à l'école de commerce Audencia. Un partisan du « non », deux du « oui ». C'était, hier après-midi, à Nantes.
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------------
Le Monde daté du 08/04/05


Manifestations lycéennes à Paris et en province
De nombreux lycées de région parisienne et de province étaient fermés, bloqués ou perturbés, jeudi 7 avril en milieu de journée, dans le cadre de la journée d'action nationale lycéenne ponctuée par quelques incidents qui ont fait plusieurs blessés.
Quelques centaines de lycéens de Balzac, qui opéraient un sit-in bloquant sur le boulevard Bessières dans la capitale, ont été repoussés "par un immense déploiement de CRS", a raconté une enseignante. Une élève a été légèrement blessée et hospitalisée après avoir été percutée par une voiture qui a voulu forcer le passage. L'automobiliste a été interpellé, selon la police.
Devant les lycées Sophie-Germain et Montaigne, le rectorat a affirmé que des "coups avaient été échangés" entre grévistes et non-grévistes, les seconds l'emportant finalement.
Lire la suite de l’article


Climat très tendu pour la nouvelle journée de mobilisation lycéenne
La grogne des lycéens contre la loi Fillon sur l'école a provoqué de nombreux incidents dans les lycées jeudi 7 avril. Alors que l'adoption définitive de la loi Fillon sur l'école laissait penser que le mouvement lycéen allait s'éteindre de lui-même, il revêt au contraire aujourd'hui de nouvelles formes, révélant un profond malaise dans le milieu éducatif, après la mobilisation des étudiants en médecine, mercredi, ainsi que les grèves dans le corps enseignant au cours du mois de mars
Lire la suite de l’article


Succès de la manifestation des étudiants en médecine
Dans quatre ans, à l'issue de leur internat, ils seront médecins. Ils ont réussi le concours d'entrée en faculté de médecine en 1998 ou 1999, sont désormais externes en sixième année et passeront dans quelques mois leur second et dernier concours, celui de l'internat, qui déterminera dans quelle spécialité ils exerceront. Le temps d'un après-midi, mercredi 6 avril, ils ont déserté leurs stages à l'hôpital et leurs cours pour manifester bruyamment dans les rues de Paris.
En blouse blanche, bardés d'autocollants "en grève", "en colère" ou "pas content", brocardant copieusement le ministre de la santé, rebaptisé "Douste-Blase", environ 3 500 carabins venus de toute la France ont défilé pour protester contre la répartition des postes et les conditions d'accès à l'internat. L'Association nationale des étudiants en médecine (Anemf), à l'origine de la manifestation, a gagné son pari. Car le cortège réunissait la plupart des étudiants qui devront, en septembre, se répartir les 4 803 postes d'internes. Une répartition qui fait des vagues depuis que le ministère de la santé en a dévoilé la teneur
Lire la suite de l’article


Quand le ministère de l'éducation et ses partenaires donnent la leçon

Habituellement, le jeudi à 10 h 20, c'est cours d'anglais pour l'une des classes de troisième du collège Saint-Exupéry de Vincennes, dans le Val-de-Marne. Exceptionnellement, ce 31 mars, les collégiens et leur professeur de langue vont suivre la même leçon : celle du bon usage d'Internet.
Cette coupure dans le pesant enchaînement des heures de français, mathématiques, sciences et autres réjouissances, les élèves la doivent à l'opération Tour de France des collèges.
Montée par l'agence de conseil Internet Calysto, cette opération résulte d'un partenariat entre le ministère de l'éducation nationale et des acteurs privés visant, selon les mots du ministre François Fillon dans l'édito du guide distribué aux élèves, à "construire les règles de prudence et de civilité qui s'imposent pour un usage confiant et responsable de l'Internet".[…]
L'heure est déjà entamée de moitié lorsque la question des téléchargements illégaux via les systèmes d'échanges de pair à pair est abordée. "Quelqu'un connaît-il ces logiciels ?" tente encore Cyril Di Palma. Silence de mort dans la classe. Il est temps de lancer le vidéo-clip de Promomusicfrance, également partenaire. Le lobby de l'industrie du disque fait passer son message par la voix du patron de Calysto : "Partager des fichiers musicaux dont vous ne disposez pas des droits, c'est 3 ans de prison et 300 000 euros d'amende…C'est beaucoup de risque pour pas grand-chose. Alors qu'il existe des offres gratuites et d'autres payantes et légales.". Les logos des produits Ipod et du site Itunes apparaissent sur l'écran. Apple est évidemment partenaire.
Dernier point abordé : les blogs. Comme le reste, le sujet n'émeut personne dans cette classe décidément trop calme. "Sur les blogs perso du genre Skyblog, vous trouvez quoi ? Des photos personnelles, d'amis de l'école." Le patron de Calysto fait les questions et les réponses, histoire d'avancer. Pour finalement annoncer à son assistance désabusée qu'elle n'a aucun droit : "Avant 18 ans, seuls vos parents peuvent autoriser la diffusion de votre image. Il en va de même pour les photos de vos amis." […]
"Pour les élèves de 4e et 3e, c'est un peu trop tard, estime Cyril Di Palma, ils ont déjà pris de mauvais réflexes. En fait il faudrait pouvoir intervenir dès l'école primaire."
Une aubaine pour certains des "partenaires" qui financent, selon le directeur de Calysto, plus de 80 % de l'opération. Un système qui verrait les écoles s'ouvrir à leurs marques dans un contexte pédagogique.
Lire la suite de l’article


Entretien avec Benoît Sillard, délégué interministériel aux usages d'Internet
"Des coups de projecteur sur les problèmes liés à l'usage d'Internet"

L'opération montée par Calysto fait partie d'un plan plus général qui se nomme Confiance. Ce dernier est d'abord, et avant tout, mené par les pouvoirs publics dans un cadre européen. Oui, il y a une participation financière des acteurs privés. C'est normal puisque le plan général concerne aussi bien les acteurs privés que le public. Souligner que c'est une opération financée par des partenaires privés pour promouvoir des intérêts privés serait une contre-vérité totale.[…]
Devant les élèves, l'animateur expose longuement comment se servir de Google sans jamais évoquer d'autres moteurs de recherche, puis on passe un clip réalisé par Promusicfrance, enfin les logos des produits iPod et du site iTunes sont projetés aux élèves.
Et alors ?
Lire la suite de l’article


La charte des blogs et les règles de conduite
Texte intégral de la charte sur LeMonde.fr
Lire la suite de l’article

--------------------------------------------

mercredi, avril 06, 2005

Revue de presse du mercredi 6 avril 2005

Laïcité. Toujours la polémique sur la réaction de l’État à la mort du Pape. Quel signal envoyons nous aux citoyens français qui ne sont pas chrétiens ?
Pentecôte. C’est le paradoxe. Alors que l’on se bat contre une excessive démonstration d’attachement à des symboles chrétiens, les mêmes se mobilisent pour préserver le jour férié du Lundi de Pentecôte…C’est peut être ça le génie français ?
Bonne Lecture...
----------------------------------------------
Libération du 06/04/05


Qu'est-ce qui va pas doudou, dis donc ?
Monsieur le Cerf a un nez rouge, des chaussettes rouges, un corps marron un peu bouloché. Hier, il est tombé de vélo, l'accident bête. «Il a encore mal», précise le «père» de monsieur le Cerf, Etienne, 4 ans. La jeune étudiante en médecine se penche sur la peluche, concentrée. «Il va falloir faire une radio.» Monsieur le Cerf et son père quittent la consultation la mine soucieuse. Ils se dirigent vers le cabinet de radiologie, où une deuxième jeune femme en blouse blanche les attend.
C'était hier, dans une grande salle de la mairie du XVIe arrondissement, à Paris. Accroupis auprès d'enfants de maternelle venus accompagnés de leurs doudous, une trentaine d'étudiants en médecine ou en infirmerie écoutent le récit du rhume d'une poupée, de l'otite d'un lapin, de l'appendicite d'un poisson. L'initiative, baptisée «Hôpital des nounours», est organisée par les étudiants de vingt-cinq facs de médecine, un peu partout en France, durant la première quinzaine du mois d'avril. Elle a vocation à «réduire l'angoisse des enfants vis-à-vis du monde médical». «On utilise le transfert», explique Aurélie Gloaguen, responsable santé publique à l'Association nationale des étudiants en médecine de France, qui coordonne l'opération. «L'enfant joue le rôle de parent de son nounours malade. Il voit que, quand on le soigne, c'est pour son bien.»
Lire la suite de l’article


Courrier : La République n'est pas en deuil
Certes, le pape est un grand homme. Certes, beaucoup de gens ont du chagrin, mais la République ne saurait être en deuil pour des motifs religieux. Nous venons de voter une loi interdisant le port des signes religieux à l'école ; précisant ainsi l'esprit laïc qui est le pilier de notre pays depuis 1905. Quel est le sentiment d'un citoyen français musulman devant son drapeau en berne parce que le chef des catholiques est mort ? Le drapeau de la mairie de Toulouse était-il en berne lorsque le roi Hassan II est décédé (il était aussi le gardien de La Mecque) ? Que pourrait se dire un citoyen français bouddhiste, juif, animiste, orthodoxe, protestant (sans parler des athées) ? Que ferons-nous du drapeau français lorsque mourront le dalaï-lama, le grand rabbin de Jérusalem, l'archimandrite de je ne sais où... ?
Lire la suite de l’article

---------------------------------------------
Le Figaro du 06/04/05


Questions sur les prépas en fac
Le projet d'intégration se heurte à l'hostilité des grandes écoles

Lire la suite de l’article


«Pour une plus grande mixité sociale»
Yannick Vallée est président de l'université Grenoble-I Joseph-Fourier. Il a été élu premier vice-président de la Conférence des présidents d'université (CPU) en décembre dernier.
Il n'est pas cohérent que les CPGE, tout comme les sections de technicien supérieur (STS), soient rattachées au secondaire, alors qu'elles participent de l'enseignement supérieur. En outre, il est anormal que les élèves de prépa ne connaissent pas la vie universitaire. Pis, il est inconcevable qu'ils considèrent une inscription et une poursuite d'études à la fac comme une voie d'échec. Des échanges entre les étudiants des deux structures doivent être créés, dans les deux sens. Cela ne peut que favoriser une plus grande mixité sociale.
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------
L'Humanité du 06/04/05


La France priée de dire « amen »
Dès dimanche, l’ensemble des préfectures ont reçu un télégramme comminatoire du ministère de l’Intérieur, leur demandant de mettre les drapeaux en berne. Non seulement « pendant les vingt-quatre heures suivant la mort du souverain pontife », mais aussi « le jour de la cérémonie officielle célébrée à Rome », c’est-à-dire vendredi. La - mesure concerne les « bâtiments publics » tout comme les « établissements - scolaires et universitaires ».[…]
Un mélange des genres qui a provoqué la stupéfaction. Et s’apparente, si ce n’est à une provocation, à une attitude particulièrement ambiguë en cette année de célébration du centenaire de la loi sur la séparation des Églises et de l’État. Alors même que le débat sur l’application et le sens même de la laïcité provoque de sérieux remous.[…]
Côté syndicats enseignants, la dévotion gouvernementale ne passe pas non plus. « Alors qu’il y a un an à peine était promulguée une loi sur les signes religieux à l’école, fait remarquer la FSU, de telles pratiques conduisent à donner le signe que les principes de laïcité peuvent être à géométrie variable. » Principal - syndicat de parents d’élèves, la FCPE, enfin, est tout aussi remontée. « Comment les jeunes comprendront-ils cette laïcité à deux vitesses qui interdit le port du voile mais autorise des débordements politiques et médiatiques à la mort du pape ? »- - interroge-t-elle.[…]
Lire la suite de l’article


Entretien
Jean-Pierre Vernant, un chercheur dans la cité

Si chaque existence est extraordinaire, la vie du spécialiste de l’antiquité grecque, Jean-Pierre Vernant, l’est au titre de l’histoire : vécue et écrite. Né dans une famille républicaine, il s’engage dans le combat antifasciste des années trente, puis devient résistant en 1940. Au sortir de la guerre, il se fait historien, mais sans cesser de s’engager socialement. Comment toutes ses activités se sont-elles conjuguées ? Telle est la question à laquelle tente de répondre son dernier ouvrage, la Traversée des frontières.
Lire la suite de l’article


La fronde grandit contre le jour de travail gratuit
Les salariés ont pris en grippe la suppression du jour férié de Pentecôte. À mesure que se précise la perspective de devoir « offrir », le 16 mai prochain, une journée de travail obligatoire et non rémunérée, la fronde grandit. Elle pourrait même prendre des allures de camouflet pour le gouvernement qui en a fait une des décisions emblématiques de la « modernité » de ses réformes.[…] « Ce lundi de Pâques travaillé a entraîné une totale désorganisation de la vie locale et a produit un déplorable gâchis », a constaté la FSU du Gard, une des principales instigatrices de l’appel à la grève. Gérard Aschieri, secrétaire général de la FSU, avait immédiatement prévenu que, en cas de maintien de la décision, le gouvernement s’exposait à une « une répétition à grande échelle » le 16 mai prochain. La FCPE, fédération des parents d’élèves, à d’ores et déjà réitéré son appel à ne pas envoyer les enfants en classe ce jour-là.
Lire la suite de l’article


----------------------------------------------------
Le Parisien du 06/04/05



Appel au blocage des lycées demain
La coordination nationale des lycéens a appelé à une journée nationale de « blocage général » des lycées demain jeudi, et envisage de poursuivre l'action vendredi par des manifestations. La mobilisation lycéenne pourrait reprendre du poil de la bête,...
Lire la suite de l’article

------------------------------------------------
La Croix du 06/04/05


Rien vu...


------------------------------------------------
20 minutes du 06/04/05


Le jeu de loi du lundi de Pentecôte
Est-il légal de faire grève le lundi de Pentecôte ? En pleine polémique sur la suppression du jour férié par le gouvernement, les partisans et opposants à la Journée de solidarité avec les personnes dépendantes ont chacun leur réponse.
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------------
Ouest-France du 06/04/05


Rien vu...


-------------------------------------------------
Le Monde daté du 07/04/05


Lundi de Pentecôte travaillé : mobilisation et appels à la grève pour le 16 mai
Encore un départ d'incendie à éteindre pour le gouvernement avant le référendum du 29 mai. Plus la date du lundi de Pentecôte _ le 16 mai, cette année _ approche, plus la pression monte contre la suppression de ce jour férié. Certains syndicats appellent à la grève ou à des débrayages ce jour-là.
Lire la suite de l’article


Des manuels scolaires japonais scandalisent la région
La révision des manuels scolaires destinés aux lycéens japonais ne pouvait plus mal tomber : adoptée, mardi 5 avril, par le ministère de l'éducation, la nouvelle version de l'histoire moderne du pays a jeté de l'huile sur le feu de ses relations déjà tendues avec ses voisins chinois et coréen.
Cette mise à jour des manuels, qui intervient tous les quatre ans, porte sur l'ensemble des matières. Elle vise surtout à donner plus de substance à l'enseignement scientifique. Mais, une fois encore, les manuels de "sciences sociales", qui traitent de l'histoire, suscitent des controverses. La version donnée par le Japon de la guerre d'expansion qu'il mena dans la région heurte régulièrement les sentiments de ses voisins. Ces derniers estiment que Tokyo nie ou édulcore les faits, quand il ne justifie pas des actions coupables.
Lire la suite de l’article

--------------------------------------------

mardi, avril 05, 2005

Revue de presse du mardi 5 avril 2005

Droit de suite. Une pétition lancée par plusieurs personnalités demandent que l’on revienne sur les « casseurs » qui ont perturbé la manifestation lycéenne du 8 mars dernier. Plusieurs journaux s’en font l’écho. Mais le plus intéressant est le point de vue publié dans le journal Libération par le groupe Claris. Ce groupe animé notamment par Laurent Mucchielli revient sur le texte-pétition signé notamment par Alain Finkielkraut qui s’élevait contre les « ratonnades anti-blanc » à l’occasion de cette manifestation selon leur expression . Le groupe Claris, dans un texte vigoureux et salutaire s’élève contre la dérive ethnique à l’œuvre dans ce texte. Dérive qui fait aussi le jeu de l’extrême droite…
Laïcité. Vous aviez noté ? Le pape est mort… Dans notre beau pays de France, les drapeaux sont en berne au fronton des mairies et des écoles. Cela suscite une polémique de la part de ce que l’on appelle le courant laïque qui proteste contre cet excès et surtout contre le message que cela donne aux autres communautés. Y aurait-il deux poids et deux mesures… ?
Bonne Lecture...
----------------------------------------------
Libération du 05/04/05


Mort du pape : la laïcité en berne ?
Concernant Jean Paul II décédé, la France revient à Clochemerle. Il ne s'agit plus de savoir si on peut placer des latrines derrière l'église, mais si le drapeau tricolore doit ou non être mis en berne. Dès dimanche, les permanences des ministères avaient reçu la consigne leur enjoignant de baisser le pavillon national en hommage au pape. Et hier, le ministre de l'Intérieur Dominique de Villepin envoyait un télégramme comminatoire aux préfets précisant que la mesure s'applique, «d'une part pendant les vingt-quatre heures suivant l'annonce de la mort du souverain pontife, et d'autre part le jour de la cérémonie officielle célébrée à Rome», vendredi. Sont concernés les bâtiments de l'Etat, et ceux des collectivités locales : mairies, écoles et autres. Ce qui n'est pas du goût de tout le monde.[…] En cette année du centenaire de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l'Etat, l'idée choque les syndicalistes enseignants de la FSU : «Le pape est d'abord le représentant d'une Eglise. Une telle pratique est contraire aux principes de la laïcité.» Même message chez l'Union des femmes laïques et à la Ligue des droits de l'homme.
Lire la suite de l’article


La dérive ethnique
Par CLARIS

/>Claris (Clarifier le débat public sur l'insécurité) est un groupe composé de Marie Bastianelli, Manuel Boucher, Christophe Daadouche, Maryse Esterle-Hedibel, Yazid Kherfi, Michel Kokoreff, Laurent Mucchielli, Marwan Mohammed, Laurent Ott.
Disons-le d'emblée : l'appel contre des «ratonnades anti-Blancs» lancé par des organisations communautaires et signé par des personnalités réputées de gauche nous paraît particulièrement inquiétant. Bien qu'il soit difficile de mesurer exactement ce qui s'est passé, les violences survenues lors des récentes manifestations lycéennes ont été largement dénoncées. A juste titre. Et ceux de leurs auteurs qui ont été interpellés seront jugés comme auteurs d'actes de délinquance.
Mais le problème n'est pas là. Il est de considérer ces violences comme une nouvelle forme de racisme, voire l'expression d'un «mouvement de haine judéophobe et francophobe», comme l'a déclaré Alain Finkielkraut. D'ailleurs, la plupart des réactions ne s'y sont pas trompées, qu'il s'agisse de représentants d'associations (de la LDH au Mrap, de l'Unef à SOS Racisme, sans oublier l'Union nationale lycéenne), de parents d'élèves victimes des violences et des vols, ou encore d'enseignants, de militants ou de journalistes. En clair, on peut en même temps désapprouver avec force les agressions dont de nombreux lycéens ont été les victimes, et considérer le texte comme «simpliste», «idiot», «irresponsable».
Cependant, ce texte n'est pas seulement choquant moralement : il est à la fois sociologiquement inexact et politiquement dangereux.[…]
Force est de constater que nous nous sommes habitués à voir classés (et à classer) les individus non plus seulement en fonction de catégories objectives mais à partir de désignations très marquées idéologiquement. Une lecture «ethnique» de la ville et de la question des banlieues s'est imposée dans le débat public, aussi bien avec le thème des «cités-ghettos» qu'à travers l'euphémisation des catégories de «quartiers» et de «jeunes des cités» recouvrant implicitement les populations issues de l'immigration. De même, s'est imposé un décryptage communautaire des dysfonctionnements du système scolaire. Dans les années 70, on parlait d'élèves ou de jeunes «immigrés», puis dans les années 80, d'«élèves maghrébins», aujourd'hui, d'«élèves musulmans».
Ces catégories ont largement dépassé le cadre de l'école pour nourrir un climat où racisme et xénophobie, à force de banalisation, portent la marque d'une lepénisation des esprits. Le débat sur le foulard islamique et les «dérives» en aura été, par excès, l'illustration. On en retrouve encore la trace explicite dans le rapport Benisti sur la prévention de la délinquance. Ce rapport pose en effet comme une évidence le lien entre immigration, bilinguisme et délinquance. Dans ce contexte, cet appel contre le «racisme anti-Blancs» est symptomatique : il semble surfer sur une ethnicisation des rapports sociaux qu'il alimente plus qu'il ne s'efforce d'en proposer une compréhension. Il participe lui-même davantage d'une «démarche communautaire»incitant au repli que d'une réflexion «citoyenne» appelant au respect des droits et devoirs de chacun[…]
Lire la suite de l’article

---------------------------------------------
Le Figaro du 05/04/05


Rien vu...


-------------------------------------------
L'Humanité du 05/04/05


Ni déni ni démesure
Savoir ce qui s’est passé, avant de rendre des conclusions : c’est le sens donné à un appel qui demande l’ouverture d’une enquête parlementaire concernant les événements survenus à Paris, le 8 mars dernier. Ce jour-là, des lycéens, manifestant contre ce qui était encore le projet de loi Fillon, se faisaient agresser, parfois très violemment, par d’autres jeunes venus en bandes, a priori de la banlieue nord. Vols de sacs et de téléphones portables, mais aussi véritables passages à tabac : selon de nombreux témoins, les agresseurs ont fondu par dizaines sur les jeunes les plus isolés. Beaucoup disent avoir vu des filles et des garçons se faire traîner pas les cheveux ou essuyer des volées de coups alors qu’ils se trouvaient à terre. D’après ces mêmes observateurs, les forces de l’ordre sont restées de marbre, n’intervenant d’aucune façon pour stopper les bagarres.
À l’initiative de plusieurs personnalités politiques, parmi lesquels le sénateur, David Assouline (PS), ou encore le député européen, Jean-Luc Bennahmias (Verts), le texte, diffusé sur Internet, demande donc qu’une enquête soit menée afin de répondre à plusieurs interrogations. « Pourquoi la police, présente sur les lieux, a-t-elle été impuissante à empêcher ces agressions, incapable d’interpeller un nombre significatif de cogneurs ? Combien y a-t-il eu de victimes ? Une information judiciaire a-t-elle été ouverte, sinon, pourquoi ? » Parmi la liste des questions figure celle qui suscite peut-être la plus vive polémique : « Y avait-il, ou non, un climat raciste autour de ces violences, et si oui, dans quelle proportion ? »
Lire la suite de l’article


Rien vu...


Lire la suite de l’article


----------------------------------------------------
Le Parisien du 05/04/05 (payant)


Lycées : La mobilisation faiblit

Est-ce la pression pour le bac (dont la première épreuve aura lieu dans deux mois), l'arrivée prochaine des vacances qui débutent dans une partie des académies dès ce vendredi ou l'intervention des forces de l'ordre ? En tout cas, la mobilisation faiblit ...
Lire la suite de l’article

------------------------------------------------
La Croix du 05/04/05


La ville est-elle faite pour les enfants ?
Aujourd'hui, les villes sont dessinées par des adultes et pour les adultes. La place laissée aux enfants est réduite à la portion congrue
Lire la suite de l’article

------------------------------------------------
20 minutes du 05/04/05


Drapeaux en berne, la polémique enfle
France, fille aînée de l’Eglise. La mise en berne des drapeaux nationaux en hommage à la mort du pape a suscité une polémique hier dans l’Hexagone. Pratique inadmissible pour les tenants de la laïcité, simple respect envers le chef d’Etat et chef religieux Jean Paul II pour les autorités en place.
Lire la suite de l’article


Enquête sur les casseurs de la manif lycéenne
Une soixantaine de personnalités, parlementaires, enseignants, magistrats, écrivains et syndicalistes ont lancé hier un manifeste pour « exiger avec force » l’ouverture d’une enquête parlementaire sur la manifestation lycéenne du 8 mars à Paris. Elle avait été marquée par la violence d’une centaine de casseurs contre les manifestants. Des syndicats et des partis avaient dénoncé la passivité de la police.
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------------
Ouest-France du 05/04/05


Le septième Baromètre sur les goûts et les attitudes des jeunes
Grand retour du rock chez les 11-15 ans

Ils aiment le rock, les magazines, les messageries intantanées : les goûts des jeunes de 11 à 20 ans ainsi que leurs nouvelles attitudes sont analysées dans une enquête réalisée pour la septième année consécutive et publiée lundi.
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------------
Le Monde daté du 06/04/05


Drapeaux en berne et deuil officiel de l'Etat suscitent la protestation des laïques

Drapeaux en berne, préfets instamment priés d'assister, en grande tenue, aux messes qui se dérouleront vendredi sur tout le territoire à la mémoire de Jean Paul II, campagne référendaire mise entre parenthèses : la fille aînée de l'église ne mégote pas sa compassion, au risque de susciter la polémique.[…]

La laïcité était-elle en péril pour cela ? C'est ce qu'ont cru plusieurs élus socialistes. Jean-Luc Mélenchon a appelé les autorités de l'Etat "à faire preuve d'une laïcité sans ombre et sans demi-teinte", Arnaud Montebourg a invité les maires à "ne pas se soumettre" aux injonctions officielles, tandis que le sénateur Michel Charasse jugeait nécessaire la clarification des règles en matière de deuil, considérant celles-ci par trop "pagailleuses". De leur côté, deux syndicats d'enseignants, la FSU et l'UNSA, se sont élevés contre la mise en berne des drapeaux, estimant que "de telles pratiques peuvent donner le signe que les principes de laïcité peuvent être à géométrie variable".[…]
Lire la suite de l’article

--------------------------------------------

lundi, avril 04, 2005

Revue de presse du lundi 4 avril 2005

Quand un événement submerge tous les autres, il est difficile de construire une revue de presse spécialisée. C’est le cas aujourd’hui. Toute la presse est pleine du décès du pape. Il reste peu de place pour rendre compte de la manifestation de samedi dernier qui a rassemblé entre 30 000 et 60 000 personnes dans toute la France.

Bonne Lecture...
----------------------------------------------
Libération du 04/04/05


Un appel pour que lumière soit faite sur les casseurs du 8 mars
Ils veulent qu'on fasse la lumière sur ce qui s'est «vraiment» passé le 8 mars. Ce jour-là, à Paris, la manifestation lycéenne contre la réforme Fillon avait tourné au vinaigre. Des casseurs parisiens et banlieusards s'en étaient pris aux lycéens avec une «brutalité inouïe», volant, dépouillant, «semant la panique dans le cortège et, finalement, arrivant à interrompre la manifestation». Comment en est-on arrivé là ? Ils demandent qu'on décortique les faits. Pour cela, ils signent un appel.
Ils sont une quarantaine. Ils viennent de tous les horizons professionnels, votent résolument à gauche. Il y a là un magistrat, des parents d'élèves, des enseignants, des syndicalistes, des députés. Ils s'appellent Jean-Luc Bennahmias (Verts), Christiane Taubira (députée de Guyane, PRG) ou Alain Caillé, professeur d'université. Ils souhaitent qu'on arrête les élucubrations, les interprétations et les niveaux de lecture, «sociologiques, politiques ou ethniques», sur la signification de cet événement.
Lire la suite de l’article


30 000 à 60 000 lycéens, parents et profs contre Fillon
Dix jours après le vote définitif de la loi d'orientation sur l'école, ses opposants ont encore une fois battu le pavé, samedi. En comptant Paris, Toulouse, Lyon, Marseille, Bordeaux, Rennes, Clermont-Ferrand et Metz, ils étaient entre 30 000 (selon la police) et 60 000 (selon les organisateurs) à dénoncer autant le texte de François Fillon que son attitude «méprisante».
Lire la suite de l’article


Les parents à l'école de la «communication familiale»
A Paris, la mairie propose des cours pour apprendre à améliorer les relations avec les enfants.
Lire la suite de l’article

---------------------------------------------
Le Figaro du 04/04/05


Tenue correcte exigée pour les élèves
Au lycée professionnel Antonin-Carême de Savigny-le-Temple (Seine-et-Marne), le proviseur interdit le port des joggings, baggys (pantalons extra-larges), tongues ainsi que les piercings et boucles d'oreilles pour les garçons. Pour protester contre ce règlement, dont le chef d'établissement venait de rappeler le respect dans une note, une cinquantaine d'élèves se sont présentés mardi matin dans ces tenues. Refoulés, ils ont été privés de cours avant de revenir le lendemain, habillés selon le code en vigueur. Pour Christian Bouda, proviseur du lycée depuis trois ans, il s'agit de leur «apprendre à se présenter correctement et à adopter dès le lycée une tenue professionnelle».
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------
L'Humanité du 04/04/05


Le ministre Fillon continue d’exaspérer les lycéens
Les manifestations contre la loi Fillon ont rassemblé, samedi, plus de 50 000 personnes aussi motivées que lors de la dernière journée d’action.
Lire la suite de l’article


En France. Toulouse en tête
Contre la « casse de l’éducation », 60 000 personnes (selon les organisateurs, 30 000, selon la police), profs, lycéens, parents d’élèves, étudiants ou personnels de l’éducation, ont battu le pavé samedi dans neuf villes de France. Pas encore tout à fait la foule des grands jours pour ce qui était la première mobilisation unitaire du monde éducatif depuis le début du combat contre la réforme Fillon, mais la preuve que le mouvement se poursuit malgré l’adoption de la loi Fillon. Les manifestants étaient 12 000, selon les organisateurs, à Toulouse, entre 2 500 et 4 500 à Lyon, entre 2 000 et 10 000 à Marseille, 3 000 à Bordeaux, entre 3 000 et 5 000 à Rennes, entre 1 700 et 4 000 à Clermont-Ferrand, et entre 600 et 1 000 à Metz.
Lire la suite de l’article


----------------------------------------------------
Le Parisien du 04/04/05


Rien vu...


------------------------------------------------
La Croix du 04/04/05


Rien vu... (en dehors du pape…)


Lire la suite de l’article

------------------------------------------------
20 minutes du 04/04/05


La nouvelle carte scolaire toujours aussi contestée
Enseignants, parents d’élèves et enfants se sont à nouveau rassemblés samedi pour protester contre la carte scolaire parisienne prévue pour la rentrée prochaine. Réunis sur le parvis de l’Hôtel de Ville de Paris, deux cents manifestants venus d’une vingtaine d’écoles maternelles et élémentaires de la capitale ont déployé dès la fin de matinée de nombreuses banderoles. « Les enfants ne sont pas des sardines » ; « Pas d’école bradée », « Enfants en danger, parents en colère ». Publiée à l’automne dernier, la nouvelle carte prévoit 65 suppressions de postes en primaire, selon l’évaluation effectuée en février par le comité technique paritaire (CTP) du rectorat de Paris. D’après les manifestants, ce «mini-dégraissage» devrait entraîner la fermeture de 32 classes, dont la moitié sont situées dans les 13e et 20e arrondissements.
Lire la suite de l’article


Chez les étudiants, la clope s’écrase
Il y a trois ans, un tiers des étudiants franciliens étaient fumeurs. Ils ne sont plus que 21 % aujourd’hui, selon une récente étude du SIUMPPS (la médecine préventive). Les campagnes d’information, comme celle qui a lieu cette semaine dans les facs parisiennes, ont de plus en plus d’impact, surtout dans un contexte favorable.
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------------
Ouest-France du 04/04/05


Rien vu...


-------------------------------------------------
Le Monde daté du 05/04/05


Des lycéens occupent leurs établissements et bloquent des rectorats pour obtenir le retrait de la loi Fillon
A la veille de la manifestation du samedi 2 avril, les lycéens ont poursuivi leurs occupations et blocages d'établissements pour demander le retrait de la loi Fillon sur l'éducation. Trois rectorats ont été occupés, le fonctionnement d'une trentaine de lycées perturbé, selon le ministère de l'éducation nationale
Lire la suite de l’article


Les comités d'action lycéens, des groupes à la pointe de la mobilisation
Qui sont ces lycéens irréductibles qui occupent leurs lycées et consacrent toute leur énergie à militer contre la loi Fillon ? Thierry Lefebvre, maître de conférences à l'université Paris-VII (Jussieu), a observé, depuis septembre 2004, les plus déterminés de ces militants au travers des comités d'action lycéens (CAL) de Paris. Ni sociologue ni historien, cet universitaire, spécialiste du cinéma et des médias, a travaillé sur les mouvements sociaux, notamment sur les intermittents.
Lire la suite de l’article

--------------------------------------------

samedi, avril 02, 2005

Revue de presse du samedi 2 avril 2005

Mettre en parallèle L’Humanité et Le Figaro est un exercice toujours intéressant. Aujourd’hui leur s visions du mouvement lycéen sont aux antipodes l’une de l’autre. Le choix des mots pour désigner les lycéens, les angles d’attaque des articles , l’usage des citations… Un bon sujet de travail avec des élèves en éducation civique ou dans un cours d’éduccation aux médias.


Bonne Lecture...
----------------------------------------------
Libération du 02/04/05


Les profs rejoignent les rangs de la grogne lycéenne
Malgré le vote de la loi, l'opposition perdure. Manifestation samedi.
Lire la suite de l’article

---------------------------------------------
Le Figaro du 02/04/05


Des lycées bloqués par quelques irréductibles
En dépit de l'adoption de la loi Fillon, des élèves radicalisés et ultraminoritaires empêchent les autres d'étudier
Lire la suite de l’article


Un mouvement proche de l'extrême gauche
Comités d'action lycéens (CAL) et Coordination nationale lycéenne à l'origine des occupations sont plus virulents que les deux syndicats lycéens, la FIDL et l'UNL, proches du Parti socialiste. Les CAL, proches de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) ou des Jeunesses communistes, rassemblent aussi des anarchistes même si de nombreux activistes se proclament apolitiques. Ils s'inspirent du mouvement du même nom créé à partir de 1967 dans des lycées parisiens et qui avait fait tache d'huile en mai 1968. «C'est une structure où il n'y a pas de hiérarchie. On travaille en commission : action, service d'ordre, etc.», reconnaît Boris, un militant lycéen d'Alternative libertaire, investi dans le mouvement en région parisienne.
Lire la suite de l’article


Face aux occupations, les proviseurs ne décolèrent pas
Hier, après une nuit d'occupation particulièrement agitée, les salles du lycée Balzac de Paris étaient taguées et sentaient l'urine. Ailleurs, des échauffourées ont opposé des élèves souhaitant travailler, notamment ceux qui préparent le bac, à des lycéens jusqu'au-boutistes.
Les proviseurs dénoncent une situation «inadmissible». «Nous sommes scandalisés et très fatigués. Les personnels en ont assez d'être sur la brèche tous les jours et de jouer aux veilleurs de nuit et aux policiers», s'insurge Philippe Guittet, secrétaire général du Syndicat national des personnels de direction de l'Éducation nationale (SPDEN).[…] Très en colère, il estime que la «violence morale quotidienne» à laquelle certains de ses collègues sont confrontés ces derniers jours est de la responsabilité des syndicats d'enseignants et de parents qui n'expliquent aux enfants pas que la loi ne sera pas abrogée. «Il faut aussi leur dire que tous les modes d'action ne se valent pas. Manifester au moment du vote de la loi avait un sens. Aujourd'hui, cela n'en a plus», souligne-t-il.
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------
L'Humanité du 02/04/05


« Nous n’avons pas changé d’avis »
Syndicats d’enseignants, d’acteurs de l’éducation, d’étudiants et de lycéens appellent à manifester pour sauver l’école publique. Le mouvement lycéen a préparé le terrain. Reportage au lycée Suger occupé à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Lire la suite de l’article


manifestations Halte à la casse de l’école !
Syndicats d’enseignants, d’acteurs de l’éducation, d’étudiants et de lycéens, fédérations de parents d’élèves (FAEN, FCPE, FERC-CGT, FIDL, FSU, SGEN-CFDT, UNEF, UNL et UNSA) appellent « tous ceux qui se préoccupent de l’avenir de la jeunesse et sont attachés à l’école et à la recherche publiques » à manifester ce samedi 2 avril, à 15 heures
Lire la suite de l’article


« Faire reculer l’inégalité scolaire »

Au Sénat, le groupe PCF a déposé une proposition de loi sur l’éducation, à laquelle Bernard Calabuig a contribué.[…]
Il s’agit d’un projet porté par une volonté résolue de faire reculer l’inégalité et l’échec scolaire. Nous proposons la création d’observatoires des scolarités dans tous les départements pour travailler à la mise en mouvement de la société autour de l’école, pour modifier le rapport du peuple à son école. Dans les années 1960-1970, on a connu la massification et fait un progrès spectaculaire, mais depuis plus d’une décennie l’école est en panne et en crise. Les inégalités ne reculent plus et les écarts entre catégories sociales continuent à se creuser. Ces observatoires permettraient un partenariat nouveau entre parents, élus et enseignants, et chaque établissement disposerait de toutes les données pour mesurer le recul de l’échec scolaire et faire des propositions plus affinées localement. Pour l’instant, cela n’existe pas.
Lire la suite de l’article


Quand Wallon a sauvé son CPE
Conseiller principal d’éducation (CPE) à la cité scolaire Henri-Wallon d’Aubervilliers, en Seine-Saint-denis, Rémi Duloquin aurait perdu son poste s’il n’y avait eu cette semaine de grève...
Lire la suite de l’article


Regards croisés sur l’avenir de l’école
Milène est élève au lycée Utrillo à Stain, en Seine-Saint-Denis. En février, elle et ses camarades organisaient leur premier sit-in. Ils occupent, à présent, leur établissement.
Édouard Martin, lui, est professeur d’histoire et géographie et milite au SNES-FSU de Millau. Des lycéens y campent depuis maintenant quinze jours. Les professeurs ne sont pas à la traîne, ils débrayent à 75 % lors des jours de grève nationale.
Régis Clergue-Duval, enfin, est père d’un élève du lycée Victor-Hugo, à Paris, et président de la FCPE locale. Dans cet établissement, le mouvement est actif et les parents d’élèves y trouvent leur place. L’Humanité a eu l’occasion de les suivre à différentes étapes de leur lutte. Aujourd’hui, elle fait le point avec eux sur un mouvement inédit depuis bien des années, non pas par son ampleur, mais par ses modes d’actions.
Lire la suite de l’article

----------------------------------------------------
Le Parisien du 02/04/05


Plongée au coeur d'un lycée « assiégé »
Toujours mobilisés contre la politique éducative du gouvernement, les lycéens, cette fois avec les parents et les professeurs, manifestent encore dans le pays. Sans pour autant suspendre leurs actions d'éclat, comme le blocage...
Lire la suite de l’article


Des parents partagés, des proviseurs agacés
TROIS RECTORATS (Aix-Marseille, Paris et Toulouse) ont été occupés hier par des groupes d'élèves, avant d'être évacués par les forces de l'ordre, dans un calme relatif
Lire la suite de l’article

------------------------------------------------
La Croix du 02/04/05


Rien vu...


------------------------------------------------
20 minutes du 02/04/05


Pas d’édition le samedi


-------------------------------------------------
Ouest-France du 02/04/05


Rien vu...


-------------------------------------------------
Le Monde daté du 03-04/04/05


Rien vu...


--------------------------------------------

vendredi, avril 01, 2005

Revue de presse du 1er avril 2004

C’est une atteinte grave aux principes, à l’éthique qui ont toujours fondé le service public de l’éducation nationale : l’impartialité, la neutralité.
Je trouve absolument déplorable, inqualifiable, totalement condamnable cette partialité de l’État, qui va diffuser auprès des enseignants une revue où seule la présentation favorable de la constitution européenne est admise. Il faut vraiment avoir une piètre opinion des enseignants pour leur proposer une revue qui ne contient pas tous les arguments leur permettant de construire avec leurs élèves un débat sur la constitution européenne.
. Cet extrait de l’interview de dominique Rousseau parue ce jour dans L’humanitédonne le ton de la campagne et de ses dérives. Rappelons que la contribution de ce professeur de Droit Constitutionnel, partisan du Non a été censurée dans le prochain numéro de Textes et Documents pour la Classe(TDC).
Autre sujet abordé dans vos quotidiens : la montée de la grogne contre le Lundi de Pentecôte travaillée.
Pendant ce temps, les lycéens continuent d’occuper un certain nombre d’établissements, c’est le troisième titre de vos journaux.
Bonne Lecture...
----------------------------------------------
Libération du 01/04/05


Le non monte contre la Pentecôte travaillée
La «journée de solidarité» voulue par Raffarin le 16 mai se heurte à un vaste front du refus : parents, enseignants, syndicats, mairies...
Lire la suite de l’article


A Nîmes, le troc de Pâques a fait un flop
Au départ, le recteur d'académie avait cru bien faire. Considérant _ à juste titre _ qu'il ne faisait pas le poids face à la tradition taurine gardoise, le représentant de l'Education nationale avait décidé que les établissements scolaires resteraient, comme d'habitude, fermés pour la Pentecôte ; et qu'en compensation ils ouvriraient le lundi de Pâques. Mal lui en a pris ! Car, lundi dernier, les bancs des écoles du Gard sont restés presque vides.
Lire la suite de l’article


A Lille, des profs font écho aux lycéens
Bien sûr, ils gardent la réserve qui sied à un enseignant responsable. Mais on les sent épatés. De mémoire de professeur, on n'avait jamais vu ça au lycée européen Montebello à Lille. Mercredi soir, une quinzaine d'élèves ont débarqué pour la nuit. Tentes, sacs de couchage, harmonicas. Hier soir, ils y étaient une centaine sur 1 800. A l'entrée du lycée, une banderole : «Nous irons jusqu'au bout.» Contre la loi Fillon votée, mais qu'ils veulent abroger.
Lire la suite de l’article


180 établissements bloqués, occupés ou fermés
Selon un recensement effectué hier par la Coordination lycéenne, 180 lycées restent bloqués, occupés ou fermés en France. Une semaine après le vote de la loi Fillon par les députés, le mouvement se poursuit et commence à se structurer, comme en Seine-Saint-Denis
Lire la suite de l’article

---------------------------------------------
Le Figaro du 01/04/05


Rien vu...


-------------------------------------------
L'Humanité du 01/04/05


le débat interdit par fillon
On croyait le temps de la censure, au moins de la censure officielle et directe, révolu. Las... c’était sans compter sur la fébrilité d’un gouvernement qui ne fait l’économie d’aucune manoeuvre, aussi grossière et antidémocratique soit-elle, pour tenter dla montée du « non ». Dernier épisode en date, révélé mercredi par le Canard enchaîné : la censure d’une revue pédagogique à destination des enseignants. Le cabinet du ministre de l’Éducation nationale a bloqué la publication, dans un hors-série de Textes et documents pour la classe, d’un débat contradictoire entre Florence Deloche-Gaudez, docteur en sciences politiques, auteure de plusieurs ouvrages sur la constitution européenne, favorable à sa ratification, et Dominique Rousseau, professeur à l’université de Montpellier, membre de l’Institut universitaire de France, et partisan du « non ». Cette revue du Centre national de documentation pédagogique (CNDP) a finalement été publiée avec la seule contribution de Florence Deloche-Gaudez.
Lire la suite de l’article


tel quel Le texte censuré par le ministère de l’Éducation
Voici des extraits du débat contradictoire qui fait cauchemarder le ministère de l’Éducation au point de censurer tous les arguments de Dominique Rousseau, partisan du « non », dans une revue pédagogique.
Lire la suite de l’article


« La montée du "non" n’est pas étrangère à cet acte de censure »
Partisan du « non », Dominique Rousseau dénonce le manque d’impartialité de l’État.[…]
C’est une atteinte grave aux principes, à l’éthique qui ont toujours fondé le service public de l’éducation nationale : l’impartialité, la neutralité.
Je trouve absolument déplorable, inqualifiable, totalement condamnable cette partialité de l’État, qui va diffuser auprès des enseignants une revue où seule la présentation favorable de la constitution européenne est admise. Il faut vraiment avoir une piètre opinion des enseignants pour leur proposer une revue qui ne contient pas tous les arguments leur permettant de construire avec leurs élèves un débat sur la constitution européenne.
Cette affaire met à jour le mépris des principes qui fondent le service public de l’éducation nationale, le mépris du corps enseignant, et par ricochet, le mépris des lycéens, que l’on prétend maintenir dans l’ignorance d’un débat public sur la constitution européenne.
Lire la suite de l’article


La pétition des historiens pour la liberté et la vérité
Colonialisme. Une loi votée en février insiste sur le « rôle positif de la présence française » dans les colonies. Une logique condamnée par l’histoire.
Lire la suite de l’article


FSU et FCPE Contre le lundi de Pentecôte travaillé
Voilà enfin un sujet sur lequel le gouvernement fait l’unanimité... mais contre lui. Après le test raté du lundi de Pâques travaillé dans le Gard et à Belfort, les oppositions à la « journée nationale de solidarité pour le lundi de Pentecôte » s’amoncellent. Ainsi mercredi, la FSU, principale fédération de l’enseignement, a appelé le premier ministre à tirer « les leçons de la pagaille du lundi de Pâques » en revenant sur sa décision. Pour son secrétaire général, Gérard Aschieri, « il y a d’autres moyens d’être solidaires que de supprimer un jour férié, d’augmenter autoritairement et unilatéralement notre temps de travail. La meilleure façon d’être solidaires serait de prélever sur les profits, de jouer sur la fiscalité », a-t-il suggéré. Sur la même ligne, la Fédération des parents d’élèves des écoles publiques (FCPE) a appelé de son côté à ne pas envoyer les enfants à l’école le lundi de la Pentecôte. « Cette journée ne concerne pas les élèves qui ne peuvent y contribuer financièrement, car ils ne sont pas salariés », estime la FCPE.
Lire la suite de l’article


Les lycéens persistent
Dans toute la France, d’une ville à l’autre, ils continuent à rejeter la loi Fillon, en occupant leurs établissements ou en défilant dans les rues.
Lire la suite de l’article


Les établissements bisontins bloqués
La rectrice de Besançon a fait évacuer par la force, mercredi, un lycée de la ville. En réponse, les cinq établissement de l’agglomération sont en grève des cours.
Lire la suite de l’article

----------------------------------------------------
Le Parisien du 01/04/05


Nouvelle poussée de fièvre lycéenne
Les lycéens se sont à nouveau fait entendre hier en perturbant le fonctionnement d'une centaine d'établissements et en défilant en nombre à Paris. Une autre journée de protestation, à laquelle se joindront parents et professeurs,...
Lire la suite de l’article


Louis-le-Grand a dû fermer ses portes
Un à un,, hier matin, Lavoisier, Sévigné, Montaigne, Fénelon, Henri-IV et Louis-le-Grand, les prestigieux lycées du quartier Latin, ont été bloqués par les lycéens en grève.
Lire la suite de l’article


Occupations, blocages, manifs, grèves des cours...
Les lycéens protestent toujours contre la loi Fillon. Résultat : le fonctionnement d'une centaine d'établissements (50 selon le ministère) en France a été perturbé hier et cela ne risque pas trop de se calmer aujourd'hui,
Lire la suite de l’article

------------------------------------------------
La Croix du 01/04/05


Le lundi de Pentecôte en question
Des syndicats menacent d’appeler à la grève le jour du lundi de Pentecôte, le 16 mai. Et une association de parents d’élèves demande aux familles de ne pas envoyer leurs enfants à l’école ce jour-là.
Lire la suite de l’article

------------------------------------------------
20 minutes du 01/04/05


La lutte anti-Fillon s’installe dans la durée
Ils sont sans illusion sur leur capacité à mobiliser, mais déterminés à se battre dans la durée. Enseignants, lycéens et parents d’élèves manifesteront demain contre « la casse du service public d’éducation », alors que la loi Fillon sur l’école a été définitivement adoptée par le Parlement. Neuf rassemblements régionaux, dont un à Paris, sont programmés à partir de 15 h.
Lire la suite de l’article


Les lycées parisiens toujours mobilisés
La mobilisation des lycéens contre la loi Fillon n’est pas terminée. Hier, une vingtaine de lycées parisiens ont été fermés ou bloqués par des élèves mécontents. Selon le rectorat, 1 500 sur 72 000 inscrits à Paris étaient mobilisés.
Lire la suite de l’article


Peer to peer : le guide de la discorde
Passionné. Le débat autour du téléchargement sur Internet a pris une nouvelle dimension avec le guide « Adopte la net attitude », conçu à l’initiative du Forum des droits sur l’Internet (FDI). Outre le sujet de fond, c’est sa diffusion dans les collèges (30 0 000 exemplaires), début avril, qui cristallise les tensions. Le guide, qui se veut « neutre », « prolonge le discours des majors en essayant de faire croire que le téléchargement nuit aux artistes », selon Pascal Cohet, porte-parole d’Odebi, collectif d’associations visant à défendre droits et libertés des internautes.
Lire la suite de l’article


Lille : Fillon préoccupe toujours les lycéens
Second souffle. Toujours opposés à la loi Fillon sur la réforme du bac, les lycéens de la métropole multiplient les occupations d’établissements. Après le lycée européen Montebello, occupé depuis mercredi après-midi, hier vers 17 h le lycée Pasteur a été investi par les élèves, qui prévoyaient de passer la nuit sur place. D’autres établissements devraient connaître le même sort en début de semaine. « Nos revendications n’ont pas changé : abrogation de la loi Fillon, refus des suppressions de postes, retour des TPE, annulation du contrôle continu, et au moins une infirmière par établissement », détaille une déléguée de l’Union nationale des lycéens.
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------------
Ouest-France du 01/04/05


Rien vu...


-------------------------------------------------
Le Monde daté du 02/04/05


Le vin rouge contribuerait à protéger les neurones
Des chercheurs français ont obtenu des résultats encourageants pour le traitement d'affections incurables telles que la maladie de Huntington. Des expériences menées sur le ver "Caenorhabditis elegans" ont révélé les effets bénéfiques d'une molécule présente dans la peau des raisins.
Lire la suite de l’article
--------------------------------------------

jeudi, mars 31, 2005

Revue de presse du jeudi 31 mars 2005

Sur une classe de sixième, autrement dit des enfants de 11 ans, 60% des garçons et 30% des filles déclaraient l'an dernier avoir déjà visionné un film X. Que penser de la vision des rapports entre hommes et femmes qu’ils pourront avoir ensuite… ? Ce chiffre inquiétant est donné dans Le Figaro qui consacre un dossier à ce sujet à l’occasion de la sortie du « Guide du respect » publié par l’association « Ni putes Ni soumises ». L’humanité évoque aussi ce guide.

A lire aussi l’interview dans 20 minutes d’un sociologue et d’une psychologue sur l’adolescence. Leur thèse : la crise de l’adolescence n’est pas une fatalité. Il y aurait même des adolescents heureux…
Bonne Lecture...
----------------------------------------------
Libération du 31/03/05


Le «mini-Mai 68» lycéen continue
Malgré le vote de la loi Fillon, les occupations d'établissements et la grève ne faiblissent pas.
Lire la suite de l’article


Bonnet d'âne pour la transmission du savoir
Par Emmanuel DAVIDENKOFF

Un essai de Natacha Poliny sur les errances d'une école qui n'est plus capable d'assurer sa mission.
Nos enfants gâchés. Petit traité sur la fracture générationnelle, par Natacha Polony. JC Lattès, 216 pages, 16€.
Lire la suite de l’article


Je d'enfants
En Angleterre, une exposition met en parallèle matériel pédagogique, psychanalyse et expériences artistiques.
Lire la suite de l’article


Le désarroi de lycéens méprisés
L'occupation d'un établissement est un mode d'action plutôt rare chez les lycéens. Difficile d'exprimer mieux que par ce fort symbole leur attachement à l'éducation qu'ils reçoivent. Que répondre au désarroi de ces élèves qui se sentent méprisés par le gouvernement, et tout autant par les médias qui n'ont quasiment rien dit de tels mouvements, lesquels touchent pas moins de neuf établissements dans une ville comme Rennes ? On a reproché à nos élèves d'être pétris d'individualisme, de trop jouer aux jeux vidéo et de massacrer le français sur leur téléphone portable, ce qui est sans doute vrai. Ils se mobilisent ici pour un combat qui n'est pas réductible à des affres de consommateurs, quoi qu'on en pense, et qui dépasse la «positive attitude» bête et méchante décrite par les analyses politiques. Ces jeunes filles et garçons ont 18 ans dans quelques mois, quelques années. La question est alors de savoir s'ils iront voter.
Lire la suite de l’article

---------------------------------------------
Le Figaro du 31/03/05


Le porno, l'éducation sentimentale des ados ?
Sur une classe de sixième, autrement dit des enfants de 11 ans, 60% des garçons et 30% des filles déclaraient l'an dernier avoir déjà visionné un film X. C'est l'inquiétant constat qu'a fait Denise Stagnara, auteur de nombreux ouvrages d'éducation sexuelle pour enfants dans sa dernière étude. Une précédente enquête, réalisée en 1995 par cette spécialiste en sciences de l'éducation, avait déjà fait sensation : elle avait découvert que, sur une classe de CM2 dans une école de province, la moitié des garçons et le quart des filles avaient déjà regardé un film porno...
Non seulement le nombre d'adolescents regardant ces films ne cesse de croître, mais un autre phénomène est plus alarmant encore : la nature de leur «consom mation» change. De la simple curiosité de la première fois, beaucoup passeraient à un visionnage coutumier. Une autre étude, plus formelle, plus large (16 000 individus questionnés en France) et cette fois sur la population des 12-18 ans, révèle en effet qu'un tiers des garçons regardent de la pornographie «de manière habituelle». Chez les filles, la proportion est d'une sur cinquante.
Lire la suite de l’article


«On sait bien que ces films, c'est pas la réalité !»
Bruno, 14 ans, regarde des films X trois fois par semaine en moyenne. «Pas plus tard qu'hier soir encore, à l'hôtel», précise le collégien en voyage scolaire à Paris. «Si on regarde, c'est pas pour apprendre parce que ces trucs-là, ça s'apprend pas sur cassette, y'a une différence entre théorie et pratique ! C'est juste pour s'exciter et voir les positions qui existent.» Mathieu, Jérémy et Anthony, copains du même âge, dont les parents appartiennent aussi à la classe moyenne, avouent que «s'il y en avait tous les jours, on regarderait, même si c'est toujours la même chose».[…]
«On sait bien que ces films, c'est pas la réalité !, se défend Maxime, 13 ans, fils de bonne famille. On va pas s'amuser à faire ça dans la vie avec les vraies filles... enfin, sauf si elles sont d'accord !» […]
Lire la suite de l’article


Un guide pour le «respect»
«Le sexe, c'est un échange, ce n'est pas une histoire de dominant et de dominé» : voilà ce que dit le petit Guide du respect lancé hier par l'association Ni putes ni soumises (NPNS) pour lutter contre le sexisme, les violences et certaines traditions archaïques. Dans un langage parfois cru, mais proche du vécu des adolescents, le livret précise : «Ton apprentissage et ta curiosité ne se situent pas dans le cinéma pornographique ou dans les idées reçues.»
Au fil des pages, les témoignages et les a priori sont examinés, évalués. Désirs, pratiques sexuelles, homosexualité, violences, polygamie, excision, mariages forcés : la loi est chaque fois précisée et le credo du respect entonné. Le guide apprend au jeune que l'on peut être «respecté» sans user de la force, et à être «respectable» sans être soumise, et souligne que tout acte sexuel doit reposer sur le consentement mutuel.
Soutenue par Matignon, qui a financé l'impression et la distribution de 100 000 guides, et par Nicole Ameline, ministre de la Parité et de l'Egalité professionnelle, l'association n'a, semble-t-il, pas réussi à s'entendre avec l'Education nationale. «Nous avions demandé à vérifier le contenu, ce que NPNS a refusé, se défend-on au ministère. Dans ces conditions, nous ne pouvions pas valider le guide.» L'association pourra en revanche le distribuer dans les classes lors des conférences qu'elle donne à la demande des professeurs.
Lire la suite de l’article


Les mineurs clandestins régularisables à 18 ans
Les mineurs isolés arrivés clandestinement en France et pris en charge par l'aide sociale à l'enfance (ASE) doivent pouvoir s'établir dans notre pays à leur majorité... Le ministère de l'Intérieur s'apprête à diffuser une circulaire aux préfets, dont Le Figaro a eu connaissance, les invitant à régulariser ces jeunes étrangers lorsqu'ils atteignent 18 ans.
Lire la suite de l’article


L'école face à l'impudeur télévisuelle
PAR ALAIN BENTOLILA


De même qu'elle affaiblit le courage de la quête intellectuelle, la télévision affadit considérablement le goût du beau, le goût du drôle en habituant ses affidés à n'apprécier que les chansons qu'ils ont mille fois entendues, à ne rire qu'aux gags qu'ils ont mille fois vu exécuter par les mêmes individus. Même les situations a priori déconcertantes comme des fous rires irrépressibles ou des chutes inopinées sont repassées à l'envi sous forme de palmarès afin de bien montrer que le «mille-fois-vu» ne perd rien de sa saveur ou mieux encore que seul le «mille-fois-vu» a vraiment de la saveur. «Je ne connais pas, donc je n'aime pas» ; telle est la leçon apprise auprès de la télévision qui risque d'empêcher les élèves de nos écoles de trouver beaux ou du moins intéressants des textes, des musiques, des peintures qu'ils n'ont encore jamais lus, entendus ou vus. La télé impose le goût des «fades retrouvailles», jamais – ou si rarement – celui d'étonnantes découvertes, d'audacieuses explorations. Elle est aussi le lieu de «l'intimité immédiate et débridée». Année après année, nous avons assisté à un déballage de plus en plus indécent : tout dire, ne rien cacher, ne rien garder pour soi, telles sont les règles du jeu télévisuel. La télévision invite chacun à mettre d'emblée à nu son intimité. Elle ne suggère pas, elle étale sans retenue les sentiments les plus personnels, les histoires les plus douloureuses ; chacun vient y faire ses confessions intimes : grande foire nauséabonde où chacun met ses tripes sur la table.
On nous habitue et on habitue nos enfants à l'indécence ; et on finit par trouver naturel de livrer en pâture à ces voyeurs anonymes les secrets que nous ne livrerions qu'avec peine à nos amis les plus proches.[…] Je tiens l'indécence télévisuelle – pas seulement télévisuelle ! mais qui peut rivaliser en influence avec ce médium – pour responsable de la progressive disparition de la «pudeur scolaire». Si bien des élèves sont incapables de tenir leur moi intérieur à distance respectueuse des objets d'études, s'ils sont prompts à la brutale déclaration d'opinion, si l'anecdote ponctuelle vient polluer intempestivement le débat d'idées, c'est beaucoup sans doute parce que leur médium favori leur montre à longueur d'émissions que toute chose intime est bonne à dire en tout lieu et à tout moment et que des intimités mêlées sont infiniment plus passionnantes que les paradigmes arides et froids des savoirs et des savoir-faire. Ainsi le papotage l'emporte-t-il sur l'argumentation, l'anecdote personnelle sur la construction prudente de la vérité et – chose plus inquié tante – la communion artificielle et immédiate sur la communication attentive.
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------
L'Humanité du 31/03/05


Dérapages policiers dans les lycées
Plusieurs témoins, qu’ils soient élèves, parents ou enseignants, dénoncent les interventions musclées des policiers pour déloger les lycéens occupant leurs établissements.
Lire la suite de l’article


Tous les garçons .... et les filles
« Le sexe d’une femme excisée, c’est comme une plaie qu’on aspergerait d’alcool. » « Elle allait juste voir une amie dans le quartier. Un mec en a profité pour la suivre... Depuis, je me sens coupable d’avoir pu penser que les filles cherchent toutes ça. » « On est tous partis en vacances cette année-là... Le lendemain, une fête se prépare... Mais l’impossible arrive. Mon père ouvre la porte de notre chambre et nous présente nos maris respectifs. »
Ces témoignages choc de garçons et de filles ponctuent les divers chapitres d’un Guide du respect qui se voudrait comme « un des antidotes aux violences physiques et psychologiques », souvent banalisées dans la vie quotidienne et trop courantes aujourd’hui à l’école, à la maison, dans la rue comme au travail... L’objectif de ce petit ouvrage, fond noir, logo rose fuchsia, tiré à 100 000 exemplaires et qui a commencé à être distribué dans les Centres d’information et de documentation pour les jeunes, les associations, les maisons de quartier, les lycées et les collèges, est de réapprendre à chacun à « retrouver sa place dans la société en se respectant et respectant l’autre ».
Lire la suite de l’article


----------------------------------------------------
Le Parisien du 31/03/05


« Il faut interdire les distributeurs automatiques à l'école »
Nos aliments sont-ils moins dangereux qu'avant ? Le meilleur spécialiste de cette question, Martin Hirsch, président de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) depuis six ans, quitte aujourd'hui son poste.
Lire la suite de l’article

------------------------------------------------
La Croix du 31/03/05


Rien vu...


------------------------------------------------
20 minutes du 31/03/05


Lundi de Pentecôte travaillé: la grogne monte
A six semaines du week-end de Pentecôte, parents et syndicats d’enseignants sont montés au créneau hier contre le lundi de Pentecôte travaillé. D’un côté, la FCPE a appelé à ne pas envoyer les enfants à l’école ce jour-là, et la FSU a demandé au Premier ministre qu’il revienne sur cette mesure. « Cette journée ne concerne pas les élèves, qui ne peuvent y contribuer financièrement car ils ne sont pas salariés », a affirmé la FCPE, hier, en évoquant la suppression d’un jour férié pour financer un plan en faveur des personnes âgées et dépendantes.
Lire la suite de l’article


«Les adolescents ont conscience de leur bonheur»
Entretien avec les chercheurs Michel Fize et Marie Cipriani-Crauste


I l n’y a pas de fatalité à ce qu’ils s’opposent aux parents, aux enseignants ou au ministre de l’Education nationale. Si tension il y a, c’est qu’il y a incompréhension et refus de modifier des relations qui doivent l’être parce que l’enfant n’en est plus un. Le vieux concept de « crise nécessaire » soutenue par certains psychanalystes ou pédopsychiatres paraît pour le moins excessif. Même si certains adolescents, c’est vrai, sont en crise, les psychologues eux-mêmes reconnaissent que 80 à 90 % d’entre eux se portent bien. L’adolescence est moins une affaire d’opposition que d’affirmation.[…]
Pourquoi stigmatiser les ados ? Leur vie est plus excitante qu’elle ne l’a jamais été. C’est l’âge où le développement des relations amicales est à son zénith. Etre adolescent aujourd’hui, c’est aussi faire partie d’un groupe qui est valorisé, qui a une image très positive dans les médias : celle de la jeunesse, de la beauté, de l’avenir, du rêve, de l’ailleurs... Le bonheur, cela veut dire ça aussi : toutes ces perspectives qui peuvent s’ouvrir.
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------------
Ouest-France du 31/03/05


Le lundi de Pentecôte tourne à la farce
Pour avoir une petite idée de la confusion qui nous attend, il suffit de voir ce qui s'est passé le lundi de Pâques, choisi en certains endroits comme journée de solidarité. À Belfort, les enfants ne sont pas allés à l'école. À Nîmes, les employés municipaux se sont presque tous mis en RTT. Dans le Gard, un enseignant sur cinq est resté chez lui. Les bus urbains ont roulé à vide. Et les services publics ont attendu les usagers en vain... La FSU, qui envisage un mot d'ordre de grève, demande à Jean-Pierre Raffarin de « tirer les leçons de cette pagaille ».
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------------
Le Monde daté du 01/04/05


Point de vue
Nouveau lumpenprolétariat et jeunes casseurs

Pour nous, parents de lycéens agressés le 8 mars, ce qui s'est passé ce jour-là nous laisse un goût amer. A la fois parce que ce sont nos enfants qui manifestaient et qui ont été blessés et traumatisés et parce que nous sommes depuis longtemps engagés dans le combat contre les politiques de relégation dont ces violences sont le résultat.
Mais ce désarroi est aussi redoublé par le silence gêné que l'on observe chez nombre de nos amis politiques, à gauche et à l'extrême gauche, comme si voir et penser cette situation nouvelle dérangeait le confort de leur représentation du monde. A la difficulté de faire partager l'expérience des victimes s'ajoute ainsi le déni de ceux qui devraient en être solidaires.
Nous sommes convaincus que refuser de penser cette réalité revient seulement à laisser les démagogues de tous bords s'en emparer, au risque de l'aggraver. […]
il nous faut nous interroger pour comprendre comment des jeunes exclus du système scolaire, pour la plupart issus de l'immigration, en sont arrivés à considérer comme leurs ennemis d'autres jeunes manifestant pour l'égalité des chances. Or, à de rares exceptions près, les analyses proposées par les commentateurs sont incapables d'appréhender la nouveauté de cette situation. Ainsi Esther Benbassa se demande, dans Libération des 26 et 27 mars, si "dans les violences commises à l'égard des manifestants lycéens, il n'y a pas plutôt l'ancienne opposition bourgeois-prolétaires".
Cette lecture est doublement erronée. D'abord parce que les lycéens qui manifestaient le 8 mars n'étaient pas des "bourgeois", mais venaient essentiellement des couches moyennes et des classes populaires. Les lycéens de banlieue étaient d'ailleurs fortement représentés durant la manifestation et ont eux aussi été victimes des violences. A l'inverse, les écoles d'élite, publiques ou privées, où se reproduit la bourgeoisie, étaient évidemment absentes de la mobilisation.
Les agresseurs ne sont pas plus proches du prolétariat que les agressés de la bourgeoisie. Ils appartiennent plutôt à cette couche d'exclus née de la délocalisation massive du travail ouvrier à partir des années 1970 et de l'éclatement des anciennes solidarités qui y étaient liées. Discriminés par leurs origines sociales et ethniques, relégués dans des ghettos, orientés malgré eux dans des filières sans avenir, certains de ces jeunes plongent dans les mirages de l'économie parallèle et assouvissent leur fantasme de toute-puissance dans l'hyperviolence à la Orange mécanique, dernier réceptacle d'un capital corporel qui ne trouve plus à s'employer.
Exclus du système éducatif, ils le sont aussi des combats pour sa transformation et n'entretiennent plus avec ceux qui luttent que ressentiment et jalousie sociale.
Loin de contester le système, les identités refuges qu'ils se fabriquent au sein de leur sous-culture de ghetto le reproduisent jusqu'à la caricature : conquête de territoires, consommation effrénée de marques, haine de la différence, machisme, cynisme, business, guerre de tous contre tous. Plus que les "prolétaires", ces exclus des exclus rappellent le lumpenprolétariat, cette "armée de réserve du capital" décrite par Marx, qui constituait la "phalange de l'ordre" de Bonaparte ou qui servait d'auxiliaire de choc aux troupes d'Hitler et de Mussolini.
Lire la suite de l’article

--------------------------------------------
 
Licence Creative Commons
Chronique éducation de Philippe Watrelot est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Fondé(e) sur une œuvre à http://philippe-watrelot.blogspot.fr.