jeudi, octobre 21, 2004

Revue de presse du jeudi 21 octobre 2004

Parlez vous le globish ? Le rapport Thélot préconise d’inclure dans le socle commun l’ "l'anglais de communication internationale".(global english) dès le CE 2
Le globish c’est justement cet anglais réduit à une centaine de mots et qui selon les spécialistes de communications permet de communiquer dansd le monde entier>. "Why not ?" c’est finalement la même chose que le bas latin à la fin de l’empire romain… Un dossier à lire dans le Monde
A signaler aussi un article de Christian Forestier, ancien conseiller du Ministre, ancien Recteur, sur les conséquences du rapport Thélot sur l’enseignement supérieur. A lire dans Libération.


En savoir plus sur le globish…



Bonne Lecture...
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Libération du 21/10//04



L'égalité sur la voie des élites Par Christian FORESTIER
président du Haut Conseil de l'évaluation de l'école, professeur associé à l'université de Marne-la-Vallée.
Chaque année, 150 000 jeunes, soit 20 % d'une génération, quittent le système éducatif pour aborder le monde du travail sans véritable diplôme ou qualification reconnue. Un chiffre excessif tant il est porteur d'exclusion et de difficultés durables. Excessif et qui, de plus, rend imparfaitement compte de nos difficultés futures car il faut lui ajouter une partie non négligeable de ceux qui ont obtenu une qualification formelle mais à partir de diplômes dont la «professionnalité» est contestable. Les études du Cereq (Centre d'études et de recherches sur les qualifications) montrent bien que tous les premiers diplômes professionnels ne sont pas égaux devant l'emploi. En réalité, ce sont près de 200 000 jeunes entre 16 et 18 ans qui nous quittent chaque année avec une espérance d'insertion professionnelle trop faible.
A l'autre extrémité du spectre, un peu plus de 150 000 jeunes adultes, soit encore le cinquième d'une génération, quittent l'enseignement supérieur avec un diplôme de niveau égal ou supérieur à celui de la licence. Chiffre très insuffisant, loin derrière les 32 % qui constituent la moyenne des trente pays de l'OCDE. Sait-on par exemple que le système universitaire chinois forme environ un million d'ingénieurs par an, soit proportionnellement deux fois plus que nous ? Contrairement à une idée largement répandue, la France n'est pas dans le peloton de tête des pays en ce qui concerne la délivrance des qualifications universitaires les plus élevées, bien au contraire, elle occupe un rang tout à fait moyen. Il y a longtemps que des voix s'élèvent pour nous alerter : notre capacité de formation de diplômés de haut niveau est insuffisante si nous voulons continuer à demeurer parmi les grandes puissances. […]
nous devons avoir un haut niveau d'exigence en matière de première qualification professionnelle à tous les niveaux ; seule cette exigence peut nous permettre une politique ambitieuse de formation tout au long de la vie. Il est faux de penser que le développement nécessaire des secondes, voire des troisièmes formations, nous exonère de quoi que ce soit en formation initiale ; c'est bien du contraire qu'il s'agit. Quant à la reprise de la démocratisation interrompue, elle ne peut que résulter d'une réelle volonté politique. Dans son avis sur «l'orientation à la fin du collège et au lycée», le Haut Conseil de l'évaluation de l'école a tenu à mettre en garde sur les effets pervers de la sacralisation du projet personnel de l'élève. Il n'est pas correct de penser qu'il n'y a aucun rapport entre projet de l'élève et origine sociale : dès le départ, les ambitions ne sont pas les mêmes. C'est à l'institution dans son ensemble qu'il revient de prendre ses responsabilités, en tenant compte, bien sûr, des goûts et des capacités de chacun mais surtout en affichant une politique réelle d'éradication des sorties non ou peu qualifiées et d'élargissement de l'accès aux qualifications les plus élevées.
Une proposition donc : la France se fixe pour objectif, pour les dix prochaines années, de tendre vers la moitié d'une génération obtenant un diplôme de l'enseignement supérieur (soit une augmentation de 1 % par an) et de diviser par deux le nombre d'élèves quittant l'école sans diplôme ni qualification (soit une diminution de 1 % par an).
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Le Figaro du 21/10///04


Rien vu...


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L'Humanité du 21/10//04


Un rabiot de débat pour l’école
Douze minutes par organisation. Non seulement le temps du débat n’est pas terminé, mais en plus il est calibré au poil près. Cet après-midi, de 15 heures à 17 h 30, François Fillon rencontre les fédérations syndicales de l’éducation afin de recueillir leur opinion au sujet de la future loi d’orientation sur l’école. La concertation ne s’arrête pas là. Déjà en ligne, un site Internet (1) invite chacun à donner son avis. Des face-à-face entre le ministre et des représentants de corps de métiers de l’éducation ont débuté hier et dureront jusqu’au 10 novembre. Tantôt un proviseur, tantôt un prof en ZEP, tantôt un administratif, chaque rencontre se déroulant à huis clos. Parallèlement, le ministre participera à cinq rencontres thématiques, dont la première se tient demain à Paris et porte sur les langues vivantes. Enfin, François Fillon devrait rencontrer plusieurs intellectuels, avant de remettre, en novembre, son projet de loi au Conseil des ministres.
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Voile, premières exclusions
Depuis le début de l’année scolaire, l’Alsace faisait partie des régions où les cas de port de voile s’avéraient les plus nombreux. Après discussion avec les élèves et les parents concernés, le phénomène s’était réduit de façon considérable. Pourtant, Michèle Feder, la principale du collège Jean-Macé à Mulhouse, a dû annoncer mardi soir, l’exclusion définitive de son établissement de deux élèves âgées de douze ans, à l’issue d’un conseil de discipline et d’en faire ainsi les premières collégiennes à être exclues d’un établissement scolaire en application de la loi sur les « signes ostensibles d’appartenance religieuse ».
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Le Parisien du 21/10//04


Et maintenant Sciences-po...
L'organisation des cours à l'Institut d'études politiques de Paris est en ce moment perturbé. En cause : la découverte d'amiante, le 20 juillet dernier, à l'occasion de travaux réalisés dans l'amphithéâtre Chapsal. Depuis, cette grande salle de cours de 300 places est interdite d'accès aux étudiants, qui suivent désormais les cours... au cinéma l'Arlequin.
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La Croix du 21/10///04


Rien vu...


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20 minutes du 21/10///04


Voile à l’école, premières exclusions
Les voiles tombent un à un. Une lycéenne de Flers (Orne) a été exclue hier matin de son établissement parce qu’elle refusait d’ôter son foulard islamique, six semaines après la rentrée scolaire. Un peu plus tard dans la journée, deux autres adolescentes scolarisées à Mulhouse ont eu droit au même traitement. L’une d’elles avait quitté son voile mais continuait d’arborer un bandana. « Le conseil de discipline s’est interrogé sur le caractère religieux ou non du bandana et n’a pas décidé cette exclusion définitive de gaieté de coeur », a commenté le proviseur de son établissement.
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Le Monde daté du 22/10///04


Faut-il rendre l'apprentissage de l'anglais obligatoire dès le CE2 ?
Rendre l'anglais obligatoire à l'école, au même titre que le français ou les mathématiques. Jean-Pierre Raffarin y est favorable. Le premier ministre l'a clairement dit : c'est l'une des propositions de la commission du débat national sur l'avenir de l'école présidée par Claude Thélot (Le Monde du 14 octobre) qu'il compte reprendre.
Celle-ci considère que tous les Français devraient maîtriser, au terme de leur scolarité, ce qu'elle appelle "l'anglais de communication internationale".
Dès lors, elle propose qu'il leur soit enseigné dès le CE2, l'élève pouvant ensuite choisir sa seconde langue vivante en 5e. A écouter Matignon, donc, cette réforme a de fortes chances de figurer dans la prochaine loi d'orientation sur l'école, annoncée pour la fin de l'année. Et les arguments ne manquent pas. Non seulement, aujourd'hui, 97 % des élèves ont appris volontairement l'anglais pendant leur scolarité. Mais en plus, ils l'apprennent mal : leur niveau est médiocre et ne cesse de se dégrader.
Dans les faits, l'affaire est loin d'être conclue. Les déclarations de Jacques Chirac à Hanoï, le 7 octobre, auraient pu inciter M. Raffarin à plus de prudence : "Rien ne serait pire pour l'humanité que de progresser vers une situation où l'on ne parlerait qu'une seule langue", a déclaré le chef de l'Etat, qui a toujours défendu " la diversité culturelle et la richesse des langues". "Il n'est pas exclu que cette question soit un point d'arbitrage. Il faut entendre les points de vue", commente-t-on à l'Elysée. Car une telle mesure rencontrerait de fortes résistances aussi bien du côté de la francophonie la plus traditionnelle, qui a des relais importants au sein du Parlement - notamment chez les souverainistes, mais pas seulement - que d'une partie du monde enseignant.
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Déjà faible, le niveau des élèves français a baissé entre 1996 et 2002
« Relativement médiocres." Telles sont les performances en anglais des élèves français comparées à celles de leurs camarades de six pays européens, selon une étude, "Evaluation des compétences en anglais des élèves de 15 ans à 16 ans dans sept pays européens", publiée par le ministère de l'éducation nationale en mars 2004.
Quels que soient les domaines testés, compréhension de l'oral et de l'écrit, compétence linguistique, production écrite, les résultats des jeunes Français sont nettement inférieurs à ceux des élèves des six autres pays participants (Suède, Finlande, Norvège, Pays-Bas, Danemark, Espagne). En 1996, année de la dernière étude comparable, ce n'était pas le cas : les jeunes Français avaient un niveau en anglais inférieur à celui des Suédois et à peu près équivalent à celui des élèves espagnols.
Cette évolution de 1996 à 2002 s'explique surtout par le recul en compréhension de l'oral et en production écrite. Le ministère avance plusieurs explications : "Le statut de l'apprentissage de l'anglais en primaire, son usage en cours par les enseignants, et plus encore le rapport à la langue dans les contextes scolaire ou extrascolaire."
Dans les autres pays, l'anglais est obligatoire dès l'école primaire et commence systématiquement en troisième ou quatrième année de scolarité obligatoire. En France, la moitié des élèves de l'échantillon 2002 ont bénéficié d'une initiation à l'anglais en CM1-CM2.
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L'enseignement de l'anglais aggrave les inégalités, par Jean-Paul Nerrière
ancien vice-président d'IBM Europe et vice-président d'IBM Etats-Unis en charge du marketing international. Ancien vice-président du Comité national pour le développement des grandes écoles.Claude Thélot vient d'apporter au ministre de l'éducation nationale son éclairage sur l'avenir de l'école. Il y a peu, Bernard Plasait, alors sénateur, faisait ses recommandations sur notre industrie touristique. Ils se rejoignent en recommandant la maîtrise d'un "anglais de communication internationale. C'est tout l'objet du "globish", sur lequel je souhaite attirer l'attention de François Fillon.
La langue parlée internationalement de nos jours n'est plus l'anglais de la reine, ni même celui de Mickey, mais un dialecte pauvre qui n'attendait qu'un nom, une codification et une délimitation. Ce dialecte s'appelle désormais le globish.
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En Espagne, l'enseignement dès 8 ans a permis de nets progrès
Depuis les années 1990, une politique volontariste a permis aux jeunes Espagnols de faire des progrès en anglais. En Espagne, l'organisation du système éducatif appartient à l'Etat qui fixe un corpus commun minimum notamment sur les contenus, mais chaque région aménage à son gré les enseignements et les horaires.
Une loi de 1990 a fixé le début de l'apprentissage de l'anglais dès l'âge de 8 ans, mais dans la majorité des régions, les enfants l'étudient dès 6 ans, ce que le gouvernement socialiste voudrait étendre à toute l'Espagne. La deuxième langue sera enseignée dès 12 ans. Il est prévu également de dédoubler les classes de langues au-delà de 20 élèves. Les élèves du primaire ont au minimum 3 heures d'anglais par semaine sur les 25 heures hebdomadaires. Au secondaire, ils ont en moyenne 3 à 4 heures d'anglais par semaine.
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De Vivendi Universal à Vivendi Universel
Veiller sur elle. La protéger des trahisons des siens, comme des agressions extérieures. Ne rien laisser passer. Certains - hommes politiques, intellectuels - s'en sont fait une spécialité. En VRP de la langue française, ils œuvrent au quotidien pour tenter, dans un monde dominé par la culture anglo-saxonne, d'enrayer son recul.
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Last but not least (L’éditorial du Monde

Voilà une de ces querelles dont raffolent les Français. En proposant de rendre l'enseignement de l'anglais obligatoire à l'école dès le CE2, le rapport de la commission Thélot était assuré de déclencher une belle polémique.
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