lundi, juin 29, 2009

Revue de presse du lundi 29 juin 2009


Désobéisseurs – absences des enseignants – Emplois Vie scolaire menacés -


Désobéisseurs punis pour l’ exemple ?
Véronique Soulé de Libération revient sur son blog sur le cas d’Alain Refalo et d’Erwan Redon. Tous deux sont menacés de sanctions graves pour être des “désobéisseurs” comme à peu près 3000 autres de leurs collègues.
Alain Refalo, instituteur à l'école Jules-Ferry de Colomiers, près de Toulouse (Haute Garonne), a été un des premiers à se déclarer en “résistance pédagogique” en novembre 2008. Il devra se présenter le 9 juillet devant la commission mixte paritaire de son académie. Quatre "charges" ont été retenues contre lui - refus d'obéir, manque au devoir de réserve, invitation à la désobéissance, attaque publique contre un fonctionnaire de la République. Déjà puni par 14 jours de retrait de salaire, il risque des sanctions, de catégorie 2 ou 3 - suspension allant jusqu'à un an, mutation, rétrogradation, etc. A l’origine de cette convocation, le fait qu’ Alain Refalo refuse d’appliquer les deux heures hebdomadaires d’aide individualisée. Il affirme qu’il n’est pas formé pour cela et que c’est plutôt la fonction des RASED. Par ailleurs, il refuse d’appliquer les nouveaux programmes. Erwan Redon, de Marseille, est inquiété pour les mêmes raisons et aussi pour avoir refusé de signer des rapports d’inspection.
Tout cela est très complexe et comporte de nombreuses ambiguïtés dont il faut sortir.
On voit bien que la stratégie du ministère est de faire un exemple pour décourager ou dissuader les autres désobéisseurs. Mais cela risque d’avoir l’effet inverse en contribuant à fabriquer des “martyrs” (pardon pour ce mot excessif) et en rigidifiant les positions. De la part du ministère cela aurait été plus cohérent s’il y avait eu la même rigueur et la même sévérité, lorsque les “traditionnalistes” tels que Marc Le Bris (décoré depuis de l’ordre du Mérite) ou Rachel Boutonnet, affirmaient à longueur d’interviews ne pas respecter les programmes de 2002. Deux poids, deux mesures ? Dans la mesure où le pouvoir choisit de protéger certains désobéisseurs plutôt que d’autres, on voit bien que le problème n’est pas tant celui de la légalité que celui de positions idéologico-pédagogiques.
Du côté des désobéisseurs, on a pu être malgré tout, toujours un peu gêné par la réthorique utilisée et l’emprunt à un registre de vocabulaire excessif. C’est parce qu’on dénonce “le grand complot de la casse du système éducatif public qu’on rentre en “résistance” et qu’on agit en “conscience”. Le jeu en vaut-il la chandelle ? Quel vocabulaire utilisera t-on alors lorsqu’on sera vraiment dans des situations méritant cette dramatisation ? Ce discours clos sur lui même conduit aussi à déconsidérer (car jugée trop “molle” et dans la compromission) l’action syndicale et celle de tous ceux qui cherchent, dans les interstices, à faire évoluer le système.
Tout cela étant dit, pour revenir à la situation et l’urgence actuelle, deux réflexions s’imposent. La première est de se demander de quoi les “désobéisseurs” sont-ils les symptômes et les révélateurs ? Il serait illusoire pour le ministre de croire qu’en dehors de trois milles extrémistes l’aide personnalisée et les nouveaux programmes sont passés comme une lettre à la poste. Derrière ceux qui affirment avec un certain courage qu’ils n’appliquent pas un dispositif, combien de situations où c’est la force d’inertie et la dissimulation qui priment ? Et s’il en est ainsi c’est notamment parce que ces mesures, dont l’objectif est de masquer les insuffisances d’un système qui, en dépit de la loi d’orientation de 1989, est resté élitiste, ont été imposées sans une réelle concertation. Le nouveau ministre serait bien inspiré de remettre à plat un certain nombre de décisions prises et appliquées dans la précipitation.
Deuxième réflexion : comment sortir de l’escalade ? Malgré les réserves que nous pouvions émettre sur le caractère hyperbolique de l’appel à la « résistance », on voit qu’aujourd’hui des manifestations de soutien sont prévues. Hubert Montagner, Philippe Meirieu, Stephane Hessel, se sont engagés en leur faveur. Les syndicats, pourtant mis en cause, ont lancé une pétition . L’acharnement ministériel n’est pas tenable et va conduire à l’effet inverse de celui escompté. Le changement de ministre pourrait être l’occasion de dégonfler cette affaire et de calmer le jeu…Espérons que face aux appels allant dans ce sens, Luc Chatel saura faire preuve de raison et pas de caporalisme…

Les absences des enseignants toujours présentes dans le débat.
Polémique récurrente : les absences des enseignants. Selon une enquête confidentielle citée par la radio RTL ce lundi, 45% des professeurs des écoles ont posé au moins un congé maladie en 2007-2008, soit près d'un sur deux. «C'est le double comparé aux salariés du privé en France, puisque 22% des actifs en entreprise ont déposé un arrêt de travail l'an dernier», explique le rapport.
Le Parisien précise que la durée d'absence des enseignants du primaire l'an dernier était de onze jours, contre neuf jours pour les salariés du privé. Enfin, sur dix jours d'absence d'un enseignant du premier degré, seuls 6 jours seraient réellement remplacés. RTL dans un sous entendu assez transparent souligne que ces absences ont connu des pics avant et après les vacances de Noël (12.000 enseignants absents par semaine), ainsi qu'autour des ponts du mois de mai, qui concentrent à eux seuls 80% des arrêts de courte durée.
«Je refuse la stigmatisation par principe d'une profession, a rétorqué le tout nouveau ministre de l'éducation Luc Chatel ce lundi. Très prudent pour l'une de ses premières interventions depuis sa nomination, Luc Chatel a refusé de parler «d'abus», et défendu les enseignants plus exposés selon lui, aux maladies que les salariés du privé.
Rappelons aussi sur ce sujet qui ressemble de plus en plus à une construction médiatique destinée à remettre ce sujet sur le tapis d’on ne sait quelle négociation, que les enseignants travaillent dans un milieu qui est propice à la contagion et n’ont pas une médecine du travail digne de ce nom.
Enfin n’assiste pas aussi à un retournement de la norme ? Aujourd’hui avoir un arrêt de travail dans de nombreuses entreprises peut poser problème notamment du fait de la pression de l'employeur, alors s'arrêter normalement quand on est malade, comme c’est le cas dans l’administration, devient-il un privilège et doit-il être montré du doigt ?

EVS en danger
Terminons cette revue de presse avec l’inquiétude des EVS. Inquiétude mais aussi colère et incompréhension: quelques jours avant l'expiration de leurs contrats, les personnels recrutés en "emplois vie scolaire" (EVS) pour épauler les directeurs d'école et aider les enfants handicapés ne cachent plus leur déception devant leur "abandon" par l'administration. Datant pour les premiers de 2006, ces contrats EVS sont renouvelables mais ne doivent généralement pas excéder trois ans, raison pour laquelle environ 30.000 employés de vie scolaire sur 42.500 au total seront en fin de contrat en juin, d'après les syndicats d'enseignants. Payés entre 600 et 800 euros par mois, les EVS sont pour la plupart des femmes, qui ont eu une expérience, pour certaines, dans les milieux des enfants (halte-garderie et assistantes de service social). Les syndicats d'enseignants demandent au nouveau ministre de l'Education Luc Chatel de rechercher à court terme des "mesures d'urgence" pour ces personnels précaires dont le travail est "reconnu et apprécié", et souhaitent que les EVS soient pérennisés à terme. Jusqu'à présent le ministère a toujours répondu qu'ils n'avaient pas vocation à l'être et que d'autres personnes bénéficieront à la place de ce dispositif. Comme le dit une des personnes qui occupent ces emplois : “ Nous ne sommes qu'un jeu de chaises musicales. Ils s'en foutent qu'on soit les repères des enfants

Bonne Lecture...
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Libération.fr du 29/06/09


Enseignants désobéisseurs, obéissez !
Xavier Darcos les avait en horreur. Des enseignants qui refusent d'obéir et d'appliquer ses réformes ... Ils devaient être punis ! Juste avant son départ, deux des "désobéisseurs" les plus connus ont reçu leur convocation pour passer devant une commission de discipline. Luc Chatel suivra-t-il ? Voilà en tout cas une nouvelle épine dans le pied du successeur de Darcos.
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La pandémie de grippe A ne prend pas de vacances
Cinq écoles et un collège ont été fermés alors qu’un répit était espéré avant la progression attendue du virus à la rentrée.
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Le Figaro du 29/06/09


45% des instituteurs ont posé un congé maladie l'an dernier
Selon une enquête du ministère de l'Education nationale révélée par RTL, les 283.000 enseignants du primaire ont cumulé quelque 3 millions de jours d'absence en 2007-2008.
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Le Medef fait la promo des d'jeuns...
Le Medef a lancé une campagne de com' et un site internet pour inciter les entreprises à promouvoir les formations par alternance et donner des informations pratiques sur les nouveaux dispositifs (contrats de professionnalisation, contrats d'apprentissage...) : www.misersurlavenir.fr. Les entreprises peuvent y déposer leurs demandes de recrutement par alternance, avant une prochaine mise en relation directe entre employeurs et jeunes.
Pour l'anecdote, Laurence Parisot a fait elle-même la voix OFF des deux spots TV. Nouveau signe de la personnalisation de la communication patronale.

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Le Monde.fr du 29/06/09



Rien vu...


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L’Humanité du 29/06/09 (un jour de retard)



Rien vu...


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Le Parisien du 29/06/09



L'absentéisme des enseignants pointé du doigt
Les enseignants des écoles primaires (maternelles et élémentaires) abusent-ils du congé maladie ? Selon une enquête confidentielle citée par la radio RTL ce lundi, 45% des professeurs des écoles ont posé au moins un congé maladie en 2007-2008, soit près d'un sur deux. «C'est le double comparé aux salariés du privé en France, puisque 22% des actifs en entreprise ont déposé un arrêt de travail l'an dernier», explique le rapport.
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Des vacances malgré tout pour 350 000 jeunes
Comment faire partir en vacances les jeunes des quartiers populaires pendant la crise ? Grâce à de nouveaux crédits de l’Etat, ils seront 100 000 de plus à s’aérer cet été.
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La Croix du 29/06/09



Trop pressés de les voir grandir !
Entraînés par une société qui va de plus en plus vite, angoissés par l’avenir, les parents accentuent la pression sur les enfants et leur demandent d’être autonomes le plus tôt possible. Une accélération du calendrier qui peut parfois peser sur leur développement physique et psychologique
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Les échos (certains articles payants) du 29/06/09



Rien vu...

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20 minutes du 29/06/09



L'école fait le clair sur le Net
Il y a toute une génération à éduquer et à former. Celle qui est née avec Internet, avec la gratuité, avec plus de connaissances techniques que ses parents et aussi avec l'impression - trompeuse - d'être protégée par son écran. Le ministère de l'Education nationale a mis en place le B2i (brevet informatique et Internet) dans le but de former les écoliers et surtout les collégiens aux utilisations des technologies de l'information et de la communication. Parallèlement, des associations comme e-enfance.org aident les parents les plus dépassés par des conseils via des plates-formes téléphoniques*, des campagnes de sensibilisation...
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Rue89 du 29/06/09



Après la pression, la sanction contre les profs désobéisseurs
Par Bernard Girard, Enseignant blogueur

Le 10 juin, Rue89 publiait le témoignage d'Erwan Redon, « enseignant réfractaire » marseillais, convoqué le 7 juillet devant une commission disciplinaire pour s'être opposé à certaines mesures décidées au ministère de l'Education nationale. Les cas se multiplient de façon inquiétante : à la prochaine rentrée de septembre, Jean-Yves Le Gall perdra sa charge de directeur d'école pour avoir refusé le fichier base-élèves ; Christophe Brunault, Bastien Cazals et d'autres ont déjà écopé de pas mal de salaires au rabais. Bernard Girard revient sur l'histoire d'Alain Refalo, autre désobéisseur convoqué par sa hiérarchie le 9 juillet.
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Lycée français avec vue sur des exécutions capitales
Qu'un lycée français au Vietnam soit construit dans un quartier où l'on croise des briqueteries polluantes, c'est ennuyeux ; qu'il jouxte une décharge sauvage, c'est plus qu'agaçant ; mais qu'en plus, certaines vues donnent sur la zone où l'on procède à des exécutions capitales, il y a de quoi soulever la colère des parents d'élèves les plus flegmatiques.
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Ouest-France du 29/06/09



Rien vu...


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Le Journal du Dimanche du 29/06/09



Les instits sèchent-ils l'école?
Près de la moitié des instituteurs, 45% exactement, ont posé un congé maladie l'année passée, soit deux fois plus que les salariés du privé, révèle RTL. Pas question pour autant de "stigmatiser la profession", pour le nouveau ministre de l'Education, Luc Chatel. Il rappelle que les instituteurs sont particulièrement exposés aux épidémies.
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Après les grèves, les facs tentent de limiter la casse
Ici, l'IUT d'Albi voit le nombre de demandes d'inscription s'envoler: entre + 30% et + 40% par rapport à l'été 2008. Là, celui de Grenoble 2 parle dune "explosion" avec, selon les filières, + 50% à + 100%... Même chose dans les BTS, autre filière à bac + 2 de plus en plus recherchée par les futurs étudiants. Les classes préparatoires aux grandes écoles croulent, elles aussi, sous les demandes.
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Les syndicats attendent Chatel
Ministre de l'Education nationale: Luc Chatel... "ça faisait partie des rumeurs mais elle ne semblait pas crédible, Chatel n'ayant jamais exprimé la moindre velléité", commente Philippe Meirieu, spécialiste des questions éducatives et professeur à Lyon-II.
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Le Nouvel Obs Permanent du 29/06/09


Rien vu...


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L’Express.fr du 29/06/09


Si Manuel Valls était ministre de l'Education
Invité à un débat sur la crise mercredi 24 juin par Jean-François Copé et Jean-Pierre Raffarin, le député maire PS d'Evry Manuel Valls a développé ses thèses, par exemple, les réformes à apporter à l'Education nationale. De quoi faire bondir certains syndicats et partis de gauche...
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Le Café Pédagogique du 29/06/09


La France doit-elle dépenser plus pour l'enseignement supérieur ?
L'investissement dans l'enseignement supérieur en France doit-il augmenter, demande une Note de veille du Centre d'analyse stratégique. La question est peut-être ailleurs.
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Affaire Cazals : l'administration exige le silence
"Il est directeur d'école. Je suis inspecteur d'académie. Donc je lui interdis". Par une lettre en date du 23 juin, Paul-Jacques Guiot, inspecteur d'académie directeur des services départementaux de l'Hérault, a interdit, assez sèchement à Bastien Cazals "de communiquer en aucun cas avec la presse".
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Médiapart (accès payant) du 29/06/09


Rien vu...


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Une sélection dans les dépêches du 29/06/09



Coup d'envoi mardi des épreuves du brevet pour 778.000 élèves
Les quelque 778.000 élèves inscrits en classe de troisième cette année débutent mardi les épreuves du brevet des collèges, alors qu'une réforme de l'examen est à l'étude pour l'an prochain.
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Education: l'inquiétude des emplois aidés face au non renouvellement de leurs contrats
Inquiétude, colère et incompréhension: quelques jours avant l'expiration de leurs contrats, les personnels recrutés en "emplois vie scolaire" (EVS) pour épauler les directeurs d'école et aider les enfants handicapés ne cachent plus leur déception devant leur "abandon" par l'administration.
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Examens: le médiateur met en cause une administration trop tatillonne
Le médiateur de l'Education nationale a mis en cause lundi une réglementation tatillonne et une administration parfois trop zélée, qui empêchent des élèves et étudiants d'obtenir leurs diplômes pour des raisons qui n'ont rien à voir avec leur niveau.
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Cité U d'Antony: des militants de l'Unef occupent trois heures la mairie
Une quarantaine de militants de l'Unef ont occupé vendredi de 18h30 à 21h30 la mairie d'Antony (Hauts-de-Seine) pour protester contre les projets autour de la "cité U" Jean-Zay, l'une des plus grandes d'Europe dont ils redoutent la destruction, a-t-on appris de l'Unef et de source policière.
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