samedi, décembre 07, 2013

Bloc-Notes de la semaine du 2 au 8 décembre 2013



- Digestion de PISA- Pisa c’est pas de la tarte – prise de tests – schizophrénie - Vastes programmes -


Vous en reprendrez bien une petite part ? Il est difficile de passer à côté de PISA lorsqu’on récapitule l’actualité éducative de la semaine qui vient de s’écouler. Et il faut se réjouir que plusieurs jours après, cela continue à susciter du débat. Il y aura peut-être (enfin) un “PISA-choc” en France. Mais l’actualité éducative, c’est aussi la question des prépas qui continue à agiter certains établissements. Et puis ce sont les déclarations de Vincent Peillon au Conseil Supérieur de l’Éducation sur les futurs programmes, le Collège et la note de vie scolaire.




Digestion de PISA
Beaucoup de choses ont déjà été dites sur les résultats de l’enquête PISA . Mes collègues de la revue de presse depuis mardi 3 décembre vous en ont rendu compte avec force détails. Je vous invite à relire leurs chroniques.
On peut s’attarder cependant sur le traitement médiatique de cette enquête internationale. On a lu sur plusieurs articles que les petits français étaient des “cancres". Cette expression est mal venue. C'est une facilité journalistique dont on pourrait se passer dans les médias. Louise Tourret l'avait très bien écrit dans un papier sur Slate.fr évoqué la semaine dernière : "Nos mauvais résultats aux tests Pisa ne sanctionnent pas les élèves, mais nos politiques". Nos élèves (tout comme leurs enseignants d'ailleurs) font du mieux qu'ils peuvent dans un système qui dysfonctionne. En plus la notion de cancre n'est pas tout à fait adaptée car notre système est très performant... pour fabriquer de l'élite ! Et plutôt que des cancres, il fabrique de l'échec. Ce que je n'aime pas non plus dans cette expression c'est aussi qu'elle individualise l'échec et rend responsable chaque individu de celui-ci hors de tout déterminisme et de tout contexte.
En revanche, ce dont on peut se réjouir c’est que le traitement des résultats de PISA donne lieu à une “longue traîne”. En d’autres termes, plusieurs jours après (ce qui est considérable à l’ère de la contraction du temps médiatique) on a toujours des analyses produites par des chercheurs qui aident à réfléchir et à penser le changement (plutôt que simplement changer le pansement…).
C’est ainsi que nous avons pu avoir le point de vue de plusieurs sociologues et experts de l’éducation : Marie Duru-Bellat (dans le Huffington Post) , Pierre Merle (Le Monde) , Sylvain Broccolichi (Libération) , Béatrice Mabilon-Bonfils (Nouvel Obs), Olivier Galland (L’Express), Jean-Pierre Terrail (L’Humanité), Agnès Van Zanten (Libération) , Jean-Yves Rochex (Café Pédagogique) , Nathalie Mons (Café Pédagogique), Bruno Suchaut (Terraeco) et Xavier Pons (Nouvel Obs) . On pourra lire aussi une contribution du philosophe de l’éducation Denis Kambouchner (Le Monde) , de l’économiste Éric Maurin (Le Monde) et de l’ancien directeur de l’évaluation au ministère Claude Thélot (L’Express)
Toutes ces analyses sont intéressantes et méritent d’être lues. Les réactions des politiques le sont un peu moins. Et, on l’a vu, les simplifications et les caricatures sont souvent de mise. Le ministre et le gouvernement s’appuient sur les résultats de cette enquête de l’OCDE pour justifier la priorité donnée à l’éducation et les réformes en cours. Mais les résistances sont vives dans l’opinion et particulièrement chez les enseignants. Intéressons nous donc à l’opinion

PISA c’est pas de la tarte…
Y aura t-il un “PISA-schock" comme il y en a eu un en Allemagne il y a douze ans ? Les réactions de l’opinion et notamment chez les enseignants sont contrastées. D’un côté, comme nous le notions plus haut, cela donne lieu à de nombreuses analyses et même à une série de sondages. Bien plus qu’en 2009 !
Mais d’un autre côté, on voit des résistances apparaître. D’abord sur l’enquête elle même qui, comme tous les “thermomètres” est critiquable. En tant que professeur de Sciences économiques et sociales, je montre à mes élèves les limites et les critiques du PIB, de la mesure du chômage, de l’inflation, etc. Il est donc normal qu’on se questionne de la même manière sur PISA. Nous reviendrons plus loin sur ce que cet indicateur mesure vraiment.
Mais le principal constat sur le système éducatif n’est pas une surprise. Comme le résume très bien le sociologue Sylvain Broccolichi dans Libération : “Qu’en France la réussite scolaire soit de plus en plus liée au milieu social des élèves ressortait déjà des dernières enquêtes Pisa. Notre système éducatif est ainsi devenu en 2009 le plus inégalitaire d’Europe et en 2012 le plus inégalitaire du monde. ”. On peut rajouter que ce n’est pas seulement l’enquête de l’OCDE qui le dit, ce sont toutes les enquêtes des sociologues de l'éducation !
La réaction de défense qui consiste donc à recourir à la théorie du complot: ("Qui est derrière PISA ? C'est la faute à qui ? Qui nous veut du mal ?)" trouve donc vite ses limites. Autre réaction de défense : la victimisation ("Encore un prétexte pour dire du mal de nous les profs"). Là aussi , dire que ce type d'enquête remet en cause le travail des enseignants et méprise toute une profession (on le lit ici ou là...) est discutable et témoigne surtout de l’état de désespérance du milieu enseignant. Il faut évidemment dissocier ses gestes professionnels de sa personne. Mais comme nous le disions plus haut, il faut aussi comprendre qu'on peut faire son métier du mieux que l'on peut dans un système qui dysfonctionne... Autre mécanisme de défense, la recherche d’alibis : “Oui, mais si c’est un système à la coréenne, non merci…” ; “oui, mais il y a moins d’étrangers en Finlande (et c’est moins grand)”. Peut-être, mais l’interrogation sur le système éducatif français demeure et les comparaisons n’enlèvent rien à sa nature profonde. Dans le même registre, on trouve aussi "on n'y peut rien, c'est la société qui est inégalitaire..." Oui, certes, mais l'École produit aussi ses propres inégalités et des pays avec des inégalités économiques et sociales aussi fortes n'ont pas forcément le même niveau d'inégalités au sein de l'École... Attendre le grand soir pour justifier de ne rien changer dans l'École, ce n'est plus possible... “Changer l’École” et “changer la société” sont deux mouvements complémentaires.
Quand on fait la liste de ces réflexes de défense dans l’opinion, on peut donc vraiment se demander s’il y aura un “PISA choc”. Pas sûr... Car derrière ces blocages et pseudo-arguments, il y a une question non tranchée et qui est celle des finalités du système. Faut-il continuer avec un système construit essentiellement comme au dix-neuvième siècle pour sélectionner les élites ou se demander vraiment comment faire pour ne pas "fabriquer" de l'échec et faire réussir le maximum d'élèves ? D'autant plus que ce système ne permet même plus de renouveler ces mêmes élites et est aujourd'hui celui où l'origine sociale joue le plus dans la réussite scolaire !
La concertation préalable à la refondation concluait à un “constat partagé”. Mais on peut se demander si ce n’est pas un unanimisme de façade. Derrière la résistance à la refondation de l’École, n’est-ce pas finalement la question du lien social qui est posée dans une société qui s’accommode de laisser sur le bord de la route un noyau dur de “vaincus” du système scolaire ?
C’est cette interrogation qu’exprime assez bien, me semble t-il Nathalie Mons dans le Café Pédagogique : “ Les inégalités scolaires fortes s’expliquent aussi par des écarts marqués dans les contextes scolaires en termes de ressources. Derrière l’affichage de la politique d’Education prioritaire, des inégalités d’allocation des ressources publiques ont vu le jour qui sont souvent occultées. […] L’organisation actuelle de l’école n’est plus en capacité de contrarier les inégalités dont elle hérite. […] Quand l’école se dégrade ou s’est dégradée - outre les compétences cognitives des élèves qui régressent- ce sont les fondements du lien social qui sont interrogés, ce qui n’est pas dans la société française actuelle, neutre.”.

Prise de tests
Avant d’en venir aux autres sujets, consacrons encore quelques lignes à PISA. Un autre symptôme de l’intérêt croissant pour ce classement est à chercher dans l’intérêt de plusieurs journaux pour les tests eux mêmes. Ça ressemble à quoi un test PISA ?
L'OCDE elle même, propose de découvrir des exemples de questions de l’épreuve de mathématiques du PISA 2012. Le Figaro propose aussi un article permettant de découvrir ces tests, tout comme Le Monde . Signalons aussi que sur le site “Educ-Eval on trouvera des exemples plus anciens mais toujours valables concernant la compréhension de l’écrit et la culture scientifique.
A la lecture de ces tests très concrets et où on demande dans des contextes différents de mobiliser des ressources, il apparaît que ceux-ci ne sont pas forcément proches des exercices et des “contrôles” proposés aux élèves français dans leurs établissements. On peut y voir la marque d’une idéologie.
On peut aussi y voir une vraie question pédagogique… Car, c’est que nous disent les spécialistes de l’évaluation, le meilleur moyen d'inférer si un savoir est acquis c'est le transfert. Savoir c'est transférer. Et donc ça suppose en effet de mettre celui qui a appris face à des situations complexes. Des problèmes, où on demande à l'élève d'utiliser les ressources acquises dans un autre contexte. Sinon, qu’est ce donc ? Du vomissement de cours et pas de la digestion (pardon pour la métaphore mais je l'emprunte à Épitecte). Les petits français sont très forts en récitation de cours parce que le système est bâti comme ça. Et en effet les tests PISA reposent sur un autre présupposé. La connaissance ne doit pas être “utile” mais elle doit au moins être réellement acquise. Durablement. Et le meilleur moyen de le vérifier c'est de montrer qu'on sait l'utiliser.
Il serait temps que l’on se pose sérieusement cette question dans le système éducatif français et que les enseignants français plutôt que de transmettre deviennent des spécialistes du “faire apprendre”.

Schizophrénie
Le ministre de l'éducation nationale, Vincent Peillon, s'est défendu, mercredi 4 décembre sur France Inter, « d'attaquer les classes préparatoires ». Il a toutefois averti qu'il « ne reculerait pas » devant les professeurs qui se disent « surchargés de travail » et craignent une dégradation de leurs conditions de travail. Le lancement par le ministère de discussions sur les métiers des enseignants, dont ceux des classes qui préparent aux concours des grandes écoles, a provoqué chez ces derniers un tollé. Beaucoup redoutent en effet une hausse du nombre d'heures de cours et une baisse de leurs rémunérations. « Je dis aux professeurs des classes préparatoires (…) : vous êtes utiles, vous êtes indispensables, je reconnais vos qualités et nous les confortons », a affirmé le ministre. Mais il a également relevé qu'il y avait des « situations très disparates – la Cour des comptes l'avait pointé – avec des gens qui travaillent huit heures d'autres seize heures, et donc [il y a] une discussion avec les classes préparatoires pour mettre de la transparence, de la justice et de l'équité ».M. Peillon a dans le même temps qualifié de « totalement inexacts » les chiffres de « 10% à 20 % de salaire en moins » avancés par les syndicats. Il y a des professeurs « et surtout les plus jeunes et ceux qui sont à la fois en lycée et en classe préparatoire, qui vont gagner avec cette réforme et d'autres qui vont perdre dans des proportions qui sont de 3 %, 4 % ou 5 % », a t-il affirmé. Selon lui, « ceux qui vont perdre le plus » sont ceux qui font beaucoup d'heures supplémentaires. « Comment vous pouvez dire à la fois “huit heures, je ne peux pas faire plus, je suis surchargé”, et faire huit heures supplémentaires », a-t-il ainsi interrogé.
Alors que lundi 9 décembre, une grève des professeurs de CPGE (classes préparatoires aux grandes écoles) est prévue, on voit donc que les positions semblent bien tranchées. Et le Ministre ne semble pas prêt à reculer. Même si les lobbys sont à l’œuvre et les soutiens existent au sein même du ministère. On peut regretter surtout que la situation aboutisse à des tensions fortes à l’intérieur du monde enseignant et à opposer une partie des enseignants aux autres. On peut comprendre qu’une bonne partie des enseignants de prépas partagent des valeurs d’égalité et lutte contre l’échec et soient sincèrement convaincus qu’ils œuvrent pour la méritocratie. Mais on peut aussi penser que les arguments défendus soient difficilement entendables par une autre partie des enseignants qui ont le sentiment que le travail qu’ils effectuent est tout aussi estimable que celui des premiers et mérite aussi des compensations.
Maryline Baumard dans le Monde parle de “schizophrénie de l'école française ”. Elle montre la tension à l’œuvre : “La France a évidemment besoin de continuer à former une élite. Si elle lui donnait le goût de la création, de l'invention, ce serait mieux encore… Mais elle doit aussi de toute urgence inverser les turbines de sa fabrique à cancres qui tourne à plein régime et accentue même les cadences d'année en année, selon PISA. Nos très mauvais élèves ne sont plus 16 % d'une génération comme en 2003, mais 22 %. La cinquième puissance mondiale peut-elle décemment abandonner un cinquième de sa jeunesse ?” Et elle poursuit “l'éducation nationale n'existe plus ! Fini l'unité d'antan. Il y a un système dual qui produit d'un côté des cancres, de l'autre des élites. ” [décidemment il y a un problème avec ce terme de “cancre”] Et elle poursuit : “La façade de la maison « Educ'Nat' » reste intacte et tente vaille que vaille de masquer ces différences entre profs… ou entre établissements. Mais, derrière le mur, les pièces ne se ressemblent pas. Subsistent en effet de très belles classes où l'on choie l'élite et des mansardes décrépies où l'on fabrique de l'échec, en particulier dans les territoires les plus ghettoïsés. Aujourd'hui, le coût d'un élève de classe préparatoire est de 15 000 euros annuels, celui d'un collégien 8 300 et d'un écolier 5 800… Or, pour qui la nation fait-elle un effort quand elle dépense plus pour ses prépas que pour ses collégiens ? Pour ses enfants bien nés. Ceux qui sont issus des milieux favorisés. 57 % des élèves de CPGE sont de milieux très favorisés, 11 % de milieux très défavorisés. A l'entrée au collège, les proportions sont inverses : 18 % des élèves sont en effet de milieux très aisés et 41 % de familles très défavorisées.
Soyons clairs, le problème de Peillon dans cet épisode, est surtout que dans un contexte de pénurie comme nous sommes en ce moment, la négociation n'est pas un jeu à somme non nulle “gagnant-gagnant". C'est au contraire un jeu à somme nulle : si certains gagnent un peu, d'autres perdent. Un peu et pas pour tous. Savoir choisir et arbitrer en fonction de valeurs (valoriser la lutte contre l'échec scolaire et la réussite de tous plutôt que la reproduction des élites) et pas uniquement sur une base électoraliste ou tacticienne c'est une compétence politique. Et même une vertu.
Et je rajouterai que tant qu'on aura pas clarifié les finalités de l'École française, on restera dans cette schizophrénie qui est aussi le révélateur de l'hétérogénéité (voire de l'éclatement) du monde enseignant.

Vastes programmes
«Il convient de repenser le collège unique car il est une étape essentielle de la scolarité obligatoire et un moment déterminant pour la poursuite des études.» Le ministre de l'Éducation a officiellement ouvert le dossier collège vendredi dernier , prometteur de débats tout aussi vifs que ceux sur les rythmes ou sur le métier enseignant.
Vincent Peillon a annoncé aussi ce vendredi 6 décembre la création de 4.000 postes dans les collèges pour des temps d'accompagnement permettant aux élèves de progresser à leur rythme. Il a annoncé également la suppression de la note de vie scolaire. Le ministre de l'Education nationale réunissait le Conseil supérieur de l'éducation (CSE, instance consultative qui rassemble syndicats d'enseignants, parents d'élèves, collectivités...) pour présenter les orientations données au Conseil supérieur des programmes (CSP), chargé de refondre les programmes de la maternelle pour la rentrée 2014 et du CP à la 3ème à partir de la rentrée 2015. Signalons que vous trouverez déjà mises en ligne ces lettres de mission du ministre au Conseil supérieur des programmes sur la refondation des programmes de l'école primaire et sur le socle commun.
A propos de la refonte des programmes , on peut pour clore cette (trop) longue chronique espérer que la fabrication de ces futurs programmes aille vraiment vers une logique curriculaire , c’est-à-dire une logique qui enferme moins dans des procédures et des indications strictes et qui donne de la souplesse aux enseignants pour mettre en œuvre des objectifs clairs. Un système qui conduise moins à cet écart délétère entre le prescrit et le réel et qui, au final, est difficile à vivre pour tous les professeurs car générateur d’effet pervers et de tensions : chez les enseignants et chez les élèves. En d’autres termes, un système moins rigide sur les modalités et plus ferme sur les finalités. Et qui ne laisse personne sur le bord de la route.
Utopie ? Oui, peut-être mais les utopies sont aussi fondatrices et porteuses d’espoir et d’action. On ne pouvait finir autrement cette chronique cette semaine que par cette citation : "Education is the most powerful weapon which you can use to change the world." (l’éducation est l’arme la plus puissante que vous pouvez utiliser pour changer le monde).
Nelson Mandela (18.07.1918-05.12.2013)

Bonne Lecture...



Philippe Watrelot

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2 commentaires:

Anonyme a dit…

Tres bien

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Anonyme a dit…

Marylne Baumard a raison.

Il suffit de lire ça pour le comprendre :
http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/01/16/au-college-desnos-a-orly-on-est-flic-assistant-social-parent-psychologue-et-il-nous-arrive-d-etre-enseignant_4348871_3224.html

Etre enseignant, est-ce être flic ?

Comment se fait-il que les résultats au Brevet soient meilleurs alors que leur professeur de français dit que ses élèves "sont en 3e et ne maîtrisent pas l'accord du participe passé" ? Qu'est-ce que cette histoire ridicule d'affiches pour expliquer une règle de grammaire qui n'est pas la plus compliquée ?

On nage en pleine contradiction. Des profs qui s'indignent de ne pas pouvoir faire leur métier de prof qu'après avoir fait celui d'assistant social ou de flic... et qui pipotent les résultats du brevet.

"Schizophrénie", oui, c'est bien le mot !
Marylne Baumard a raison.

 
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