vendredi, avril 01, 2022

Je suis un p̶é̶d̶a̶g̶o̶g̶i̶s̶t̶e̶ troll...


Comme vous le savez peut-être, je quitte l’enseignement à la fin de l’année scolaire : l’heure de la retraite a sonné ! 

Cela aura forcément un impact sur mon activité dans les réseaux sociaux et sur mon militantisme associatif. Je m’exprimerai peut-être moins et de manière différente au fur et à mesure que le rapport au « terrain » s’éloignera. 

Mais je ne pouvais pas rester avec un poids sur la conscience : question de déontologie... 

La période est propice aux révélations : je suis un troll ! 

Et je dirais même plus : je suis un « hater »... J’ai créé des doubles maléfiques...

 

C’est la parution d’un film, l’an dernier, (qui n’a pas eu beaucoup de succès) et relatant un fait réel qui m’a confirmé que je n’étais pas le seul dans ce cas. Depuis 2016, j’ai donc créé plusieurs comptes sur Twitter. Ces « persona » incarnaient des profils d’anti-pédagogistes. Ils étaient chargés de m’attaquer et donc ainsi d’augmenter ma notoriété Car rassurez vous, je ne suis pas schizophrène (juste un peu masochiste, peut-être). L’utilité de ces comptes était bien réelle. Ils ont contribué  à booster mon audience sur Twitter. Je leur ai même consacré des billets de blogs pour donner encore plus de corps à cette réalité parallèle. 


La construction de ces doubles antinomiques m’a aussi permis de mieux comprendre la logique de la pensée « anti-pédago » et conservatrice. Ce fut un réel effort pour moi. Mais cela m’a permis d’affiner mon argumentation que l’on retrouve dans mon best-seller « Je suis un pédagogiste »

 

Parmi mes doubles maléfiques, celui qui m’a donné le plus de travail c’est Didier... 

Pour en faire un personnage crédible, il fallait aussi lui créer des amis et donner corps à cette hypothèse improbable. En effet, comment un personnage aussi méchant peut-il exister et avoir des amis ? 

Je vous rassure donc : Didier n’existe pas, une telle haine et une telle obsession ne peuvent être qu’une création de l’esprit !  

J’ai du passer beaucoup de temps sur les réseaux sociaux pour constituer des dossiers sur plusieurs camarades, faire des copies d’écran et archiver de vieux tweets... On se rend vite compte que tout ce temps passé sur les réseaux sociaux risque de vous faire perdre la raison et vivre dans une réalité alternative où chacun se répond et se donne l’illusion du nombre et de la puissance. 

C’est pourquoi il est temps de mettre fin à cette supercherie malsaine, c’est le jour approprié

Je conclurai donc cette confession par la phrase de mon maître à penser qui m’a servi de guide dans cette aventure sur les réseaux sociaux : « qu’on parle de moi en bien ou en mal, l’important c’est qu’on parle de moi » Léon Zitrone. 


Ph. Watrelot

01/04/2022


Où se trouve l'appeau à trolls ? 



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