Combien ? Et après ?
Voilà les deux question que l’on se pose aujourd’hui dans cette revue de presse majoritairement consacrée au CPE.
Combien de manifestants ? Quelque soit le mode de comptage (lire à ce sujet la dépêche très intéressante de l’AFP), tout le monde s’attend à une forte mobilisation et à de fortes perturbations. Mais beaucoup de journaux insistent aussi sur le risque de violence et le fort déploiement policier.
Combien de français sont contre ? Selon un sondage Ipsos diffusé aujourd’hui lundi 27 par Le Monde et France-2, le rejet du contrat première embauche est plus fort que celui du plan Juppé de réforme de la Sécurité sociale en 1995. 63% des Français désapprouvent l'inflexibilité de Villepin sur le dossier et jugent la volonté de dialogue du Premier ministre "pas convaincante" contre 34% qui l’approuvent
Et après ? Les jours suivants sont décisifs. Le 1er ministre a invité par lettre les cinq confédérations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et les organisations étudiantes, mercredi à Matignon, afin de poursuivre les discussions sur le sujet. Pour l’instant, il s’agit toujours d’aménagement et d’invitations séparées. Mais tout peut changer. Jeudi, c’est le conseil constitutionnel qui rend son avis. Et celui-ci est très attendu. Car ce serait un moyen de sortir du conflit sans perdre la face…
Encore une fois aujourd’hui, on ira faire aussiun tour du côté des analystes. Les sociologues occupent les pages de vos quotidiens. Louis Chauvel est dans Libération et poursuit son analyse en termes de génération. Celle ci est contestée dans L’Humanité par Jean Lojkine. Cet autre sociologue rétorque « Parler de « lutte de générations » n’est donc qu’un leurre, un pare-feu destiné à masquer la montée de la lutte des classes. . François Dubet est aujourd’hui dans 20 minutes où il affirme que « En fait, les étudiants et les jeunes des cités posent la même question : qu'est-ce que la société a à leur offrir ? ». ce sont bien sûr les réponses qui sont différentes.
Quittons le CPE pour finir cette revue de presse avec une interview de Philippe Meirieu dans Le Monde. Il y explique pourquoi il ne veut pas être renouvelé à son poste de directeur de l’IUFM de Lyon et fustige la politique du gouvernement et en particulier du ministre de l’Éducation.
Il rajoute à propos de la faible mobilisation enseignante face à cette politique de régression, une phrase un peu désabusée « Je fais l'hypothèse que chez les enseignants du second degré, il y a eu une forme de soulagement au regard des difficultés rencontrées dans les classes. Aujourd'hui, il y a un essoufflement des dynamiques. Il existait une minorité militante, déterminée, qui arrivait à faire exister des enclaves d'espérance. Ces gens sont de plus en plus découragés. Ils ont le sentiment de ne pas être soutenus. »
Notre travail au CRAP-Cahiers pédagogiques, c’est de ne pas céder au découragement et de (se)redonner du souffle
Bon courage… et Bonne Lecture...
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Libération du 27/03/06
La semaine où tout se joue
La négociation bloquée, l'avenir du projet dépend de l'ampleur de la mobilisation demain. L'état de la crise en quatre points.
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Des étudiants toujours remontés
Depuis Aix, la coordination nationale réclame la démission du gouvernement.
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Deux jeunesses se croisent à Saint-Denis
Même si un tiers des étudiants de Paris VIII viennent du département, la parole est plutôt réservée à ceux qui savent, ou osent, la prendre, souvent des Parisiens.
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INTERVIEW • «Un révélateur du vide qui caractérise nos gouvernants de droite et de gauche»
Spécialiste du monde du travail et des relations sociales, Henri Vacquin est directeur des études chez Idée-consultants, un cabinet de conseil en ressources humaines. Il analyse le rôle joué par les syndicats dans la mobilisation anti-CPE.
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INTERVIEW • «Une souffrance face à l'absence de projection vers un avenir positif»
Louis Chauvel est sociologue, professeur des universités à Sciences-Po et chercheur à l'Observatoire français des conjonctures économiques.
Tous ces mouvements partagent un cadre commun : l'incertitude totale dans laquelle nous nous trouvons depuis quatre ou cinq ans. De 1998 à 2000, la reprise économique avait donné le sentiment qu'on voyait le bout du tunnel. On nous expliquait que c'était reparti pour trente ans de croissance. Le ralentissement économique est arrivé en 2001 et nous y sommes encore, cinq ans plus tard. Bien des espoirs ont été déçus. On est rentré dans un tunnel dont on a le sentiment de ne plus avoir aucune chance de sortir et cette situation produit une désespérance croissante dans un très grand nombre de milieux sociaux, pour le plus grand bonheur d'un certain nombre de «déclinologues».
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PORTRAITS - Les figures étudiantes et lycéennes de la contestation
Bruno Julliard, président de l'Unef
Julie Coudry, présidente de la Confédération étudiante
Karl Stoeckel, président de l’Union nationale lycéenne
Thibault Baret-Boyer, Unef à Rennes
Julien Vialard, université de Poitiers
Pablo Seban, Sud-étudiant à Toulouse
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Sous les banderoles, la tôle
Des manifestants anti-CPE, interpellés lors de la manifestation de jeudi, ont été jugés en comparution immédiate, lundi matin. De la prison ferme pour l'un, un renvoi pour le second, provisoirement sauvé par des témoignages en sa faveur.
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Dispositif sécuritaire renforcé entre Place d'Italie et République
La préfecture de police a pris des mesures pour empêcher que les événements de la semaine dernière ne se reproduisent.
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Le Figaro du 27/03/06
Villepin : lundi gris avant un mardi noir ?
A la veille d’une journée de grève qui s’annonce massive, le premier ministre et son CPE subissent l’hostilité de l’opinion et les attaques de l’opposition PS et UDF. Alors que le n°2 du gouvernement, Nicolas Sarkozy, doit s’exprimer dans la soirée, Dominique de Villepin a invité étudiants et syndicats à Matignon mercredi.
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Les syndicats appellent à un mardi noir pour faire plier le premier ministre
Les organisations syndicales attendent des grèves et manifestations organisées demain qu'elles mobilisent les salariés du secteur privé.
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Les forces de l'ordre se préparent aux pires scénarios
Le ministre de l'Intérieur a invité hier policiers et gendarmes à interpeller les casseurs en amont des manifestations.
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Pourquoi la mobilisation contre le CPE n'est pas un nouveau Mai 68
Ils crient CRS-SS. Ils proclament : «Sous les pavés la plage.» Ils occupent la Sorbonne. Mai 68 est dans toutes les têtes – des manifestants, comme des médias et des politiques. Mais c'est un Mai 68 d'opérette...
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Enfants : Les dangers de l'Internet
Comme la vie réelle, le net recèle de nombreux pièges pour ces chères têtes blondes. Voici comment s'y préparer lorsque l'on n'y connaît rien.
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L'Humanité du 25/03/06 (un jour de retard)
Villepin s’entête face aux syndicats
Lors de sa rencontre avec les confédérations, le premier ministre a refusé hier de retirer le CPE. Les syndicats appellent à réussir une puissante mobilisation mardi 28 mars. Dans le bras de fer qui oppose les anti-CPE au gouvernement, les syndicats ne seront les premiers ni a céder, ni à se diviser. Les douze organisations de lycéens, étudiants et salariés l’ont clairement exprimé hier matin, quelques heures avant la convocation par Dominique de Villepin des seules confédérations de salariés. « (...)
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« Rédiger une adresse à la jeunesse »
Martial Le Boulh, vingt-cinq ans, chercheur d’emploi à Pontivy, est délégué du Morbihan au Congrès du PCF.
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Le soutien de deux Français sur trois
Le niveau de sympathie de la population avec l’action engagée contre le nouveau contrat précaire a augmenté régulièrement depuis un mois et demi.
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Lutte de générations ou lutte des classes ?
Par Jean Lojkine, sociologue, directeur de recherche émérite au CNRS.
La montée des mobilisations contre le CPE a fait ressurgir un vieux mythe, véhiculé par certains sociologues, qui a la peau dure : la société française serait divisée entre ceux qui sont « dehors » (le « monde des banlieues » et les étudiants en quête d’emploi) et ceux qui sont « dedans » (tous ceux qui ont un emploi et peuvent anticiper leur mode de vie : louer ou acheter un appartement ou une voiture, faire un emprunt, etc.). Déjà lors du referendum sur le traité constitutionnel européen, ces mêmes sociologues avaient tenté d’interpréter le vote « non » comme un vote purement protestataire de tous les « exclus », de tous les « perdants » de la « mondialisation », de la nécessaire « modernisation » de notre société.
La réalité est tout autre. Le refus aujourd’hui majoritaire du CPE cristallise à la fois une réaction de rejet contre les politiques de précarisation du travail et une mobilisation positive pour la recherche d’une alternative au néolibéralisme. Contrairement aux lamentations hypocrites sur le « refus de la réforme », bien des propositions solides existent pour une véritable sécurisation des parcours d’emploi, mais le débat public est refusé ou occulté par les tenants de la pensée unique.[…L]
Parler de « lutte de générations » n’est donc qu’un leurre, un pare-feu destiné à masquer la montée de la lutte des classes. Le chômage massif et la précarisation des emplois, la stagnation des salaires pour le plus grand nombre invalident aujourd’hui le mythe d’une grande « classe moyenne » regroupant tous les salariés à statut « protégé ». Il n’y a plus aujourd’hui de statuts « protégés », comme le montrent les attaques systématiques contre les services publics et les dernières entreprises nationalisées, dans le monde entier on assiste à la paupérisation et à la précarisation non seulement des classes populaires mais aussi des professions intellectuelles du secteur public et du secteur privé.
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Le Parisien du 27/03/06 ( redevenu payant)
La semaine qui peut tout changer
Le mot d'ordre de grève lancé par les opposants au CPE devrait être largement suivi, notamment dans les transports. Ce mardi s'annonce donc noir pour les usagers. C'est peut-être aussi un tournant dans un conflit qui dure depuis plus de deux mois.
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Une mobilisation « plus importante » que le 18 mars
APRÈS enquête, les renseignements généraux s'attendent à une mobilisation « plus importante » ce mardi que celle enregistrée le 18 mars. « Il y aura probablement plus de 500 000 personnes dans les rues », a confié, hier, à notre journal un haut...
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« Le mouvement peut vaincre »
A AIX-EN-PROVENCE, hier, la Coordination nationale étudiante a demandé la démission du gouvernement Villepin. Le mouvement étudiant peut-il encore progresser ? C'est l'avis des anti-CPE qui estiment que « la mobilisation va s'amplifier ».
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La Croix du 27/03/06
Une violence issue de jeunes très divers
Lors de la manifestation de jeudi 23 mars se côtoyaient, parmi les auteurs de violences, des jeunes des cités et des étudiants
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20 minutes du 27/03/06
François Dubet : "La société n'a pas tenu la promesse faite aux jeunes"
En fait, les étudiants et les jeunes des cités posent la même question : qu'est-ce que la société a à leur offrir ? Mais certains la posent de manière brutale parce qu'ils sont déjà très exclus et qu'ils ont l'impression que personne ne veut d'eux. Les étudiants, eux, sont plus protégés, plus sages, ils sont même heureux d'être jeunes, mais ont aussi le sentiment que les politiques veulent les installer à la marge de la société.
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CPE, la violence s'invite en banlieue
Les violences en marge des manifestations anti-CPE de la fin de semaine dernière ont gagné la banlieue. Des scènes particulièrement violentes ont été observées à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) vendredi. Selon le directeur de cabinet du maire, vingt à trente jeunes s'en sont pris à des commerces du centre-ville, dont une demi-douzaine ont été dégradés ou pillés. Des vols ont été commis dans deux bijouteries et un magasin de téléphonie et cinq policiers ont été légèrement blessés. Dans les Hauts-de-Seine, cinq lycéens ont été interpellés, dont trois placés en garde à vue. Ils sont accusés d'avoir lancé des projectiles sur les forces de l'ordre ou de refus de contrôle. Le Val-de-Marne a aussi été le théâtre d'échauffourées entre jeunes et policiers. Sept jeunes ont été arrêtés et la circulation a été perturbée sur plusieurs artères. Bouteilles, pierres et poubelles ont été jetées sur les policiers au Kremlin-Bicêtre.
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Ouest-France du 27/03/06
Semaine politique décisive avec un « mardi noir »
La journée nationale de demain, marquée par des manifestations et par des grèves, pourrait être un « tournant » dans la crise politique autour du CPE.
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« L'arabe nous a apporté des choses essentielles »
Henriette Walter parle français, italien, anglais, espagnol, portugais. Elle a écrit une vingtaine d'ouvrages sur le voyage des mots, ce « prêté pour un rendu » incessant entre toutes ces langues. « Je ne parle pas l'arabe. Mais, quand j'ai commencé à travailler avec mon complice libanais, le linguiste Bassam Baraké, sur L'Aventure de la langue arabe en Occident, je me suis aperçue que j'en savais plus que je ne le croyais. » Tous deux se sont échinés - et visiblement délectés - à traquer les emprunts et chapardages effectués, au fil des siècles, de part et d'autre de la Méditerranée.
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Le Monde daté du 28/03/06
Villepin convie les syndicats à Matignon au lendemain de la journée de mobilisation
A la veille de la journée d'action contre le contrat première embauche (CPE), Dominique de Villepin a convié par lettre les cinq confédérations syndicales (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC) et les organisations étudiantes, mercredi à Matignon, afin de poursuivre les discussions sur le sujet. Les confédérations syndicales, qu'il avait reçues vendredi, sont conviées à 15 h 30, et les organisations étudiantes, dont une partie n'avait pas répondu à son invitation samedi, à 18 heures. "Convaincu que le dialogue peut nous permettre de rapprocher les positions et de trouver un terrain d'entente", le premier ministre "souhaite discuter avec vous des aménagements à apporter au contrat première embauche, en particulier sur les deux points qui focalisent aujourd'hui les inquiétudes : la durée de la période de consolidation de l'emploi et les modalités de la rupture", précise la lettre.
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Soixante universités toujours bloquées
La mobilisation se poursuivait, lundi 27 mars, dans les universités, avec une soixantaine d'entre elles totalement ou partiellement bloquées. Et de nombreuses AG étaient prévues pour décider des modalités des interventions lors de la journée d'action et de manifestations de mardi.
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Rejet massif de la politique de M. de Villepin concernant le CPE
Infographie : un rjet du CPE plus fort que celui du plan Juppé de 1995
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Philippe Meirieu, directeur de l'IUFM de Lyon
"Je me sens trop en désaccord avec les décisions prises dans le secteur éducatif "
Que reprochez-vous à la politique de M. de Robien ?
Il s'agit d'une politique de renoncement aux ambitions. L'apprentissage à 14 ans, présenté comme une réponse à la crise des banlieues, en est une illustration. Ce n'est pas en renonçant à l'éducation, à la culture, qu'on va résoudre la question des violences. Au contraire. C'est une mesure démagogique. On paye les jeunes 300 euros, mais c'est une prime pour abandonner l'école. En plus, on sait qu'ils ne trouveront pas d'emploi, car les entreprises n'en veulent pas.
Ce que je crains, c'est que la possibilité d'orienter des jeunes en apprentissage dès 14 ans, sous statut scolaire, soit anticipée dès 12 ans. A terme, on risque de revenir à un palier d'orientation dès la fin de l'école primaire.
Que dire, aussi, des orientations contenues dans l'avant-projet de loi du gouvernement sur la prévention de la délinquance, qui met l'accent sur la détection précoce des troubles du comportement ? Pour le pédagogue que je suis, c'est une catastrophe. Les spécialistes ont montré qu'il existe un effet "pygmalion", notamment à l'école, c'est-à-dire que certains enfants vont mettre un point d'honneur à agir comme des "lascars" pour se caler sur l'image que les adultes leur attribuent.
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Les médias "jeunes" se mettent à l'écoute du mouvement anti-CPE
« Oui, je connais le CPE, c'est la conseillère principale d'éducation, et le CDI il y en a un au collège, c'est là où il y a des livres (centre de documentation et d'information)." Pas facile, quand on a 10 ans, de suivre l'actualité. Cette jeune lectrice de Mon Quotidien assistait, jeudi 23 mars, à la conférence de rédaction de ce journal destiné aux 10-14 ans. Dans le numéro du lendemain, un article intitulé "5 questions pour comprendre le CPE" détaille la question, en pointant au surligneur jaune fluo deux mots, expliqués en marge : précaire et licencié. Le Petit Quotidien (à partir de 7 ans) sort, lui, un numéro spécial, samedi 25 mars, titré "5 questions pour comprendre la grève prévue mardi".Le prochain numéro du Monde des ados (Fleurus Presse, en collaboration avec Le Monde), le 5 avril, fera sa "une" sur le sujet avec un dossier de huit pages sur le thème du chômage et des jeunes. Les Clés de l'actualité (Milan-Bayard), dans leurs versions ados et juniors, ont aussi mobilisé sa rédaction.
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Le Nouvel Obs permanent du 27/03/06
Les Français désapprouvent le maintien du CPE
63% des Français désapprouvent l'inflexibilité de Villepin sur le dossier et jugent la volonté de dialogue du Premier ministre "pas convaincante".
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L’Express Quotidien du 27/03/06
Le CPE vu de l'étranger
Quatre mois après les émeutes en banlieues, la France refait la Une des médias étrangers avec le CPE. Tour d'horizon, entre incompréhension et colère
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Une sélection dans les dépêches du 27/03/06
Le comptage des manifestants, des méthodes toujours traditionnelles
Le comptage du nombre des manifestants, sujet éternel de controverse entre la police et les organisateurs, fait toujours appel à des méthodes traditionnelles, du côté des forces de l'ordre comme des manifestants. "Ca reste très traditionnel", dit-on à l'AFP à la préfecture de police de Paris, où on insiste beaucoup sur le "gros travail de préparation" avant le comptage proprement dit.
Il s'agit, une fois le parcours déposé, de déterminer l'endroit (pour de petites manifestations) ou les deux endroits (pour les cortèges plus importants) où deux policiers se relaieront pour appuyer sur un petit compteur manuel et comptabiliser les rangs qui défilent devant eux, explique-t-on. Ces points ne doivent être "ni trop près, ni trop loin du départ" et, quand il y en a deux, les policiers ne communiquent pas entre eux.
Une fois ces endroits définis, les agents calculent, en fonction de la largeur de la voie, le nombre de personnes qu'il pourra y avoir par rangée. Les comptages sont vérifiés par d'autres paramètres, comme la surface de la manifestation, calculée en fonction de la distance entre la tête et la queue et de la largeur des voies empruntées, sachant qu'il ne peut y avoir plus d'un manifestant par mètre carré, ce qui représente un cortège très serré.
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La manifestation anti-CPE de mardi à Paris sous surveillance renforcée
Des mesures spécifiques ont été prises par la police et les organisations syndicales et étudiantes, afin de tenter d'éviter mardi, lors de la manifestation entre la place d'Italie et celle de la République, les violences et les agressions qui ont marqué celle de jeudi à Paris.
Selon la préfecture de police de Paris, des contrôles préventifs de personnes, susceptibles de se livrer à des actes de violence, seront mis en oeuvre, le réseau des transports francilien faisant l'objet d'une surveillance accrue en collaboration avec la RATP et la SNCF.
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Des jeunes brûlent deux voitures devant le lycée Paul-Eluard (Saint-Denis)
Une centaine de jeunes narguaient lundi matin les forces de police devant le lycée Paul-Eluard (Saint-Denis), dégradant plusieurs voitures avant d'en incendier deux au milieu de centaines de lycéens rassemblés, a constaté une journaliste de l'AFP.
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Les parents d'élèves du privé appellent au dialogue sur le CPE
L'Union nationale des associations de parents d'élèves de l'enseignement libre (Unapel) a publié lundi un communiqué où elle s'inquiète des manifestations anti-CPE auxquelles participent maintenant des collégiens et appelle au dialogue.
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Grèves et manifestations anti-CPE: le pays tournera au ralenti mardi
La quatrième journée de mobilisation syndicale contre le CPE, mardi, s'annonce comme la plus importante depuis le début du mouvement avec des centaines d'appels à la grève qui devraient ralentir la vie économique du pays, perturbant notamment l'école et les transports.
Les 12 organisations syndicales de salariés, d'étudiants et de lycéens (CGT, CFDT, FO, CFTC, CFE-CGC, FSU, Unsa, Solidaires, Unef, Confédération étudiante, Fidl, UNL) engagées dans le mouvement tablent sur cette journée pour marquer un point décisif dans le bras de fer avec le gouvernement en vue d'un retrait du contrat première embauche.
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Pour en savoir plus
L’indispensable café pédagogique
Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)
La maison des enseignants
Les dépêches AFP-Éducation sur le site Voila.fr
Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation
lundi, mars 27, 2006
vendredi, mars 24, 2006
Revue de presse du vendredi 24 mars 2006
« Le CPE, ils n'en ont rien à faire. Avant de prendre le métro, ces jeunes, dont beaucoup sont en lycée professionnel ou déscolarisés, ne cachaient pas leur désintérêt. Ce qu'ils veulent, disent-ils alors, c'est casser du flic. » Il faut lire le reportage du Monde sur une bande du 9-3 dans la manif de jeudi.
Beaucoup de vos journaux d’ailleurs reviennent sur l’extension de la violence. Ce que je décrivais hier s’est produit dans de nombreux endroits de banlieue. La manifestation parisienne a elle aussi été ternie par de nombreuses violences. Les policiers avouent leurs difficultés à agir en amont mais quelques hommes politiques s’interrogent cependant sur l’attitude de la police.
Quelques analyses aussi dans les quotidiens pour prendre du recul sur les évenements. Toujours Ouest France avec une interview de François Dubet qui reprend ses thèses du déclassement et de l’inflation scolaire (développées avec Marie Duru-Bellat). On peut aussi lire Le Figaro pour l’analyse d’Alain Touraine même si on l’a connu plus percutant. Pour prendre du recul, on peut aussi aller lire la presse étrangère. C’est ce que faisait 20 minutes hier. Aujourd’hui, c’est Le Monde qui le fait pour nous.
Pour finir, je vous livre un texte court mais efficace
« Quand le malaise a-t-il vraiment commencé ? Quand Le Pen s'est retrouvé au second tour de la présidentielle de 2002 ? Quand la France a dit "non" au référendum sur la Constitution européenne au printemps 2005 ? Quand les banlieues ont flambé ? Ou ces dernières semaines, quand la protestation a enflé contre le CPE ? Ou alors, c'était l'an dernier, lors d'une émission de télévision, quand Jacques Chirac, s'étonnant du pessimisme des jeunes, de leur peur face à l'avenir, a dit que non, il ne comprenait pas. ». Ce texte d’Éric Fottorino, dans le Monde est intitulé « Incompréhension ». Il n’y a rien à ajouter..
Bonne Lecture et bon week-end...
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Libération du 23/03/06
La violence s'invite dans les manifestations
Le défilé qui réunissait hier à Paris plusieurs dizaines de milliers d'étudiants et de lycéens a été terni par des agressions et des actes de vandalisme.
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Quand le CPE souffle sur les banlieues mal éteintes
A Drancy et Bobigny, les défilés voient cohabiter la mobilisation lycéenne et le retour de violences urbaines.
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Les maires font face à la colère
Prévention locale de la délinquance, malaise des jeunes et CPE au menu de la conférence des élus sur la sécurité.
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En province, la mobilisation ne faiblit pas
La mobilisation a été très soutenue en province également où des dizaines de milliers de jeunes ont de nouveau manifesté pour réclamer le retrait du contrat première embauche.
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Editorial : Préambule
par Gérard DUPUY
hacun y va à reculons mais la rencontre aura bien lieu. Les syndicats maintiennent leur exigence d'un «retrait du CPE avant d'engager tout dialogue ou toute négociation», mais ils tiennent à la dire de vive voix à Villepin avant d'écouter ses explications. Et celui-ci maintient coûte que coûte son CPE tout en discutant «sans a priori» de toutes les dispositions qui le caractérisent et qui en font, justement, un CPE. Sans que l'un ou l'autre perde la face, les deux camps affrontés ont donc trouvé le moyen de redonner du jeu à une situation bloquée. Villepin a senti que sa majorité était en train de craquer sous le poids de son intransigeance. Et les syndicats ont une culture de négociation trop développée pour s'arc-bouter formellement sur un préalable qui exclurait de fait des négociations. Ils se sentent encore portés par une vague montante de mobilisation, comme on pourra sans doute le vérifier mardi. Mais la multiplication des incidents violents en marge des manifestations leur rappelle qu'eux non plus ne peuvent trop laisser traîner les choses en longueur.
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Le Figaro du 23/03/06
CPE : les syndicats se concertent avant la réunion avec Villepin
Les douze organisations syndicales opposées au contrat première embauche sont réunies, en vue de la rencontre de vendredi après-midi avec le premier ministre. Pour tous, un même mot d’ordre : le retrait. Et une même volonté : l’unité syndicale.
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Pour la police, le climat devient «de plus en plus tendu»
A Paris comme en province, les forces de l'ordre ont dû affronter des émeutiers qui s'étaient mêlés aux manifestants.[…]
Sur les quelque deux cents interpellations effectuées avant 17 heures dans l'ensemble de la France, pas moins d'une cinquantaine concernaient le seul département de l'Essonne. A Savigny-sur-Orge notamment, des dizaines de jeunes surexcités ont dévasté dans la matinée les abords de la gare RER, retournant ou brûlant des voitures, brisant les cabines téléphoniques et les Abribus. Les policiers se sont trouvés pris en tenaille. Ils ont été la cible de jets de projectiles mais ont pu reprendre le contrôle de la situation. Hier, le proviseur du lycée Marcel-Pagnol d'Athis-Mons affirmait : «Je suis inquiet, on sent que les cités commencent à bouger.» Un sentiment partagé par les policiers, notamment en Seine-Saint-Denis, où les incidents se sont multipliés à Bobigny, La Courneuve ou Saint-Denis..
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Les effets secondaires de la Ritaline en débat aux États-Unis
LE 9 FÉVRIER dernier, un comité de sécurité sanitaire de la Food and Drug Administration (FDA), aux Etats-Unis, avait demandé que la Ritaline et les produits de la même famille, destinés à la prise en charge des enfants dits «hyperactifs» bénéficient d'un «label noir» pour mettre en garde fortement contre ses effets secondaires. Mercredi, un second groupe d'experts prônait une position moins forte en proposant seulement des recommandations d'usage en langage clair sur la notice d'utilisation. La FDA devrait suivre ce dernier avis.
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Est-il possible de dépister dès l'enfance les futurs criminels ?
L'analyse de Martine Perez *
Que faut-il penser de la violente polémique déclenchée par l'expertise collective sur les troubles de la conduite de l'enfant et l'adolescent publiée en septembre 2005 par l'Institut national de la santé et la recherche médicale (Inserm) ? Objectif de ce travail : réunir toutes les publications scientifiques internationales concernant ces troubles, pour donner aux praticiens, voire au personnel éducatif, des clés pour repérer, analyser et prendre en charge certains enfants en proie à des comportements violents et répétés.[…]
La lecture du rapport de plus de 300 pages disponibles sur Internet révèle l'écart entre les craintes des signataires et la réalité à laquelle il s'attache. Sur cette question nouvelle pour la France – mais abordée depuis longtemps dans les pays anglo-saxons –, les pétitionnaires [de « Pas de 0 de conduite »…] ont surinterprété les recommandations de l'Inserm pour mieux les caricaturer. Le rapport ne cherche nullement à criminaliser les vols de jouets dans les crèches ou les bagarres à la récré. Il veut simplement définir la manière dont une aide peut être apportée à des familles isolées prises dans une spirale de violence et de transgression qu'elles subissent sans comprendre.[…]
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Eviter le face-à-face de l'Etat police et des citoyens émeutiers
Par Alain Touraine, sociologue.
La plupart des embauches de jeunes concernent des emplois précaires ; le CPE n'y fait pas exception ; même s'il ouvre une possibilité de solution, mais qui est laissée à la seule décision de l'employeur. On ne peut cependant pas dire qu'il aggrave la situation actuelle. Si on ajoute que ce dispositif concerne surtout ceux qui ont un bas niveau de scolarité terminale plutôt que l'ensemble des étudiants, il devient évident que la grave crise actuelle a des raisons plus générales, mais qui s'accrochent au projet du gouvernement.
La jeunesse dans sa grande majorité se sent réduite de plus en plus à la précarité, se heurte à un avenir de chômage ou glisse vers des conditions de plus en plus difficiles de travail et de vie. En ce sens, il n'y a pas de différence de nature entre le mouvement de novembre et celui de mars, bien que le premier ait concerné des catégories plus menacées et moins préparées que le second. Dans les deux cas, des jeunes se sentent rejetés et conduits à la précarité par la recherche d'une flexibilité qui enlève toute garantie aux futurs salariés. Il est vrai que d'autres jeunes, dans d'autres filières sont assurés, au prix d'un travail intense, d'avoir accès à des emplois meilleurs et plus stables. Mais faut-il que certains soient sacrifiés pour que d'autres soient sauvés ?
La vérité est que la France et ses gouvernements successifs se sentent impuissants devant les problèmes d'éducation.[…]
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L'Humanité du 22/03/06 (un jour de retard)
En Europe, aucun contrat pour l’emploi ne discrimine autant les jeunes
La France est la seule à fragiliser les moins de 26 ans par rapport aux autres catégories de salariés. Mais partout dans l’UE les jeunes sont les premières victimes de la précarisation.
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Des Français moyens
Une semaine avec les étudiants et les lycéens « anti-CPE » qui montent à Paris aujourd’hui pour la manifestation nationale.
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« La détermination des jeunes est très forte »
Pedro Maïa, 27 ans, employé à Nantes, est délégué de la fédération de Loire-Atlantique au congrès du PCF.
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Le Parisien du 23/03/06 ( redevenu gratuit ?)
Les syndicats acceptent l'invitation de Villepin
Les cinq grandes organisations syndicales réclament toujours le retrait du CPE, mais sont d'accord pour rencontrer aujourd'hui, à Matignon, le Premier ministre. Ce dernier semble prêt à un maximum de concessions.
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Un manifestant grièvement blessé
UN MANIFESTANT de 21 ans a été grièvement blessé à la tête hier à Paris, où il a été pris en charge par les secours à 18 h 30, avenue de Latour-Maubourg (VII e ), puis hospitalisé dans un état jugé « sérieux »
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Toujours une forte détermination
LEUR DÉTERMINATION reste intacte. Des dizaines de milliers de jeunes ont continué, hier, à réclamer, sur le pavé, le retrait du CPE, le contrat première embauche, dans une cinquantaine de villes. Marquées par des affrontements violents à Paris, Marseille et Rennes, notamment entre casseurs et forces de l'ordre, les manifestations lycéennes et étudiantes ont réuni, à travers la France, de 220 000 participants, d'après le ministère de l'Intérieur, à 450 000 selon les organisateurs.C'est à Marseille et dans la capitale que les anti-CPE ont été les plus nombreux.
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Déchaînements de violence à Paris après la manif
DES ACTES DE VIOLENCE, parfois graves, ont émaillé les manifestations hier à Paris. Dans la soirée, une quarantaine d'étudiants anti-CPE ont dressé une barricade d'un mètre de haut à l'angle des rues Soufflot et Saint-Jacques, près du boulevard Saint-Michel, où une centaine d'entre eux avaient bloqué la circulation vers 20 heures. Les manifestants ont mis peu après le feu à la barricade, faite de tables, de chaises, de panneaux et de cartons. Ils ont été délogés par une charge de CRS vers 21 heures, se sont dispersés dans les rues voisines, avant de reprendre leur position, en lançant « CRS SS ! » et « Sarkozy assassin »
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420 interpellations en France
LES DÉFILÉS d'hier, souvent fournis, ont cependant été ternis par des heurts, particulièrement violents dans la capitale, à Rennes et à Marseille. Quatre cent vingt personnes ont ainsi été interpellées, selon un bilan donné hier soir par la police, le plus souvent « pour des faits de violence, de vandalisme et d'agressions sur les forces de l'ordre » dont un tiers à Paris[…]A Savigny-sur-Orge (Essonne), des casseurs ont affronté la police pendant une partie de la matinée, multipliant les jets de cailloux et de projectiles enflammés. Deux voitures ont été renversées, une troisième incendiée, une trentaine dégradées, des abribus et des cabines téléphoniques détruits autour de la gare de RER C. Soixante personnes ont été interpellées, sept policiers blessés.
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La Croix du 23/03/06
Lycéens et étudiants côte à côte
Plusieurs dizaine de milliers de jeunes, dont un grand nombre de lycéens, ont manifesté, jeudi 23 mars, contre le CPE à travers toute la France
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20 minutes du 23/03/06
Graves violences en France lors des manifestations anti-CPE
Le Premier ministre a entrouvert la porte d'une sortie de crise centrée sur le CPE, jeudi, alors que les manifestations ont rassemblé de 220.000 à 450.000 jeunes et se sont parfois conclues par des violences, notamment à Paris où un manifestant a été grièvement blessé.
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Interro dans les facs:y aura-t-il des examens au printemps?
Déjà près de quatre semaines de cours ratés. L'organisation des examens universitaires, prévus fin mai-début juin, semble de plus en plus remise en cause par la persistance des blocages de facultés et la mobilisation anti-CPE. Hier, le ministre de l'Education nationale a déclaré qu'il fallait « envisager soit de rattraper les cours, soit, le cas échéant, de décaler les examens », peut-être en septembre. Gilles de Robien a qualifié de « préoccupant », le retard pris dans les universités.
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«C'est pas parce qu'on a 14 ans que ça ne nous concerne pas»
Ils sont là, sur le trottoir, au pied de leur collège Condorcet à Paris (8e arrondissement), en train d'accrocher leurs banderoles. Comme eux, les élèves de plusieurs collèges, dans toute la France, ont érigé hier des barrages filtrants, même si le ministère de l'Education n'était pas en mesure de donner hier le nombre précis d'établissements mobilisés. Débordants d'énergie, les élèves courent dans tous les sens dans la rue, rient aux éclats et scandent à tue-tête les slogans appris dans les manifestations des « grands ».« C'est pas parce qu'on a 14 ans que le CPE ne nous concerne pas. Nous aussi, on va bientôt entrer dans la vie active », lance un jeune garçon au duvet naissant, qui porte dans le dos une pancarte trop large pour ses épaules.
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Rallumer la flamme citoyenne dans les cités
Donner la parole aux populations qui souffrent. C'est le défi que se sont lancé les soixante-dix adhérents d'AC-lefeu (Association du collectif liberté égalité fraternité ensemble et unis). Trois soirs par semaine depuis une quinzaine de jours, cette association accueille dans son bus multicolore les habitants des cités parisiennes. Et recueillent leurs idées, qu'ils consignent par écrit, « pour changer cette société qui va mal, et dans laquelle beaucoup de Français ne se reconnaissent pas », explique son président, Mohamed Mechmache.
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Ouest-France du 23/03/06
« L'incroyable hypocrisie du système scolaire piège les jeunes »
« Cette génération est orpheline de tout », disait hier le sociologue Louis Chauvel (lire l'article). Même l'école n'a pas tenu ses promesses, poursuit son confrère François Dubet, explorateur sans relâche du système scolaire et de ses failles. Suite de notre enquête en quatre volets sur les jeunes de 2006, leurs inquiétudes et leurs attentes.[…]
L'école ne tient plus ses promesses. Depuis trente ans, faire des études passe pour être la meilleure garantie contre le chômage. Mais cela dépend du diplôme que l'on obtient. Les filières « de masse », lettres-sciences humaines et sociales-langues-droit, ne marchent que pour une minorité, ceux qui vont au bout du parcours. Pour les autres, il existe un grand décalage entre ce qu'ils apprennent et le marché du travail. Lorsqu'il quitte l'université, un étudiant sur deux risque de trouver un emploi sans rapport avec sa formation et qui lui donne un sentiment de déclassement. En droit, avec la licence, on a quoi ?
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Le dialogue s'amorce, mais la rue se durcit
Petite décrispation autour du CPE : le Premier ministre recevra les syndicats cet après-midi. Il est temps : les manifs font le plein.
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Le Monde daté du 22/03/06
Au coeur d'une bande du "9-3", le plaisir de la violence
Jusque-là, ils étaient restés relativement calmes. La cinquantaine de jeunes avaient bien chahuté un peu dans le métro, tiré une sonnette d'alarme, dépouillé un adolescent de son lecteur MP3. Entre eux, ils en étaient encore aux blagues adolescentes - concours de pets et boules puantes. Tout a subitement changé à l'arrivée place d'Italie, où commençait la manifestation anti-contrat première embauche (CPE) du jeudi 23 mars. En un instant, la bande, que Le Monde a suivi de Bobigny jusqu'à l'esplanade des Invalides, terme du défilé, s'est transformée en une meute, remontant le cortège pour terroriser les manifestants.
Il faudrait pouvoir décrire minute par minute la violence inouïe de ces jeunes - une quarantaine de garçons et une dizaine de filles, nettement plus calmes - venus principalement de Bobigny et de Drancy (Seine-Saint-Denis) : les claques distribuées au hasard alors qu'ils courent le long du cortège ; les petits groupes de cinq ou six personnes qui se jettent sur un lycéen, le font tomber et le rouent de coups ; les jeunes filles tabassées à coups de pied ; les "balayettes", dont ils sont si fiers, qui renversent leurs victimes ; les pierres jetées aux policiers ; les portables volés, les appareils photo arrachés. On les suit et on voit leurs sourires, on les entend se raconter leurs performances : "T'as vu ce que je lui ai mis !" Au moins une quinzaine d'agressions ont ainsi été commises en une heure par le groupe.
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La police s'estime dans l'incapacité d'intervenir en amont
Depuis que certains lycées professionnels de Seine-Saint-Denis se sont engagés dans le mouvement anti-contrat première embauche (CPE), les policiers parisiens craignaient l'effet d'entraînement dans les départements de la petite couronne parisienne. Les agressions et dégradations constatées sur l'esplanade des Invalides, à Paris, jeudi 23 mars, leur ont donné raison. Le préfet de police, Pierre Mutz, avait pourtant réussi à convaincre les organisateurs de la manifestation de modifier leur parcours initial, jugé trop risqué, qui prévoyait une arrivée au Quartier latin.[…]
Selon la police, il est impossible d'arrêter les fauteurs de troubles avant le passage à l'acte ; de plus, leur arrestation doit avoir lieu en marge du cortège, et non en son sein, pour éviter les mouvements de panique. "On ne peut les intercepter au moment de leur départ, avant qu'ils ne commettent un méfait, sur un simple délit de sale gueule, souligne M. Mutz. Ils ont l'âge des manifestants, on ne peut les empêcher de défiler."
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Karim Jivraj un rêve de Sorbonne
Le lundi 20 mars 2006 restera un jour de mobilisation sans précédent au centre René-Cassin. Jusque-là, les étudiants en droit du premier cycle de la Sorbonne n'avaient pas rejoint la protestation. Quatre jours plus tôt, les plus militants avaient joué le coup de force en bloquant l'université à la hussarde. Ce lundi, donc, une assemblée générale devait décider du blocage ou non de la faculté, pour s'opposer au texte du gouvernement sur le contrat première embauche (CPE).
A l'entrée de l'amphithéâtre bondé, un blasé au sourire caustique commente les faits des derniers jours. Les opinions des orateurs sont panachées, les divergences scrupuleusement respectées. Le blasé se raidit : "C'est Karim. Il est excellent. Vous allez vous régaler." Depuis quelques jours, Karim Jivraj, 19 ans, bluffe l'auditoire. Son intervention, ce lundi, "est particulièrement attendue, explique une étudiante, il a un indéniable talent oratoire".
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CPE : l'intersyndicale demande à être reçue dans son entier, Matignon refuse
Matignon a réaffirmé vendredi que la rencontre prévue en début d'après-midi sur le CPE avec Dominique de Villepin concernait les seules cinq confédérations syndicales, les organisations étudiantes ayant été invitées à voir le premier ministre "lundi à 10 heures".
Après trois heures de réunion, l'intersyndicale des douze organisations de salariés, étudiants et lycéens opposées au CPE a demandé, en fin de matinée, à être reçue dans son intégralité.
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Revue de presse : "La France a peur""
“La France a peur", assène Philip Stephens, chroniqueur au Financial Times de Londres (accès payant). Alors que des manifestations ont dégénéré, jeudi 23 mars, dans plusieurs villes de France, il brosse le portrait d'une nation qui redoute tout et n'importe quoi. Une nation divisée, traversée par de multiples clivages : entre ceux qui sont dans et hors le système, entre les fonctionnaires "choyés" et les salariés du privé "exposés aux dures forces de la compétition internationale", entre les chômeurs et les autres. Surtout, Philip Stevens décrit une France où l'équité entre générations n'est plus de règle[…]Le moins que l'on puisse dire, c'est que la presse étrangère, américaine en particulier, ne comprend pas grand-chose aux revendications des étudiants.
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M. Blair investit massivement dans l'école et la recherche
Le budget britannique 2006-2007 présenté, mercredi 22 mars, aux Communes par le chancelier de l'Echiquier Gordon Brown n'était pas tout à fait comme les autres. Sa discussion a donné lieu au premier affrontement parlementaire direct entre les deux hommes qui rêvent, le moment venu, d'emménager au 10 Downing Street : à gauche, l'actuel ministre des finances et dauphin présumé de Tony Blair, Gordon Brown ; à droite, le jeune et combatif nouveau chef du parti conservateur, David Cameron.[…] Au chapitre des dépenses, M. Brown a décidé de "mettre le paquet" sur l'éducation, comme le souhaite aussi M. Blair. Il a souhaité que les écoles publiques rattrapent le niveau du privé. Au cours des cinq prochaines années, l'Etat va augmenter de 30 % ses investissements. Autre secteur privilégié, où le Royaume-Uni accuse un certain retard : la recherche, notamment médicale, et l'innovation. Un budget d'un milliard de livres permettra l'embauche de 3 000 professeurs de sciences et la création de clubs d'activités scientifiques dans 250 écoles.
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Réformistes de gauche, condamnez la violence !, par Maurice Goldring
J'ai manifesté dans ma jeunesse contre la visite du général américain Ridgway en 1952. La manifestation était interdite. Nous descendions dans la rue comme nous allions à la guerre, avec de gros gourdins surmontés d'une pancarte alibi. Je manifeste aujourd'hui contre le contrat première embauche (CPE). Je me retrouve entouré de parents avec des poussettes d'enfant, d'hommes et de femmes au visage paisible, des cravates, des sacs à main, des porte-documents en bandoulière. Les parcours ont été négociés avec la police. Les services d'ordre syndicaux et les brigades policières assurent ensemble la sécurité des cortèges. Le monde a changé de base et nous vivons dans une autre société. Pour les "révolutionnaires", rien n'a changé. La société est composée de groupes sociaux dont les intérêts sont irréconciliables[…] L'image de policiers protégeant des manifestants est donc insupportable, contraire à toute théorie révolutionnaire.[…]
Ceux qu'on appelle les "casseurs" partagent-ils cette idéologie ? Marginaux, exclus, jeunes en colère, ils profitent des manifestations pour exprimer leur mal-être et casser du flic. Mais, parmi eux, il y a des groupes politiques, d'extrême droite et d'extrême gauche, qui veulent radicaliser le mouvement, soit pour le déconsidérer, soit pour créer des martyrs. Si j'interviens ici, c'est pour m'adresser à la gauche réformiste.[…] Ce que j'ai vu me permet d'affirmer que Cyril Ferez, en tout état de cause, est aussi la victime de ceux qui décident qu'il n'y a pas de bonne manifestation si elle ne comporte pas des bagarres avec les forces de l'ordre. Et la gauche réformiste se doit de le dire.
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Le Nouvel Obs Permanent du 23/03/06
La tension monte entre Matignon et les syndicats
Les 12 syndicats engagées contre le CPE exigent d'être reçus par le Premier ministre cet après-midi. Matignon refuse. Chirac exclut tout retrait du texte.
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La police sous le feu des critiques
La gestion des "casseurs" pendant les manifestations étonne certains. Bertrand Delanoë demande des "explications" sur les "consignes" données aux CRS.
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A l'EHESS : "Mon bulletin c'est un pavé"
Caroline Brizard, journaliste au Nouvel Observateur, s'est rendue ce jeudi 23 mars au siège, occupé par des anti CPE, de l'EHESS à Paris. Compte-rendu d'une brève visite.
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L’Express quotidien du 23/03/06
Ça coince sur les invitations
Dominique de Villepin propose de recevoir aujourd'hui les cinq confédérations syndicales et lundi les étudiants. L'intersyndicale des douze organisations de salariés, étudiants et lycéens opposées au CPE, exige, elle, d'être reçue ensemble
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Poussée de violence
Entre 220 000 et 450 000 étudiants et lycéens ont manifesté aujourd'hui. A Paris, des centaines de casseurs ont incendié des voitures, pillé des magasins et dépouillé des manifestants. Des affrontements sont également signalés à Rennes et en banlieue parisienne
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Une sélection dans les dépêches du 23/03/06
CPE: la déclaration commune des organisations syndicales
Voici le texte intégral de la déclaration des organisations syndicales, d'étudiants, de lycéens et de salariés, Unef, Confédération étudiante, UNL, FIDL, CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, Unsa, à l'issue de leur réunion vendredi matin à Bagnolet au siège de l'Unsa et transmise à l'AFP…
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CPE: l'Unef et les syndicats lycéens déclinent l'invitation chez Robien
Les responsables de l'Unef, de la Confédération étudiante et des syndicats lycéens UNL et Fidl ont annoncé vendredi qu'ils n'iraient pas chez le ministre de l'Education, Gilles de Robien, où ils sont invités à 15H30, alors que les syndicats de salariés sont conviés à Matignon.
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Cardo : risques d'extension des violences aux quartiers si "incident grave"
Pierre Cardo, député-maire (UMP) de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) a estimé, vendredi qu'il "y a des risques d'extension" aux quartiers sensibles des banlieues des violences émaillant les manifestations anti-CPE "si il y avait un incident grave".
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CPE: les lycéens prêts à maintenir la mobilisation "un bon bout de temps" (Fidl)
Les lycéens sont prêts à maintenir la mobilisation "un bon bout de temps" contre le Contrat première embauche (CPE), a déclaré vendredi le président du syndicat lycéen Fidl, Tristan Rouquier en soulignant que les revendications de jeunes risquent de s'élargir.
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La présidente de l'EHESS invite la presse à visiter ses locaux dévastés
La présidente de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) Danièle Hervieu-Léger a invité vendredi la presse à venir à 14h00 visiter ses locaux dévastés à la suite d'une occupation qui durait depuis lundi, a-t-elle annoncé dans un communiqué.
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Pour en savoir plus
Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)
Les dépêches AFP sur lesite Voila.fr
Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation
La maison des enseignants
L’indispensable café pédagogique
Beaucoup de vos journaux d’ailleurs reviennent sur l’extension de la violence. Ce que je décrivais hier s’est produit dans de nombreux endroits de banlieue. La manifestation parisienne a elle aussi été ternie par de nombreuses violences. Les policiers avouent leurs difficultés à agir en amont mais quelques hommes politiques s’interrogent cependant sur l’attitude de la police.
Quelques analyses aussi dans les quotidiens pour prendre du recul sur les évenements. Toujours Ouest France avec une interview de François Dubet qui reprend ses thèses du déclassement et de l’inflation scolaire (développées avec Marie Duru-Bellat). On peut aussi lire Le Figaro pour l’analyse d’Alain Touraine même si on l’a connu plus percutant. Pour prendre du recul, on peut aussi aller lire la presse étrangère. C’est ce que faisait 20 minutes hier. Aujourd’hui, c’est Le Monde qui le fait pour nous.
Pour finir, je vous livre un texte court mais efficace
« Quand le malaise a-t-il vraiment commencé ? Quand Le Pen s'est retrouvé au second tour de la présidentielle de 2002 ? Quand la France a dit "non" au référendum sur la Constitution européenne au printemps 2005 ? Quand les banlieues ont flambé ? Ou ces dernières semaines, quand la protestation a enflé contre le CPE ? Ou alors, c'était l'an dernier, lors d'une émission de télévision, quand Jacques Chirac, s'étonnant du pessimisme des jeunes, de leur peur face à l'avenir, a dit que non, il ne comprenait pas. ». Ce texte d’Éric Fottorino, dans le Monde est intitulé « Incompréhension ». Il n’y a rien à ajouter..
Bonne Lecture et bon week-end...
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Libération du 23/03/06
La violence s'invite dans les manifestations
Le défilé qui réunissait hier à Paris plusieurs dizaines de milliers d'étudiants et de lycéens a été terni par des agressions et des actes de vandalisme.
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Quand le CPE souffle sur les banlieues mal éteintes
A Drancy et Bobigny, les défilés voient cohabiter la mobilisation lycéenne et le retour de violences urbaines.
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Les maires font face à la colère
Prévention locale de la délinquance, malaise des jeunes et CPE au menu de la conférence des élus sur la sécurité.
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En province, la mobilisation ne faiblit pas
La mobilisation a été très soutenue en province également où des dizaines de milliers de jeunes ont de nouveau manifesté pour réclamer le retrait du contrat première embauche.
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Editorial : Préambule
par Gérard DUPUY
hacun y va à reculons mais la rencontre aura bien lieu. Les syndicats maintiennent leur exigence d'un «retrait du CPE avant d'engager tout dialogue ou toute négociation», mais ils tiennent à la dire de vive voix à Villepin avant d'écouter ses explications. Et celui-ci maintient coûte que coûte son CPE tout en discutant «sans a priori» de toutes les dispositions qui le caractérisent et qui en font, justement, un CPE. Sans que l'un ou l'autre perde la face, les deux camps affrontés ont donc trouvé le moyen de redonner du jeu à une situation bloquée. Villepin a senti que sa majorité était en train de craquer sous le poids de son intransigeance. Et les syndicats ont une culture de négociation trop développée pour s'arc-bouter formellement sur un préalable qui exclurait de fait des négociations. Ils se sentent encore portés par une vague montante de mobilisation, comme on pourra sans doute le vérifier mardi. Mais la multiplication des incidents violents en marge des manifestations leur rappelle qu'eux non plus ne peuvent trop laisser traîner les choses en longueur.
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Le Figaro du 23/03/06
CPE : les syndicats se concertent avant la réunion avec Villepin
Les douze organisations syndicales opposées au contrat première embauche sont réunies, en vue de la rencontre de vendredi après-midi avec le premier ministre. Pour tous, un même mot d’ordre : le retrait. Et une même volonté : l’unité syndicale.
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Pour la police, le climat devient «de plus en plus tendu»
A Paris comme en province, les forces de l'ordre ont dû affronter des émeutiers qui s'étaient mêlés aux manifestants.[…]
Sur les quelque deux cents interpellations effectuées avant 17 heures dans l'ensemble de la France, pas moins d'une cinquantaine concernaient le seul département de l'Essonne. A Savigny-sur-Orge notamment, des dizaines de jeunes surexcités ont dévasté dans la matinée les abords de la gare RER, retournant ou brûlant des voitures, brisant les cabines téléphoniques et les Abribus. Les policiers se sont trouvés pris en tenaille. Ils ont été la cible de jets de projectiles mais ont pu reprendre le contrôle de la situation. Hier, le proviseur du lycée Marcel-Pagnol d'Athis-Mons affirmait : «Je suis inquiet, on sent que les cités commencent à bouger.» Un sentiment partagé par les policiers, notamment en Seine-Saint-Denis, où les incidents se sont multipliés à Bobigny, La Courneuve ou Saint-Denis..
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Les effets secondaires de la Ritaline en débat aux États-Unis
LE 9 FÉVRIER dernier, un comité de sécurité sanitaire de la Food and Drug Administration (FDA), aux Etats-Unis, avait demandé que la Ritaline et les produits de la même famille, destinés à la prise en charge des enfants dits «hyperactifs» bénéficient d'un «label noir» pour mettre en garde fortement contre ses effets secondaires. Mercredi, un second groupe d'experts prônait une position moins forte en proposant seulement des recommandations d'usage en langage clair sur la notice d'utilisation. La FDA devrait suivre ce dernier avis.
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Est-il possible de dépister dès l'enfance les futurs criminels ?
L'analyse de Martine Perez *
Que faut-il penser de la violente polémique déclenchée par l'expertise collective sur les troubles de la conduite de l'enfant et l'adolescent publiée en septembre 2005 par l'Institut national de la santé et la recherche médicale (Inserm) ? Objectif de ce travail : réunir toutes les publications scientifiques internationales concernant ces troubles, pour donner aux praticiens, voire au personnel éducatif, des clés pour repérer, analyser et prendre en charge certains enfants en proie à des comportements violents et répétés.[…]
La lecture du rapport de plus de 300 pages disponibles sur Internet révèle l'écart entre les craintes des signataires et la réalité à laquelle il s'attache. Sur cette question nouvelle pour la France – mais abordée depuis longtemps dans les pays anglo-saxons –, les pétitionnaires [de « Pas de 0 de conduite »…] ont surinterprété les recommandations de l'Inserm pour mieux les caricaturer. Le rapport ne cherche nullement à criminaliser les vols de jouets dans les crèches ou les bagarres à la récré. Il veut simplement définir la manière dont une aide peut être apportée à des familles isolées prises dans une spirale de violence et de transgression qu'elles subissent sans comprendre.[…]
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Eviter le face-à-face de l'Etat police et des citoyens émeutiers
Par Alain Touraine, sociologue.
La plupart des embauches de jeunes concernent des emplois précaires ; le CPE n'y fait pas exception ; même s'il ouvre une possibilité de solution, mais qui est laissée à la seule décision de l'employeur. On ne peut cependant pas dire qu'il aggrave la situation actuelle. Si on ajoute que ce dispositif concerne surtout ceux qui ont un bas niveau de scolarité terminale plutôt que l'ensemble des étudiants, il devient évident que la grave crise actuelle a des raisons plus générales, mais qui s'accrochent au projet du gouvernement.
La jeunesse dans sa grande majorité se sent réduite de plus en plus à la précarité, se heurte à un avenir de chômage ou glisse vers des conditions de plus en plus difficiles de travail et de vie. En ce sens, il n'y a pas de différence de nature entre le mouvement de novembre et celui de mars, bien que le premier ait concerné des catégories plus menacées et moins préparées que le second. Dans les deux cas, des jeunes se sentent rejetés et conduits à la précarité par la recherche d'une flexibilité qui enlève toute garantie aux futurs salariés. Il est vrai que d'autres jeunes, dans d'autres filières sont assurés, au prix d'un travail intense, d'avoir accès à des emplois meilleurs et plus stables. Mais faut-il que certains soient sacrifiés pour que d'autres soient sauvés ?
La vérité est que la France et ses gouvernements successifs se sentent impuissants devant les problèmes d'éducation.[…]
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L'Humanité du 22/03/06 (un jour de retard)
En Europe, aucun contrat pour l’emploi ne discrimine autant les jeunes
La France est la seule à fragiliser les moins de 26 ans par rapport aux autres catégories de salariés. Mais partout dans l’UE les jeunes sont les premières victimes de la précarisation.
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Des Français moyens
Une semaine avec les étudiants et les lycéens « anti-CPE » qui montent à Paris aujourd’hui pour la manifestation nationale.
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« La détermination des jeunes est très forte »
Pedro Maïa, 27 ans, employé à Nantes, est délégué de la fédération de Loire-Atlantique au congrès du PCF.
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Le Parisien du 23/03/06 ( redevenu gratuit ?)
Les syndicats acceptent l'invitation de Villepin
Les cinq grandes organisations syndicales réclament toujours le retrait du CPE, mais sont d'accord pour rencontrer aujourd'hui, à Matignon, le Premier ministre. Ce dernier semble prêt à un maximum de concessions.
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Un manifestant grièvement blessé
UN MANIFESTANT de 21 ans a été grièvement blessé à la tête hier à Paris, où il a été pris en charge par les secours à 18 h 30, avenue de Latour-Maubourg (VII e ), puis hospitalisé dans un état jugé « sérieux »
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Toujours une forte détermination
LEUR DÉTERMINATION reste intacte. Des dizaines de milliers de jeunes ont continué, hier, à réclamer, sur le pavé, le retrait du CPE, le contrat première embauche, dans une cinquantaine de villes. Marquées par des affrontements violents à Paris, Marseille et Rennes, notamment entre casseurs et forces de l'ordre, les manifestations lycéennes et étudiantes ont réuni, à travers la France, de 220 000 participants, d'après le ministère de l'Intérieur, à 450 000 selon les organisateurs.C'est à Marseille et dans la capitale que les anti-CPE ont été les plus nombreux.
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Déchaînements de violence à Paris après la manif
DES ACTES DE VIOLENCE, parfois graves, ont émaillé les manifestations hier à Paris. Dans la soirée, une quarantaine d'étudiants anti-CPE ont dressé une barricade d'un mètre de haut à l'angle des rues Soufflot et Saint-Jacques, près du boulevard Saint-Michel, où une centaine d'entre eux avaient bloqué la circulation vers 20 heures. Les manifestants ont mis peu après le feu à la barricade, faite de tables, de chaises, de panneaux et de cartons. Ils ont été délogés par une charge de CRS vers 21 heures, se sont dispersés dans les rues voisines, avant de reprendre leur position, en lançant « CRS SS ! » et « Sarkozy assassin »
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420 interpellations en France
LES DÉFILÉS d'hier, souvent fournis, ont cependant été ternis par des heurts, particulièrement violents dans la capitale, à Rennes et à Marseille. Quatre cent vingt personnes ont ainsi été interpellées, selon un bilan donné hier soir par la police, le plus souvent « pour des faits de violence, de vandalisme et d'agressions sur les forces de l'ordre » dont un tiers à Paris[…]A Savigny-sur-Orge (Essonne), des casseurs ont affronté la police pendant une partie de la matinée, multipliant les jets de cailloux et de projectiles enflammés. Deux voitures ont été renversées, une troisième incendiée, une trentaine dégradées, des abribus et des cabines téléphoniques détruits autour de la gare de RER C. Soixante personnes ont été interpellées, sept policiers blessés.
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La Croix du 23/03/06
Lycéens et étudiants côte à côte
Plusieurs dizaine de milliers de jeunes, dont un grand nombre de lycéens, ont manifesté, jeudi 23 mars, contre le CPE à travers toute la France
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20 minutes du 23/03/06
Graves violences en France lors des manifestations anti-CPE
Le Premier ministre a entrouvert la porte d'une sortie de crise centrée sur le CPE, jeudi, alors que les manifestations ont rassemblé de 220.000 à 450.000 jeunes et se sont parfois conclues par des violences, notamment à Paris où un manifestant a été grièvement blessé.
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Interro dans les facs:y aura-t-il des examens au printemps?
Déjà près de quatre semaines de cours ratés. L'organisation des examens universitaires, prévus fin mai-début juin, semble de plus en plus remise en cause par la persistance des blocages de facultés et la mobilisation anti-CPE. Hier, le ministre de l'Education nationale a déclaré qu'il fallait « envisager soit de rattraper les cours, soit, le cas échéant, de décaler les examens », peut-être en septembre. Gilles de Robien a qualifié de « préoccupant », le retard pris dans les universités.
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«C'est pas parce qu'on a 14 ans que ça ne nous concerne pas»
Ils sont là, sur le trottoir, au pied de leur collège Condorcet à Paris (8e arrondissement), en train d'accrocher leurs banderoles. Comme eux, les élèves de plusieurs collèges, dans toute la France, ont érigé hier des barrages filtrants, même si le ministère de l'Education n'était pas en mesure de donner hier le nombre précis d'établissements mobilisés. Débordants d'énergie, les élèves courent dans tous les sens dans la rue, rient aux éclats et scandent à tue-tête les slogans appris dans les manifestations des « grands ».« C'est pas parce qu'on a 14 ans que le CPE ne nous concerne pas. Nous aussi, on va bientôt entrer dans la vie active », lance un jeune garçon au duvet naissant, qui porte dans le dos une pancarte trop large pour ses épaules.
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Rallumer la flamme citoyenne dans les cités
Donner la parole aux populations qui souffrent. C'est le défi que se sont lancé les soixante-dix adhérents d'AC-lefeu (Association du collectif liberté égalité fraternité ensemble et unis). Trois soirs par semaine depuis une quinzaine de jours, cette association accueille dans son bus multicolore les habitants des cités parisiennes. Et recueillent leurs idées, qu'ils consignent par écrit, « pour changer cette société qui va mal, et dans laquelle beaucoup de Français ne se reconnaissent pas », explique son président, Mohamed Mechmache.
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Ouest-France du 23/03/06
« L'incroyable hypocrisie du système scolaire piège les jeunes »
« Cette génération est orpheline de tout », disait hier le sociologue Louis Chauvel (lire l'article). Même l'école n'a pas tenu ses promesses, poursuit son confrère François Dubet, explorateur sans relâche du système scolaire et de ses failles. Suite de notre enquête en quatre volets sur les jeunes de 2006, leurs inquiétudes et leurs attentes.[…]
L'école ne tient plus ses promesses. Depuis trente ans, faire des études passe pour être la meilleure garantie contre le chômage. Mais cela dépend du diplôme que l'on obtient. Les filières « de masse », lettres-sciences humaines et sociales-langues-droit, ne marchent que pour une minorité, ceux qui vont au bout du parcours. Pour les autres, il existe un grand décalage entre ce qu'ils apprennent et le marché du travail. Lorsqu'il quitte l'université, un étudiant sur deux risque de trouver un emploi sans rapport avec sa formation et qui lui donne un sentiment de déclassement. En droit, avec la licence, on a quoi ?
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Le dialogue s'amorce, mais la rue se durcit
Petite décrispation autour du CPE : le Premier ministre recevra les syndicats cet après-midi. Il est temps : les manifs font le plein.
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Le Monde daté du 22/03/06
Au coeur d'une bande du "9-3", le plaisir de la violence
Jusque-là, ils étaient restés relativement calmes. La cinquantaine de jeunes avaient bien chahuté un peu dans le métro, tiré une sonnette d'alarme, dépouillé un adolescent de son lecteur MP3. Entre eux, ils en étaient encore aux blagues adolescentes - concours de pets et boules puantes. Tout a subitement changé à l'arrivée place d'Italie, où commençait la manifestation anti-contrat première embauche (CPE) du jeudi 23 mars. En un instant, la bande, que Le Monde a suivi de Bobigny jusqu'à l'esplanade des Invalides, terme du défilé, s'est transformée en une meute, remontant le cortège pour terroriser les manifestants.
Il faudrait pouvoir décrire minute par minute la violence inouïe de ces jeunes - une quarantaine de garçons et une dizaine de filles, nettement plus calmes - venus principalement de Bobigny et de Drancy (Seine-Saint-Denis) : les claques distribuées au hasard alors qu'ils courent le long du cortège ; les petits groupes de cinq ou six personnes qui se jettent sur un lycéen, le font tomber et le rouent de coups ; les jeunes filles tabassées à coups de pied ; les "balayettes", dont ils sont si fiers, qui renversent leurs victimes ; les pierres jetées aux policiers ; les portables volés, les appareils photo arrachés. On les suit et on voit leurs sourires, on les entend se raconter leurs performances : "T'as vu ce que je lui ai mis !" Au moins une quinzaine d'agressions ont ainsi été commises en une heure par le groupe.
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La police s'estime dans l'incapacité d'intervenir en amont
Depuis que certains lycées professionnels de Seine-Saint-Denis se sont engagés dans le mouvement anti-contrat première embauche (CPE), les policiers parisiens craignaient l'effet d'entraînement dans les départements de la petite couronne parisienne. Les agressions et dégradations constatées sur l'esplanade des Invalides, à Paris, jeudi 23 mars, leur ont donné raison. Le préfet de police, Pierre Mutz, avait pourtant réussi à convaincre les organisateurs de la manifestation de modifier leur parcours initial, jugé trop risqué, qui prévoyait une arrivée au Quartier latin.[…]
Selon la police, il est impossible d'arrêter les fauteurs de troubles avant le passage à l'acte ; de plus, leur arrestation doit avoir lieu en marge du cortège, et non en son sein, pour éviter les mouvements de panique. "On ne peut les intercepter au moment de leur départ, avant qu'ils ne commettent un méfait, sur un simple délit de sale gueule, souligne M. Mutz. Ils ont l'âge des manifestants, on ne peut les empêcher de défiler."
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Karim Jivraj un rêve de Sorbonne
Le lundi 20 mars 2006 restera un jour de mobilisation sans précédent au centre René-Cassin. Jusque-là, les étudiants en droit du premier cycle de la Sorbonne n'avaient pas rejoint la protestation. Quatre jours plus tôt, les plus militants avaient joué le coup de force en bloquant l'université à la hussarde. Ce lundi, donc, une assemblée générale devait décider du blocage ou non de la faculté, pour s'opposer au texte du gouvernement sur le contrat première embauche (CPE).
A l'entrée de l'amphithéâtre bondé, un blasé au sourire caustique commente les faits des derniers jours. Les opinions des orateurs sont panachées, les divergences scrupuleusement respectées. Le blasé se raidit : "C'est Karim. Il est excellent. Vous allez vous régaler." Depuis quelques jours, Karim Jivraj, 19 ans, bluffe l'auditoire. Son intervention, ce lundi, "est particulièrement attendue, explique une étudiante, il a un indéniable talent oratoire".
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CPE : l'intersyndicale demande à être reçue dans son entier, Matignon refuse
Matignon a réaffirmé vendredi que la rencontre prévue en début d'après-midi sur le CPE avec Dominique de Villepin concernait les seules cinq confédérations syndicales, les organisations étudiantes ayant été invitées à voir le premier ministre "lundi à 10 heures".
Après trois heures de réunion, l'intersyndicale des douze organisations de salariés, étudiants et lycéens opposées au CPE a demandé, en fin de matinée, à être reçue dans son intégralité.
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Revue de presse : "La France a peur""
“La France a peur", assène Philip Stephens, chroniqueur au Financial Times de Londres (accès payant). Alors que des manifestations ont dégénéré, jeudi 23 mars, dans plusieurs villes de France, il brosse le portrait d'une nation qui redoute tout et n'importe quoi. Une nation divisée, traversée par de multiples clivages : entre ceux qui sont dans et hors le système, entre les fonctionnaires "choyés" et les salariés du privé "exposés aux dures forces de la compétition internationale", entre les chômeurs et les autres. Surtout, Philip Stevens décrit une France où l'équité entre générations n'est plus de règle[…]Le moins que l'on puisse dire, c'est que la presse étrangère, américaine en particulier, ne comprend pas grand-chose aux revendications des étudiants.
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M. Blair investit massivement dans l'école et la recherche
Le budget britannique 2006-2007 présenté, mercredi 22 mars, aux Communes par le chancelier de l'Echiquier Gordon Brown n'était pas tout à fait comme les autres. Sa discussion a donné lieu au premier affrontement parlementaire direct entre les deux hommes qui rêvent, le moment venu, d'emménager au 10 Downing Street : à gauche, l'actuel ministre des finances et dauphin présumé de Tony Blair, Gordon Brown ; à droite, le jeune et combatif nouveau chef du parti conservateur, David Cameron.[…] Au chapitre des dépenses, M. Brown a décidé de "mettre le paquet" sur l'éducation, comme le souhaite aussi M. Blair. Il a souhaité que les écoles publiques rattrapent le niveau du privé. Au cours des cinq prochaines années, l'Etat va augmenter de 30 % ses investissements. Autre secteur privilégié, où le Royaume-Uni accuse un certain retard : la recherche, notamment médicale, et l'innovation. Un budget d'un milliard de livres permettra l'embauche de 3 000 professeurs de sciences et la création de clubs d'activités scientifiques dans 250 écoles.
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Réformistes de gauche, condamnez la violence !, par Maurice Goldring
J'ai manifesté dans ma jeunesse contre la visite du général américain Ridgway en 1952. La manifestation était interdite. Nous descendions dans la rue comme nous allions à la guerre, avec de gros gourdins surmontés d'une pancarte alibi. Je manifeste aujourd'hui contre le contrat première embauche (CPE). Je me retrouve entouré de parents avec des poussettes d'enfant, d'hommes et de femmes au visage paisible, des cravates, des sacs à main, des porte-documents en bandoulière. Les parcours ont été négociés avec la police. Les services d'ordre syndicaux et les brigades policières assurent ensemble la sécurité des cortèges. Le monde a changé de base et nous vivons dans une autre société. Pour les "révolutionnaires", rien n'a changé. La société est composée de groupes sociaux dont les intérêts sont irréconciliables[…] L'image de policiers protégeant des manifestants est donc insupportable, contraire à toute théorie révolutionnaire.[…]
Ceux qu'on appelle les "casseurs" partagent-ils cette idéologie ? Marginaux, exclus, jeunes en colère, ils profitent des manifestations pour exprimer leur mal-être et casser du flic. Mais, parmi eux, il y a des groupes politiques, d'extrême droite et d'extrême gauche, qui veulent radicaliser le mouvement, soit pour le déconsidérer, soit pour créer des martyrs. Si j'interviens ici, c'est pour m'adresser à la gauche réformiste.[…] Ce que j'ai vu me permet d'affirmer que Cyril Ferez, en tout état de cause, est aussi la victime de ceux qui décident qu'il n'y a pas de bonne manifestation si elle ne comporte pas des bagarres avec les forces de l'ordre. Et la gauche réformiste se doit de le dire.
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Le Nouvel Obs Permanent du 23/03/06
La tension monte entre Matignon et les syndicats
Les 12 syndicats engagées contre le CPE exigent d'être reçus par le Premier ministre cet après-midi. Matignon refuse. Chirac exclut tout retrait du texte.
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La police sous le feu des critiques
La gestion des "casseurs" pendant les manifestations étonne certains. Bertrand Delanoë demande des "explications" sur les "consignes" données aux CRS.
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A l'EHESS : "Mon bulletin c'est un pavé"
Caroline Brizard, journaliste au Nouvel Observateur, s'est rendue ce jeudi 23 mars au siège, occupé par des anti CPE, de l'EHESS à Paris. Compte-rendu d'une brève visite.
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L’Express quotidien du 23/03/06
Ça coince sur les invitations
Dominique de Villepin propose de recevoir aujourd'hui les cinq confédérations syndicales et lundi les étudiants. L'intersyndicale des douze organisations de salariés, étudiants et lycéens opposées au CPE, exige, elle, d'être reçue ensemble
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Poussée de violence
Entre 220 000 et 450 000 étudiants et lycéens ont manifesté aujourd'hui. A Paris, des centaines de casseurs ont incendié des voitures, pillé des magasins et dépouillé des manifestants. Des affrontements sont également signalés à Rennes et en banlieue parisienne
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Une sélection dans les dépêches du 23/03/06
CPE: la déclaration commune des organisations syndicales
Voici le texte intégral de la déclaration des organisations syndicales, d'étudiants, de lycéens et de salariés, Unef, Confédération étudiante, UNL, FIDL, CFDT, CFE-CGC, CFTC, CGT, FO, FSU, Solidaires, Unsa, à l'issue de leur réunion vendredi matin à Bagnolet au siège de l'Unsa et transmise à l'AFP…
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CPE: l'Unef et les syndicats lycéens déclinent l'invitation chez Robien
Les responsables de l'Unef, de la Confédération étudiante et des syndicats lycéens UNL et Fidl ont annoncé vendredi qu'ils n'iraient pas chez le ministre de l'Education, Gilles de Robien, où ils sont invités à 15H30, alors que les syndicats de salariés sont conviés à Matignon.
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Cardo : risques d'extension des violences aux quartiers si "incident grave"
Pierre Cardo, député-maire (UMP) de Chanteloup-les-Vignes (Yvelines) a estimé, vendredi qu'il "y a des risques d'extension" aux quartiers sensibles des banlieues des violences émaillant les manifestations anti-CPE "si il y avait un incident grave".
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CPE: les lycéens prêts à maintenir la mobilisation "un bon bout de temps" (Fidl)
Les lycéens sont prêts à maintenir la mobilisation "un bon bout de temps" contre le Contrat première embauche (CPE), a déclaré vendredi le président du syndicat lycéen Fidl, Tristan Rouquier en soulignant que les revendications de jeunes risquent de s'élargir.
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La présidente de l'EHESS invite la presse à visiter ses locaux dévastés
La présidente de l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) Danièle Hervieu-Léger a invité vendredi la presse à venir à 14h00 visiter ses locaux dévastés à la suite d'une occupation qui durait depuis lundi, a-t-elle annoncé dans un communiqué.
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Pour en savoir plus
Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)
Les dépêches AFP sur lesite Voila.fr
Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation
La maison des enseignants
L’indispensable café pédagogique
jeudi, mars 23, 2006
Revue de presse du jeudi 23 mars 2006
Novembre en mars…
On peut lire dans certaines analyses qu’il y aurait une « fusion » entre les émeutes de novembre 2005 et les manifestations anti-CPE de ce mois de mars. Cela me semble être une erreur d’analyse et ne pas coorespondre à la réalité que je peux observer. Si, comme je l’ai dit, il y a aujourd’hui des évènements qui font penser aux émeutes urbaines, on ne peut en aucun cas dire qu’ils servent le mouvement anti-CPE (ils le desservent plutôt) et encore moins qu’ils concernent les mêmes personnes. Les unes subissent les méfaits des autres. Même si tous sont victimes…
L’exercice de la revue de presse, auquel je me livre depuis trois ans, suppose un peu de recul et d’analyse. Il est des jours où cela est plus ou moins facile. Qu’on me permette aujourd’hui de dire « je » et de me situer plutôt au niveau du ressenti.
J’ai vécu en effet une journée assez éprouvante dans mon lycée. Savigny sur Orge, la ville où je suis né j’ai grandi et où j’enseigne aujourd’hui, a été le théâtre de violentes émeutes urbaines. Le lycée a été « attaqué » (je ne trouve pas d’autres mots) pour la quatrième fois en une semaine. Il faut dire qu’il s’agit d’un château et que dans l’imaginaire de certains jeunes de cette partie de l’Essonne, c’est un symbole. Une sorte de « Bastille » à prendre. Il y a eu de violents affrontements avec la police devant les grilles fermées du lycée. J’ai pu assister à tout cela dans la fumée des lacrymogènes et les tirs de flash-balls… Sentiment d’être assiégé, sidération devant la violence gratuite et surtout, pour moi, beaucoup de questionnement sur l’évolution de notre société. On était loin de la revendication contre le CPE, on assistait plutôt à une réédition de novembre, qui avait déjà été très chaud dans notre banlieue. Les braises sont loin d’être éteintes…
Pour revenir à une revue de presse plus normale, je voudrais quand même finir en citant quelques articles intéressants.
Encore une fois, c’est dans Ouest France qu’il faut aller chercher les analyses les plus pertinentes. Louis Chauvel, sociologue, apporte une problématique en termes de générations et montre à quel point le choix de la société française est celui du sacrifice d’une partie de sa jeunesse. Il ya longtemps, un essayiste, Michel Albert, avait qualifié notre marché du travail de jungle régie par la « loi du vieux mâle » où les jeunes étaient exclus ainsi que les plus âgés. Cette analyse est encore plus d’actualité aujourd’hui nous dit Louis Chauvel.qui rajoute : « Les jeunes servent de variable d'ajustement. »
Autre analyse pertinente et voisine de celle ci dans Le Monde avec un texte intitulé : « Dépendance et précarité : avoir 20 ans en 2006 ». Dans notre pays vieillissant, on assiste à une inversion de la courbe de la distribution des revenus. Jusqu'alors, les pauvres étaient les personnes âgées qui n'avaient pas cotisé assez longtemps pour tirer des bénéfices du système de retraite créé en 1945 alors que les jeunes bénéficiaient d’une situation plus favorisée. Tout cela s’est inversé aujourd’hui. Ce sont les jeunes qui subissent le déclassement, la précarité et la pauvreté.
Comment leur redonner des raisons d’espérer ?
Ce soir, ce n’est pas à cause des fumigènes que j’ai la gorge serrée…
Bonne Lecture...
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Libération du 23/03/06
La raideur de Villepin attise la colère étudiante
Face à son entêtement, ils promettent de faire monter la pression.
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Forte mobilisation et quelques incidents en régions
Des dizaines de milliers d'étudiants et lycéens ont de nouveau manifesté jeudi dans toute la France pour demander le retrait du contrat première embauche (CPE). Leurs syndicats espéraient mobiliser à travers plus de 30 cortèges au moins autant, voire plus de manifestants que lors de la précédente journée d'action du 16 mars, où de 250.000 à 500.000 anti-CPE étaient descendus dans la rue.
Des incidents ont marqué les premiers défilés, notamment à Marseille, où des jeunes «non identifiés» ont jeté des pierres sur les forces de l'ordre en marge du cortège. A Savigny-sur-Orge, dans l'Essonne, des affrontements ont opposé des jeunes aux policiers. A Rennes quelques centaines de jeunes harcelaient encore dans l'après-midi les forces de l'ordre à l'issue d'une manifestation qui avait réuni dans le calme en fin de matinée entre 6.000 et 12.000 personnes.
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«C'est joli une fac bloquée avec des tables et des chaises»
Jeudi, rencontre avec des étudiants qui tiennent le piquet de grève aux entrées de la fac
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L'occupation tourne vinaigre à l'EHESS
L'Ecole des hautes études en sciences sociales a été pillée par des militants radicaux.
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A Lille, la lutte étudiante passe aussi par l'ANPE
Des représentants de l'université de droit Lille-II sont allés discuter du contrat première embauche avec des chômeurs.
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Noirs refrains sur la jeunesse
par Florence AUDIER et Laurence LIZE et Christophe RAMAUX économistes à l'université Paris-I.
Chômage des jeunes, guerre des générations, certains préfèrent assombrir le tableau.
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Le Figaro du 23/03/06
Entre 220.000 et 450.000 manifestants : la rue gronde
220.000 manifestants selon la police et 450.000 selon les organisateurs ont une nouvelle fois battu le pavé jeudi, pour contester le Contrat Première embauche. En marge des défilés, de nombreux incidents ont éclaté.
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Les banlieues franciliennes placées sous étroite surveillance
Les incidents se multiplient autour des lycées de la périphérie parisienne.
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CPE : Villepin prend sa plume et tend la main aux syndicats
Les centrales syndicales, qui ont reçu jeudi une lettre les invitant à venir débattre « rapidement » du Contrat première embauche à Matignon, donneront leur réponse cet après-midi. Patrons, lycéens et étudiants devraient leur emboîter le pas
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L'Humanité du 22/03/06 (un jour de retard)
Bavure policière au pied de la statue de Marianne
Nicolas Sarkozy a reçu, hier, une délégation de SUD PTT sur les causes du coma de Cyril Ferez. Les témoignages des journalistes et des manifestants sont accablants.
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Heurts sans suite en Seine-Saint-Denis
Quelques échauffourées ont éclaté dans le sillage des manifestations anti-CPE qui se sont déroulées hier en Seine-Saint-Denis.
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Le Parisien du 23/03/06 ( payant)
Les examens en danger
Cours annulés, campus bloqués : le mouvement dans les universités ne faiblit pas. Dans de telles conditions, et alors qu'une nouvelle journée d'actions est prévue aujourd'hui, le report des examens apparaît de plus en plus inévitable.
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Les associations de parents d'élèves partagées
LE BAC pourra-t-il se tenir normalement ? Les examens universitaires sont-ils vraiment menacés ? Les deux principales associations de parents d'élèves du public ne sont pas d'accord. Logique : la première, la FCPE (à gauche, 325 000 adhérents), appelle à une journée « école morte » le 28 mars. Elle invite « tous ceux qui le peuvent à ne pas envoyer leurs enfants à l'école en signe de protestation et de solidarité avec la jeunesse ».La Peep (270 000 adhérents), elle, clame haut et fort que « le blocage des établissements est insupportable » et que « d'autres formes d'actions doivent être trouvées par ceux qui sont en désaccord avec la mesure gouvernementale ».
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« Si le mouvement se poursuit, nous ne répondons plus de rien ! »
YANNICK VALLÉE, patron de la Conférence des présidents d'université (CPU)
Pour l'instant, je suis plus préoccupé par les violences, mais la question des examens va très rapidement venir sur la table.
En tout cas, beaucoup d'étudiants s'en inquiètent. Si le mouvement se finit dans la semaine, ils n'auront raté que trois ou quatre semaines de cours. Nous pourrons encore gérer la situation : en écourtant les vacances, en organisant le rattrapage des cours perdus, en les mettant en ligne sur Internet, comme cela se pratique déjà dans certaines universités, notamment en droit ou en médecine. Nous pouvons imaginer de décaler les examens à la fin du mois de juin, voire début juillet. Pour septembre, cela risque d'être très compliqué, car certaines universités auront alors déjà repris les cours.
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Le regard critique des médias étrangers
« Cela paraît surréaliste ! » Antonio Gout de Montanello, correspondant de l'agence AlterPress (Mexico, Mexique)
« Manifester : un sport national ? » Jason Burke, « The Observer » (Grande-Bretagne)
« La fin de la méthode française » Michaela Wiegel, du « Frankfurter Allgemeine Zeitung » (Allemagne)
« Problèmes d'enfants gâtés » Louis Keumayou, du « Messager » (Cameroun)
« Trop de protection sociale » Xianwang Liao, du « Quotidien du peuple » (Chine)
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« Tout le monde s'inquiète
EVA, en licence d'anglais à Paris-III Censier »
QUEL QUE SOIT leur engagement dans la lutte contre le CPE, la plupart des étudiants voient approcher la fin d'année avec une sourde inquiétude. Il n'y a qu'à tendre l'oreille du côté des facs les plus perturbées par le mouvement, de Nanterre à Paris-IV en passant par Tolbiac ou le campus de Jussieu.
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La Croix du 23/03/06
Rien vu...
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20 minutes du 23/03/06
Des lycéens de plus en plus remontés
Ils sont redoutés car réputés plus incontrôlables que leurs grands frères des universités. Depuis une semaine, « la mobilisation s'enracine dans les lycées », expliquait hier Karl Stoeckel, président de l'Union syndicale lycéenne. Et aujourd'hui, les lycéens devraient participer activement à la grande journée de manifestations prévues dans toute la France. Mais alors que l'étincelle CPE a tardé à prendre dans les lycées, « on a des échos que c'est tendu », a assuré Bernard Boisseau, secrétaire général du Snes-FSU. Selon lui, « les chefs d'établissement s'opposent à ce que les jeunes se réunissent parce qu'ils craignent des violences, l'intrusion de personnes extérieures. » Les proviseurs ferment leurs établissements pour éviter tout écart de sécurité, laissant les jeunes livrés à eux-mêmes. Donnant ainsi lieu, chaque jour, à des manifestations spontanées et autres sit-in, plus ou moins suivis de heurts avec les forces de l'ordre
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CPE: étudiants et lycéens s'apprêtent à manifester à nouveau
Etudiants et lycéens s'apprêtaient à manifester une nouvelle fois contre le CPE, ce jeudi, conscients que dans le "bras de fer total" qui les oppose au gouvernement, la mobilisation ne saurait être moindre que la semaine précédente.
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Ouest-France du 23/03/06
« Cette génération est orpheline de tout »
Derrière la fronde anti-CPE, c'est toute une jeunesse qui dit son inquiétude pour l'avenir. Comment vivent les 18-25 ans en 2006 ? Qu'espèrent-ils ? Jusqu'à dimanche, Ouest-France leur donne la parole et interroge des adultes qui les observent. Aujourd'hui Louis Chauvel, jeune sociologue, témoin sans complaisance de la fracture entre les générations.[…]
La France a fait le choix des pays conservateurs. Faute de croissance, elle a protégé les carrières des aînés, particulièrement celles des hommes, les baby-boomers, en défaveur de tous les autres : immigrés, jeunes, femmes. Dans une entreprise en difficultés, on organise des départs en préretraites et, si cela ne suffit pas, on licencie les derniers arrivés. Les jeunes servent de variable d'ajustement.
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EDITORIAL
Génération orpheline
par Bernard LE SOLLEU.
En sortant de son chapeau le CPE, le Premier ministre ne s'est pas méfié. On lui assurait que le calme régnait et régnerait dans les universités. Trompe-l'oeil. Les étudiants sont hantés par la peur du chômage, du déclassement social, des années d'études qui ne débouchent sur rien. Ils dépendent de leurs parents et ça leur pèse, c'est à la fois facile et humiliant. Depuis vingt ans, par ailleurs, on assiste à la paupérisation des universités. Sans que les hommes politiques ne s'en inquiètent. Les étudiants leur font si peur. Un gouffre sépare désormais les grandes écoles, fort bien nanties, et certaines facultés transformées en vastes garderies pour étudiants prolongés, jamais informés sur les réalités du monde du travail.
C'est tout cela qui surgit quand on interroge cette jeunesse à qui l'on donne si peu de place, si peu la parole. Elle n'est nulle part : elle adhère peu aux partis politiques, se détourne trop souvent des élections. Il lui reste la rue et ces secousses telluriques rapprochées qui devraient alarmer les classes dirigeantes. Les jeunes savent désormais que le modèle social français, tant vanté, a du plomb dans l'aile et qu'il est à leur endroit parfaitement injuste. Le gouvernement ne prône que la seule solution du libéralisme et de la flexibilité. Comme s'il n'y avait qu'une issue : le modèle américain ou le dépérissement.
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Le Monde daté du 24/03/06
Les jeunes maintiennent la pression, Villepin lâche du lest
Selon le ministre de l'intérieur, 220 000 manifestants ont participé, jeudi, au mouvement anti-CPE sur l'ensemble du territoire. Les organisateurs annoncent, eux, le chiffre de 450 000 manifestants, soit un peu moins qu'une semaine auparavant.
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Yannick Vallée : "La stratégie du pourrissement n'est pas acceptable"
Dans un entretien au "Monde", le président de l'université Grenoble-I évoque le malaise profond des étudiants, et renouvelle sa demande de suspension du contrat première embauche
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Elus et proviseurs s'alarment de la situation explosive des banlieues
“Aucune leçon n'a été retenue. La République est en train de foutre le camp !", s'exclame Claude Dilain, maire (PS) de Clichy-sous-Bois. "Une espèce de guérilla urbaine se dessine. On va au-devant d'un problème d'ordre public majeur", prévient Jean-Christophe Lagarde, député (UDF) de Seine-Saint-Denis et maire de Drancy.
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Dépendance et précarité : avoir 20 ans en 2006
Au milieu des années 1970, un indicateur aurait dû jouer le rôle d'alerte. Les économistes le mettent en avant pour dater le début de la dégradation de la situation des jeunes : l'inversion de la courbe de la distribution des revenus.
Jusqu'alors, les pauvres étaient les personnes âgées qui n'avaient pas cotisé assez longtemps pour tirer des bénéfices du système de retraite créé en 1945. Beaucoup vivaient dans la misère, alors que les moins de 30 ans surfaient sur la vague des "trente glorieuses", années d'après-guerre où la France s'est reconstruite, puis industrialisée. Les entreprises et l'administration recrutaient, et garantissaient à leurs employés une carrière continue et un bon salaire d'embauche.[…]
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"Il faut attendre trois ans pour que 70 % d'une génération accède à un CDI"
Hugues Bertrand, ancien directeur du Centre d'études et de recherches sur les qualifications (CEREQ)
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Poussée à gauche chez les jeunes selon l'IFOP
L'"effet CPE" se fait-il sentir dans les choix politiques des jeunes ? Selon l'analyse à laquelle vient de se livrer l'IFOP, à partir d'enquêtes d'opinion menées depuis 2003, la proximité des jeunes avec les partis de gauche connaîtrait un décollage en janvier, février et mars 2006.
L'étude, qui compile 14 269 interviews des 18 à 24 ans, révèle que ces derniers indiquent aujourd'hui se sentir "proches" de la gauche, pour 49, 9 % d'entre eux ; un score en hausse de plus de 8 points par rapport à décembre 2005 où l'ensemble des partis de gauche totalisait 41,3 %.
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Le Nouvel Obs permanent du 23/03/06
Robien songe à "décaler" les examens
Interrogé sur la tenue des examens, Gilles de Robien a jugé que "c'est toujours possible" en évoquant toutefois un report possible en septembre.
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L’Express Quotidien du 23/03/06
"Nous ne sommes pas responsables des débordements"
Alors que les lycéens seront de nouveau dans la rue avec les étudiants, aujourd'hui, Tristan Rouquier, le président de leur principal syndicat, la FIDL, revient sur une mobilisation qui va croissant
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Une sélection dans les dépêches du 23/03/06
CPE: 220.000 à 450.000 manifestants en France, dont 23.000 à 50.000 à Paris
Les manifestations lycéennes et étudiantes anti-CPE de jeudi ont réuni à travers la France de 220.000 participants, d'après le ministère de l'Intérieur, à 450.000 selon les organisateurs, dont 23.000 à Paris d'après la police et 50.000 selon les syndicats de jeunes.
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L'esplanade des Invalides balayée par un déchaînement de violences
A quelques mètres de la place des Invalides, deux voitures et un commerce sont en feu, rue Saint-Dominique à Paris. A peine arrivés, les pompiers sont pris pour cible par des dizaines de casseurs qui tentent de renverser une voiture sur leur fourgon.
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Violences : 420 interpellations en France jeudi, dont un tiers à Paris
Quatre cent vingt personnes ont été interpellées jeudi en France en marge des manifestations anti-CPE, "le plus souvent pour des faits de violence, de vandalisme et d'agressions sur les forces de l'ordre", selon un bilan de la police communiqué peu après 20H00.[…] Pour le reste, 48 personnes ont été interpellées à Savigny-sur-Orge (Essonne), a précisé la DGPN. Une autre source policière a précisé que neuf étaient toujours en garde à vue jeudi en fin de journée.
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Heurts dans lycées et collèges à Nantes: les autorités alertent les parents
Le recteur de l'académie de Nantes, Bernard Dubreuil, et le préfet de région, Bernard Boucault, ont alerté jeudi les parents de mineurs sur leurs responsabilités après plusieurs heurts dans les lycées et collèges de l'agglomération nantaise.
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CPE: incidents en fin de manifestation à Grenoble
Des affrontements entre des jeunes et les forces de l'ordre ont émaillé la fin de la manifestation anti-CPE à Grenoble devant la préfecture et dans la ville piétonne, faisant à 19H00 deux blessés chez les policiers et quatre blessés chez les manifestants, a indiqué la police.
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Pour en savoir plus
L’indispensable café pédagogique
Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)
La maison des enseignants
Les dépêches AFP-Éducation sur le site Voila.fr
Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation
On peut lire dans certaines analyses qu’il y aurait une « fusion » entre les émeutes de novembre 2005 et les manifestations anti-CPE de ce mois de mars. Cela me semble être une erreur d’analyse et ne pas coorespondre à la réalité que je peux observer. Si, comme je l’ai dit, il y a aujourd’hui des évènements qui font penser aux émeutes urbaines, on ne peut en aucun cas dire qu’ils servent le mouvement anti-CPE (ils le desservent plutôt) et encore moins qu’ils concernent les mêmes personnes. Les unes subissent les méfaits des autres. Même si tous sont victimes…
L’exercice de la revue de presse, auquel je me livre depuis trois ans, suppose un peu de recul et d’analyse. Il est des jours où cela est plus ou moins facile. Qu’on me permette aujourd’hui de dire « je » et de me situer plutôt au niveau du ressenti.
J’ai vécu en effet une journée assez éprouvante dans mon lycée. Savigny sur Orge, la ville où je suis né j’ai grandi et où j’enseigne aujourd’hui, a été le théâtre de violentes émeutes urbaines. Le lycée a été « attaqué » (je ne trouve pas d’autres mots) pour la quatrième fois en une semaine. Il faut dire qu’il s’agit d’un château et que dans l’imaginaire de certains jeunes de cette partie de l’Essonne, c’est un symbole. Une sorte de « Bastille » à prendre. Il y a eu de violents affrontements avec la police devant les grilles fermées du lycée. J’ai pu assister à tout cela dans la fumée des lacrymogènes et les tirs de flash-balls… Sentiment d’être assiégé, sidération devant la violence gratuite et surtout, pour moi, beaucoup de questionnement sur l’évolution de notre société. On était loin de la revendication contre le CPE, on assistait plutôt à une réédition de novembre, qui avait déjà été très chaud dans notre banlieue. Les braises sont loin d’être éteintes…
Pour revenir à une revue de presse plus normale, je voudrais quand même finir en citant quelques articles intéressants.
Encore une fois, c’est dans Ouest France qu’il faut aller chercher les analyses les plus pertinentes. Louis Chauvel, sociologue, apporte une problématique en termes de générations et montre à quel point le choix de la société française est celui du sacrifice d’une partie de sa jeunesse. Il ya longtemps, un essayiste, Michel Albert, avait qualifié notre marché du travail de jungle régie par la « loi du vieux mâle » où les jeunes étaient exclus ainsi que les plus âgés. Cette analyse est encore plus d’actualité aujourd’hui nous dit Louis Chauvel.qui rajoute : « Les jeunes servent de variable d'ajustement. »
Autre analyse pertinente et voisine de celle ci dans Le Monde avec un texte intitulé : « Dépendance et précarité : avoir 20 ans en 2006 ». Dans notre pays vieillissant, on assiste à une inversion de la courbe de la distribution des revenus. Jusqu'alors, les pauvres étaient les personnes âgées qui n'avaient pas cotisé assez longtemps pour tirer des bénéfices du système de retraite créé en 1945 alors que les jeunes bénéficiaient d’une situation plus favorisée. Tout cela s’est inversé aujourd’hui. Ce sont les jeunes qui subissent le déclassement, la précarité et la pauvreté.
Comment leur redonner des raisons d’espérer ?
Ce soir, ce n’est pas à cause des fumigènes que j’ai la gorge serrée…
Bonne Lecture...
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Libération du 23/03/06
La raideur de Villepin attise la colère étudiante
Face à son entêtement, ils promettent de faire monter la pression.
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Forte mobilisation et quelques incidents en régions
Des dizaines de milliers d'étudiants et lycéens ont de nouveau manifesté jeudi dans toute la France pour demander le retrait du contrat première embauche (CPE). Leurs syndicats espéraient mobiliser à travers plus de 30 cortèges au moins autant, voire plus de manifestants que lors de la précédente journée d'action du 16 mars, où de 250.000 à 500.000 anti-CPE étaient descendus dans la rue.
Des incidents ont marqué les premiers défilés, notamment à Marseille, où des jeunes «non identifiés» ont jeté des pierres sur les forces de l'ordre en marge du cortège. A Savigny-sur-Orge, dans l'Essonne, des affrontements ont opposé des jeunes aux policiers. A Rennes quelques centaines de jeunes harcelaient encore dans l'après-midi les forces de l'ordre à l'issue d'une manifestation qui avait réuni dans le calme en fin de matinée entre 6.000 et 12.000 personnes.
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«C'est joli une fac bloquée avec des tables et des chaises»
Jeudi, rencontre avec des étudiants qui tiennent le piquet de grève aux entrées de la fac
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L'occupation tourne vinaigre à l'EHESS
L'Ecole des hautes études en sciences sociales a été pillée par des militants radicaux.
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A Lille, la lutte étudiante passe aussi par l'ANPE
Des représentants de l'université de droit Lille-II sont allés discuter du contrat première embauche avec des chômeurs.
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Noirs refrains sur la jeunesse
par Florence AUDIER et Laurence LIZE et Christophe RAMAUX économistes à l'université Paris-I.
Chômage des jeunes, guerre des générations, certains préfèrent assombrir le tableau.
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Le Figaro du 23/03/06
Entre 220.000 et 450.000 manifestants : la rue gronde
220.000 manifestants selon la police et 450.000 selon les organisateurs ont une nouvelle fois battu le pavé jeudi, pour contester le Contrat Première embauche. En marge des défilés, de nombreux incidents ont éclaté.
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Les banlieues franciliennes placées sous étroite surveillance
Les incidents se multiplient autour des lycées de la périphérie parisienne.
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CPE : Villepin prend sa plume et tend la main aux syndicats
Les centrales syndicales, qui ont reçu jeudi une lettre les invitant à venir débattre « rapidement » du Contrat première embauche à Matignon, donneront leur réponse cet après-midi. Patrons, lycéens et étudiants devraient leur emboîter le pas
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L'Humanité du 22/03/06 (un jour de retard)
Bavure policière au pied de la statue de Marianne
Nicolas Sarkozy a reçu, hier, une délégation de SUD PTT sur les causes du coma de Cyril Ferez. Les témoignages des journalistes et des manifestants sont accablants.
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Heurts sans suite en Seine-Saint-Denis
Quelques échauffourées ont éclaté dans le sillage des manifestations anti-CPE qui se sont déroulées hier en Seine-Saint-Denis.
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Le Parisien du 23/03/06 ( payant)
Les examens en danger
Cours annulés, campus bloqués : le mouvement dans les universités ne faiblit pas. Dans de telles conditions, et alors qu'une nouvelle journée d'actions est prévue aujourd'hui, le report des examens apparaît de plus en plus inévitable.
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Les associations de parents d'élèves partagées
LE BAC pourra-t-il se tenir normalement ? Les examens universitaires sont-ils vraiment menacés ? Les deux principales associations de parents d'élèves du public ne sont pas d'accord. Logique : la première, la FCPE (à gauche, 325 000 adhérents), appelle à une journée « école morte » le 28 mars. Elle invite « tous ceux qui le peuvent à ne pas envoyer leurs enfants à l'école en signe de protestation et de solidarité avec la jeunesse ».La Peep (270 000 adhérents), elle, clame haut et fort que « le blocage des établissements est insupportable » et que « d'autres formes d'actions doivent être trouvées par ceux qui sont en désaccord avec la mesure gouvernementale ».
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« Si le mouvement se poursuit, nous ne répondons plus de rien ! »
YANNICK VALLÉE, patron de la Conférence des présidents d'université (CPU)
Pour l'instant, je suis plus préoccupé par les violences, mais la question des examens va très rapidement venir sur la table.
En tout cas, beaucoup d'étudiants s'en inquiètent. Si le mouvement se finit dans la semaine, ils n'auront raté que trois ou quatre semaines de cours. Nous pourrons encore gérer la situation : en écourtant les vacances, en organisant le rattrapage des cours perdus, en les mettant en ligne sur Internet, comme cela se pratique déjà dans certaines universités, notamment en droit ou en médecine. Nous pouvons imaginer de décaler les examens à la fin du mois de juin, voire début juillet. Pour septembre, cela risque d'être très compliqué, car certaines universités auront alors déjà repris les cours.
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Le regard critique des médias étrangers
« Cela paraît surréaliste ! » Antonio Gout de Montanello, correspondant de l'agence AlterPress (Mexico, Mexique)
« Manifester : un sport national ? » Jason Burke, « The Observer » (Grande-Bretagne)
« La fin de la méthode française » Michaela Wiegel, du « Frankfurter Allgemeine Zeitung » (Allemagne)
« Problèmes d'enfants gâtés » Louis Keumayou, du « Messager » (Cameroun)
« Trop de protection sociale » Xianwang Liao, du « Quotidien du peuple » (Chine)
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« Tout le monde s'inquiète
EVA, en licence d'anglais à Paris-III Censier »
QUEL QUE SOIT leur engagement dans la lutte contre le CPE, la plupart des étudiants voient approcher la fin d'année avec une sourde inquiétude. Il n'y a qu'à tendre l'oreille du côté des facs les plus perturbées par le mouvement, de Nanterre à Paris-IV en passant par Tolbiac ou le campus de Jussieu.
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La Croix du 23/03/06
Rien vu...
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20 minutes du 23/03/06
Des lycéens de plus en plus remontés
Ils sont redoutés car réputés plus incontrôlables que leurs grands frères des universités. Depuis une semaine, « la mobilisation s'enracine dans les lycées », expliquait hier Karl Stoeckel, président de l'Union syndicale lycéenne. Et aujourd'hui, les lycéens devraient participer activement à la grande journée de manifestations prévues dans toute la France. Mais alors que l'étincelle CPE a tardé à prendre dans les lycées, « on a des échos que c'est tendu », a assuré Bernard Boisseau, secrétaire général du Snes-FSU. Selon lui, « les chefs d'établissement s'opposent à ce que les jeunes se réunissent parce qu'ils craignent des violences, l'intrusion de personnes extérieures. » Les proviseurs ferment leurs établissements pour éviter tout écart de sécurité, laissant les jeunes livrés à eux-mêmes. Donnant ainsi lieu, chaque jour, à des manifestations spontanées et autres sit-in, plus ou moins suivis de heurts avec les forces de l'ordre
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CPE: étudiants et lycéens s'apprêtent à manifester à nouveau
Etudiants et lycéens s'apprêtaient à manifester une nouvelle fois contre le CPE, ce jeudi, conscients que dans le "bras de fer total" qui les oppose au gouvernement, la mobilisation ne saurait être moindre que la semaine précédente.
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Ouest-France du 23/03/06
« Cette génération est orpheline de tout »
Derrière la fronde anti-CPE, c'est toute une jeunesse qui dit son inquiétude pour l'avenir. Comment vivent les 18-25 ans en 2006 ? Qu'espèrent-ils ? Jusqu'à dimanche, Ouest-France leur donne la parole et interroge des adultes qui les observent. Aujourd'hui Louis Chauvel, jeune sociologue, témoin sans complaisance de la fracture entre les générations.[…]
La France a fait le choix des pays conservateurs. Faute de croissance, elle a protégé les carrières des aînés, particulièrement celles des hommes, les baby-boomers, en défaveur de tous les autres : immigrés, jeunes, femmes. Dans une entreprise en difficultés, on organise des départs en préretraites et, si cela ne suffit pas, on licencie les derniers arrivés. Les jeunes servent de variable d'ajustement.
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EDITORIAL
Génération orpheline
par Bernard LE SOLLEU.
En sortant de son chapeau le CPE, le Premier ministre ne s'est pas méfié. On lui assurait que le calme régnait et régnerait dans les universités. Trompe-l'oeil. Les étudiants sont hantés par la peur du chômage, du déclassement social, des années d'études qui ne débouchent sur rien. Ils dépendent de leurs parents et ça leur pèse, c'est à la fois facile et humiliant. Depuis vingt ans, par ailleurs, on assiste à la paupérisation des universités. Sans que les hommes politiques ne s'en inquiètent. Les étudiants leur font si peur. Un gouffre sépare désormais les grandes écoles, fort bien nanties, et certaines facultés transformées en vastes garderies pour étudiants prolongés, jamais informés sur les réalités du monde du travail.
C'est tout cela qui surgit quand on interroge cette jeunesse à qui l'on donne si peu de place, si peu la parole. Elle n'est nulle part : elle adhère peu aux partis politiques, se détourne trop souvent des élections. Il lui reste la rue et ces secousses telluriques rapprochées qui devraient alarmer les classes dirigeantes. Les jeunes savent désormais que le modèle social français, tant vanté, a du plomb dans l'aile et qu'il est à leur endroit parfaitement injuste. Le gouvernement ne prône que la seule solution du libéralisme et de la flexibilité. Comme s'il n'y avait qu'une issue : le modèle américain ou le dépérissement.
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Le Monde daté du 24/03/06
Les jeunes maintiennent la pression, Villepin lâche du lest
Selon le ministre de l'intérieur, 220 000 manifestants ont participé, jeudi, au mouvement anti-CPE sur l'ensemble du territoire. Les organisateurs annoncent, eux, le chiffre de 450 000 manifestants, soit un peu moins qu'une semaine auparavant.
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Yannick Vallée : "La stratégie du pourrissement n'est pas acceptable"
Dans un entretien au "Monde", le président de l'université Grenoble-I évoque le malaise profond des étudiants, et renouvelle sa demande de suspension du contrat première embauche
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Elus et proviseurs s'alarment de la situation explosive des banlieues
“Aucune leçon n'a été retenue. La République est en train de foutre le camp !", s'exclame Claude Dilain, maire (PS) de Clichy-sous-Bois. "Une espèce de guérilla urbaine se dessine. On va au-devant d'un problème d'ordre public majeur", prévient Jean-Christophe Lagarde, député (UDF) de Seine-Saint-Denis et maire de Drancy.
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Dépendance et précarité : avoir 20 ans en 2006
Au milieu des années 1970, un indicateur aurait dû jouer le rôle d'alerte. Les économistes le mettent en avant pour dater le début de la dégradation de la situation des jeunes : l'inversion de la courbe de la distribution des revenus.
Jusqu'alors, les pauvres étaient les personnes âgées qui n'avaient pas cotisé assez longtemps pour tirer des bénéfices du système de retraite créé en 1945. Beaucoup vivaient dans la misère, alors que les moins de 30 ans surfaient sur la vague des "trente glorieuses", années d'après-guerre où la France s'est reconstruite, puis industrialisée. Les entreprises et l'administration recrutaient, et garantissaient à leurs employés une carrière continue et un bon salaire d'embauche.[…]
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"Il faut attendre trois ans pour que 70 % d'une génération accède à un CDI"
Hugues Bertrand, ancien directeur du Centre d'études et de recherches sur les qualifications (CEREQ)
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Poussée à gauche chez les jeunes selon l'IFOP
L'"effet CPE" se fait-il sentir dans les choix politiques des jeunes ? Selon l'analyse à laquelle vient de se livrer l'IFOP, à partir d'enquêtes d'opinion menées depuis 2003, la proximité des jeunes avec les partis de gauche connaîtrait un décollage en janvier, février et mars 2006.
L'étude, qui compile 14 269 interviews des 18 à 24 ans, révèle que ces derniers indiquent aujourd'hui se sentir "proches" de la gauche, pour 49, 9 % d'entre eux ; un score en hausse de plus de 8 points par rapport à décembre 2005 où l'ensemble des partis de gauche totalisait 41,3 %.
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Le Nouvel Obs permanent du 23/03/06
Robien songe à "décaler" les examens
Interrogé sur la tenue des examens, Gilles de Robien a jugé que "c'est toujours possible" en évoquant toutefois un report possible en septembre.
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L’Express Quotidien du 23/03/06
"Nous ne sommes pas responsables des débordements"
Alors que les lycéens seront de nouveau dans la rue avec les étudiants, aujourd'hui, Tristan Rouquier, le président de leur principal syndicat, la FIDL, revient sur une mobilisation qui va croissant
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Une sélection dans les dépêches du 23/03/06
CPE: 220.000 à 450.000 manifestants en France, dont 23.000 à 50.000 à Paris
Les manifestations lycéennes et étudiantes anti-CPE de jeudi ont réuni à travers la France de 220.000 participants, d'après le ministère de l'Intérieur, à 450.000 selon les organisateurs, dont 23.000 à Paris d'après la police et 50.000 selon les syndicats de jeunes.
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L'esplanade des Invalides balayée par un déchaînement de violences
A quelques mètres de la place des Invalides, deux voitures et un commerce sont en feu, rue Saint-Dominique à Paris. A peine arrivés, les pompiers sont pris pour cible par des dizaines de casseurs qui tentent de renverser une voiture sur leur fourgon.
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Violences : 420 interpellations en France jeudi, dont un tiers à Paris
Quatre cent vingt personnes ont été interpellées jeudi en France en marge des manifestations anti-CPE, "le plus souvent pour des faits de violence, de vandalisme et d'agressions sur les forces de l'ordre", selon un bilan de la police communiqué peu après 20H00.[…] Pour le reste, 48 personnes ont été interpellées à Savigny-sur-Orge (Essonne), a précisé la DGPN. Une autre source policière a précisé que neuf étaient toujours en garde à vue jeudi en fin de journée.
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Heurts dans lycées et collèges à Nantes: les autorités alertent les parents
Le recteur de l'académie de Nantes, Bernard Dubreuil, et le préfet de région, Bernard Boucault, ont alerté jeudi les parents de mineurs sur leurs responsabilités après plusieurs heurts dans les lycées et collèges de l'agglomération nantaise.
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CPE: incidents en fin de manifestation à Grenoble
Des affrontements entre des jeunes et les forces de l'ordre ont émaillé la fin de la manifestation anti-CPE à Grenoble devant la préfecture et dans la ville piétonne, faisant à 19H00 deux blessés chez les policiers et quatre blessés chez les manifestants, a indiqué la police.
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Pour en savoir plus
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Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)
La maison des enseignants
Les dépêches AFP-Éducation sur le site Voila.fr
Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation
mercredi, mars 22, 2006
Revue de presse du mercredi 22 mars 2006
Un Mai 68, peut être, mais un Mai 68 qui risque de déraper… Sous les pavés, la violence et le désespoir…
Est-ce parce que nous sommes le 22 mars ? La question de la ressemblance avec Mai 68 est posée dans vos journaux.
Dans certains cas c’est pour dire, comme Frédéric Filloux hier dans 20 minutes combien la situation est différente. C’est aussi le cas avec Erwan Lecoeur, sociologue, qui souligne dans Libération que les jeunes bousculent, enfin, les mythes de 68. « Ils savent que les promesses faites à leurs aînés étaient de fausses promesses. Et ils ressentent la France comme un pays de vieux, fermé et renfermé. Ce qui a fini par sembler normal aux 30-40 ans, les 20 ans, eux, ne l'acceptent plus. Pour eux, le CPE n'est peut-être qu'un prétexte, comme le prétendent certains, mais il arrive au bon, ou au très mauvais moment. ».
Justement, dans le même journal, deux anciens de Mai 68, Daniel BENSAID et Alain BROSSAT aujourd’hui profs de fac, s’expriment pour dire au contraire qu’ils voient dans ce mouvement les échos des luttes passées.
On pourra lire aussi, l’analyse de Michel Wieworka dans Ouest France qui tente d’établir un lien avec les émeutes de Novembre et voit dans la crise actuelle un autre symptôme de la crise de l’intégration à la française.
L’autre parallèle, me semble t-il, avec novembre dernier, c’est la violence sous-jacente et le risque grave de dérapage.
« C'est de plus en plus tendu dans la rue » titre 20 minutes. En effet,le climat est semble-t-il en train de se dégrader en même temps que la mobilisation progresse.
Lycées fermés, dégradations, vols... Les affrontements entre bandes et forces de l'ordre se sont multipliés mardi en marge du mouvement anti-CPE. Certains proviseurs, nous dit Libération craignent un scénario «à la novembre».
Y at-il une "stratégie de la tension" ? c’est la question que posent plusieurs responsables politiques.
Bonne Lecture...
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Libération du 22/03/06
Editorial
Guérilla
Villepin ou le dernier rempart de la République ? Pourquoi, après deux mois d'une contestation qui n'en finit pas d'enfler, ne compose-t-il pas ? Parce qu'il est «tout à fait déterminé à tenir le cap de la République», a-t-il répété, hier, et qu'une loi votée doit s'appliquer. Et pan pour Chirac, qui, fin janvier, demandait la «suppression» de l'article de loi sur le «rôle positif» de la colonisation. Et prenait ainsi le risque, en pensant ramener la concorde, de faire tomber la Ve ! Après avoir joué Bonaparte et être resté englué sur le pont d'Arcole, Villepin se rêve désormais en de Gaulle, qui, le 30 mai 1968, voit la France gaulliste lui manifester sur les Champs son soutien contre la «chienlit». Il réquisitionne la République et s'en fait le bouclier de son égotisme forcené contre des syndicats qu'il a snobés avant le vote de la loi et qu'il accuse de ne pas vouloir «dialoguer» après. La manoeuvre est grossière, mais Villepin est convaincu que plus c'est gros, plus ça passe.
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Ces issues de secours que Matignon rejette
Syndicats, parlementaires et patrons ont fait de nombreuses suggestions pour amender le CPE.
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«Ils font ce que les 30-40 ans n'ont pas réussi»
Erwan Lecoeur, sociologue, souligne que les jeunes bousculent, enfin, les mythes de 68.
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A Libourne, les lycéens enrôlent leurs profs
Depuis un mois, la mobilisation ne faiblit pas à Max-Linder. Entre idéalisme et exaspération.
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La situation se durcit en Seine-Saint-Denis
Neuf lycées fermés par mesure de sécurité, des affrontements avec les forces de l'ordre : la situation est de plus en plus tendue en Seine-Saint-Denis, où 25 des 64 lycées publics du département étaient perturbés hier par la mobilisation anti-CPE. Chaque jour, de nouvelles communes sont touchées par des violences en marge de manifestations qui virent aux «mouvements urbains», selon un policier.
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En Seine-Saint-Denis, l'angoisse d'un retour de violence
Lycées fermés, dégradations, vols... Les affrontements entre bandes et forces de l'ordre se sont multipliés mardi dans le département, en marge du mouvement anti-CPE. Certains proviseurs craignent un scénario «à la novembre».
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«Tous les personnels, tous les profs, tous les chercheurs doivent faire grève
A ecouter : Réunis en AG mardi matin, les personnels de Jussieu débattent et décident, à leur tour, de faire grève.
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Un élixir de vie et de vitalité combattante
par Daniel BENSAID et Alain BROSSAT, enseignants en philosophie à Paris-VIII Saint-Denis.
Les anti-CPE font écho au «mouvement du 22 mars», précurseur de mai 68.
[…]Aujourd'hui l'un et l'autre enseignants en philosophie à l'université de Saint-Denis (Paris-VIII), en lutte aux côtés de nos étudiants, nous sommes «nés» à la politique mais aussi à la philosophie dans le climat qui, il y a trente-huit ans (comme le temps passe...), a fait surgir sur le campus de Nanterre le «mouvement du 22 mars», dont nous fûmes et persistons à être bien contents d'avoir été. Depuis quelques jours, l'université de Nanterre est fermée, sous l'effet d'une décision administrative sécuritaire fermeture dont la portée symbolique n'échappera à personne : le «sarkozysme», ce stade terminal de la politique, n'épargne aucun milieu, et surtout pas l'université.
Au printemps 1968, Nanterre occupée fut ce laboratoire où prirent corps les motifs critiques qui, ensuite, irriguèrent l'événement «mai 68» le dernier événement digne de ce nom que connut la société française, soit dit en passant et qui produisit ces déplacements en l'absence desquels nous serions depuis belle lurette terrassés par la fatigue de l'âge, silencieux et résignés.
Dans l'enthousiasme et l'énergie manifestés par les manifestations qui, depuis plus d'un mois, font surgir une situation toute neuve, en France, nous identifions spontanément ce qui forma la texture de mai 68 : une joie partagée, accompagnée d'une ironie constante autre visage d'une détermination sans faille. Une allégresse libératrice qui signifie, tout simplement : nous ne nous laisserons plus acculer au désespoir par les marchands de mort qui régentent nos existences.
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Matthew, 4 ans, sauvé par l'école maternelle
Il était battu par ses parents. Les enseignants ont donné l'alerte.
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Le Figaro du 22/03/06
CPE : «Nous n’avons pas assez dialogué», estime Sarkozy
Relativement discret jusqu’à présent, le ministre de l’Intérieur met en garde le gouvernement contre toute « crispation » et préconise de « rattraper le temps perdu ». Dans Paris-Match , il évoque également la possibilité de tester le Contrat première embauche pendant six mois...
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Lycéens et étudiants toujours mobilisés
Les manifestations de mardi ont mobilisé des milliers de jeunes dans toute la France, alors que les élections des Crous cristallisent l’affrontement entre le gouvernement et les syndicats d’étudiants.
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Pas de voile islamique dans les écoles britanniques
Elle était défendue par la femme du Premier ministre Tony Blair mais n’a pas eu gain de cause : une jeune musulmane ne pourra plus porter le « jilbab », la robe islamique à l’école.
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La réforme Fillon avance
Gilles de Robien a dressé un premier bilan, hier, à l'Assemblée nationale, de la mise en oeuvre de la loi d'orientation Fillon pour l'avenir de l'école. Sur l'ensemble des textes réglementaires prévus, trente-deux ont déjà été publiés, a annoncé le ministre de l'Éducation. Notamment l'apprentissage d'une première langue vivante au CE 1, l'enseignement des langues en classes réduites en terminale, l'expérimentation des programmes personnalisés de réussite éducative, l'option de découverte professionnelle en troisième. Les décrets nécessaires à la mise en place du remplacement des absences de courte durée des enseignants ont également été publiés. «Même si, j'ai pu rencontrer au début quelques résistances, par exemple sur le remplacement, nous sommes parvenus à lever les appréhensions», a-t-il assuré. Il manque encore le socle commun de connaissances et le nouveau cahier des charges de la formation des maîtres : «Ce sera fait d'ici la fin de l'année scolaire», selon le ministre
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Mieux enseigner l'économie c'est favoriser l'emploi
Par Luc Périnet-Marquet,Directeur général Europe de Burson Marsteller Financial, groupe international de communication financière.
La vague d'opérations financières, rachats, fusions et autres OPA ou OPE avérées (Arcelor/Mittal Steel, Suez/Gaz de France/ENEL) ou virtuelle (Danone) font rentrer brutalement l'économie dans la salle à manger des Français. La plupart de ces Français ne comprennent pas les enjeux, cette incompréhension alimente un sentiment de peur.[…] A l'heure de la mondialisation, alors que notre économie à tant besoin de progresser et de créer des emplois, il faut répondre à cette demande réelle et lancer un véritable plan Marshall pour former un plus grand nombre de Français aux mécanismes de la vie économique et au fonctionnement des entreprises. Du lycéen au senior, toutes les populations sont concernées. Notre pays regorge de compétences et de talents créatifs pour développer et mettre en oeuvre de tels programmes. Faut-il créer, comme pour l'innovation, une agence publique spécialisée sur le sujet ou laisser les partenaires sociaux, les entreprises et les enseignants se réunir et décider ? Le débat est ouvert...
En 2007, les Français vont élire leur président de la République. Il serait bon que les candidats s'intéressent à ce paramètre car des Français mieux formés seront prêts à comprendre et à accepter les réformes dont le pays à tant besoin. Une meilleure culture économique des Français est une clé pour l'emploi et elle n'a, jusqu'à présent, pas été utilisée.
A l'heure de la mondialisation, alors que notre économie à tant besoin de progresser et de créer des emplois, il faut répondre à cette demande réelle et lancer un véritable plan Marshall pour former un plus grand nombre de Français aux mécanismes de la vie économique et au fonctionnement des entreprises. Du lycéen au senior, toutes les populations sont concernées. Notre pays regorge de compétences et de talents créatifs pour développer et mettre en oeuvre de tels programmes. Faut-il créer, comme pour l'innovation, une agence publique spécialisée sur le sujet ou laisser les partenaires sociaux, les entreprises et les enseignants se réunir et décider ? Le débat est ouvert...[…]
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L'Humanité du 21/03/06 (un jour de retard)
De Jussieu à « la Sorbonne en exil »
Lors d’assemblées générales nombreuses, les étudiants parisiens ont débattu hier des suites à donner au mouvement. Le Quartier latin reste sous haute surveillance de la police et de la gendarmerie.
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Des incidents en Seine-Saint-Denis
Des heurts opposant des jeunes à des forces de l’ordre ont eu lieu hier aux abords de plusieurs lycées de Seine-Saint-Denis, en mouvement contre le CPE. Dans la matinée, une manifestation avait été organisée par près de 500 lycéens du lycée Eugène-Delacroix de Drancy, rejoints par d’autres venus du Blanc-Mesnil. En marge de la manifestation, trois voitures ont été incendiées et un abribus dégradé avant que les forces de police n’interviennent. Les policiers ont essuyé des jets de pierres et de bouteilles et riposté par des tirs de Flash-Ball, procédant à une interpellation.
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Les syndicats appellent à une journée d’arrêts de travail le 28 mars
Les syndicats étudiants, lycéens et de salariés ont décidé hier un soutien aux manifestations de jeudi et un appel à la grève le mardi suivant.
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Soyons fous
Une semaine avec les étudiants et les lycéens anti-CPE, qui n’en reviennent pas encore tout à fait d’être entrés dans le mouvement.
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Le Parisien du 22/03/06 ( payant)
Mobilisation sous haute tension
LE BAC est encore loin... Alors, la période est propice à la mobilisation chez les lycéens. Déjà l'an dernier, ils s'étaient soulevés contre la loi sur l'école de François Fillon.Aujourd'hui, le mouvement anti-CPE enfle de leur côté. D'après le ministère de l'Education, outre 57 universités touchées (dont 15 bloquées), les cours n'ont pas eu lieu dans 191 lycées hier et ont été perturbés dans 623 autres. Soit 18,8 % des établissements. Il y a deux jours, ils n'étaient que 7,2 % à être en grève. br/>Lire la suite de l’article
Les pédiatres ne veulent pas jouer aux policiers
«SI, COMME le préconise l'Inserm, on nous demande de signaler sur le carnet de santé des enfants dès 3 ans quels sont ceux qui n'ont pas de remords ou qui ne changent pas de conduite, et cela dans le but de détecter les futurs délinquants, ça veut dire qu'on nous demande de jouer aux policiers », s'insurge le docteur Pierre Suesser, porte-parole du collectif de médecins Pas de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans, qui s'est réuni hier pour exprimer son inquiétude
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La Croix du 22/03/06
Des maternelles à l’image de la société
Une manifestation aura lieu mercredi 22 mars contre un projet gouvernemental de prévention de la délinquance. Une étude de l’Inserm qui préconise de détecter les troubles de conduite chez les tout-petits crée la controverse
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L'écologie s'apprend en famille
Adopter une attitude de respect de l'environnement peut s'inscrire dans un projet d'éducation
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20 minutes du 22/03/06
CPE: la tension monte dans les lycées
Blocages par les lycéens, fermetures à l'initiative des proviseurs, barrages filtrants... Les lycées et facultés de la région parisienne restaient très affectés hier par le mouvement anti-CPE. Des voix se sont élevées pour dénoncer ces fermetures anticipées. « Cela nous prive d'un lieu pour organiser la lutte », estime une représentante lycéenne de la FIDL. La FCPE-Paris regrettait, elle, « l'évacuation forcée des lycéens de Camille-Sée (15e) » hier matin, après que des casseurs eurent endommagé l'entrée de l'établissement.
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Villepin inflexible sur le CPE, les jeunes fourbissent leurs armes
Etudiants et lycéens fourbissaient mercredi leurs armes pour réussir la grande journée de manifestations anti-CPE jeudi, afin de démontrer au Premier ministre que sa fermeté n'atteint pas leur engagement dans un combat qu'ils savent pouvoir être long.
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Organiser des examens, un casse-tête pour les universités
Les présidents d'université commencent à s'interroger sur les conséquences du mouvement sur l'organisation des examens et la validation de l'année pour les étudiants. « Rien n'est encore irrémédiable. Dans les universités les plus touchées, ce sont trois ou quatre semaines qui ont été perdues sur un semestre de quatre mois.
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C'est de plus en plus tendu dans la rue
La mobilisation ne faiblit pas. Bien au contraire. « Nous avons franchi un nouveau stade », notait même un policier, relevant des dégradations croissantes commises sur les voies publiques. Car le climat est semble-t-il en train de se dégrader en même temps que la mobilisation progresse.
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Ouest-France du 22/03/06
CPE : Villepin inflexible, mardi s'annonce difficile
Hier soir, le Premier ministre a redit sa volonté de ne pas dénaturer le CPE.Les appels à la grève se multiplient pour le 28, surtout dans les transports.
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La troisième secousse
par Michel Wieviorka (Sociologue, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales)
À première vue, tout sépare les violences d'octobre-novembre 2005, la puissante mobilisation consécutive à la mort d'Ilan Halimi, ce jeune juif enlevé, séquestré et tué par ses ravisseurs, et le rejet du CPE, de la part de la jeunesse, surtout étudiante et lycéenne, puis des syndicats. Pourtant, ces soubresauts considérables sont révélateurs d'un seul et même problème : la panne de l'intégration classique à la française. […]
La situation est bien différente de 1968. Notre système d'intégration sociale, politique, institutionnelle et politique est au bord de la faillite et, dans ce contexte, le gouvernement échoue dans de vagues réformes qui tentent en vain d'accélérer la décomposition d'un vieux système pourtant bien mal en point. En même temps, la CGT, FO, FSU ou Sud s'efforcent d'en maintenir ce qui peut être sauvé.
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Denis Huisman, le philosophe marchand
Au panthéon de nos années lycée, il y a Lagarde et Michard, pour les lettres. Et Vergez et Huisman, « le » manuel de philosophie qui a défié les lois du genre. Denis Huisman, pédagogue autant qu'homme d'affaires, personnage hors du commun, publie ses mémoires.
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Le Monde daté du 23/03/06
A la faveur de la mobilisation contre le CPE, les étudiants font leur éducation politique
Ils sont aux avant-postes de la mobilisation contre le contrat première embauche (CPE). Les étudiants qui se sont réunis à Dijon, les 19 et 20 mars, à l'occasion de la coordination nationale, se disent prêts à aller jusqu'au bout pour obtenir le retrait de la loi sur l'égalité des chances.[…]
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Au moins 40 000 manifestants, de nombreux lycées bloqués
Le mouvement de blocage des lycées a pris de l'ampleur, mardi 21 mars, en France, avec plusieurs centaines d'établissements touchés. Des milliers de lycéens ont manifesté dans plusieurs villes dans une ambiance parfois tendue, notamment en banlieue parisienne. La principale fédération de lycéens, la FIDL, a affirmé que le quart des 4 370 lycées de France étaient bloqués par les opposants au contrat première embauche (CPE). Lundi soir, le ministère de l'éducation avait comptabilisé 313 lycées bloqués, soit environ 7 %. Selon des chiffres communiqués par la police, les manifestations contre le CPE ont réuni 40 000 personnes dans le pays, dont 5 000 à Paris. Dans la capitale, les organisateurs avancent le chiffre de 10 000 à 15 000 manifestants.
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La crise du CPE incite M. Sarkozy à préparer sa sortie
Il se voulait "solidaire mais différent", comme il l'affirme encore dans un entretien à l'hebdomadaire Paris Match à paraître, jeudi 23 mars. Mais la solidarité affichée de Nicolas Sarkozy sur le contrat première embauche (CPE) a rencontré, mardi 21 mars, ses premières limites.
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Des cités à la cité
Les banlieues secouent la République. Avec les violences urbaines d'octobre et novembre 2005, la France a redécouvert l'existence de ces "marges", de ces "périphéries", de ce qu'on a longtemps refusé d'appeler des "ghettos". Cinq mois après le déclenchement de la "crise des banlieues" – 10 000 véhicules incendiés, des centaines de bâtiments publics dégradés, des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre - l'émotion est retombée, rendant possible une réflexion plus apaisée sur les défaillances et les réussites du modèle français. Tel était l'objectif du débat du Monde organisé lundi 20 mars au Théâtre du Rond-Point, dans le 8e arrondissement de Paris.
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Patrick Lozès, président du Conseil représentatif des associations noires (CRAN)
Il ne faut pas utiliser les principes de la République comme un paravent pour ne pas agir. Quand on me parle d'égalité, que doit-on faire pour l'atteindre ? La violence sociale des discriminations a amené à la crise des banlieues. Elles conduisent à la violence urbaine. Et ces conditions sont toujours présentes. Quand on dit aux concitoyens que la couleur de leur peau ne compte pas, ils se rendent bien compte, quand ils vont chercher un emploi, que c'est ça qui est en cause.
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Bariza Khiari,sénatrice PS de Paris
Il y a eu une tentative, pendant quelques jours, au moment des émeutes, d'ethniciser le conflit, de dire que c'était les radicaux musulmans qui agitaient les banlieues. Et avec le paradoxe qu'on demandait aux imams de remettre de l'ordre dans les banlieues. L'islam était coupable, encore une fois. L'islam ne l'est pas car les cités n'ont pas bougé pendant l'affaire des caricatures du Prophète.
Parce que le problème est éminemment social avec le besoin de respect et de reconnaissance. Ce que nous demandent les jeunes, c'est que la République ne s'arrête pas à la limite du périphérique. On a vu certains d'entre eux dire à la télévision "Je suis français" en montrant la carte d'identité. Mais "ça" ne sert à rien.
Quand le ministre de l'intérieur utilise des mots comme "Kärcher" ou "racailles", les jeunes ont eu la sensation de manquer de considération, en plus de ce qu'ils vivaient au quotidien : la violence de leur précarité. On pensait que cette précarité était à la marge du système, mais elle est au coeur. On le voit avec le contrat première embauche (CPE). C'est une question de société. (...)
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Le Nouvel Obs Permanent du 22/03/06
"Le CPE est un contrat de défiance vis-à-vis des jeunes"
par Alain Etchegoyen, philosophe, ancien commissaire au Plan
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L’Express quotidien du 22/03/06
L'histoire secrète
C'était il y a deux mois. Presque une éternité. Le 16 janvier, Dominique de Villepin annonce la création du contrat première embauche (CPE). Quelques jours plus tard, il confie: "Le danger, c'est l'incompréhension. Il n'y a pas de vice caché dans ce que nous proposons." L'"incompréhension" fut effectivement au rendez-vous et les "vices" ne restèrent pas longtemps cachés: le 20 mars, Jacques Chirac a demandé que le CPE, à peine voté par le Parlement, soit "amélioré". Des tensions entre les ministres à la colère des jeunes, en passant par la brouille avec les partenaires sociaux, récit d'une crise politique majeure, désormais entrée dans sa dixième semaine
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Une sélection dans les dépêches du 22/03/06
Un étudiant pris de malaise décède à l'Université Marc-Bloch de Strasbourg
Un étudiant est décédé d'un arrêt cardiaque mercredi en début d'après-midi à l'Université Marc-Bloch (UMB, lettres, sciences humaines) de Strasbourg, a-t-on appris auprès de la direction et des pompiers.
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CPE: Billard (Vert) s'interroge sur des attaques de lycées par des commandos
La députée Verte Martine Billard s'est interrogée mercredi "sur certaines attaques de commandos masqués contre des lycées, avec la police qui ne bouge pas" mettant en garde le gouvernement contre une "stratégie de la tension".
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CPE: "Cela devient dangereux" (Emmanuelli, PS)
Le député et ancien ministre Henri Emmanuelli (PS), s'est alarmé mercredi "du dialogue de sourds" qui s'installe sur le contrat nouvelle embauche (CPE) estimant que "cela (devenait) dangereux".
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Prévention délinquance: l'Intérieur nie l'atteinte au secret professionnel
L'Intérieur a réfuté mercredi toute remise en cause du secret professionnel des spécialistes de l'enfance, expliquant que le maire, la police et la justice n'étaient pas inclus dans le dispositif d'échange d'informations prévu par son projet de prévention de la délinquance.
Des organisations professionnelles ont appelé à manifester mercredi, dénonçant la "délation" à laquelle, selon elles, les forcerait le projet du ministre Nicolas Sarkozy.
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CPE: les préavis de grève affluent, la "guerre d'usure" se profile
Les appels à la grève se multiplient dans la perspective de la journée d'action anti-contrat première embauche du mardi 28 mars, alors que le dialogue n'est toujours pas renoué entre le gouvernement et les syndicats, engagés dans une guerre d'usure.
Mercredi, au surlendemain de l'appel à une 4ème journée de manifestations et de grèves en moins de deux mois, appel lancé par les syndicats de salariés, d'étudiants et de lycéens, les préavis de grève s'accumulaient.
De fortes perturbations sont déjà à prévoir dans les transports en commun, notamment à la SNCF et la RATP, où les syndicats majoritaires appellent à cesser le travail. Dans les transports urbains de province, les appels à la grève ne seront recensés au plan national que jeudi ou vendredi.
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CPE: 300 manifestants contre le blocage de l'université de Tours
Quelque 300 manifestants, selon la police et les organisateurs, ont défilé mercredi dans le calme à Tours pour dire "Non au blocage" de l'université, a constaté un correspondant de l'AFP.
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Pour en savoir plus
Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)
Les dépêches AFP sur lesite Voila.fr
Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation
La maison des enseignants
L’indispensable café pédagogique
Est-ce parce que nous sommes le 22 mars ? La question de la ressemblance avec Mai 68 est posée dans vos journaux.
Dans certains cas c’est pour dire, comme Frédéric Filloux hier dans 20 minutes combien la situation est différente. C’est aussi le cas avec Erwan Lecoeur, sociologue, qui souligne dans Libération que les jeunes bousculent, enfin, les mythes de 68. « Ils savent que les promesses faites à leurs aînés étaient de fausses promesses. Et ils ressentent la France comme un pays de vieux, fermé et renfermé. Ce qui a fini par sembler normal aux 30-40 ans, les 20 ans, eux, ne l'acceptent plus. Pour eux, le CPE n'est peut-être qu'un prétexte, comme le prétendent certains, mais il arrive au bon, ou au très mauvais moment. ».
Justement, dans le même journal, deux anciens de Mai 68, Daniel BENSAID et Alain BROSSAT aujourd’hui profs de fac, s’expriment pour dire au contraire qu’ils voient dans ce mouvement les échos des luttes passées.
On pourra lire aussi, l’analyse de Michel Wieworka dans Ouest France qui tente d’établir un lien avec les émeutes de Novembre et voit dans la crise actuelle un autre symptôme de la crise de l’intégration à la française.
L’autre parallèle, me semble t-il, avec novembre dernier, c’est la violence sous-jacente et le risque grave de dérapage.
« C'est de plus en plus tendu dans la rue » titre 20 minutes. En effet,le climat est semble-t-il en train de se dégrader en même temps que la mobilisation progresse.
Lycées fermés, dégradations, vols... Les affrontements entre bandes et forces de l'ordre se sont multipliés mardi en marge du mouvement anti-CPE. Certains proviseurs, nous dit Libération craignent un scénario «à la novembre».
Y at-il une "stratégie de la tension" ? c’est la question que posent plusieurs responsables politiques.
Bonne Lecture...
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Libération du 22/03/06
Editorial
Guérilla
Villepin ou le dernier rempart de la République ? Pourquoi, après deux mois d'une contestation qui n'en finit pas d'enfler, ne compose-t-il pas ? Parce qu'il est «tout à fait déterminé à tenir le cap de la République», a-t-il répété, hier, et qu'une loi votée doit s'appliquer. Et pan pour Chirac, qui, fin janvier, demandait la «suppression» de l'article de loi sur le «rôle positif» de la colonisation. Et prenait ainsi le risque, en pensant ramener la concorde, de faire tomber la Ve ! Après avoir joué Bonaparte et être resté englué sur le pont d'Arcole, Villepin se rêve désormais en de Gaulle, qui, le 30 mai 1968, voit la France gaulliste lui manifester sur les Champs son soutien contre la «chienlit». Il réquisitionne la République et s'en fait le bouclier de son égotisme forcené contre des syndicats qu'il a snobés avant le vote de la loi et qu'il accuse de ne pas vouloir «dialoguer» après. La manoeuvre est grossière, mais Villepin est convaincu que plus c'est gros, plus ça passe.
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Ces issues de secours que Matignon rejette
Syndicats, parlementaires et patrons ont fait de nombreuses suggestions pour amender le CPE.
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«Ils font ce que les 30-40 ans n'ont pas réussi»
Erwan Lecoeur, sociologue, souligne que les jeunes bousculent, enfin, les mythes de 68.
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A Libourne, les lycéens enrôlent leurs profs
Depuis un mois, la mobilisation ne faiblit pas à Max-Linder. Entre idéalisme et exaspération.
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La situation se durcit en Seine-Saint-Denis
Neuf lycées fermés par mesure de sécurité, des affrontements avec les forces de l'ordre : la situation est de plus en plus tendue en Seine-Saint-Denis, où 25 des 64 lycées publics du département étaient perturbés hier par la mobilisation anti-CPE. Chaque jour, de nouvelles communes sont touchées par des violences en marge de manifestations qui virent aux «mouvements urbains», selon un policier.
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En Seine-Saint-Denis, l'angoisse d'un retour de violence
Lycées fermés, dégradations, vols... Les affrontements entre bandes et forces de l'ordre se sont multipliés mardi dans le département, en marge du mouvement anti-CPE. Certains proviseurs craignent un scénario «à la novembre».
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«Tous les personnels, tous les profs, tous les chercheurs doivent faire grève
A ecouter : Réunis en AG mardi matin, les personnels de Jussieu débattent et décident, à leur tour, de faire grève.
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Un élixir de vie et de vitalité combattante
par Daniel BENSAID et Alain BROSSAT, enseignants en philosophie à Paris-VIII Saint-Denis.
Les anti-CPE font écho au «mouvement du 22 mars», précurseur de mai 68.
[…]Aujourd'hui l'un et l'autre enseignants en philosophie à l'université de Saint-Denis (Paris-VIII), en lutte aux côtés de nos étudiants, nous sommes «nés» à la politique mais aussi à la philosophie dans le climat qui, il y a trente-huit ans (comme le temps passe...), a fait surgir sur le campus de Nanterre le «mouvement du 22 mars», dont nous fûmes et persistons à être bien contents d'avoir été. Depuis quelques jours, l'université de Nanterre est fermée, sous l'effet d'une décision administrative sécuritaire fermeture dont la portée symbolique n'échappera à personne : le «sarkozysme», ce stade terminal de la politique, n'épargne aucun milieu, et surtout pas l'université.
Au printemps 1968, Nanterre occupée fut ce laboratoire où prirent corps les motifs critiques qui, ensuite, irriguèrent l'événement «mai 68» le dernier événement digne de ce nom que connut la société française, soit dit en passant et qui produisit ces déplacements en l'absence desquels nous serions depuis belle lurette terrassés par la fatigue de l'âge, silencieux et résignés.
Dans l'enthousiasme et l'énergie manifestés par les manifestations qui, depuis plus d'un mois, font surgir une situation toute neuve, en France, nous identifions spontanément ce qui forma la texture de mai 68 : une joie partagée, accompagnée d'une ironie constante autre visage d'une détermination sans faille. Une allégresse libératrice qui signifie, tout simplement : nous ne nous laisserons plus acculer au désespoir par les marchands de mort qui régentent nos existences.
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Matthew, 4 ans, sauvé par l'école maternelle
Il était battu par ses parents. Les enseignants ont donné l'alerte.
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Le Figaro du 22/03/06
CPE : «Nous n’avons pas assez dialogué», estime Sarkozy
Relativement discret jusqu’à présent, le ministre de l’Intérieur met en garde le gouvernement contre toute « crispation » et préconise de « rattraper le temps perdu ». Dans Paris-Match , il évoque également la possibilité de tester le Contrat première embauche pendant six mois...
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Lycéens et étudiants toujours mobilisés
Les manifestations de mardi ont mobilisé des milliers de jeunes dans toute la France, alors que les élections des Crous cristallisent l’affrontement entre le gouvernement et les syndicats d’étudiants.
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Pas de voile islamique dans les écoles britanniques
Elle était défendue par la femme du Premier ministre Tony Blair mais n’a pas eu gain de cause : une jeune musulmane ne pourra plus porter le « jilbab », la robe islamique à l’école.
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La réforme Fillon avance
Gilles de Robien a dressé un premier bilan, hier, à l'Assemblée nationale, de la mise en oeuvre de la loi d'orientation Fillon pour l'avenir de l'école. Sur l'ensemble des textes réglementaires prévus, trente-deux ont déjà été publiés, a annoncé le ministre de l'Éducation. Notamment l'apprentissage d'une première langue vivante au CE 1, l'enseignement des langues en classes réduites en terminale, l'expérimentation des programmes personnalisés de réussite éducative, l'option de découverte professionnelle en troisième. Les décrets nécessaires à la mise en place du remplacement des absences de courte durée des enseignants ont également été publiés. «Même si, j'ai pu rencontrer au début quelques résistances, par exemple sur le remplacement, nous sommes parvenus à lever les appréhensions», a-t-il assuré. Il manque encore le socle commun de connaissances et le nouveau cahier des charges de la formation des maîtres : «Ce sera fait d'ici la fin de l'année scolaire», selon le ministre
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Mieux enseigner l'économie c'est favoriser l'emploi
Par Luc Périnet-Marquet,Directeur général Europe de Burson Marsteller Financial, groupe international de communication financière.
La vague d'opérations financières, rachats, fusions et autres OPA ou OPE avérées (Arcelor/Mittal Steel, Suez/Gaz de France/ENEL) ou virtuelle (Danone) font rentrer brutalement l'économie dans la salle à manger des Français. La plupart de ces Français ne comprennent pas les enjeux, cette incompréhension alimente un sentiment de peur.[…] A l'heure de la mondialisation, alors que notre économie à tant besoin de progresser et de créer des emplois, il faut répondre à cette demande réelle et lancer un véritable plan Marshall pour former un plus grand nombre de Français aux mécanismes de la vie économique et au fonctionnement des entreprises. Du lycéen au senior, toutes les populations sont concernées. Notre pays regorge de compétences et de talents créatifs pour développer et mettre en oeuvre de tels programmes. Faut-il créer, comme pour l'innovation, une agence publique spécialisée sur le sujet ou laisser les partenaires sociaux, les entreprises et les enseignants se réunir et décider ? Le débat est ouvert...
En 2007, les Français vont élire leur président de la République. Il serait bon que les candidats s'intéressent à ce paramètre car des Français mieux formés seront prêts à comprendre et à accepter les réformes dont le pays à tant besoin. Une meilleure culture économique des Français est une clé pour l'emploi et elle n'a, jusqu'à présent, pas été utilisée.
A l'heure de la mondialisation, alors que notre économie à tant besoin de progresser et de créer des emplois, il faut répondre à cette demande réelle et lancer un véritable plan Marshall pour former un plus grand nombre de Français aux mécanismes de la vie économique et au fonctionnement des entreprises. Du lycéen au senior, toutes les populations sont concernées. Notre pays regorge de compétences et de talents créatifs pour développer et mettre en oeuvre de tels programmes. Faut-il créer, comme pour l'innovation, une agence publique spécialisée sur le sujet ou laisser les partenaires sociaux, les entreprises et les enseignants se réunir et décider ? Le débat est ouvert...[…]
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L'Humanité du 21/03/06 (un jour de retard)
De Jussieu à « la Sorbonne en exil »
Lors d’assemblées générales nombreuses, les étudiants parisiens ont débattu hier des suites à donner au mouvement. Le Quartier latin reste sous haute surveillance de la police et de la gendarmerie.
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Des incidents en Seine-Saint-Denis
Des heurts opposant des jeunes à des forces de l’ordre ont eu lieu hier aux abords de plusieurs lycées de Seine-Saint-Denis, en mouvement contre le CPE. Dans la matinée, une manifestation avait été organisée par près de 500 lycéens du lycée Eugène-Delacroix de Drancy, rejoints par d’autres venus du Blanc-Mesnil. En marge de la manifestation, trois voitures ont été incendiées et un abribus dégradé avant que les forces de police n’interviennent. Les policiers ont essuyé des jets de pierres et de bouteilles et riposté par des tirs de Flash-Ball, procédant à une interpellation.
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Le Parisien du 22/03/06 ( payant)
Mobilisation sous haute tension
LE BAC est encore loin... Alors, la période est propice à la mobilisation chez les lycéens. Déjà l'an dernier, ils s'étaient soulevés contre la loi sur l'école de François Fillon.Aujourd'hui, le mouvement anti-CPE enfle de leur côté. D'après le ministère de l'Education, outre 57 universités touchées (dont 15 bloquées), les cours n'ont pas eu lieu dans 191 lycées hier et ont été perturbés dans 623 autres. Soit 18,8 % des établissements. Il y a deux jours, ils n'étaient que 7,2 % à être en grève. br/>Lire la suite de l’article
Les pédiatres ne veulent pas jouer aux policiers
«SI, COMME le préconise l'Inserm, on nous demande de signaler sur le carnet de santé des enfants dès 3 ans quels sont ceux qui n'ont pas de remords ou qui ne changent pas de conduite, et cela dans le but de détecter les futurs délinquants, ça veut dire qu'on nous demande de jouer aux policiers », s'insurge le docteur Pierre Suesser, porte-parole du collectif de médecins Pas de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans, qui s'est réuni hier pour exprimer son inquiétude
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La Croix du 22/03/06
Des maternelles à l’image de la société
Une manifestation aura lieu mercredi 22 mars contre un projet gouvernemental de prévention de la délinquance. Une étude de l’Inserm qui préconise de détecter les troubles de conduite chez les tout-petits crée la controverse
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L'écologie s'apprend en famille
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20 minutes du 22/03/06
CPE: la tension monte dans les lycées
Blocages par les lycéens, fermetures à l'initiative des proviseurs, barrages filtrants... Les lycées et facultés de la région parisienne restaient très affectés hier par le mouvement anti-CPE. Des voix se sont élevées pour dénoncer ces fermetures anticipées. « Cela nous prive d'un lieu pour organiser la lutte », estime une représentante lycéenne de la FIDL. La FCPE-Paris regrettait, elle, « l'évacuation forcée des lycéens de Camille-Sée (15e) » hier matin, après que des casseurs eurent endommagé l'entrée de l'établissement.
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Villepin inflexible sur le CPE, les jeunes fourbissent leurs armes
Etudiants et lycéens fourbissaient mercredi leurs armes pour réussir la grande journée de manifestations anti-CPE jeudi, afin de démontrer au Premier ministre que sa fermeté n'atteint pas leur engagement dans un combat qu'ils savent pouvoir être long.
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Organiser des examens, un casse-tête pour les universités
Les présidents d'université commencent à s'interroger sur les conséquences du mouvement sur l'organisation des examens et la validation de l'année pour les étudiants. « Rien n'est encore irrémédiable. Dans les universités les plus touchées, ce sont trois ou quatre semaines qui ont été perdues sur un semestre de quatre mois.
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C'est de plus en plus tendu dans la rue
La mobilisation ne faiblit pas. Bien au contraire. « Nous avons franchi un nouveau stade », notait même un policier, relevant des dégradations croissantes commises sur les voies publiques. Car le climat est semble-t-il en train de se dégrader en même temps que la mobilisation progresse.
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Ouest-France du 22/03/06
CPE : Villepin inflexible, mardi s'annonce difficile
Hier soir, le Premier ministre a redit sa volonté de ne pas dénaturer le CPE.Les appels à la grève se multiplient pour le 28, surtout dans les transports.
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La troisième secousse
par Michel Wieviorka (Sociologue, directeur d'études à l'École des hautes études en sciences sociales)
À première vue, tout sépare les violences d'octobre-novembre 2005, la puissante mobilisation consécutive à la mort d'Ilan Halimi, ce jeune juif enlevé, séquestré et tué par ses ravisseurs, et le rejet du CPE, de la part de la jeunesse, surtout étudiante et lycéenne, puis des syndicats. Pourtant, ces soubresauts considérables sont révélateurs d'un seul et même problème : la panne de l'intégration classique à la française. […]
La situation est bien différente de 1968. Notre système d'intégration sociale, politique, institutionnelle et politique est au bord de la faillite et, dans ce contexte, le gouvernement échoue dans de vagues réformes qui tentent en vain d'accélérer la décomposition d'un vieux système pourtant bien mal en point. En même temps, la CGT, FO, FSU ou Sud s'efforcent d'en maintenir ce qui peut être sauvé.
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Denis Huisman, le philosophe marchand
Au panthéon de nos années lycée, il y a Lagarde et Michard, pour les lettres. Et Vergez et Huisman, « le » manuel de philosophie qui a défié les lois du genre. Denis Huisman, pédagogue autant qu'homme d'affaires, personnage hors du commun, publie ses mémoires.
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Le Monde daté du 23/03/06
A la faveur de la mobilisation contre le CPE, les étudiants font leur éducation politique
Ils sont aux avant-postes de la mobilisation contre le contrat première embauche (CPE). Les étudiants qui se sont réunis à Dijon, les 19 et 20 mars, à l'occasion de la coordination nationale, se disent prêts à aller jusqu'au bout pour obtenir le retrait de la loi sur l'égalité des chances.[…]
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Au moins 40 000 manifestants, de nombreux lycées bloqués
Le mouvement de blocage des lycées a pris de l'ampleur, mardi 21 mars, en France, avec plusieurs centaines d'établissements touchés. Des milliers de lycéens ont manifesté dans plusieurs villes dans une ambiance parfois tendue, notamment en banlieue parisienne. La principale fédération de lycéens, la FIDL, a affirmé que le quart des 4 370 lycées de France étaient bloqués par les opposants au contrat première embauche (CPE). Lundi soir, le ministère de l'éducation avait comptabilisé 313 lycées bloqués, soit environ 7 %. Selon des chiffres communiqués par la police, les manifestations contre le CPE ont réuni 40 000 personnes dans le pays, dont 5 000 à Paris. Dans la capitale, les organisateurs avancent le chiffre de 10 000 à 15 000 manifestants.
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La crise du CPE incite M. Sarkozy à préparer sa sortie
Il se voulait "solidaire mais différent", comme il l'affirme encore dans un entretien à l'hebdomadaire Paris Match à paraître, jeudi 23 mars. Mais la solidarité affichée de Nicolas Sarkozy sur le contrat première embauche (CPE) a rencontré, mardi 21 mars, ses premières limites.
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Des cités à la cité
Les banlieues secouent la République. Avec les violences urbaines d'octobre et novembre 2005, la France a redécouvert l'existence de ces "marges", de ces "périphéries", de ce qu'on a longtemps refusé d'appeler des "ghettos". Cinq mois après le déclenchement de la "crise des banlieues" – 10 000 véhicules incendiés, des centaines de bâtiments publics dégradés, des affrontements entre jeunes et forces de l'ordre - l'émotion est retombée, rendant possible une réflexion plus apaisée sur les défaillances et les réussites du modèle français. Tel était l'objectif du débat du Monde organisé lundi 20 mars au Théâtre du Rond-Point, dans le 8e arrondissement de Paris.
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Patrick Lozès, président du Conseil représentatif des associations noires (CRAN)
Il ne faut pas utiliser les principes de la République comme un paravent pour ne pas agir. Quand on me parle d'égalité, que doit-on faire pour l'atteindre ? La violence sociale des discriminations a amené à la crise des banlieues. Elles conduisent à la violence urbaine. Et ces conditions sont toujours présentes. Quand on dit aux concitoyens que la couleur de leur peau ne compte pas, ils se rendent bien compte, quand ils vont chercher un emploi, que c'est ça qui est en cause.
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Bariza Khiari,sénatrice PS de Paris
Il y a eu une tentative, pendant quelques jours, au moment des émeutes, d'ethniciser le conflit, de dire que c'était les radicaux musulmans qui agitaient les banlieues. Et avec le paradoxe qu'on demandait aux imams de remettre de l'ordre dans les banlieues. L'islam était coupable, encore une fois. L'islam ne l'est pas car les cités n'ont pas bougé pendant l'affaire des caricatures du Prophète.
Parce que le problème est éminemment social avec le besoin de respect et de reconnaissance. Ce que nous demandent les jeunes, c'est que la République ne s'arrête pas à la limite du périphérique. On a vu certains d'entre eux dire à la télévision "Je suis français" en montrant la carte d'identité. Mais "ça" ne sert à rien.
Quand le ministre de l'intérieur utilise des mots comme "Kärcher" ou "racailles", les jeunes ont eu la sensation de manquer de considération, en plus de ce qu'ils vivaient au quotidien : la violence de leur précarité. On pensait que cette précarité était à la marge du système, mais elle est au coeur. On le voit avec le contrat première embauche (CPE). C'est une question de société. (...)
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Le Nouvel Obs Permanent du 22/03/06
"Le CPE est un contrat de défiance vis-à-vis des jeunes"
par Alain Etchegoyen, philosophe, ancien commissaire au Plan
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L’Express quotidien du 22/03/06
L'histoire secrète
C'était il y a deux mois. Presque une éternité. Le 16 janvier, Dominique de Villepin annonce la création du contrat première embauche (CPE). Quelques jours plus tard, il confie: "Le danger, c'est l'incompréhension. Il n'y a pas de vice caché dans ce que nous proposons." L'"incompréhension" fut effectivement au rendez-vous et les "vices" ne restèrent pas longtemps cachés: le 20 mars, Jacques Chirac a demandé que le CPE, à peine voté par le Parlement, soit "amélioré". Des tensions entre les ministres à la colère des jeunes, en passant par la brouille avec les partenaires sociaux, récit d'une crise politique majeure, désormais entrée dans sa dixième semaine
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Une sélection dans les dépêches du 22/03/06
Un étudiant pris de malaise décède à l'Université Marc-Bloch de Strasbourg
Un étudiant est décédé d'un arrêt cardiaque mercredi en début d'après-midi à l'Université Marc-Bloch (UMB, lettres, sciences humaines) de Strasbourg, a-t-on appris auprès de la direction et des pompiers.
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CPE: Billard (Vert) s'interroge sur des attaques de lycées par des commandos
La députée Verte Martine Billard s'est interrogée mercredi "sur certaines attaques de commandos masqués contre des lycées, avec la police qui ne bouge pas" mettant en garde le gouvernement contre une "stratégie de la tension".
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CPE: "Cela devient dangereux" (Emmanuelli, PS)
Le député et ancien ministre Henri Emmanuelli (PS), s'est alarmé mercredi "du dialogue de sourds" qui s'installe sur le contrat nouvelle embauche (CPE) estimant que "cela (devenait) dangereux".
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Prévention délinquance: l'Intérieur nie l'atteinte au secret professionnel
L'Intérieur a réfuté mercredi toute remise en cause du secret professionnel des spécialistes de l'enfance, expliquant que le maire, la police et la justice n'étaient pas inclus dans le dispositif d'échange d'informations prévu par son projet de prévention de la délinquance.
Des organisations professionnelles ont appelé à manifester mercredi, dénonçant la "délation" à laquelle, selon elles, les forcerait le projet du ministre Nicolas Sarkozy.
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CPE: les préavis de grève affluent, la "guerre d'usure" se profile
Les appels à la grève se multiplient dans la perspective de la journée d'action anti-contrat première embauche du mardi 28 mars, alors que le dialogue n'est toujours pas renoué entre le gouvernement et les syndicats, engagés dans une guerre d'usure.
Mercredi, au surlendemain de l'appel à une 4ème journée de manifestations et de grèves en moins de deux mois, appel lancé par les syndicats de salariés, d'étudiants et de lycéens, les préavis de grève s'accumulaient.
De fortes perturbations sont déjà à prévoir dans les transports en commun, notamment à la SNCF et la RATP, où les syndicats majoritaires appellent à cesser le travail. Dans les transports urbains de province, les appels à la grève ne seront recensés au plan national que jeudi ou vendredi.
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CPE: 300 manifestants contre le blocage de l'université de Tours
Quelque 300 manifestants, selon la police et les organisateurs, ont défilé mercredi dans le calme à Tours pour dire "Non au blocage" de l'université, a constaté un correspondant de l'AFP.
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Pour en savoir plus
Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)
Les dépêches AFP sur lesite Voila.fr
Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation
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L’indispensable café pédagogique
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