La question des méthodes d’enseignement est un éternel débat. Le grand public y voit surtout des effets de mode et des querelles de chapelles. Les enseignants eux-mêmes se méfient souvent de ces approches qu’ils et elles considèrent comme trop théoriques et peu pragmatiques.
Pourtant, c’est une question essentielle. Réfléchir aux meilleurs moyens d’apprendre est nécessaire si l’on veut améliorer le niveau et s’assurer que les élèves ont bien compris ce que l’on veut leur transmettre.
Je me suis exprimé à plusieurs reprises sur ces débats. Mais j’ai été récemment convaincu par une nouvelle approche à laquelle je me suis associé et que je voudrais vous présenter ici. C’est le moment ou jamais !
Depuis plusieurs années, de nombreuses personnes et institutions font la promotion de l’enseignement explicite. Cette méthode venant du Québec est présentée comme une démarche ayant fait ses preuves et validée par la science. Cette stratégie se décline en plusieurs étapes : le modelage, la pratique dirigée et la pratique autonome. Selon les tenants de cette approche qui la qualifient aussi d’« instructionniste », ce serait la méthode d’enseignement la plus efficace .
Mais celle-ci comporte des faiblesses et des pertes de temps inutiles. C’est là que l’apport de la science du cerveau et les progrès récents dans la lecture et le contrôle des pensées peuvent jouer un rôle fondamental.
Pour que l’instruction soit efficace, pourquoi ne pas la confier et la faire contrôler par les machines ?
C’est la question que s’est posée un groupe de chercheurs anglo-saxons regroupé sous l’acronyme PET ( « Program Extreme Teaching »). Leurs recherches sont financées par plusieurs magnats de la Tech dont le plus célèbre avait déjà jeté les bases d’une puce destinée à améliorer l’activité cérébrale. Mais confrontés à certaines limites, ils s’orientent pour l’instant plutôt sur un « casque d’apprentissage ». Ce PET va faire grand bruit !
Pour rentrer dans le détail, l’avantage du casque c’est qu’il limite les interactions avec les autres qui ne sont que de la perte de temps si on veut correctement apprendre. Dans le monde de demain, la coopération, la mutualisation, l’échange n’ont plus grand sens. Le « modelage » se fait directement par le biais du casque sous le contrôle de l’enseignant lui-même équipé d’un modèle qui permet de vérifier la conformité de ce qui est transféré (ça marche dans les deux sens…). La pratique dirigée est guidée par la rétroaction avec la machine qui agit sur les circuits de la récompense pour orienter le comportement : si l’élève réussit le casque lui donne une impulsion positive, s’il y a une erreur l’impulsion sera négative.
On peut observer déjà les effets dans cette vidéo qui montre les premiers essais.
Quant à la « pratique autonome » elle restera guidée et contrôlée quand les travaux sur les implants directs dans le cerveau auront abouti. On voit les progrès que cela peut entraîner dans la pédagogie. Jamais l’image de la « transmission » n’aura été aussi pertinente et juste. L’élève est "un vase qu’on remplit".
C’est aussi un progrès économique. Alors que tous les pays sont confrontés à des difficultés de recrutement d’enseignants, ce système permet de réaliser de formidables gains de productivité. En outre, les dirigeants comprendront vite l’intérêt qu’il y a, à contrôler de manière beaucoup plus directe ce qui se trouve dans la tête de leurs citoyens (sujets).
J’ai été contacté récemment par les promoteurs de ce PET pour en assurer la diffusion. Ils ont vu en moi un influenceur qui peut être crédible pour parler de ce projet. Je vais donc diffuser les travaux au fur et à mesure en attendant que tout le monde ait un PET au casque.
Si je peux me permettre ce jeu de mots (c’est pourtant pas mon genre…) : PET sur terre aux enseignants de bonne volonté !
A très bientôt pour des nouvelles de l’enseignement très explicite !
Philippe Watrelot
01/04/2025