jeudi, janvier 13, 2005

Revue de presse du jeudi 13 janvier 2005

Le ministre de l’Éducation veut aller vite. Lors de ses voeux à la presse, François Fillon a confirmé, hier, que la loi d’orientation sur l’école, qui sera débattue au Parlement en février, « sera pour partie en vigueur dès l’année scolaire 2005-2006 ». Hier, le Conseil des ministres a approuvé la loi. Les principales fédérations enseignantes demandent au Ministre de renoncer à son projet de loi et appellent à la grève le 20 janvier prochain. F.Fillon leur répond sur le thème éculé de la nécessaire modernisation contre le conservatisme. "le statu quo est contraire aux intérêts d'une école plus juste et plus efficace" , et la régression c’est mieux ?

Un petit nouveau dans la revue de presse : le journal Ouest-France, on ne pouvait pas passer à côté du plus gros tirage de la presse française.

Bonne Lecture...
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Libération du 13/01/05


Fillon annonce une rentrée 2005-2006 au pas de charge
En sortant du Conseil des ministres où il venait de présenter sa loi d'orientation sur l'avenir de l'école, François Fillon a adressé hier ses voeux à la presse («amour, bonheur, affection, santé») et annoncé que l'essentiel de sa réforme entrera en vigueur, tambour battant, à la rentrée 2005. […]
Pendant ce temps, les enseignants en sciences économiques manifestaient contre son projet de loi. Ils sont inquiets du peu de cas réservé à leur matière, comme le sont les enseignants d'arts et de sports. Ceux des lycées professionnels s'insurgent contre la valorisation de l'apprentissage qui «désengage la responsabilité de l'Etat et confie le contrôle des formations aux entreprises». La fédération de parents d'élèves FCPE affirme que «rien dans cette loi ne permettra d'améliorer le système scolaire». Au PS, on y voit «l'abandon de l'ambition de l'égalité des chances». Le texte sera débattu à partir de février au Parlement. Puis voté au printemps.
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La réforme en onze leçons
François Fillon l'a martelé : sa loi d'orientation (1) s'inscrit dans la continuité des précédentes réformes de l'école. Si elle comporte de fausses nouveautés, elle en affiche aussi quelques authentiques. Libération fait le tri.
Les vraies nouveautés
La philosophie générale.
François Fillon a peu communiqué sur ce point : son projet de loi s'inscrit dans le cadre de la déclaration du Conseil européen de Lisbonne de mars 2000 avec un objectif stratégique pour 2010 : «Devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une plus grande cohésion sociale.» Ce projet est assorti d'objectifs chiffrés, que l'on trouve quasiment tels quels dans la loi. Nouveau : Jusque-là, l'éducation, prérogative nationale, restait hors du champ communautaire et n'apparaît ni dans le traité de Rome ni dans celui de Maastricht.[…]
Enfant naturel de l'évaluationnite aiguë et de la construction européenne, cette loi multiplie les objectifs chiffrés.
Depuis 1981 et la création des zones d'éducation prioritaire, la politique d'aide aux élèves en difficulté était centrée sur des zones. La loi Fillon ne supprime pas cette logique mais y adjoint une autre logique, centrée sur les individus. Implicitement, l'échec scolaire est renvoyé aussi à la responsabilité de l'élève (et de sa famille), plus seulement aux effets combinés d'un contexte social, culturel, urbain ou économique.
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Le Figaro du 13/01/05


Réforme Fillon : les syndicats fourbissent leurs armes
François Fillon a-t-il raison de se dire «serein» sur l'avenir de la loi d'orientation sur l'école qu'il a présentée hier en Conseil des ministres ? Sans aucun doute s'il tourne son regard du côté de l'Élysée. A plusieurs reprises déjà, lors des cérémonies de voeux, le chef de l'État a apporté un soutien appuyé à la réforme préparée par le ministre de l'Éducation. Hier encore, Jacques Chirac a salué ce projet : «L'école est notre bien commun sans doute le plus précieux. Elle mérite que la nation se mobilise pour son avenir à l'abri des querelles partisanes», a demandé le président de la République, souhaitant que le débat au Parlement, prévu pour la mi-février, se déroule «dans un esprit de rassemblement, de responsabilité et de dialogue».
Mais il n'est pas sûr que l'appel au consensus du chef de l'État soit entendu. Car, si l'UMP a salué hier «une courageuse réforme» symbole d'une «révolution du bon sens», les autres organisations politiques se sont montrées beaucoup plus critiques. Ainsi, l'UDF a-t-elle fait part de son «scepticisme» faute de trouver dans la loi «des mesures d'envergure». Le PS évoque «une loi pour rien» et le Parti communiste dénonce une «une vision marchande de l'éducation».
Enfin, la confrontation s'annonce particulièrement tendue avec les syndicats d'enseignants et de chefs d'établissement mais aussi avec certains représentants des parents d'élèves ou des associations familiales. Côté enseignants, cinq des grandes fédérations (Faen, Ferc-CGT, FSU, Sgen-CFDT, Unsa-éducation) ont annoncé une journée d'action pour jeudi 20 janvier, avec pour mot d'ordre : le retrait du projet de loi d'orientation.
À la différence des précédents, ce mouvement pourrait être suivi car les enseignants ne contestent pas seulement certains points de la loi – hier, les professeurs de sciences économiques étaient déjà dans la rue pour s'opposer à la suppression de leur discipline en classe de seconde –, mais ils dénoncent aussi les restrictions budgétaires prévues pour la rentrée 2005.[…]
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L'apprentissage, une voie d'excellence
A l'occasion de l'inauguration de la faculté des métiers de région parisienne et du XIe Salon de l'alternance

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L'Humanité du 13/01/05


Accidents à l’école : peut mieux faire
L’école est-elle un lieu sûr ? « Oui... mais peut mieux faire », semble répondre l’Observatoire national de la sécurité des établissements scolaires qui a rendu public, hier, son rapport annuel. Créée en 1995, cette instance est chargée par le ministère de l’Éducation nationale d’analyser tout risque survenant dans le système éducatif (accidents, incendie, équipement...) et de proposer des mesures concrètes. En 2003-2004, via sa base de données BAOBAC, l’Observatoire a recensé 58 271 accidents en milieu scolaire, dont quatorze mortels, sur un total de 12,5 millions d’élèves. Seulement 2 % sont des accidents graves - nécessitant au moins 48 heures d’hospitalisation. Une proportion en baisse sensible depuis deux ans. « C’est beaucoup, c’est trop, mais l’école est infiniment moins accidentogène que la vie courante », relève Jean-Marie Schleret, président de l’Observatoire.
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Recherche 2005 sera l’année de la réforme
Concernant le volet recherche, François Fillon a indiqué, hier, qu’il travaillerait, en 2005, à la mise en forme du projet de loi d’orientation et de programmation
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Le Parisien du 13/01/05


Rien vu...


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La Croix du 13/01/05


Rien vu...


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20 minutes du 13/01/05


Une loi sur l’école applicable dès la rentrée
Malgré la grogne, le ministre de l’Education veut aller vite. Lors de ses voeux à la presse, François Fillon a confirmé, hier, que la loi d’orientation sur l’école, qui sera débattue au Parlement en février, « sera pour partie en vigueur dès l’année scolaire 2005-2006 ». Hier, le Conseil des ministres a approuvé la loi. Seront donc effectifs : le Haut Conseil de l’éducation, qui donnera un avis sur le contenu du socle fondamental, les contrats individuels de réussite pour élèves en difficulté ou encore les enseignements de découverte professionnelle en 3e. A l’automne 2005, la nouvelle organisation du brevet et la réforme du bac seront mises en route.
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Nouveaux affrontements devant un lycée
Le lycée professionnel Jacques-Prévert de Combs-la-Ville (77) a été le théâtre hier d’une nouvelle flambée de violence entre deux bandes rivales, l’une de Savigny-le-Temple, l’autre de Combs- la-Ville. Une cinquantaine de jeunes se sont affrontés en début d’après-midi devant l’établissement, faisant au moins un blessé léger. La police a procédé à plusieurs interpellations. On ignorait hier ce qui a motivé la bagarre.
Ces violences font suite à des affrontements survenus lundi dans un lycée de Chelles, dans le nord du département.
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Ouest-France du 13/01/05


Des sceptiques à convaincre (éditorial)
Étrange climat de scepticisme autour du projet de loi de François Fillon sur l'école. Présenté, hier, en Conseil des ministres, bientôt débattu à l'Assemblée nationale, il ne s'attire, pour l'instant, ni vrais applaudissements ni véritables cris de désapprobation. Même les critiques syndicales, habituellement promptes, sont finalement assez molles et discordantes. Et si un appel à la grève est lancé pour le 20 janvier, le projet de loi n'est qu'un motif de mécontentement parmi d'autres.
On sait pourtant que l'école et la réussite des élèves demeurent plus que jamais une obsession nationale. Que ce projet est issu d'une année de débats. Qu'il prépare l'école des quinze ans à venir. Alors pourquoi cette distance ? La méthode Fillon y est pour beaucoup. Le ministre déteste l'esbroufe, les petites phrases médiatiques, les envolées lyriques, tous les effets de manches et de verbes qui font croire, un temps, à l'opinion ébaubie, que le grand soir de la réforme est enfin arrivé.
De surcroît, il a choisi de glisser son projet de loi dans les feuillets de la loi de 1989, celle d'un certain Lionel Jospin, au nom du refus de toute rupture. François Fillon espère ainsi éviter à l'école du XXIe siècle le vieil antagonisme droite-gauche sur les finalités de l'enseignement. Il ne s'agit pas de révolutionner l'école, dit-il, mais de la moderniser, en respectant sa culture et son histoire. On peut y voir une habileté tactique, un pragmatisme certain, du bon sens, mais rien qui déclenche l'enthousiasme des foules.
Le projet de loi ne manque pourtant pas de belles ambitions. Elles sont généreusement chiffrées.[…] Débat nécessaire, mais débat incertain ? On verra. Au-delà, le problème de François Fillon est celui de tous ses prédécesseurs. Quelles sont ses capacités d'action réelles sur le fonctionnement du « mammouth » éducatif ? Il est à la tête de la plus grande administration d'Europe, du plus important budget de l'État, mais ses marges de manoeuvre sont plus que minces. Redonner sa force à l'école, creuset de la République, suppose qu'il accorde des moyens et des postes, là où les enfants connaissent le plus de difficultés. Le peut-il sans le soutien des syndicats d'enseignants ? Sans doute pas. Et c'est là où le scepticisme des enseignants, né d'une trop longue fréquentation de réformettes venues d'en haut et mal appliquées, peut être fatal au projet. Scepticisme rimerait alors, une nouvelle fois, avec conservatisme.
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Le Monde daté du 14/01/05


Des syndicats demandent à M. Fillon de renoncer à sa réforme de l'école
Présentée en conseil des ministres, mercredi 12 janvier, la loi d'orientation pour l'avenir de l'école entrera "pour partie en vigueur dès l'année 2005-2006", a annoncé le ministre de l'éducation nationale, François Fillon, à l'occasion de la présentation de ses vœux à la presse, le même jourLe ministre a décliné les mesures concernées : instauration du Haut Conseil de l'éducation qui donnera un avis sur le contenu du socle commun de connaissances, lancement des premiers contrats individuels de réussite pour les élèves en difficulté, enseignement de découverte professionnelle en classe de troisième, généralisation de la première langue vivante en CE2, généralisation du brevet informatique et Internet, mise en place d'une note de vie scolaire, nouvelle organisation du brevet pour la session 2006...
La modernisation du baccalauréat attendra en revanche la session 2007. "Il faut que d'ici deux ans l'ensemble de cette loi pour l'école soit intégralement sur les rails", a précisé M. Fillon.
Aux fédérations syndicales de l'éducation (FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT et UNSA-éducation) qui demandent l'abandon du projet de loi et appellent à une grève le 20 janvier, le ministre a répondu que "le statu quo est contraire aux intérêts d'une école plus juste et plus efficace". "Prétendre que les efforts financiers consacrés à l'éducation sont insuffisants alors même que ces moyens nous placent au premier rang de l'OCDE, c'est esquiver notre défi commun : celui de moderniser le service de l'éducation nationale, a-t-il estimé."
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Les universités alternatives prospèrent sur la soif de savoir
"Populaires", "du temps libre" ou "interâges", les universités non traditionnelles se multiplient, et attirent des milliers d'adultes qui souhaitent "apprendre, sans forcément viser un diplôme". Mercredi, une Université populaire a été créée à Lyon, sur le modèle imaginé à Caen, en 2002.
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A Lyon, une inauguration devant un public d'enseignants
Il est décidément difficile d'ouvrir l'école à ceux qu'elle a, un jour, exclus. Philippe Corcuff, maître de conférences en sciences politiques à l'Institut d'études politiques de Lyon, en a fait l'expérience, mercredi 12 janvier, alors qu'il donnait le premier cours de la nouvelle Université populaire de Lyon.Certes, l'amphithéâtre du lycée Diderot, situé sur les pentes de la Croix-Rousse, était comble. Près de 200 personnes en occupaient les bancs et les escaliers pour écouter attentivement le militant de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Mais, pour beaucoup, il s'agissait d'enseignants, en activité ou à la retraite. Des auditeurs de France-Culture, souvent, séduits par les émissions de Michel Onfray, le fondateur de la première université populaire, à Caen.
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"Etre abordable pour le plus grand nombre"
Entretien avec Michel Onfray, philosophe, fondateur de l'Université populaire de Caen.
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Quelle(s) réforme(s) pour l'éducation ?
Débat en direct avec le ministre de l'éducation nationale, François Fillon, jeudi 13 à 18 h 30
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