vendredi, janvier 14, 2005

Revue de presse du vendredi 14 janvier 2005

Pensez-vous que ces manifestations peuvent influencer votre vision ?
François Fillon :
Non. Le débat avec les Français a eu lieu. Le débat avec la communauté éducative aussi. Il existe un consensus assez large autour du diagnostic sur l'école. En revanche, aucune des organisations qui appellent à la grève n'a réellement proposé une alternative à la réforme que je propose au Parlement. Le débat parlementaire sera ouvert et pourra, le cas échéant, permettre des modifications, des ajouts, des clarifications.
C’est une des réponses données par François Fillon, lors du « chat » organisé par le Monde jeudi dernier.
Les journaux se consacrent aussi à ce qu’ils appellent la « guerre des bandes » qui ont agité des lycées de la Seine et Marne il y a quelques jours.

A signaler enfin, le Point de vue de Pierre-André Périsssol dans Le Figaro. Celui-ci apporte un avis un peu nuancé sur le projet de loi et pronostique que le Parlement devra améliorer le texte.
Bonne Lecture...
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Libération du 14/01/05


Rien vu...


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Le Figaro du 14/01/05


Banlieues : le réveil de la guerre des bandes
Pour un mot ou un regard de travers, la violence vient de s'emballer de manière brutale, en Seine-et-Marne notamment. Lundi, après le «caillassage» d'un bus, une quinzaine de garçons âgés de 16 à 20 ans et originaires de Villeparisis ont escaladé les grilles du lycée d'éducation générale Gaston-Bachelard de Chelles pour en découdre avec une dizaine d'élèves de l'établissement. Agissant à visage découvert, armés d'extincteurs, de grosses bombes lacrymogènes, de marteaux ou encore de béquilles, ils se sont déployés dans cet ensemble scolarisant 2 000 adolescents avant de commencer à frapper. Cinq jeunes, blessés lors de l'échauffourée, ont été brièvement hospitalisés à Lagny. Selon l'inspection académique, ce règlement de comptes aurait pu avoir des conséquences dramatiques.[…]
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Pour une loi efficace sur l'école par Pierre-André Périssol
Le président de la République veut faire de l'éducation une réelle priorité de son action. Pour cela, il a d'abord donné la parole voici un an aux Français. Plus d'un million l'ont prise pour dire ce qu'ils attendaient de l'école. La commission Thélot a traduit en propositions les orientations qui se sont dégagées de ce grand débat. Le coeur de ces propositions a fait l'objet d'une très large approbation en octobre, lorsqu'elles ont été rendues publiques. Pour la première fois dans l'histoire de notre école, les trois fédérations de parents d'élèves ont exprimé leur soutien, ainsi que deux grands syndicats d'enseignants, l'Unsa et le Sgen-CFDT. Peu nombreux sont ceux qui les ont alors contestées.
Or, malgré ces auspices exceptionnellement favorables, le projet de loi, qui devait en être issu, ne soulève pas l'adhésion et ne bénéficie d'aucun soutien. Le Conseil supérieur de l'Education a rendu un avis sans appel avec 4 voix pour et 39 voix contre, avec 9 abstentions. Plus significatif, l'hostilité ou la déception à son endroit ne proviennent pas principalement de tel ou tel aspect de ce projet de loi mais plutôt de ce qui n'y figure pas.[…]
Mais affirmer le principe d'un socle commun de fondamentaux acquis par 100% des élèves, sans l'accompagner d'une vraie personnalisation des temps d'apprentissage, resterait lettre morte, car les enfants ont des rythmes et des capacités différents. Trois heures de soutien demain dans le cadre d'un contrat, c'est mieux que les deux heures qui se font aujourd'hui, mais il s'agit toujours de remédiation une fois que l'élève est en échec. Mais le véritable enjeu, c'est de prévenir et de personnaliser en amont pour éviter l'échec.
C'est pourquoi il est essentiel de mettre en oeuvre une authentique personnalisation des temps d'apprentissage : les enseignants doivent pouvoir demain faire consacrer à un élève tous les efforts dont il aura besoin, à l'intérieur même du temps scolaire, pour acquérir une bonne maîtrise de ce socle commun de fondamentaux.
Enfin, la réussite propre à chacun, c'est la possibilité pour chaque élève de trouver sa voie d'excellence et d'aller le plus loin possible sur cette voie. Ce qui implique que des enseignements choisis viennent compléter le socle commun de fondamentaux. Grâce au recentrage sur les fondamentaux, à la personnalisation et à la diversification, les 20% qui échouent à acquérir les bases pourront demain y arriver ; ceux qui ont de grandes capacités pourront aller encore plus loin qu'aujourd'hui. C'est cet ensemble indissociable qui permet une école plus juste et plus efficace. On a bien là le noyau qui doit être mis au coeur de toute réforme pour lui donner son efficacité.[…]
Bien entendu, d'autres choses peuvent et doivent être entreprises pour favoriser le bon fonctionnement de l'école. Mais elles n'auront d'efficacité, que si ce coeur de dispositions est d'abord mis en oeuvre, car c'est lui qui conditionne toute amélioration concrète de la réussite scolaire et des résultats de l'école. Ne nous dispersons pas : c'est là-dessus que se jouera l'essentiel, ce qui intéresse les Français, la réussite de leurs enfants.
Une espérance a été levée par l'engagement du président, par le grand débat, par le soutien le plus large jamais réuni en faveur de propositions de réforme de l'école. Tout cela ne peut être déçu et ne doit pas être délaissé. Nous avons encore la possibilité d'inscrire une vraie loi pour l'école dans cette législature qui améliore réellement la réussite scolaire. Cela nous fait alors devoir de compléter le projet de loi, de le centrer autour de ces propositions légitimées par un an de débat et de consultation afin qu'il soit porteur d'une véritable ambition. C'est ainsi qu'on pourra retrouver la confiance de ceux qui avaient exprimé leur soutien à ces orientations et rassembler tous ceux qui veulent que l'école bouge, ce qui constitue la meilleure chance de réussite.
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L'Humanité du 14/01/05


Rien vu...


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Le Parisien du 14/01/05


L'apprentissage, c'est vraiment une voie d'avenir
Près de 400 000 jeunes suivent ce cursus original qui alterne travail en entreprise et cours à l'école. Et, d'ici à cinq ans, leur nombre devrait croître de 40 %. Un salon consacré à cette filière enfin reconnue ouvre ce matin à Paris.
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« Je me sens enfin utile »
«INUTILE, ennuyeuse, contraignante... » Longtemps, Marine a eu un jugement lapidaire sur l'école. Après un parcours scolaire chaotique - deux redoublements en CM 1 et en seconde - cette jolie brunette de 19 ans a tenté l'an passé une première par correspondance. Là encore, ça n'a pas collé. « Je ne peux pas dire que tout cela me rendait malheureuse. En fait, c'est comme si je n'étais pas concernée », analyse-t-elle désormais avec le recul d'une jeune fille qui a « enfin trouvé sa voie » : l'apprentissage en alternance.
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La Croix du 14/01/05


Chers, très chers musées
Des enseignants devaient manifester samedi 15 janvier contre la suppression de leur droit d’entrée gratuite au Louvre. Cette mesure s’inscrit dans une hausse plus globable des tarifs des grands musées
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20 minutes du 14/01/05


La justice se penche sur les bagarres de lycées
Présentés au parquet de Meaux (77) mercredi, cinq des jeunes ayant participé lundi à la bagarre qui a opposé deux bandes de lycéens à Chelles ont été mis en examen dans la soirée pour « violences volontaires » et « participation à un attroupement armé ». L’un deux, majeur, a été écroué.
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Ouest-France du 14/01/05


Les « stups » chahutent le lycée
Les gendarmes sont intervenus avec deux chiens des « stups » dans les salles de classe d'un lycée de Cesson-Sévigné près de Rennes. Quatre élèves ont été surpris avec du cannabis. L'intervention, faite à la demande du proviseur, divise les enseignants et les parents d'élèves
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Le Monde daté du 15/01/05


Quelles réformes pour l'éducation ?
L'intégralité de la discussion avec François Fillon, ministre de l'éducation.
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