jeudi, mars 10, 2005

Revue de presse du jeudi 10 mars 2005

150 000 manifestants dans les rues de Paris. Selon un décompte effectué par l'AFP, les manifestations ont réuni dans toute la France 1 040 000 personnes selon les syndicats et 570 000 selon la police.La semaine sociale se poursuit avec ce jeudi la journée d’action pour le pouvoir d’achat, la défense des 35 heures et l’emploi. Les enseignants étaient très présents dans les cortèges et la défense des emplois dans le secteur de l’éducation était un thème parallèle à celui du refus de l’austérité qui est au cœur de la loi Fillon.
Bonne Lecture...
----------------------------------------------
Libération du 10/03/05


Les enseignants agrégés au cortège
L’analyse qui prévalait au lendemain du mouvement du printemps 2003 n'a guère évolué : seuls, les enseignants ne vaincront pas. Résultat dans la rue aujourd'hui : les syndicats enseignants, vent debout contre les suppressions de moyens, ont à nouveau choisi d'adosser leur protestation à une journée interprofessionnelle plutôt que de (re) faire cavalier seul. La stratégie avait fonctionné le 20 janvier lors de la précédente journée d'action de la fonction publique : le taux de grévistes dans les établissements scolaires se situait entre 40 et 50 % selon le ministère (60 % selon les syndicats), contre 20 à 25 % pour les autres fonctionnaires. Selon le Snuipp-FSU, majoritaire dans le primaire, 60 % des enseignants de maternelle et d'élémentaire devraient être en grève aujourd'hui.
Opération tout bénéfice. Elle permet d'abord de revivifier une unité syndicale mise à mal par les divergences sur la loi Fillon, qui divisent y compris à l'intérieur des fédérations. Aujourd'hui, pas de quartier : l'intersyndicale de l'enseignement (CFDT, CGT, Faen, FSU, Unsa-Education) se présente unie pour «s'associer aux autres salariés en lutte». Elle a été rejointe par d'autres syndicats de l'éducation (FO, Sud, EIL), par les parents d'élèves de la FCPE, qui appellent à une journée «école morte», par les étudiants de l'Unef et par les lycéens de la Fidl et de l'UNL. Ceux-ci, en tout cas à Paris, espèrent défiler dans un contexte plus calme qu'avant-hier.
Lire la suite de l’article


Leçon de paix en apprenant l'arabe et l'hébreu
Enseignement. A Paris, Laure, franco-israélienne, et Yahya, d'origine marocaine, proposent un cours où l'on acquiert les deux langues ensemble.
Lire la suite de l’article

---------------------------------------------
Le Figaro du 10/03/05


Les fonctionnaires attendent «un geste»
Professeurs, inspecteurs des impôts, cheminots ou postiers : les agents du secteur public seront présents en masse, aujourd'hui, aux côtés des salariés des entreprises privées. Organisée à l'origine pour combattre la réforme des 35 heures – qui ne s'appliquera pas à la fonction publique –, la manifestation a en effet fini par rassembler les mécontents de tout bord, parmi lesquels les fonctionnaires. Contestant la politique salariale menée par le gouvernement, craignant les conséquences sur l'emploi des réorganisations de services de l'État ou subissant le non-remplacement des départs en retraite, ces derniers sont nombreux à se ranger spontanément dans le camp des contestataires. «La mobilisation devrait être forte. Paradoxalement, j'ai tout de même l'impression qu'elle ne sera pas à la hauteur du malaise», affirme Marie-Claude Kervella, de la CFDT-Fonctionnaires.
Lire la suite de l’article


Manifestations : pourquoi la police n'intervient pas à chaud
Le syndicat lycéen FIDL a appelé hier à «une grève générale» des lycéens le mardi 15 mars, jour de l'ouverture au Sénat du débat sur le projet de loi Fillon sur l'Ecole. Stigmatisant «le silence et le dédain du gouvernement», la FIDL adresse également son mot d'ordre à «l'ensemble des forces du milieu enseignant (...), professeurs, parents d'élèves, personnel Atos, organisations lycéennes».
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------
L'Humanité du 10/03/05


Les chercheurs réécrivent le « brouillon » de Fillon
Quatre mois se sont écoulés depuis que le monde de la recherche a remis ses propositions de réforme à François d’Aubert, ministre délégué à la Recherche, et à son supérieur de l’Éducation nationale, François Fillon. Ceux-ci devaient présenter leur version de la réforme deux mois plus tard. Mais il a fallu en attendre quatre pour qu’un « brouillon » s’échappe du ministère et jette de nouveau les chercheurs dans la rue.
Lire la suite de l’article


École morte pour raviver l’éducation
Les enseignants devraient être nombreux à participer à la grève aujourd’hui. Pour la troisième année consécutive, les dotations horaires s’affichent à la baisse.
Lire la suite de l’article


Les lycéens préparent la suite
Après le succès de la manifestation de mardi, FIDL et UNL appellent à rejoindre le mouvement de ce jeudi. Tout en imaginant d’autres formes d’action.
Lire la suite de l’article

----------------------------------------------------
Le Parisien du 10/03/05


Les syndicats augmentent la pression sur le gouvernement
DES METROS et des RER au compte-gouttes, des trains de banlieue et régionaux à la portion congrue, des écoles fermées, des retards dans le courrier et les aéroports... Pour la première fois depuis les grandes grèves de mai 2003 contre la réforme des retraites - une bataille à l'époque perdue par les syndicats -, les conséquences du mécontentement social seront directement perceptibles, aujourd'hui, pour de très nombreux Français. Timidement partie du secteur public en janvier puis étendue le mois dernier à l'occasion de l'assouplissement des 35 heures et de la réforme Fillon de l'Education nationale, la grogne semble en mesure de gagner encore du terrain.
En particulier dans le secteur privé, où les annonces de bénéfices plus que confortables en 2004 ont pour le moins attisé les esprits.
Lire la suite de l’article


Perturbations en cascade dans tous les secteurs

Attention, de nombreuses écoles maternelles et élémentaires seront fermées car les syndicats attendent près de 60 % de grévistes dans le premier degré. Dans le secondaire, des cours seront également supprimés. Mais les établissements resteront ouverts et l'accueil des élèves pourra être assuré (même s'ils passent une partie de leur journée en salle de permanence). Attention aussi, la cantine peut ne pas fonctionner, de même que les services scolaires « habituels » (centre de documentation, infirmerie...). Pour la première fois, la FCPE, première association de parents d'élèves, appelle à ne pas envoyer les enfants en classe.
Lire la suite de l’article

------------------------------------------------
La Croix du 10/03/05


Quand le pouvoir d'achat piétine...
Les syndicats appellent jeudi 10 mars à une journée de grèves pour notamment «la défense des salaires». La progression du pouvoir d’achat demeure en effet limitée
Lire la suite de l’article

------------------------------------------------
20 minutes du 10/03/05


Rien vu...


-------------------------------------------------
Ouest-France du 10/03/05


Editorial
Emploi et pouvoir d'achat

Des lycéens encore mobilisés, des chercheurs en quête lancinante de moyens et d'avenir, des élus locaux en manque de services publics, des salariés en attente d'hypothétiques augmentations plus que de réduction d'horaires... Le patchwork des fortes mobilisations successives de la semaine est impressionnant. Il ne doit pas être mesuré avec des regroupements artificiels ou avec des amalgames hâtifs.
Enchaînement de mobilisations ne rime pas avec jonction. Diversité ne dit pas unité. Addition ne vaut pas union ni généralisation. Bref, la France ne semble pas menacée, dans l'immédiat, par une fronde sociale généralisée. Et pourtant, le gouvernement a beaucoup à craindre d'une contestation qui a mûri depuis janvier. Ceux qui pariaient sur un simple feu de paille en sont pour leurs frais. Certes, il est intermittent, mais ce mouvement s'inscrit dans une durée inhabituelle. Les syndicats ont surmonté le syndrome de la grève rituelle de 24 heures. Ils parviennent à maintenir la pression.[…]
Lire la suite de l’article

-------------------------------------------------
Le Monde daté du 11/03/05


Lycéens allemands et français auront bientôt un manuel d'histoire commun
Une étape décisive de l'élaboration du futur manuel d'histoire commun à la France et à l'Allemagne devait être franchie, jeudi 10 mars à Berlin, par François Fillon, ministre français de l'éducation, et Peter Müller, ministre-président de la Sarre et coordinateur des Länder allemands pour la coopération avec la France, lors d'une rencontre inédite avec les responsables de la conférence permanente des ministres de l'éducation régionaux allemands. Celle-ci a la haute main sur l'éducation dans le système fédéral de l'Allemagne.Le premier tome de ce manuel, qui couvrira la période de la reconstruction européenne après la seconde guerre mondiale, devra être disponible pour les élèves de terminale lors de la rentrée scolaire 2006-2007.[…]
Lire la suite de l’article


Manifestations lycéennes : 32 casseurs placés en garde à vue
Quarante et une personnes ont été interpellées par la police lors de la manifestation lycéenne à Paris, mardi 8 mars. Selon le parquet de Paris, 32 d'entre elles ont été placées en garde à vue pour avoir commis des vols en réunion ou, moins fréquemment, pour jets d'objets sur les forces de l'ordre. En raison des violences, les organisateurs avaient préféré interrompre le défilé avant son terme. La police avait recensé 9 000 manifestants - 40 000 selon les organisateurs -, dont un millier environ identifiés comme casseurs.
Lire la suite de l’article

--------------------------------------------

Aucun commentaire:

 
Licence Creative Commons
Chronique éducation de Philippe Watrelot est mis à disposition selon les termes de la licence Creative Commons Attribution - Pas d'Utilisation Commerciale - Pas de Modification 4.0 International.
Fondé(e) sur une œuvre à http://philippe-watrelot.blogspot.fr.