mardi, mars 15, 2005

Revue de presse du mardi 15 mars 2005

"Si j'y suis allé, c'est pas pour la manif, mais pour prendre des téléphones et taper les gens", "Il y avait des petits groupes qui couraient, qui faisaient de l'agitation. Et au milieu des bouffons, des petits Français avec des têtes de victimes. » "Ceux qui manifestent, c'est ceux qui veulent réussir, ceux qui ont plein de choses""Celui qui parle ainsi est un des « casseurs » de la manifestation du mardi 8 mars dernier interviewé par Luc bronner dans Le Monde. Ce journal revient sur les mécanismes d’exclusion et de stigmatisation, de haine et, disons-le aussi, de racisme, à l’œuvre dans les violences qui ont émaillé cette manifestation. Heureusement, celle d’aujourd’hui ne s’est pas déroulée dans les mêmes conditions, mais la participation semble avoir été moins forte


Bonne Lecture...
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Libération du 15/03/05


Mobilisation nationale sans garantie pour les lycéens
Vents contraires sur le mouvement lycéen, qui appelle aujourd'hui à sa troisième journée de mobilisation nationale contre la loi Fillon sur l'éducation, laquelle entre en discussion au Sénat cet après-midi.
Il y a d'abord l'épine Paris. Après maintes hésitations, les deux principales organisations lycéennes (Fidl et UNL) ont appelé à manifester, à 14 heures, de la République à Nation par le boulevard Voltaire. Trajet court et rectiligne, encadré par 400 membres des services d'ordre de la CGT, de FO, de l'Unsa, de la FSU et de SOS Racisme. Et sans garantie de réussite : la manifestation de mardi dernier, peu suivie (9 000 manifestants selon la préfecture, qui a compté large), avait été marquée par des incidents, vols et agressions contre les manifestants.
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Le Figaro du 15/03/05


Rien vu...


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L'Humanité du 15/03/05


Toujours inaccessible…


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Le Parisien du 15/03/05


Mais si, les grands patrons aiment l'école

Comment les patrons jugent-ils l'école, les jeunes formés par un système éducatif si souvent décrié ? Pour la première fois, un ouvrage*, qui vient de sortir, répond à ces questions dérangeantes au moment où lycéens et profs, majoritairement hostiles au « monde de l'entreprise » et à la « marchandisation de l'école », manifestent encore aujourd'hui dans près d'une centaine de villes . Et la réponse étonne, y compris l'auteur du livre, Arnaud Brunet. « C'est l'une des grandes surprises de mon enquête, c'est que ces grands patrons se montrent bienveillants par rapport au système éducatif, explique le journaliste économique. Ils estiment que le niveau des connaissances monte. » Comme Jean-Claude Seys, président des assurances Maaf et MMA - l'un des onze grands patrons interrogés dans le livre - que nous avons rencontré.
* « Ecole, vers le déclin ? Entretiens avec des grands patrons », d'Arnaud Brunet, éditions Little Big Man, 19 €.
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Les lycéens craignent un bide à Paris
Iront Iront pas ? Echaudés par les violences qui ont terni leur marche voilà une semaine, les lycéens de la région parisienne ne battront sans doute pas des records de mobilisation cet après-midi, entre République et Nation. Malgré un service d'ordre très renforcé (400 gros bras au minimum « prêtés » par FO, la CGT, SOS Racisme ou l'Unsa-Police encadreront le cortège) et les consignes de fermeté données aux forces de l'ordre, les syndicats lycéens craignent le bide. « Une manif bunkerisée, ce n'est pas un programme très excitant.La contestation contre le projet de loi Fillon ne faiblit pas mais les casseurs nous ont vraiment pourri la mise », souffle-t-on à l'Union nationale lycéenne (UNL).
En province, la mobilisation contre la loi Fillon - dont l'examen commence aujourd'hui au Sénat après son adoption à l'Assemblée nationale - ne semble pas mollir. «Il y a un doute sur la capitale parce qu'on ne se fait aucune illusion : même muselés, les casseurs seront au rendez-vous. Mais ce phénomène n'existe pas dans les autres villes de France. Il y a Paris, mais surtout le reste », analyse Charlotte Le Provost, de la Fidl (Fédération indépendante et démocratique lycéenne).
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La Croix du 15/03/05


Rien vu...


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20 minutes du 15/03/05


Les lycéens dans la rue, malgré les casseurs
Obtenir un revirement gouvernemental de dernière minute. C’est ce qu’espèrent les lycéens, qui manifesteront aujourd’hui contre le projet de réforme de l’école, alors que l’examen du texte débute dans le même temps au Sénat.
L’hypothèse d’un retrait du projet de loi Fillon, qui a déjà été adopté par l’Assemblée, semble pourtant improbable. Six semaines de mobilisation lycéenne, avec un pic de 165 000 manifestants dans 150 villes le 8 mars, n’ont abouti qu’au retrait de la réforme du bac. Et dimanche, Jean-Pierre Raffarin a réaffirmé sa volonté de maintenir le texte.
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Ouest-France du 15/03/05


Rien vu...


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Le Monde daté du 16/03/05


Manifestations de lycéens : le spectre des violences anti-"Blancs"
Issus de Seine-Saint-Denis et des quartiers nord de Paris, les "casseurs" des précédents défilés, eux-mêmes scolarisés, expriment leur haine des "petits Français" qu'ils ont agressés le 8 mars. La peur de ces incidents risquait d'affaiblir la mobilisation de la journée du 15 mars.
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témoignage Léo, 16 ans : " Comme s'ils pensaient que nous, les "Blancs" parisiens, on avait plein de fric"
[…]Luc Colpart, professeur d'histoire-géographie dans un collège de Seine-Saint-Denis, militant du syndicat SUD-éducation (proche de l'extrême gauche), donne un récit similaire. Il a été bouleversé par les scènes de violence. Il dit ne pas en avoir dormi pendant plusieurs jours. Devant lui, des lycéens ont été traînés par les cheveux. D'autres ont été "massacrés" à coups de pied et de poing. Des agresseurs ont volé des portables pour les briser devant les yeux de leurs victimes. "C'était un jeu. De la haine et de l'amusement." Pour ce militant engagé dans l'antiracisme, "il s'agissait d'agressions de type racial" : "Je n'ai vu que des Noirs agresser des Blancs", écrit-il dans un mail de témoignage. Après la dispersion de la manifestation, dans le métro, Luc Colpart a vu un jeune Noir essayer de prendre la défense d'un lycéen menacé par trois agresseurs noirs. "Il s'est fait traiter de "suceur de Blancs". (...) Les propos tenus étaient des discours d'extrême droite, violents et racistes."
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Dominique Pasquier : "Cela ressemble à une sorte de revanche scolaire"

ENtretien avec Dominique Pasquier, sociologue, directrice de recherche au CNRS.
Vous êtes auteur de cultures lycéennes, la tyrannie de la majorité (éditions autrement, 180 p., 16,95 euros), comment analysez-vous la mobilisation lycéenne ?
[…]C'est pour moi le symptôme d'une lutte réelle entre deux mondes. Cela ressemble à une sorte de revanche scolaire. Comme la pression sociale sur la réussite à l'école s'est accrue, le sentiment de se trouver dans un endroit où on ne peut pas réussir débouche sur un sentiment de profonde frustration.
Dans ces agressions, on retrouve sans doute l'opposition entre les lycées professionnels et les lycées généraux. Ceux qui pensent se trouver dans des filières de relégation ont envie d'en découdre avec ceux qui sont considérés comme privilégiés. Et, dans certains établissements, la fracture peut, de fait, recouper une opposition "Blancs" - immigrés.
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Nouvelle journée nationale d'action contre le projet de loi Fillon
Les lycéens doivent manifester, mardi après-midi, contre le projet de réforme de l'école, alors que l'examen du texte débute dans le même temps au Sénat.
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Enseignants "sans élèves": la Cour des comptes appelle à la "plus grande prudence"

Mettre fin à la polémique. C'est ce que souhaitait faire le premier président de la Cour des comptes, Philippe Séguin, en rendant public, mardi 15 mars, le rapport de la Cour sur les enseignants.
Sur 665 000 équivalents temps plein d'enseignants, la Cour en a recensé 32 000 "sans classes et sans activités pédagogiques" (Le Monde du 12 mars). Parmi eux, 9 500 remplaçants inoccupés, 1 000 remplaçants "incapables d'enseigner", 1 900 enseignants en surnombre dans leur discipline... Au final, ces 32 000 équivalents temps plein coûteraient 1,5 milliard d'euros.
Le rapport souligne que les surnombres n'empêchent pas le recours à de nombreux contractuels. Les enseignants surnuméraires ne sont en effet pas forcément là où les besoins existent.[…] Philippe Séguin tient à rappeler que la Cour appelait dans son rapport "à la plus grande prudence" dans l'utilisation de ces données. "S'il est possible de répondre à la question "qui, combien et pourquoi des enseignants ne se trouvent pas devant les élèves ?", il est difficile de porter un jugement entier sur le caractère justifié ou non de cette situation", estime-t-il.
Il a été reproché à l'enquête de faire un amalgame entre des situations de natures différentes. Quoi de commun, en effet, entre des professeurs en surnombre - et inutilisés - et des enseignants exerçant une fonction administrative ? "La Cour n'a pas fait d'amalgame, se défend M. Séguin. Elle a effectué un regroupement, certes hétérogène, mais sur un critère cohérent et indiscutable : l'exercice actif de la pédagogie devant les élèves."

"Si le ministère n'est pas toujours responsable de ce qui complique sa gestion, il l'est de ce qu'il décide ou tolère sans en apprécier le coût
", ajoute-t-il. Le ministère de l'éducation nationale a jusqu'au 11 avril pour répondre au rapport.
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