vendredi, septembre 02, 2005

Revue de presse du vendredi 2 septembre 2005

"L'Education nationale fait des choses magnifiques, fantastiques, on ne le dit pas assez, il faut le dire plus et mieux car la générosité des personnels doit être reconnue par la France entière", a déclaré le ministre qui effectuait sa première rentrée scolaire depuis son arrivée rue de Grenelle."S'il y a tant de réussite dans l'Education nationale, c'est grâce aux gens de terrain mobilisés avec passion, chacun le pense, donc moi je le dis", a-t-il ajouté
Gilles de Robien poursuit aujourd’hui, avec de nouvelles interviews et un portrait dans Libération,sa (vaine ?) tentative de séduction des enseignants.
En matière d’interview, le Ministre fait la course en tête mais Philippe Meirieu le suit de près. On trouvera une nouvelle interview du futur ex-directeur de l’IUFM de Lyon dans Ouest France. Autre interview dans l’Humanité, celle de Gérard Aschiéri.
Quelques articles sont à signaler dans le déluge d’aujourd’hui. Tout d’abord , Le Figaro essaie d’analyser les raisons du mauvais niveau des français dans l’apprentissage des langues étrangères. Libération s’intéresse à la santé des profs et des élèves. Le Monde, enfin, met l’accent sur la question du contournement scolaire.
Bonne Lecture...
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Libération du 02/09/05


Les enseignants malades de l'école
Douze millions d'élèves et 880 000 enseignants font leur rentrée. Parmi eux, 275 000 profs consulteront dans l'année un médecin «suite à un accident ou à des lésions physiques ou psychiques survenues dans le cadre de leur travail», selon une enquête encore inédite. Côté élèves, plusieurs indices signalent une aggravation du malaise : l'Institut national de prévention et d'éducation à la santé note ainsi que 11,9 % des 11-15 ans «n'aiment pas» l'école, et deux livres analysent le désarroi de centaines de milliers d'enfants et ados : L'Elève humilié de Pierre Merle (PUF) et Il aurait pu être bon élève d'André Agard-Maréchal (Albin Michel). Libération a enquêté des deux côtés de l'estrade dans cette école qui, quand elle fait mal, est incapable d'offrir un soutien à la hauteur des détresses qu'elle déclenche.
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Un havre pour les élèves meurtris
Les maisons familiales et rurales accueillent des jeunes dégoûtés du scolaire et leur proposent un enseignement fondé sur l'autonomie et la confiance.
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Portrait : De la vieille école
Gilles de Robien, 64 ans, ministre de l'Education nationale. Chirac a choisi cet aristocrate courtois et consensuel pour dorloter le monde enseignant avant les échéances de 2007.
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L'entrée en maternelle, flip de parents
Les petits ne sont pas les seuls à redouter leurs premières journées de scolarité
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Le Figaro du 02/09/05


Une rentrée scolaire soigneusement déminée
Gilles de Robien a multiplié les gestes à l'égard des organisations syndicales et du corps enseignant pour faire oublier les crispations de la loi Fillon
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Un rôle accru pour les parents d'élèves
Gilles de Robien veut renforcer le rôle des parents d'élèves dans les établissements. Le ministre a notamment lancé l'idée d'instaurer un «statut» du parent d'élève.
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Collèges et lycées digèrent mal la fin des distributeurs
La suppression des machines vendant boissons et aliments pourrait pousser les élèves vers les bistrots
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Pourquoi les jeunes Français sont si mauvais en langues étrangères
La réforme Fillon, qui «met le paquet» sur l'apprentissage des langues étrangères, va-t-elle enfin inciter les élèves de l'Hexagone à maîtriser les langues de Shakespeare, de Goethe ou de Cervantès ? Le défi est de taille. Car, malgré des plans qui se succèdent depuis quinze ans, les jeunes Français se classent toujours parmi les derniers dans les palmarès internationaux.
En témoigne une enquête récente réalisée dans sept pays européens (1) auprès d'élèves de 15 ans (niveau d'une classe de troisième). Nos collégiens obtiennent un score de 30,6 en compréhension orale de l'anglais contre plus de 70 pour les Norvégiens et les Suédois, en tête du classement. L'écrit est encore plus catastrophique, avec une note de 14,6, soit trois fois moins que le Danemark, la Finlande, les Pays-Bas, la Norvège et la Suède. Bref, les Français sont bons derniers. Pire, leurs résultats se sont effondrés en quelques années. «Leurs compétences sont moins bonnes en 2002 qu'en 1996, quel que soit le domaine», explique l'étude.Plusieurs facteurs sont avancés […]
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Au Perthus, la classe en français et catalan
Pour accueillir ses nouveaux élèves, Juan Paul Escudero, le maître bilingue de la nouvelle classe transfrontalière du Perthus (Pyrénées-Orientales), use tour à tour du français et du catalan pour savoir si l'enfant entend déjà la langue catalane.
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L'Humanité du 02/09/05


Une rentrée à haut risque
Soyez enthousiastes. Ayez confiance. En vous, en nous, en tout. Telle est, en résumé, la maxime ministérielle de la rentrée. Un tantinet méthode Coué, certes, mais si seule l’intention comptait, Gilles de Robien aurait opéré un miracle, hier, en présentant la rentrée 2005 à la presse. Le ministre de l’Éducation n’a pas été chiche en flatteries. À l’égard de son administration, « fluide, rodée, bien préparée ». À l’égard du métier d’enseignant, « véritable don de soi », dont un sondage récent - la vie fait bien les choses - révèle tout le bien qu’en pensent les Français. À l’égard de l’école publique, enfin, dont sont issus, ne l’oublions pas, « les patrons du CAC 40 ». C’est dire.
Peu de chance, en revanche, que cette opération séduction soit parvenue à rallier une communauté scolaire qui ne cesse d’exprimer son scepticisme. Car en dehors de son ton affable, Gilles de Robien aura développé bien peu de choses. Son programme pour l’année 2005-2006 se résume à trois chantiers : la formation des enseignants, les ZEP et la place des parents dans l’école, « qu’il convient de renforcer ». Le reste (budget voté en 2004 et loi Fillon), c’est du passé. Mais un passé brûlant pour les nombreux parents, enseignants et surtout lycéens qui s’étaient mobilisés avant les congés estivaux.
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Fin des distributeurs à malbouffe à l’école
Après moult rebondissements, l’amendement dans la loi de santé publique du 9 août 2004 pour la suppression des distributeurs automatiques de sodas et de barres chocolatées entre en application aujourd’hui. En ce jour de rentrée, les collégiens et les lycéens un peu stressés ne pourront plus désormais se rabattre sur ces sucreries - 100 000 barres chocolatées, sodas et autres chips étaient consommés chaque jour -, directement mis en cause dans l’explosion de l’obésité chez les petits Français. En tout, 8 000 distributeurs ont été supprimés, soit 8 % du chiffre d’affaires de ces sociétés implantées dans 20 % des collèges et 50 % des lycées... Il faut dire que la situation est grave : on estime en France que 16 % des enfants sont obèses, contre moins de 8 % il y a dix ans. Une maladie qui, si rien n’est fait pour la stopper, devrait toucher, selon l’Académie de médecine, 25 % des jeunes d’ici à 2020. Si cet amendement a eu bien du mal à passer - le lobby de l’agroalimentaire était parvenu une première fois à convaincre les sénateurs de voter contre le texte -, il inquiète également certains responsables d’établissement scolaire. Car à ce jour aucune mesure de remplacement n’est prévue. Les élèves devront se contenter de fontaines à eau.
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« On est dans la logique du "toujours moins" »
Le personnel de l’éducation nationale n’a pas de raison d’être optimiste, estime le responsable de la FSU, Gérard Aschieri.
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Les sources renouvelées de l’inégalité scolaire
L’approfondissement de la crise de l’école est au coeur des propositions que formule le sociologue Jean-Pierre Terrail.
L’École en France.Crise, pratiques, perspectives,
sous la direction de Jean-Pierre Terrail, par Stella Baruk, Jérôme Deauvieau, Geneviève Krick, Christian Laval, Laurence Ould Ferhat, Colette Ouzilou, Tristan Poullaouec et Jean-Pierre Terrail, Éditions La Dispute, 2005, 240 pages, 20 euros.
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Lycéens « Motivés » pour agir et proposer
« Le terrain est propice à la reprise du mouvement », estimait dimanche la coordination lycéenne. Dans cette perspective, elle entend « ouvrir le champ » de ses revendications par un dialogue avec les organisations d’enseignants et de parents. Des blocages de lycées sont d’ores et déjà programmés.
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Loi Fillon : ce qui sera appliqué
Remplacements « volontaires », enseignement des langues, apprentissage de la Marseillaise... Les premières mesures.
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À L’Isle-Jourdain, les parents occupent la maternelle
Il manque une classe pour accueillir les élèves dans des conditions normales. Une situation qui se généralise dans la région.
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Le Parisiendu 02/09/05 ( payant)


Familles, profs : les enjeux de l'année scolaire
Douze millions d'élèves reprennent l'école, ce matin. Des premières applications de la réforme Fillon aux préoccupations des familles, les enjeux, cette année, sont multiples. Plongée au coeur d'un collège.
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« Endiguer la fuite des bons élèves »
DANIEL BONNETON est d'attaque pour la rentrée, sa deuxième au collège de la Grange-aux-Belles. « Je suis aux taquets », sourit le principal de 55 ans, ravi d'accueillir enfin ses 630 élèves.
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Cinq surveillants, mais « du travail pour dix »
A LA GRANGE-AUX-BELLES, cinq surveillants font un travail « qui en nécessiterait le double », de l'aveu même du chef d'établissement. D'ici à la fin de l'année, des « emplois de vie scolaire » (EVS) que le ministère de l'Education a promis d'embaucher...
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« Pas question de remplacer un collègue absent »
UNE ANNEE, peut-être deux, et ce sera la retraite. Mais à presque 58 ans - dont trente-six d'enseignement et vingt-trois à la Grange-aux-Belles -Josiane Bidault n'y pense presque jamais. D'ici là, cette prof de français a beaucoup de pain sur la planche..
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« Remettre en selle les décrocheurs »

«ENSEMBLE, on va faire fureur ! » La semaine dernière, Jérôme Leshauris (35 ans) et Elsa Lavit (30 ans, nouvelle venue), les deux conseillers principaux d'éducation (CPE) de la Grange, ne se connaissaient pas.
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« Je ne suis pas stressée »
DE LONGS cheveux sages, un sourire enjôleur et un gabarit de puce. Ce matin à 9 heures, Estelle Morard fera sa rentrée dans le monde des grands. Même dans ce collège ZEP aux élèves plus turbulents que la moyenne, la perspective ne l'effraie pas.
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La Croix du 02/09/05


Entretien avec Gilles de Robien
"Je ne suis pas un nostalgique de l’école d’hier". Alors que 12 millions d’élèves font leur rentrée, le ministre de l’éducation nationale salue la réussite collective de l’école
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20 minutes du 02/09/05


L’école en perte de confiance
Les enjeux de la rentrée (4/4) Les cours particuliers et l’enseignement catholique ont le vent en poupe

L’école peut-elle garantir la réussite individuelle des enfants ? Beaucoup en doutent. C’est le principal enseignement d’un sondage TNS-Sofres* publié aujourd’hui. Alors que 12 millions d’écoliers reprennent ce matin le chemin de l’école, plus de la moitié des Français (51 %) porte un regard critique sur le fonctionnement et l’évolution de l’Education. Ce jugement est majoritairement négatif dans toutes les catégories de population. Par ailleurs, cette sévérité a progressé depuis 2001 où seulement 42 % des sondés doutaient de l’école.
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« Mon fils avait beaucoup de lacunes à rattraper »
Témoignages de parents qui ont eu recours aux cours particuliers.
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Paris : Ajustements de rentrée à prévoir
Les 340 000 petits Parisiens scolarisés en école primaire font leur rentrée ce matin. Et certains auront la bonne surprise de découvrir des locaux tout neufs, comme ceux de l’école Ramponeau, dans le 20e arrondissement.
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Ouest-France du 02/09/05


Le coup de gueule de Philippe Meirieu
Philippe Meirieu est une référence en matière de pédagogie depuis des décennies. Conseiller de Claude Allègre, puis directeur de l'Institut de recherche pédagogique, il prend sa retraite de l'Institut de formation des maîtres de Lyon. Et publie un livre à l'attention des jeunes profs, comme on pousse un coup de gueule.
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Le Monde daté du 02/09/05


Paris, capitale du contournement de la "carte scolaire"
Paris, 40 % des élèves de sixième évitent leur collège public de rattachement grâce à des dérogations ou à une inscription dans un établissement privé. Ce chiffre, considérable, témoigne de l'ampleur de l'"angoisse parentale" dans la capitale et des stratégies poursuivies pour éviter de se conformer à ce que l'on appelle généralement "carte scolaire" ou "sectorisation" des collèges. Il démontre l'extrême difficulté, pour les autorités publiques, à mettre en place une politique de mixité sociale au sein de l'éducation nationale.
Cette statistique, tirée d'une étude sur l'affectation des élèves de sixième à Paris, publiée dans la revue Education et formations de juin, confirme que Paris représente un cas à part dans le domaine éducatif. Dans le reste du territoire, en effet, l'évitement des secteurs scolaires est pratiqué mais dans une proportion nettement plus faible : un peu moins de 29 % des collégiens étaient scolarisés hors de leur collège de rattachement, selon les dernières données disponibles (publiées en 2001).
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Les conseils généraux s'emparent avec prudence du dossier
Depuis le 1er janvier, les conseils généraux sont chargés de délimiter les secteurs de recrutement des collèges publics, ce qui est désigné sous le terme de "carte scolaire" ou de "sectorisation". Mais les départements, qui étaient déjà chargés de construire les collèges, s'emparent avec la plus grande prudence de cette nouvelle compétence, extrêmement importante du point de vue de la mixité sociale mais sensible sur le plan politique.
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Le Nouvel Obs Quotidien du 02/09/05


Douze millions d'élèves font leur rentrée
Les enfants ont retrouvé le chemin de l'école. Une rentrée marquée par des suppressions de postes et par l'entrée en vigueur de la loi Fillon.
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Première rentrée de Robien :
objectif confiance

Gilles de Robien affiche deux priorités pour sa première rentrée des classes au poste de ministre de l'Education nationale : l'égalité des chances et l'insertion professionnelle des jeunes.
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Une sélection dans les dépèches du 02/09/05


Robien: "il faut dire plus" que l'Ecole "fait des choses magnifiques"
Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien, en visite vendredi pour la rentrée scolaire dans une école primaire d'Evreux, a estimé qu'"il faut dire plus et mieux" que "l'Education nationale fait des choses magnifiques".
"L'Education nationale fait des choses magnifiques, fantastiques, on ne le dit pas assez, il faut le dire plus et mieux car la générosité des personnels doit être reconnue par la France entière", a déclaré le ministre qui effectuait sa première rentrée scolaire depuis son arrivée rue de Grenelle."S'il y a tant de réussite dans l'Education nationale, c'est grâce aux gens de terrain mobilisés avec passion, chacun le pense, donc moi je le dis", a-t-il ajouté.
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Première rentrée scolaire de Gilles de Robien dans un lycée de Lille
Le ministre de l'Education nationale Gilles de Robien a effectué vendredi sa première rentrée scolaire, choisissant de rentrer en classe à Lille, avec les 600 lycéens et les 200 apprentis du lycée hôtelier Michel Servet.
"Mauvais élève" mais "très repenti", comme il l'a avoué lui-même, le ministre est arrivé en classe avec plus d'une heure de retard en ce premier jour de l'année, retenu par le brouillard matinal sur la capitale nordiste. Toutefois, d'autres élèves, venant en car de ramassage, ont eux aussi été retardés. Quant aux autres, ils attendaient dans la cour, bavardant, tout contents de ce petit "rab" de vacances.

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Gilles de Robien défend l'enseignement professionnel
Le ministre de l'Education nationale, Gilles de Robien, a illustré son intérêt pour l'enseignement professionnel en assistant à la rentrée dans un lycée hôtelier de Lille (Nord).
"Il faut engager les jeunes dans ces formations, c'est un système qui réussit bien dans des lycées de qualité", a-t-il déclaré dans le lycée Michel-Servet, qui accueille 600 élèves.
Soulignant l'importance de "valoriser les métiers accessibles après des études professionnelles", le ministre a félicité les élèves de première année pour "leur vocation, leur enthousiasme".
Interrogé sur les difficultés de l'Education nationale, il a prôné un changement d'état d'esprit afin de passer "de la culture de l'inquiétude" à celle "de la confiance".
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Lettre de Robien: "les enseignants pas dupes de ces belles paroles" (Snes)
Le Snes-FSU, principal syndicat des collèges-lycées, a affirmé vendredi que "les enseignants ne seront pas dupes" des "belles paroles" que le ministre de l'Education Gilles de Robien leur a adressées par courrier à la veille de la rentrée.
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Pour en savoir plus




Le site de VousNousIls (Rubrique dépêches de l’éducation AFP)



Le site Yahoo Actualités, rubrique éducation



La maison des enseignants



L’indispensable café pédagogique

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