lundi, janvier 28, 2008

Revue de presse du lundi 28 janvier 2008

Ce que seront les enseignants de demain est le titre d’un dossier de La Croix
Alors qu’une commission à laquelle participe Michel Rocard doit rendre la semaine prochaine, un diagnostic sous forme de « livre vert » lequel sera suivi, mi-2008, d’un livre blanc contenant des propositions sur « l’évolution du métier d’enseignant », le dossier de La Croix donne quelques pistes.
Des personnalités évoquent les qualités qu’ils attendent des professeurs de demain. Hervé Hamon voudrait qu’à l’avenir plus aucun élève ne soit considéré comme « non éducable » et que les enseignants soient à même d’aider les élèves en difficulté « autrement qu’en répétant ce qui n’a pas marché». Notre ami Jean-Michel Zakhartchouk insiste sur le travail en équipe et la nécessité “d’en finir avec la conception d’un prof à l’abri des regard ”. Daniel Picouly rappelle que les enseignants évoluent dans un système éducatif plus que perfectible. Exemple : il n’existe pas dans l’éducation nationale de véritable plan de carrière. L’écrivain a passé vingt-cinq années de sa vie à enseigner dans un système qu’il juge à la fois sur-administré et sous-encadré.
Le dossier évoque aussi la question de l’évaluation des enseignants et fait le pari qu’elle sera bien l’un des enjeux du livre vert de la commission Pochard tant elle apparaît comme l’un des points de blocage du système éducatif. L’archaïsme de la procédure d’évaluation ne convient à personne, ni aux enseignants, ni à la hiérarchie, ni aux « usagers ».
Une piste de réforme serait peut être dans un nouvel équilibre entre l’évaluation individuelle des enseignants, notés par leur supérieur, et une évaluation collective des équipes par les inspecteurs. Dans la plupart des pays étrangers, c’est le travail collectif qui fait l’objet d’une évaluation, ce qui permet de dédramatiser certaines situations.

«Nos enfants sont fichés, ne nous en fichons pas.» Déjà plus de 8.000 signatures pour la pétition lancé jeudi par la Ligue des droits de l'homme (LDH) contre la «Base élèves», un logiciel qui recense toutes les informations sur les enfants scolarisés.

Faut-il refondre l’enseignement de l’économie ? 
L’Humanité de samedi 26 consacrait tout un dossier à l’enseignement des SES à la série ES. La parole est donnée à un de ses principaux critiques. Jean-Pierre Boisivon, délégué général de l’Institut de l’entreprise , trouve que les programmes sont trop critiques et que “l’approche microéconomique est sacrifiée à l’approche macroéconomique. ” et que si “les développements d’ordre macroéconomique occupent une place centrale, […] ils semblent davantage présenter l’économie d’hier, l’économie encore largement administrée des années quatre-vingt, que l’économie ouverte et concurrentielle du XXIe siècle”. Il réclame une rénovation en profondeur des SES.
Pour Jean-Paul Fitoussi, professeur à Sc.Po, l’avis est beaucoup plus mesuré. S’il pense qu’il faut limiter les savoirs enseignés qu’il juge trop immense, il conteste aux groupes de pression et notamment aux entreprises le droit d’intervenir sur les programmes. “Et si les entreprises ont un droit de regard, pourquoi pas les autres acteurs sociaux ? Mais on prend alors la direction d’un forum d’affrontements idéologiques étrangers à la pédagogie. Il existe des professionnels : ce sont les enseignants du secondaire et du supérieur. Sauf à nier leurs compétences, il faut s’en remettre à eux.”.
Deux professeurs de SES répondent. Arnaud Parienty pose la question “Les chefs d’entreprise savent-ils ce qu’est un élève ?” et rappelle également que “l’enseignement n’a pas pour but de faire aimer (ou détester) l’entreprise ni d’en dire du bien (ou du mal), car il ne se place pas sur un terrain affectif ou moral mais dans une perspective scientifique.”.
On pourra lire enfin l’interview de Sylvain David, , président de l’APSES . Celui-ci rappelle que les connaissances sont validées par la communauté scientifique et que “c’est en confrontant les points de vue que l’on permet aux élèves de se repérer.
Mais ce dossier permettra t-il de mettre fin aux attaques coordonnées contre l’enseignement des Sciences économiques et sociales ? On peut sérieusement en douter, d’autant plus que l’actualité récente fournit un argument supplémentaire : Jérôme Kerviel est titulaire d’un bac ES….

Bonne Lecture...
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Libération du 28/01/08



Parents de mineurs délinquants : les juges boudent les sanctions
Estimés inefficaces, les dispositifs de «responsabilisation» sont peu appliqués.
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Finkielkraut: «L'enfant gâté a succédé à l'homme cultivé»
Alain Finkielkraut juge que des menaces pèsent sur la civilisation et s'inquiète de l'appauvrissement de la langue, donc de l'être
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Finkielkraut, docile ?
Interviewer Alain Finkielkraut. Pourquoi ? Comment ? Celui qui, le samedi à 9 h 10 sur France Culture, discute avec des invités à qui il ne pose finalement aucune question est-il capable de jouer le jeu de l’interrogatoire ? Est-il docile, cet intellectuel à part que la vox populi range dans les inflexibles, autoritaires, voire réactionnaires ? Pourquoi le rencontrer maintenant ? L’occasion venait de son attaque contre Daniel Pennac et son Chagrin d’école, coupable selon lui d’une abominable dénégation : «Chacun aurait en lui une part de génie, et il reviendrait à des professeurs de la révéler. Une vision totalement kitch de l’école, et donc dangereuse», concluait-il.
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Le Figaro du 28/01/08


Selon Pécresse, les étudiants doivent noter leurs profs
L'idée, relancée par le rapport Attali, a cours dans les pays anglo-saxons. En France, elle existe déjà dans les grandes écoles et quelques universités.
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L’Humanité du 26/01/08 (un jour de retard)



Faut-il refondre l’enseignement de l’économie ?
Récurrente, la polémique sur l’enseignement des Sciences économiques et sociales (SES) au lycée, notamment de ses manuels scolaires, rejaillit
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Une filière en expansion
En expansion, la filière ES (économique et sociale) a rassemblé 31,83 % des candidats au bac en 2007, contre 49,57 % pour la filière S (scientifique) et 18,6 % pour la L (littéraire). Le 23 août, dans un entretien accordé à Paris Match, le ministre de Éducation nationale l’attaquait vivement, la jugeant « sans débouchés évidents »
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Trop de place aux « conflits de classe »et à l’analyse des inégalités
PAR JEAN-PIERRE BOISIVON, DÉLÉGUÉ GÉNÉRAL DE L’INSTITUT DE L’ENTREPRISE

La pertinence de donner une formation économique aux jeunes d’aujourd’hui n’est pas discutable du triple point de vue culturel, de la formation des citoyens ou de la préparation à la vie professionnelle. Si cette filière n’existait pas, il faudrait probablement la créer. Si de nombreux observateurs du système, à commencer par de nombreux professeurs de SES, se posent aujourd’hui des questions, c’est parce qu’une évolution significative par rapport aux objectifs initiaux s’est progressivement mise en place, singulièrement pendant les années quatre-vingt-dix.
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« La qualité des enseignants s’est considérablement accrue »
PAR JEAN-PAUL FITOUSSI, PROFESSEUR DES UNIVERSITÉS À L’INSTITUT D’ÉTUDES POLITIQUES DE PARIS (IEP) ET SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DE L’ASSOCIATION INTERNATIONALE DES SCIENCES ÉCONOMIQUES.

Je ne pense pas que cet enseignement soit marxiste ou néolibéral. On doit y trouver les deux. Je suis persuadé qu’il existe chez les enseignants un spectre de vision aussi vaste que dans la société. Cela dit, cette affirmation montre la difficulté d’enseigner les sciences économiques à de jeunes élèves. À la différence des sciences exactes, elles sont des lieux de débats. L’affrontement entre les doctrines y joue un rôle important. La question est de savoir si les lycéens ont la maturité suffisante pour prendre leurs distances. Moi-même, j’ai changé d’opinion. Il fut un temps où je pensais qu’il ne valait mieux pas enseigner l’économie dans le secondaire. J’estime aujourd’hui que la formation du citoyen implique que les jeunes maîtrisent tous les langages. Le grand défi est de le faire sans les manipuler. Je pense toujours qu’ils sont trop jeunes. Mais je crois que l’on peut régler cette contradiction en limitant le champ des enseignements. En commençant par transmettre ce que j’appelle la grammaire, le langage de l’économie. Autrement dit, une boîte à outils utile à tous pour comprendre la discipline.
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Les chefs d’entreprise savent-ils ce qu’est un élève ?
PAR ARNAUD PARIENTY, PROFESSEUR DE SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES AU LYCÉE DE COURBEVOIE

L’enseignement de sciences économiques et sociales (SES) est régulièrement critiqué depuis vingt-cinq ans, qu’il s’agisse des programmes, des manuels ou des pratiques des enseignants. Ce n’est pas anormal dans une démocratie, si l’on veut bien accepter que les sciences sociales ne sont pas des sciences exactes, ce qui signifie qu’y coexistent des théories concurrentes, et ont beaucoup de mal à produire des notions incontestées. Ainsi, les polémiques sur le nombre des chômeurs viennent de ce qu’il est possible de définir un chômeur de bien des façons, et de ce que cette définition est elle-même objet de conflits. L’enseignement fait aux lycéens doit donc refléter cette diversité des points de vue, et certains observateurs ont le droit d’estimer que l’équilibre entre ces points de vue n’est pas satisfaisant.
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« Des connaissances validées par la communauté scientifique »
PAR SYLVAIN DAVID, PRÉSIDENT DE L’ASSOCIATION DES PROFESSEURS DE SCIENCES ÉCONOMIQUES ET SOCIALES (APSES)

Certains lobbys confondent critique et dénigrement. Mais avoir un regard critique, prendre de la distance vis-à-vis des discours, ce n’est pas dénigrer. On nous reproche aussi de trop parler du chômage. J’ai feuilleté le manuel le plus vendu : sur les 60 pages consacrées à l’emploi, 10, pas plus, parlent du chômage… Si le problème est que l’on en parle tout court, alors il faut le dire. Idem concernant la lutte des classes. On en parle. Cela ne signifie pas que nous la défendons. Seulement qu’elle est une grille d’analyse possible de notre société. Les libéraux nous reprochent de trop parler des politiques keynésiennes, les keynésiens pourraient le faire à propos des politiques libérales. Quoi qu’il en soit, nous transmettons des connaissances validées par la communauté scientifique. Et c’est en confrontant les points de vue que l’on permet aux élèves de se repérer.
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Un « modèle d’intégration » expulsé
Son père avait été recruté par les Houillères du Nord. Mourad était lycéen modèle. En moins de 24 heures, il a été expulsé du territoire.
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5 % des élèves méritants en prépa
Xavier Darcos intensifie les politiques de discrimination positive et loue l’école d’antan
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Le Parisien du 28/01/08 ( payant)



Faut-il craindre le fichage des élèves ?
Une pétition circule pour alerter les parents sur un logiciel, généralisé cette année dans les écoles. Une base qui recense des renseignements sur votre enfant. Pour le ministère, pas de souci. Pour des associations, il y a un vrai risque de dérive...
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CE QU'ILS EN PENSENT
Le pédagogue Philippe Meirieu est contre. Il est l'un des premiers signataires de la pétition et ne...
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Avez-vous peur du fichage pour vos enfants ?
Voix express
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La Croix du 28/01/08



Ce que seront les enseignants de demain
Alors qu’une commission à laquelle participe Michel Rocard doit rendre la semaine prochaine ses préconisations sur « l’évolution du métier d’enseignant », des personnalités évoquent les qualités qu’ils attendent des professeurs de demain
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Enseignant, un métier en pleine mutation
La commission sur le métier d’enseignant : présidée par un conseiller d’État, Marcel Pochard, et composée de 12 membres, cette commission a été chargée en septembre 2007 par Xavier Darcos de réfléchir à quatre thèmes : le métier et les conditions de son exercice (missions de l’enseignement, durée du service, etc.) ; l’entrée dans le métier (formation notamment) ; la vie professionnelle (perspectives de carrière, évaluation, rémunération, mobilité…) ; la valorisation du métier (gestion des compétences et des ressources).
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Les futurs professeurs devront être mieux évalués
L’éducation n’échappera pas à une refonte de ses procédures d’évaluation, jugées archaïques
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Elles ont choisi une seconde vie professionnelle
Elles étaient respectivement avocate, éditrice et infirmière. Ces trois femmes se sont reconverties dans l’enseignement
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20 minutes du 28/01/08



Une pétition contre le fichage informatique des élèves
«Nos enfants sont fichés, ne nous en fichons pas.» Déjà plus de 8.000 signatures pour la pétition lancé jeudi par la Ligue des droits de l'homme (LDH) contre la «Base élèves», un logiciel qui recense toutes les informations sur votre enfant scolarisé.
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Pourquoi les écoliers ont-ils peur d'aller aux toilettes?

Odeurs, saletés, promiscuité… Près de la moitié des élèves de CM1 et CM2 se plaignent de maux de ventre parce qu'ils ne veulent pas aller aux toilettes de leur école, constate l'Observatoire national de la sécurité des établissements (ONS), dans son rapport annuel. Raison invoquée: le manque d'hygiène ou d'intimité.
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Métro (Paris) du 28/01/08



Rien vu...


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Rue89 du 28/01/08



Rien vu...


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Ouest-France du 28/01/08



Rien vu...


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Sud-Ouest du 28/01/08



Rien vu...


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Le Journal du Dimanche du 28/01/08



Rien vu...


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Le Monde daté du 29/01/08



Le président du Conseil du culte musulman, M. Boubakeur, propose un "moratoire" sur la loi de 1905
A l'issue d'une réunion de son conseil d'administration, dimanche 27 janvier, le Conseil français du culte musulman (CFCM) a fixé au 8 juin la date des prochaines élections destinées à renouveler les représentants régionaux et nationaux de l'islam de France.
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A l'école, les élèves évitent d'aller aux toilettes
Près de la moitié des élèves du primaire disent avoir mal au ventre parce qu'ils ne vont pas aux toilettes de leur école. Un enfant sur cinq souffre même d'infections urinaires et 15 % de constipation aiguë ou chronique. Tel est le constat - inédit par son ampleur - que dresse le rapport 2007 de l'Observatoire national de la sécurité et de l'accessibilité des établissements d'enseignement, qui doit être rendu public mardi 29 janvier. "Ces pathologies sont en rapport avec la non-fréquentation des toilettes", indique l'étude, tout en précisant que "le mode de recueil des données ne permet pas de vérifier statistiquement le lien causal”.
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Le Nouvel Obs Permanent du 28/01/08


McDo va pouvoir décerner son propre baccalauréat
Network Rail et Flybe sont les deux autres sociétés qui vont être autorisées à délivrer des diplômes reconnus par L'Etat.
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Base de données élèves : la LDH lance une pétition
La Ligue des droits de l'homme demande l'"arrêt des expérimentations en cours" des fichiers informatiques concernant les informations relatives aux élèves, en mettant en avant un "danger pour les libertés publiques".
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L’Express.fr du 28/01/08


Rien vu...


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Une sélection dans les dépêches du 28/01/08



Déclaration des grévistes: les syndicats d'enseignants vent debout contre Darcos
Les syndicats d'enseignants étaient vent debout vendredi contre Xavier Darcos, qui leur demande de trouver un accord sur une déclaration individuelle de participation à une grève 48 heures avant, alors que l'issue des discussions paraît, selon eux, déjà décidée par le ministre.
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Odeur, saleté, maux de ventre: les écoliers ont peur d'aller aux toilettes (rapport)
Odeurs, saleté, promiscuité: la moitié des élèves de CM1 et CM2 se plaignent de maux de ventre parce qu'ils ne veulent pas aller aux toilettes de leur école, selon le rapport annuel de l'Observatoire national de la sécurité des établissements (ONS).
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L'Education a encore bien mobilisé pour défendre les postes et les salaires
Les fédérations d'enseignants ont réussi à mobiliser jeudi malgré un léger repli par rapport à novembre pour une journée également marquée par le test du service minimum et l'annonce par Xavier Darcos que, faute d'accord dans les "deux mois", il légifèrerait sur ce sujet.
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