Ce vendredi 13 novembre est un jour d’horreur. Je pense bien sûr à toutes ces victimes et à la peine de leurs familles. Il n’y a d’abord rien d’autre à dire que sa profonde tristesse, sa compassion et sa solidarité. Et sa détermination à rester debout.
Comme pour beaucoup, ce jour m’en rappelle d’autres. Le 7 janvier bien sûr et l’attentat contre Charlie Hebdo. Mais aussi le 11 septembre 2001 qui fut pour moi un traumatisme considérable vécu sur place. Je me souviens de la stupeur et de la douleur des habitants de cette ville mais aussi de leur capacité collective à se relever.
“La guerre” est le mot qui revient sans cesse dans les journaux. C’était déjà le cas en 2001 où les télévisions avaient toutes ce bandeau “America on war”.
Mais je me souviens aussi que, si le 11 septembre 2001 avait donné lieu à des manifestations de solidarité et de fraternité, il y avait eu aussi de nombreux actes de haine et de violence contre l’“étranger” alors que la raison d’être de cette ville est justement d’accueillir l’autre et de l’intégrer.
Même si je suis inquiet, j’espère que Paris et la France éviteront ces pièges. Et que ce ne sera pas l’occasion de faire prospérer encore plus un discours de haine et d’exclusion.
Même si je suis inquiet, j’espère que Paris et la France éviteront ces pièges. Et que ce ne sera pas l’occasion de faire prospérer encore plus un discours de haine et d’exclusion.
Je me souviens aussi de mes difficultés quelques jours après quand il avait fallu en parler avec les élèves. 14 ans après, je ne sais pas si je suis plus à même de le faire, si je suis mieux outillé… Comment dire l’indicible ? l’horreur ?
La réponse est peut-être dans une position qui doit être celle de tout éducateur. Faire vivre au quotidien dans sa pratique, dans son établissement, les valeurs de la République, la coopération, la tolérance...
Et continuer inlassablement à construire collectivement à l’École et ailleurs des réponses fortes à l’injustice sociale, à l’exclusion, à l’ignorance qui sont les ferments de la violence et du fanatisme.
1 commentaire:
Bonsoir Philippe,
la réponse d'un éducateur ... ou d'une éducatrice comme Maria Montessori : http://blogs.mediapart.fr/blog/b-girard/141115/arreter-de-jouer-avec-lecole
Les valeurs de la république, je veux bien, le jour où l'on dira de quelles valeurs et de quelle république il s'agit.
B. Girard
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