lundi, décembre 13, 2004

Revue de presse du lundi 13 décembre 2004

Samedi dernier, s’est tenu le « Forum de la réussite des Français venus de loin » avec comme objectif de promouvoir des réussites dans l’intégration. Vous trouverez des échos de cet événement dans le Parisien (de samedi) et aussi dans le Figaro avec la tribune de Blandine Kriegel, organisatrice de cette manifestation.
Dans le Monde, on peut lire un très bon dossier sur les classes-relais ainsi qu’un article traitant des violences verbales à l’école. A noter aussi, dans ce même journal, la chronique du Médiateur, intitulée « Travaux Pratiques » où il répond à des questions d’élèves. En fait, Robert Solé devrait mieux lire le journal dont il est le médiateur, car il s’agit de TPE (Travaux Personnels Encadrés)… On en a pourtant suffisamment parlé dans Le Monde comme dans les autres journaux.

Vous trouverez dans cette chronique des articles parus dans les éditions du samedi 11 décembre. En effet, il n’y a pas eu de revue de presse ce jour. Veuillez m’en excuser.
Bonne Lecture...
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Libération du 13/12/04


Une semaine autour de la tolérance

Initiée par le préfet de Corse, la «semaine de la fraternité» débute ce matin sur l'île. Son maître d'oeuvre, Hervé Ettori, directeur du centre régional de documentation pédagogique, veut participer au «match entre majorité silencieuse et minorité agissante». Quasiment toutes les écoles de l'île et l'université de Corte ont prévu des manifestations sur le thème de la tolérance.
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Le Figaro du 13/12/04


Blandine Kriegel : «Le souci d'une France commune»
A l'occasion du Forum de la réussite des Français venus de loin, qui se tient ce samedi à l'Assemblée nationale, la philosophe Blandine Kriegel, présidente du Haut conseil à l'intégration (HCI), explique au Figaro pourquoi «notre tradition d'intégration» n'est pas caduque.
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L'Humanité du 13/12/04


Rien vu...


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Le Parisien du 13/12/04



Intégration : Aznavour et Zidane, eux aussi, viennent de loin

TRENTE-HUIT FRANÇAIS d'origine immigrée seront récompensés, cet après-midi à 15 heures, au Palais-Bourbon lors du Forum de la réussite des Français venus de loin organisé par le Haut Conseil à l'intégration (HCI) et l'Assemblée nationale. Quel que soit le domaine dans lequel il se distingue (entreprise, action sociale, littérature, médias, mode...), chaque lauréat recevra une scytale, bâton qui permettait de transmettre des messages au temps de Sparte - dans la Grèce Antique -, symbole aujourd'hui d'une intégration réussie. Si la plupart des lauréats sont des inconnus, figurent aussi au palmarès des Français dont on a oublié qu'ils « venaient de loin » le réalisateur Claude Berri, le philosophe Edgar Morin ou encore la comédienne Isabelle Adjani.
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« Ma réussite, je la dois à l'éducation de mes parents »
DEPUIS JUIN 2001, Khaled Rahmani, 37 ans, est responsable de la sécurité de la ligne A du RER (réseau express régional). Qu'il soit musulman n'étonnera personne dans un pays laïc comme la France. Et pourtant l'intéressé, qui porte avec élégance son costume-cravate, ne peut s'empêcher de voir dans cette fonction « la meilleure des preuves d'intégration que puisse me témoigner la RATP ».
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Bulletin : Trois conseils pour éviter de se faire disputer

Prendre les devants. Inutile de le cacher ! Ne mettez pas la tête dans le sable Montrez des signes de bonne volonté
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VOIX EXPRESS : Comment réagissez-vous face au bulletin de votre enfant ?

« Globalement, il travaille plutôt bien. Lorsque ce n'est pas le cas, je menace ou recadre. Parfois, l'on marque le coup, lorsque c'est satisfaisant, pour encourager. J'ai expliqué à mon fils qu'il devait se donner les moyens de faire ses choix pour plus tard. Il faudrait donner envie aux enfants d'apprendre, alors que le système actuel n'encourage qu'à courir après la note. »
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La Croix du 13/12/04



Rien vu...


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20 minutes du 13/12/04


Promotion « intégration » à l’Assemblée
Que les bons élèves fassent un pas en avant. Trente-huit Français d’origine immigrée ont été récompensés, samedi, à l’Assemblée nationale, lors du Forum de la réussite des Français venus de loin.
Ces personnes ont été sélectionnées selon l’exemplarité de leur parcours professionnel, la qualité d’une initiative ou une oeuvre prometteuse. Les récompenses ont été attribuées dans différents domaines, dont le civisme, l’action sociale, la recherche, les sciences humaines, les médias ou le sport.
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Les profs de ZEP zappés manifestent
Une centaine d’enseignants de collèges parisiens classés ZEP (zone d’éducation prioritaire) ont manifesté vendredi devant le rectorat. Ils protestent contre une révision du dispositif leur donnant priorité dans les mutations. « Nous avions choisi ou accepté d’enseigner dans un établissement difficile, en sachant que cette affectation nous donnait des points supplémentaires pour avoir droit ultérieurement à une mutation. Nous sommes maintenant coincés », dénonce une professeure d’anglais du collège Michelet (19e), plus grand établissement ZEP de la capitale. Pour bénéficier de ces points, il faut, depuis le 4 novembre, enseigner dans un établissement classé APV (affectation à caractère prioritaire justifiant une valorisation). Mais parmi les 32 collèges ZEP de Paris, seuls onze ont été inclus dans ce nouveau dispositif par le rectorat, d’où la grogne des oubliés : Michelet donc, Marx-Dormoy et Berlioz (18e), Dolto (20e), Mozart (19e), etc.
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Le Monde daté du 14/12/04


Le médiateur : Travaux pratiques, par Robert Solé
Un courriel portant trois signatures m'est parvenu le 8 décembre. "Nous sommes élèves au lycée Napoléon de L'Aigle (Orne), en classe de première économique et sociale, écrivent Elodie Cavalli, Josée Garcia et Frédéric Louis. Nous nous permettons de vous adresser ce mail dans le cadre des travaux pratiques encadrés.
Pour ces TPE, nous avons choisi comme sujet : la presse écrite et la manière avec laquelle les journaux traitent les événements. Afin de répondre aux questions que nous nous posons et de pouvoir rendre un dossier le plus complet possible, nous vous prions de bien vouloir prendre de votre temps pour répondre au questionnaire ci-joint..."
Ces lycéens me posent sept questions, qui intéressent sans doute d'autres lecteurs du Monde. Essayons d'y apporter quelques éléments de réponse.[…]
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Contre la violence et l'absentéisme, le pari des classes-relais
Cinq ou six élèves pris en charge pour quelques semaines, ou quelques mois, par une poignée d'enseignants volontaires : le principe de ce dispositif lancé en 1998 est simple, mais coûteux. Les résultats paraissent encourageants : 80 % des élèves réintègrent un cursus classique.
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Continuité politique, engagement budgétaire, volontariat de l'encadrement : les clés du succès

Contre toutes les idées reçues, l'éducation nationale n'est pas loin, parfois, de réussir l'impossible. Avec les classes et ateliers relais, le monde éducatif s'est doté de structures destinées à raccrocher les élèves en rupture, ceux qui sont considérés comme "ingérables" parce que perturbateurs ou absentéistes.[…] Dans une institution où chaque ministre cherche généralement à réinventer ce que son prédécesseur avait mis en place, les classes-relais bénéficient d'une remarquable continuité politique : créées par Claude Allègre en 1998 à partir d'expérimentations locales, elles ont été défendues et développées par tous les ministres de l'éducation nationale depuis. Le dernier en date, François Fillon, vient d'annoncer qu'il comptait multiplier leur nombre par cinq d'ici cinq ans dans le cadre de son projet de loi d'orientation de l'école. De 98 dispositifs-relais en 1999, 350 en 2004, on devrait ainsi passer à 1 300, voire 1 500, en 2010.[…]Quantitativement, l'apport des dispositifs-relais peut apparaître réduit : chaque année, ils accueillent 5 000 élèves - près de 15 000 en 2010 - sur 3 millions de jeunes scolarisés dans les collèges. Mais ces élèves figurent généralement parmi les plus difficiles, ceux qui décrochent, ou qui perturbent gravement les cours du fait de leur comportement. Noyau dur de l'échec scolaire, ils concentrent les difficultés sociales, scolaires et comportementales.
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L'insulte et les menaces, premiers poisons pour les enseignants

vec une réussite éditoriale constante, la littérature sur l'école s'est emparée de la question des élèves perturbateurs dans les collèges et lycées difficiles. Les récits sur l'univers scolaire publiés par Mara Goyet (Collèges de France, Gallimard) ou Nicolas Revol (Sale prof !, éd.Pocket) ont ainsi remporté un vif succès dans les librairies grâce à la description des rapports entre les élèves issus de quartiers populaires et leurs enseignants. Généralement très pessimistes, ces ouvrages témoignent d'un phénomène ressenti assez largement dans les établissements : l'importance des violences verbales dans la dégradation des rapports entre élèves et enseignants.
Les statistiques ne rendent qu'imparfaitement compte de cette tension. Sur les 81 000 actes de violence graves recensés lors de l'année scolaire 2003-2004 dans les collèges et lycées, les violences physiques apparaissent en effet comme les plus fréquentes (29,2 % du total des incidents recensés) devant les violences verbales (24,7 %) et les vols (10 %). Mais ces agressions physiques, les plus spectaculaires, et donc les plus répercutées dans les médias, touchent très majoritairement les élèves eux-mêmes, victimes des coups portés par leurs camarades.
Du point de vue des enseignants, ce sont en réalité les violences verbales qui sont, de très loin, les plus courantes : 70 % des incidents touchant un professeur concernent des insultes ou des menaces qui ne sont pas toujours correctement traitées dans les établissements.
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Un plan pour l'égalité, par Patrick Weil
Faut-il adopter en France des politiques d'affirmative action ? La question est devenue légitime tant les discriminations à l'encontre de Français de couleur mettent en cause l'un des fondements essentiels de notre république : l'égalité devant la loi, sans distinction d'origine, de race ou de religion. […]
En France, le besoin d'égalité est d'autant plus fort que son principe est inscrit au cœur des valeurs républicaines. Il n'est pas exempt d'hypocrisie et son formalisme camoufle de profondes injustices concrètes. Mais sa légitimité recèle cependant contre les discriminations les meilleures ressources pour l'action. Or compter par race ou ethnie est contraire à nos traditions. Si l'on veut en faire la condition sine qua non de la lutte contre les discriminations dans l'entreprise, on risque alors de renvoyer aux calendes grecques tout changement, alors qu'il est urgent d'agir. Introduire de la diversité dans les grandes écoles, c'est bien. Mais si l'on se contentait de n'introduire qu'un zeste de diversité, tout en continuant de tenir de facto une grande majorité des élèves à l'écart de toute possibilité d'y accéder, alors on créerait de la discrimination dans la discrimination. Et l'on donnerait le sentiment qu'il ne s'agit là pour une élite parisienne que de garantir plus sûrement sa reproduction sociale et familiale.
Car le problème français est à la fois plus large et plus restreint : plus large, car la ségrégation urbaine et la difficulté de plus en plus grande qu'a l'école de jouer son rôle de promotion sociale touchent, au-delà des immigrés et de leurs enfants, des millions de familles d'ouvriers ou d'employés. Le sentiment de relégation ne concerne pas que les habitants des ZEP. Il n'est pas ressenti seulement en banlieue, mais aussi en province et outre-mer. Ce sentiment d'une coupure de plus en plus grande entre l'élite parisienne et le reste du pays s'aggrave. Il est fondé sur des réalités objectives. On ne sait plus, dans les Pyrénées-Orientales, en Savoie, dans le Puy-de-Dôme ou dans le Calvados, comment s'y prendre pour "monter à Paris". Les modes de sélection des grandes écoles aujourd'hui sont tels que les enfants des classes moyennes et populaires en sont exclus, et, de fait, de plus en plus exclus.[…]
Pour assurer cette meilleure égalité des chances sur tout le territoire, je propose que l'on s'inspire des politiques pratiquées en Californie ou au Texas. Un pourcentage - par exemple 5 % - des meilleurs élèves de chaque lycée de France aurait un droit d'accès aux classes préparatoires aux grandes écoles et aux premières années des établissements qui sélectionnent à l'entrée. Ce pourcentage tient compte des critiques portées à l'expérience du Texas, où le pourcentage de 10 % remplit complètement la première année de l'université de l'Etat et entraîne l'éviction de bons élèves vers des universités d'autres Etats américains. Avec 5 %, on laisse une marge de recrutement aux directions d'établissements.[…]
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