vendredi, juin 17, 2005

Revue de presse du vendredi 17 juin 2005

Libération revient sur les menaces qui pèsent sur le pôle innovant du Lycée Jean Lurçat (Paris 13ème) . L’édition papier de l’article s’orne même d’une photographie d’un vieux copain que je salue au passage… L’article d’Emmanuel Davidenkoff résume bien les enjeux et la complexité de la situation.
Que penser en revanche de l’article du Figaro sur la délocalisation du CNDP ? En apparence, il semble donner la parole à chacune des parties. Mais, au final et en tenant compte de tous les implicites, il est d’une très grande partialité .
Bonne Lecture...
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Libération du 17/06/05


Les «décrocheurs» lâchés par le gouvernement
Entre eux, les enseignants du pôle innovant du lycée Jean-Lurçat (Paris 13e) les appellent leurs «lycées Lang». Ce sont deux structures créées en 2000 et 2001 pour accueillir ceux qu'on appelle les «décrocheurs» : des élèves de 16 ans et plus en train de sortir du système éducatif sans diplôme ni qualification. En 2000, Jack Lang, ministre de l'Education nationale du gouvernement Jospin, avait créé un Conseil national pour l'innovation et la réussite scolaire (Cnirs), qui avait impulsé et accompagné la création de dizaines de structures alternatives en leur offrant un relais de poids au sein de la technostructure. Mais dès son arrivée rue de Grenelle, en 2002, Luc Ferry asphyxie le Cnirs. Et personne ne monte au créneau.
Il faut dire que les structures innovantes bousculent les routines.[…]. Dernier exemple : celui de trois des quatre structures du pôle innovant de Jean-Lurçat, qui accueillent 130 des 230 «décrocheurs» du lycée (lire encadré). Leurs profils sont hétérogènes : les enfants d'enseignants ou de cadres côtoient ceux issus de familles défavorisées. Mais ils ont un point commun, selon Joëlle Longérinas, coordinatrice du pôle innovant : «Ils disent que l'école n'écoute pas, mais compte des notes, des absences, des retards. Ils disent aussi qu'à l'école on n'a pas le droit de pas savoir, de lever le doigt pour dire qu'on n'a pas compris. Et qu'il n'y a pas de travail sur le sens de l'école et que l'orientation est, soit une promotion, soit une sanction imposée d'en haut, sans tenir compte du jeune.» Les récupérer relève d'un travail de dentelle, comme l'a montré Gilbert Longhi, proviseur de Jean-Lurçat, dans un livre paru en 2003.
La menace de fermeture du pôle ne repose pas sur une décision politique. Depuis trois ans, les restrictions budgétaires amènent les recteurs à «rentabiliser» au maximum les personnels titulaires de l'Education nationale. Victimes désignées : les non-titulaires, contractuels et maîtres auxiliaires.
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Quatre structures pour «raccrocher»
Le pôle innovant du lycée Jean-Lurçat abrite quatre structures.
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Les anti-IVG s'invitent au bac
Voilà comment une question nationale au bac peut se transformer en épreuve de conscience, si l'on en croit l'association Droit de naître. Ce groupuscule catholique intégriste demande l'annulation de l'épreuve anticipée de sciences de la vie et de la terre (SVT), que les lycéens de première en section littéraire ont passé le 6 juin. Sur le thème «maîtrise de la reproduction», un exercice leur demandait d'analyser un court article de presse qui tirait les conséquences des trente ans d'application de la loi Veil sur l'avortement : «a) A l'aide du document 4, dégager des arguments en faveur de l'autorisation légale de l'IVG en France. b) Argumenter l'idée selon laquelle l'avortement n'est pas considéré comme un moyen de contraception.» L'énoncé, comptant pour deux points sur un total de vingt, a déclenché les foudres de Droit de naître, qui voit là l'obligation pour le lycéen de devenir «le piètre avocat d'une cause antinaturelle» et la mise en place par l'Education nationale d'une «sélection sur la base d'orientations idéologiques».
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La foire aux cerveaux
Par Cédrick ALLMANG ,professeur en classes préparatoires aux concours d'entrée
des ENS Lyon et Ulm.

L'harmonisation des diplômes à l'échelle européenne limite l'intelligence à un produit marchand.
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Le Figaro du 17/06/05


La décentralisation rocambolesque d'un service de l'Education nationale
Depuis plus d'un mois, le site du Centre national de documentation pédagogique (CNDP) et ses bases de données sont inaccessibles à ses 1 200 000 visiteurs mensuels. Les vingt-cinq machines chargées entre autres de la maintenance du site sont en effet bloquées dans leurs cartons de déménagement près de Paris.
Dans la nuit du 12 au 13 mai dernier, une trentaine de membres du personnel avaient empêché le départ de ce matériel en faisant rempart de leurs corps. «Sans ces ordinateurs, on se débrouille comme on peut. C'est plutôt bancal», résume à sa façon l'une des responsables du CNDP.
L'intersyndicale s'oppose par tous les moyens à la délocalisation à Chasseneuil-du-Poitou, fief de Jean-Pierre Raffarin. Cette décision prise, selon elle, sans concertation en décembre 2002 avait été vécue comme «le fait du prince». Son directeur, Alain Coulon, entend quant à lui mener à bien ce déménagement. Victime d'une dizaine de séquestrations depuis son arrivée à la tête de l'établissement public il y a un an et demi – dont trois «particulièrement violentes physiquement, la dernière ayant donné lieu à un dépôt de plainte» –, il lui semble impensable de revenir sur cette décision.
Ces dernières années, le personnel a successivement refusé de partir à Lyon, Marseille, Amiens et Rouen. «Il était pour eux impensable de travailler ailleurs que rue d'Ulm», s'agace-t-il. Aujourd'hui, une centaine de personnes sont installées dans l'immeuble de Chasseneuil à côté du Futuroscope, dans une banlieue de Poitiers «qui ne ressemble pas à un champ de betteraves», précise Alain Coulon devançant les critiques. En tout, le projet visait à y envoyer 250 personnes sur les 450 que compte le CNDP. On en est loin.
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Des étudiantes voilées créent des incidents
Elle avançait comme une ombre, habits sombres, gants, visage recouvert d'un crêpe noir juste fendu à la hauteur des yeux. L'étudiante de Nanterre venait passer un examen la semaine dernière lorsqu'un responsable lui a demandé de se dévoiler pour vérifier son identité. Immédiatement, la jeune femme se braque et refuse au nom de ses convictions religieuses. Elle réclame l'intervention d'une femme, dans une cabine à part.
Dans l'affolement, le vice-président est sollicité et statue alors dans un mail adressé aux personnels administratifs : «Il est indispensable de vérifier son identité. Pour cela je demande à ce qu'une femme lui demande, hors la présence des autres étudiants, de se dévoiler pour procéder à ce contrôle.» Chacun s'exécute alors. Dans la section langues, et par la suite en sciences économiques.
Personne ne peut dire combien de filles entièrement voilées ont bénéficié de ce traitement particulier. Mais à l'université, la polémique enfle.
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La «catho» de Paris en crise
L'Institut catholique de Paris est en crise. Lundi, le recteur, Joseph Maïla, a présenté sa démission au chancelier, qui est aussi l'archevêque de Paris, Mgr André Vingt-Trois. Or, celui qui était le premier laïc à occuper ce poste avait entamé son mandat de six ans il y a tout juste neuf mois. Cette démission est une première dans l'histoire de cette université privée fondée à la fin du XIXe siècle.
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À l’école, la loi a plié les voiles
C’était le dossier chaud de la rentrée 2004. Celui qui, selon certaines organisations musulmanes, devait conduire à une « explosion de l’indiscipline », à des bras de fer incessants entre élèves et chefs d’établissement. Neuf mois plus tard, la loi du 15 mars 2004 sur les signes religieux à l’école, interdisant notamment le port du voile islamique, n’a pas provoqué le séisme annoncé. À l’heure des premiers comptes, le ministère de l’Éducation nationale ne cache pas sa satisfaction, tant les chiffres officiels plaident en sa faveur.
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L'Humanité du 17/06/05



À l’école, la loi a plié les voiles
C’était le dossier chaud de la rentrée 2004. Celui qui, selon certaines organisations musulmanes, devait conduire à une « explosion de l’indiscipline », à des bras de fer incessants entre élèves et chefs d’établissement. Neuf mois plus tard, la loi du 15 mars 2004 sur les signes religieux à l’école, interdisant notamment le port du voile islamique, n’a pas provoqué le séisme annoncé. À l’heure des premiers comptes, le ministère de l’Éducation nationale ne cache pas sa satisfaction, tant les chiffres officiels plaident en sa faveur.
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Le Parisien du 17/06/05


Le long combat de Jeff pour passer le bac
COMME BEAUCOUP de lycéens, il n'a pas bien dormi la veille de l'épreuve. Atteint depuis son plus jeune âge d'une cytopathie mitochondriale, une maladie neuro-musculaire très invalidante, Jean-François Dirickx, 26 ans, a passé, hier, la première épreuve...
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L'examen s'adapte désormais aux handicaps
PLUSIEURS MILLIERS d'élèves - sourds, aveugles, dyslexiques, tétraplégiques ou simplement bègues - en termineront aujourd'hui avec les écrits du bac. « Depuis quatre ou cinq ans, de gros efforts ont été accomplis pour adapter les examens à toutes les formes de handicaps »
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La Croix du 17/06/05


Ce qui fait famille
L'Union nationale des associations familiales (Unaf) lance samedi 18 juin l'université des familles, un cycle de conférences qui veut aborder toutes les questions actuelles
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20 minutes du 17/06/05


Rien vu...


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Ouest-France du 17/06/05


Rien vu...


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Le Monde daté du 17/06/05


M. de Robien renonce à changer le système de remplacement des enseignants absents
Le ministre de l'éducation nationale Gilles de Robien a annoncé, jeudi 16 juin, sur Europe 1, qu'il n'appliquerait pas la réforme du système de remplacement des professeurs absents.
Son prédécesseur, François Fillon, avait été fortement critiqué par les syndicats pour avoir décidé d'imposer aux professeurs de remplacer, sur une courte durée, leurs collègues absents.
M. de Robien a jugé que les syndicats lui avaient proposé "de bonnes solutions" sur la question. "Je vais, à partir de la rentrée, dans beaucoup d'établissements, engager des discussions pour qu'ils s'organisent en fonction des absences éventuelles, a affirmé le ministre. Les syndicats m'assurent que, sur un mode incitatif et sur le mode du volontariat, on aboutira à plus de résultats que sur un mode de l'obligation et, le cas échéant, de la coercition." "L'expérimentation est une voie intéressante, précise l'entourage du ministre. Si ça ne marche pas, il faudra réfléchir à autre chose.".
Cette prise de position marque une rupture par rapport à la réforme envisagée par M. Fillon. L'ancien ministre avait prévu de modifier le statut des enseignants, par des décrets, afin de les contraindre à assurer les remplacements de courte durée (moins de trois semaines) de collègues absents.
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