En septembre 1973, je rentrais en seconde au lycée Corot à Savigny sur Orge, mes parents m'avaient offert à cette occasion un Peugeot 103 orange vif avec lequel je dévalais la redoutable rue de la Montagne Pavée pour me rendre au lycée.
Mon sac d'école était une musette kaki issue des surplus de l'armée, mes pieds étaient chaussés de Clark's et mon jean avait tendance à s'évaser vers le bas...
Le 11 septembre 1973, à Santiago du Chili, un coup d'état mené par les militaires et financé par la CIA aboutit au renversement du gouvernement de Salvador Allende. Celui-ci meurt durant l'assaut du palais de la Moneda. Même si la version officielle est un suicide, beaucoup d'indices laissent penser qu'il a été tué (suicide à la mitraillette dans le dos c'est difficile...)
Je me souviens de tous ces détails avec une très grande acuité. Je me souviens des stades et des tortures, des mains broyées de Victor Jarra...
C'est le début de ma prise de conscience politique. Je n'oublierai jamais...
Aujourd'hui, même si je sais qu'il n'est pas "convenable" de se réjouir de la mort des gens, je ne suis pas triste et je suis même plutôt satisfait de la mort du bourreau de plusieurs milliers de personnes.
J'ai cependant des regrets qu'il n'ait pas été jugé et que son décès soit accompagné des "honneurs" militaires. J'ai du mal à associer ces deux mots : "honneur" et Pinochet....
Venceremos ! El pueblo unido jamas sera vencido !
PS : le seul dommage collatéral, ce sont les disques des Quilapayun.... mais on s'en remet...
lundi, décembre 11, 2006
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