mercredi, décembre 27, 2006

Revue de presse du 23 au 27 décembre 2006

Malgré la “trêve” de Noël, l’actualité éducative mérite une revue de presse.
C’est bien sûr, le drame du collège de Meaux qui occupe encore les journaux. Après l’exposé des faits vient le temps de l’analyse. Mais souvent, l’événement tragique qui s’est produit est plus le prétexte à réaffirmer des positions déjà développées et connues sur l’école. On en a un exemple avec la mise en parallèle de deux articles, l’un paru dans le Figaro et l’autre dans Libération .

Ainsi le mercredi 27 décembre, c’est Pierre Frackowiak dans Libération qui propose son analyse “après le drame du collège de Meaux” qui « … montre les germes d'une société de l'indifférence et de l'individualisme. Les gosses qui n'interviennent pas, qui ne courent pas pour aller chercher l'aide de l'adulte le plus proche sont prêts à se taire et à se détourner quand une personne sera agressée dans le métro ou dans la rue. Les gosses qui se battent avec une violence inouïe parfois déjà dans les cours des écoles maternelles imitent les images qui inondent les écrans de leurs jeux et de leurs téléviseurs. Si l'évolution des images ne semble pas pouvoir être maîtrisée, il faudra bien s'engager dans une réflexion sur les valeurs et sur de nouveaux rites sociaux et surtout sur les moyens à mettre en œuvre pour les construire et les transmettre […] »
Il en profite ensuite pour avancer ses propositions pour l’école (auxquelles on souscrit) car estime t-il , il faut un « nouveau projet de société si l'on ne veut vraiment pas que notre société se rapproche encore davantage de l'ultra libéralisme destructeur du vivre ensemble. et il avance trois priorités « l'exigence d'un projet de société lisible par tous les citoyens, un aménagement du territoire réellement démocratique, une réforme en profondeur du système éducatif. »

Comme en écho à ce plaidoyer pour une transformation de l’école, le drame de Meaux est instrumentalisé dans l’autre sens par l’éditorialiste du Figaro (édition du 25 décembre) qui considère que si cet enfant est mort c’est la faute de l’école « ’ qui a placé, peu à peu, l’élève et le maître sur un pied d’égalité. L’école qui n’enseigne plus la ponctualité, le respect et l’autorité. L’école qui voit, tous les ans, des jeunes la déserter par milliers sans connaissances ni diplôme. L’école, lieu de transmission du savoir, qui s’est tellement réformée dans la complexité qu’elle est devenue étrangère à de nombreux parents. ». Yves Thréard poursuit en fustigeant « cette culture du laisser aller et laisser-faire [qui] a provoqué tant de dégâts, y compris dans les esprits, que toute tentative de correction est immédiatement qualifiée de rétrograde aujourd’hui. Ainsi la plupart des enseignants refusent-ils d’attribuer à chaque élève une « note de vie scolaire » imposée depuis peu par le ministère. Formule bien alambiquée d’ailleurs pour parler de discipline : l’autorité commence par le juste choix des mots. ».

Comme nous l’évoquions dans notre précédente chronique , le drame de Meaux sert de catalyseur à tous les débats actuels sur l’école et à toutes les revendications. Mais le danger est celui de l’instrumentalisation et de vouloir faire dire plus qu’il n’est souhaitable à cet événement tragique.

Sur le thème proprement dit de la violence scolaire, plusieurs articles nous proposent d’approfondir la question et de la relativiser. Le Monde va voir en Espagne et nous montre que la violence scolaire occupe également les médias espagnols. Dans Libération, on revient sur les chiffres de la violence scolaire pour montrer que celle ci n’a pas explosé. Les faits graves, avec arme par exemple, restent rares. «Il y a dix ans, nous avions 3 500 affaires par an d'enseignants victimes de violence. Nous en avons le même nombre aujourd'hui.», explique Roger Crucq, vice-président de la Fédération des autonomes de solidarité. Les bagarres «banales» entre élèves n'ont pas non plus augmenté. «Environ 33 % des ados se sont déjà bagarrés. La proportion est la même en milieu urbain que rural, et il n'y a pas eu d'augmentation entre 1999 et 2003», confirme Marie Choquet, directrice de recherche à l'unité 669 de l'Inserm, qui a mené une étude sur 15 000 jeunes.

Enfin, pour compléter cette lecture des journaux de fin d’année, on pourra lire l’article du Monde sur les “huit jeunes gens très ordinaires qui ont incendié le bus à Marseille. On pourra aussi s’intéresser à l’enquête de l’Humanité sur les jeux vidéo qui pose la question de leur dangerosité. Enfin pour revenir sur la question de l’évolution de l’école, on lira avec intérêt le point de vue d’Alain Chomel, architecte, dans Libération qui se prononce pour un nouveau statut des enseignants

De quoi lire en attendant la nouvelle année 2007…

Bonne Lecture...
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Libération du 23/12/06 au 27/12/06



Après le drame du collège de Meaux
Par Pierre FRACKOWIAK

Comment des gosses peuvent-ils tuer un de leurs copains en présence des autres dans une cour de collège? Le drame est atroce, terrible, difficile à commenter, tellement insupportable que l'on a tendance, après le temps de la compassion et de la perplexité, à vouloir, consciemment ou non, tourner la page. Pour une majorité de parents, la colère reste cependant rentrée, avec l'angoisse à l'idée que cela pourrait arriver à ses enfants. Pour la majorité des éducateurs, au-delà des discours convenus sur l'insuffisance ou non des moyens, reste un certain sentiment de culpabilité, pénible, mais qu'un prochain évènement, une nouvelle catastrophe, un professeur agressé, feront oublier. Certes, il s'agissait d'un collège particulièrement difficile. Certes, la dégradation du climat avait été remarquée et signalée aux autorités avec une demande de moyens supplémentaires. Mais, est-on bien sûr que des moyens supplémentaires auraient suffi pour l'éviter? Est-on sûr qu'il ne s'agit que d'un accident isolé dont on s'empresse de minimiser l'importance en soulignant que la victime avait une malformation cardiaque?[…]
Face au drame, les uns protestent contre l'insuffisance des moyens: postes de surveillants, d'assistants, de conseillers d'éducation, d'aides éducateurs, effectifs trop chargés, etc. Ils sont sans doute raison. Les autres démontrent que les moyens n'ont cessé de croître dans les établissements les plus difficiles. Ils n'ont pas tort. Mais les problèmes demeurent.[…]
Trois priorités apparaissent avec une intensité aveuglante: l'exigence d'un projet de société lisible par tous les citoyens, un aménagement du territoire réellement démocratique, une réforme en profondeur du système éducatif.
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Une violence scolaire devenue ordinaire
[…]La plupart des experts écartent une explosion de violence ces dernières années, même si la surmédiatisation de certains événements ­ comme l'agression de l'enseignante Karen Montet-Toutain ­ tend à l'accréditer. Les faits graves, avec arme par exemple, restent rares. «Il y a dix ans, nous avions 3 500 affaires par an d'enseignants victimes de violence. Nous en avons le même nombre aujourd'hui. Parmi ceux-ci, on a deux cas extrêmes», explique Roger Crucq, vice-président de la Fédération des autonomes de solidarité, une association de défense des personnels de l'Education nationale qui compte plus de 600 000 adhérents. Les bagarres «banales» entre élèves n'ont pas non plus augmenté. «Environ 33 % des ados se sont déjà bagarrés. La proportion est la même en milieu urbain que rural, et il n'y a pas eu d'augmentation entre 1999 et 2003», confirme Marie Choquet, directrice de recherche à l'unité 669 de l'Inserm, qui a mené une étude sur 15 000 jeunes. Dans la moitié des cas, ces violences se déroulent à l'école, dans les collèges principalement.[…]
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A Meaux, «un collège comme les autres»
Parents et profs dénoncent un climat de violence.
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Editorial
Mission
Par Jean-Michel THENARD

Doit-il y avoir davantage d'adultes comme l'assurent de concert Ségolène Royal et François Bayrou ? Sans doute. Mais une école n'est pas une prison, un établissement coercitif où la violence consubstantielle au lieu nécessite des gardiens à temps plein pour la réprimer. Rien ne serait pire que de confondre les missions. Tout ne se résume pas à une question de moyens. C'est surtout à la culture de la violence qu'il faut s'attaquer. Celle qui s'exprime à l'école mais qui s'acquiert à l'extérieur, qui naît des difficultés de la vie quotidienne. Celle que la télévision diffuse et banalise, y compris à travers ses émissions pour la jeunesse. La violence prend d'autant plus de place à l'école que beaucoup de parents échouent à apprendre à leurs enfants à la réguler. Il faut certes donner des moyens à l'école, mais encore plus aider les parents à jouer leur rôle d'éducateurs
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Un nouveau statut pour les enseignants
Par Alain Chomel ancien architecte, spécialisé dans l'architecture scolaire.

L'organisation des établissements scolaires, qui pouvait être satisfaisante il y a cinquante ans, ne correspond plus aux besoins d'un enseignement de masse. En particulier, sujet tabou, le statut des enseignants des collèges et des lycées est devenu l'une des raisons du blocage du système éducatif. On a beaucoup critiqué la suppression des emplois-jeunes parce qu'elle diminuait le nombre des adultes dans les collèges ou lycées. En réalité, le rapport moyen adultes-élèves est moins défavorable qu'on veut bien le dire, environ 1 à 15. Malheureusement, ce rapport est faussé par le fait que les enseignants n'assurent sur place que leurs heures de cours, ce qui représente environ un mi-temps. Le reste de leur travail (préparation des cours, correction des copies) est à faire chez eux, d'une manière incontrôlable. Le regroupement de leurs heures de cours dans un emploi du temps, vrai casse-tête des responsables d'établissement, n'a pas pour premier but d'organiser le travail des élèves en fonction de leurs besoins. Il est surtout fait pour regrouper le plus possible les heures de cours des enseignants.
Ce sont, de fait, les enseignants qui sont au centre du système, pas les élèves.
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Le Figaro du 23/12/06 au 27/12/06


Ségolène Royal : ''il faut renforcer la présence adulte''
Gilles de Robien rappelle qu’«il y a 100 adultes pour 602 élèves» au collège Albert Camus de Meaux. Jean-François Copé, quant à lui, n’est «pas certain qu’il y ait un lien entre ce qui s’est passé hier et le problème plus général des moyens».
«Je crois que lorsqu'il y a un drame aussi atroce, il faut très clairement et très fermement redire les choses: il faut renforcer la présence adulte dans les collèges» a martelé Ségolène Royal après la mort d’un collégien de 12 ans à Meaux.
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Carl, mort sans excuse
L’éditorial d’Yves Thréard.

[…]On peut dénoncer l’insuffisance de l’encadrement dans l’Éducation nationale, les difficultés de la vie scolaire dans les quartiers dits sensibles, la cohabitation parfois délicate d’enfants d’origines très diverses dans certains établissements, jamais semblable explication ne viendra justifier l’injustifiable.
On peut encore s’en remettre à l’époque. Et remarquer que, dans notre société de plus en plus violente, gavée de séries télévisées sanguinaires, on meurt parfois pour un oui ou pour un non, au coin de la rue, à la sortie d’un stade ou d’une discothèque. Constater aussi que cette régression barbare gagne les enfants de plus en plus jeunes.
Jamais pourtant telle ou telle réponse à caractère sociologique ne saurait nous résoudre à la fatalité. Non, répétons-le haut et fort, la mort de Carl n’est pas banale. Bien sûr, on n’empêchera jamais les jeux de mains et de vilains à la récréation ou à la sortie des cours.
Mais cessons de dire, pour s’en plaindre, que l’école est aujourd’hui à l’image de notre société. Car le contraire correspond davantage à la réalité. C’est précisément parce que la première est défaillante que la seconde semble parfois marcher de travers. L’école qui a placé, peu à peu, l’élève et le maître sur un pied d’égalité. L’école qui n’enseigne plus la ponctualité, le respect et l’autorité. L’école qui voit, tous les ans, des jeunes la déserter par milliers sans connaissances ni diplôme.
L’école, lieu de transmission du savoir, qui s’est tellement réformée dans la complexité qu’elle est devenue étrangère à de nombreux parents.[…]
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Les copains d’abord
« On dirait que nous n’existons plus pour mon fils de 15 ans… Il passe sa vie à traîner avec ses copains. Et quand par bonheur il est à la maison, il se terre dans sa chambre et reste des heures sur MSN à chatter avec ses “potes”. Quand les potes en question – souvent frappés de mutisme soudain face à un adulte ! – ne viennent pas des après-midi entiers chez nous, avec pillage de frigo en règle et consommation de junk food à la clé… Pour l’instant, rien de grave, mais j’aimerais faire comprendre à mon grand fils que la maison n’est pas un hôtel, ni un squat, et qu’il a une famille. »
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L’Humanité du 23/12/06 au 27/12/06 (un jour de retard)



« Moins il y a de paroles, plus il y a de bagarres »
Entretien avec Hervé Bentata, psychiatre à l’hôpital Delafontaine (Saint-Denis).

Je voudrais tout d’abord rappeler que la bagarre chez les jeunes n’est pas un fait nouveau. Elle a toujours existé. Aussi, je pense qu’il faut faire preuve d’un peu de prudence avant de vouloir dénoncer tel ou tel « phénomène ». Surtout que le risque est grand de voir les médias faire, plus ou moins explicitement, l’amalgame avec les problèmes des adolescents des banlieues et stigmatiser encore et toujours une prétendue hausse constante de la violence.[…]
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Ni diabolisation ni complaisance
Par Laurent Trémel, sociologue.

Les jeux vidéos sont-ils dangereux ?
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Les jeux vidéos sont-ils dangereux ?
Ce n’est pas parce que plusieurs journalistes de la rédaction de l’Humanité se sont fait un tour de rein en jouant à la toute nouvelle Wii avec leurs enfants, que nous avons provoqué ce débat. Mais parce que les jeux vidéo ont plus de trente ans. Qui aurait imaginé que le petit programme d’un ingénieur pour distraire les visiteurs d’un labo en 1958 allait donner naissance à une industrie qui non seulement dégage plus d’argent que le cinéma, mais déchaîne encore les passions ?
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« Les jeux vont être assimilés culturellement »
Par François Houste, historien et écrivain

la population vieillit et que les jeux vidéo vont entrer dans le quotidien et être assimilés culturellement. C’est de plus en plus le cas. Ainsi, les gens de plus de trente ans ont, aujourd’hui, tous joué à Pac Man, Space Invader ou à Mario. Rappelons enfin, désormais, les jeux vidéo rapportent plus que l’industrie cinématographique.
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Deux joueurs témoignent
« On peut vite se déconnecter de la vie réelle »
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« Un véritable outil thérapeuthique »
Par Michaël Stora, psychologue clinicien

Je soigne en effet les troubles du comportement dits violents grâce aux jeux vidéo. Car, pour des enfants qui sont plus dans l’acte que dans la parole, il fournissent un cadre, une narration dans laquelle il faut persévérer et d’où va émerger la parole
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Le Parisien du 23/12/06 au 27/12/06 ( payant)



Rien vu...


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La Croix du 23/12/06 au 27/12/06



Rien vu...


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20 minutes du 23/12/06 au 27/12/06



Rien vu...


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Métro (Paris) du 23/12/06 au 27/12/06



Rien vu...


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Ouest-France du 23/12/06 au 27/12/06



Rien vu...


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Le Monde daté du 23/12/06 au 27/12/06



La violence scolaire mobilise les médias espagnols
Le 25 octobre, Andrea M., une fillette de 13 ans de la province de Leon, a été battue par trois copines de classe à la sortie du collège au point d'avoir la jambe droite fracturée en plusieurs endroits. En novembre, Ildefonso, élève du même âge de la province de Jaén, en Andalousie, a tenté par deux fois de se suicider pour échapper au harcèlement que lui faisaient subir des camarades de classe. Aucun enfant n'est mort récemment dans une cour de récréation espagnole, mais les médias se sont emparés de plusieurs épisodes pour placer la violence scolaire au premier rang des "sujets de société" et de préoccupation.
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Emballement politique après la mort d'un collégien
Une fille et un garçon de 11 ans, agresseurs présumés d'un élève de 12 ans mort, jeudi 21 décembre, au collège Albert-Camus de Meaux (Seine-et-Marne) pendant une bagarre, ont été mis en examen, vendredi 22 décembre, pour "violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner".[…]
Selon les témoignages recueillis par la police, des enfants sont intervenus pour faire stopper la bagarre. Le professeur, chargé des 27 élèves présents, en train de ranger du matériel, n'a pu intervenir qu'après l'altercation. "Nous sommes en présence, a souligné le procureur, d'une bagarre comme cela arrive de temps en temps dans une cour de récréation", a-t-il relevé, indiquant que les deux agresseurs étaient "traumatisés".
Des responsables politiques, ainsi que certains syndicats d'enseignants et organisations de parents d'élèves, n'ont pas attendu de connaître ces circonstances - ainsi que la "malformation cardiaque grave" dont souffrait la victime - pour émettre, parfois avec virulence, des revendications qui, tout en pouvant être légitimes, paraissent désormais sans lien avec le drame. Certains ont poursuivi sur cette lancée, vendredi, alors même que les premiers résultats de l'enquête étaient connus. Retour sur cet emballement.
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Les syndicats réclament des moyens pour éviter que se reproduise le drame de Meaux
L'avocate des deux enfants a estimé que Carl avait été la victime d'un "jeu qui a dégénéré". "Dans ce collège, se battre c'est un jeu, c'est normal. On se bagarre pour rigoler. Quand on en a un qui tape, les autres se mettent dessus, c'est dans les pratiques quotidiennes, jusqu'à ce que le drame arrive, et c'est arrivé (jeudi)", a-t-elle déclaré à France Info.
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L'absence d'émeutes en 2006 n'a pas fait baisser le nombre de voitures brûlées
Les policiers ont constaté avec soulagement que "l'anniversaire" des violences urbaines de novembre 2005 n'avait pas été célébré avec faste dans les cités sensibles. Pourtant, les statistiques sur les onze premiers mois de l'année ne montrent pas de véritable décrue - tout juste un léger recul - par rapport à 2005, preuve de l'enracinement et du caractère multiforme de ce phénomène.
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Du bienfait des contes qui font frissonner
Parmi les cadeaux déposés au pied du sapin, certains enfants, cette année, auront trouvé un grand livre rouge. En couverture, une fille au regard inquiet. En titre : Choses qui font peur... Et, de fait, la liste est longue ! Les fantômes, les rats, les vieux cimetières, mais aussi le vide, la guerre, "des tours qui s'effondrent" et "l'intérieur des choses"... Un album de Bruno Gibert et Pierre Mornet destiné aux plus de 6 ans, construit comme un étrange et oppressant inventaire, et devant lequel nombre d'adultes, sans doute, reculeront. Mais les enfants, gageons-le, y trouveront leur compte. Eux savent les vertus des histoires effrayantes, seules capables de les confronter à leurs propres angoisses tout en leur montrant qu'il est possible de les surmonter.
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Huit jeunes gens très ordinaires
Elle gît toujours sur son lit d'hôpital de la Conception à Marseille. Depuis deux mois, sa famille se relaie sans relâche à ses côtés : Mama Galledou, étudiante sénégalaise de 26 ans gravement brûlée sur tout le corps, était dans le bus marseillais de la ligne 32, incendié le 28 octobre au soir. Huit mineurs marseillais, dispersés dans toutes les prisons du Sud-Est, sont mis en examen pour "incendie volontaire ayant entraîné une infirmité ou une mutilation permanente". Ils risquent jusqu'à vingt ans de réclusion criminelle. Il semble bien, pourtant, qu'ils n'aient pas du tout réalisé la gravité de leur acte.
Les deux juges d'instruction connaissent déjà beaucoup de choses de ces mineurs "qui n'ont pas le physique des faits qu'ils ont commis", comme le dit Me Catherine Bui, qui défend l'un d'eux. Presque tous ressemblent "à un gamin qui a grandi trop vite", comme le dit un autre avocat. L'âge de ces jeunes gens va de 15 ans à 17 ans. Et le plus jeune, "tout frêle, tout petit, a l'air de sortir du CM2", selon son avocat, Me Philippe Vouland.[…]
Cet échantillon de jeunes gens paraît représentatif de la diversité qu'on rencontre dans les quartiers nord de Marseille. Deux sont de bons élèves, et un grand gaillard qui mesure 1 m 80 à 17 ans est inscrit dans un lycée privé classique pour échapper, selon ses parents, aux mauvaises influences des établissements difficiles. Les autres naviguent avec plus ou moins de bonheur dans des lycées professionnels. Un seul semble avoir lâché prise.[…] Tous ceux qui les ont entendus constatent, comme Me Alain Molla, avocat de la partie civile, "qu'ils restent dans le déni de la réalité". Et Me Boudot d'insister : "Pas un n'a dit : "Je suis accablé", devant le juge."
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Le Nouvel Obs Permanent du 23/12/06 au 27/12/06


Rien vu...


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L’Express.fr du 23/12/06 au 27/12/06


Rien vu...


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Une sélection dans les dépêches du 23/12/06 au 27/12/06



Mort du collégien de Meaux: de Robien dénonce une "récupération politique"
Le ministre de l'Education Gilles de Robien s'est dit vendredi soir "indigné de la récupération politique" dont fait l'objet, selon lui, le décès d'un collégien de Meaux, mort jeudi après avoir été frappé par des camarades, et alors qu'il souffrait d'une maladie cardiaque.
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Lettre ouverte à Chirac pour la régularisation des enfants sans-papiers
Des parents d'élèves et des personnalités politiques et artistiques ont publié mardi une lettre ouverte dans laquelle ils demandent à Jacques Chirac d'intervenir "au-dessus des manoeuvres opportunistes" pour régulariser "les enfants ayant commencé leurs études en France".
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